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Anonyme
28/3/2022
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Je me faisais hier la réflexion que je déteste le passéisme… Je devrais donc rejeter le propos de ce poème qui, au nom des explorateurs marins de l'ancien temps soumis à tous les dangers, enguirlande un navire moderne muni d'un fringant GPS.
Mais voilà, intervient un élément qui change les choses : la grandeur. Je trouve vos vers grands ; amples, rythmés, puissants, etc. Mon quatrain préféré est le quatrième, suivi de près par le dernier. Les rimes ne déparent pas selon moi, classiques dans le bon sens du terme, rien de révolutionnaire pour accompagner élégamment ce qui est dit. Bref, la classe. |
poldutor
1/4/2022
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour
Belle et puissante poésie à la manière de Heredia. Oui la marine à voile : c'était ça la marine... Maintenant les énormes bateaux de croisières aux ponts innombrables, au personnel pléthorique, navigant quasiment tout seuls, le pilote humain remplacé par une machine un robot. "Tu dresses d’un seul doigt quatre mille chevaux" "On a dans ton cerveau greffé toutes les routes" " Sans carte, tu les suis! D’étoile? nul besoin! Ta stature a roué le foc dans tes hélices, Tes six ponts ne seront jamais chargés d’épices Et tu n’as aucune île à découvrir au loin." et puis les deux derniers vers : "Fais taire tes moteurs; laisse dans le silence Les vagues t’amener d’un courant dédaigneux." Oui la mer n'est plus le monde du silence... Merci pour ce poème. Cordialement. poldutor en E.L |
Miguel
3/4/2022
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Beaucoup ↑
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Si j'ai bien compris, le locuteur s'adresse à un navire moderne, insubmersible et bardé de technologie. Il y a là un souffle épique, mais celui-ci est renforcé par l'évocation des marins de jadis et de leur bateaux à voiles, fragiles et hasardeux, et des drames de la mer. Un regret, exprimé par une construction très littéraire de la forme interro-négative, "Que n'as-tu..." et qui semble être celui du navire lui-même : c'est aux nefs et aux caravelles qu'il appartint jadis de découvrir des mondes ; que reste-t-il à notre prestigieux géant des mers ? Rien, qu'à rêver aux périples aventureux d'autrefois, à cette navigation où le trajet maritime était le reflet de l'observation céleste, à l'époque où les marins espéraient "des lendemains épiques" à l'image des "Conquérants" de Hérédia. De bien beaux vers, quel dommage que le 11 soit surnuméraire ! Et puis, j'aurais aimé pour terminer un terme plus positif que "dédaigneux", quelque chose qui montrât plutôt la puissance de la mer, ou sa majesté. Mais l'ensemble me ravit.
Miguel, en EL |
Anonyme
11/4/2022
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Bien
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Bonjour Pieralun
Merci pour cette jolie poésie à l’ancienne sur la marine à voile et ces hommes qui défiaient les océans bien souvent au péril de leur vie. On y ressent un petit voile passéiste car le monde a changé et le charbon puis le pétrole ont remplacé le vent… Faut-il s’en émouvoir ? Je n’ai vraiment pas le pied marin mais j’ai aimé ce petit voyage d’autrefois fort bien mis en vers. Anna |
papipoete
11/4/2022
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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bonjour pieralun
Oh mon bateau, voilier des temps modernes, tu fends la mer comme un soc la terre en jachère ! Rien ne t'impressionne, ni les creux ni les déferlantes, traçant ton cap là où bien des nefs ou Caravelles sombrèrent, éperonnées par des récifs scélérats ! NB l'auteur évoque les temps modernes sur les océans, glorifiant non pas un cuirassier ni paquebot arrogants, mais bel et bien un voilier aussi impressionnant qu'un France ou Titanic, qui jamais ne devrait couler par le fond, mais tracer par toute mer, sans difficulté ni inquiétude. Et nous suivons la trace maritime, où matelots et mousses s'enivraient pour oublier la peur, quand le gros temps sur eux s'abattait. Appuyer sur un bouton pour amener les voiles, ou à l'inverse déchaîner quatre mille chevaux ; le Ponant avance au doigt et à l'oeil ! J'aime cette mise en opposition entre ce qui fut et ce qui est aujourd'hui, particulièrement quand l'immense voilier croise non loin de cimetières marins. Ce navire à qui l'auteur parle comme à un " blanc-bec " ; " que sais-tu de la navigation ? montre-nous ce que tu sais faire ! " Techniquement, de si riches vers classés en " contemporain ? ", il doit y avoir un grain de sable quelque part ? Horreur ! au 11e vers, 13 pieds !!! ( je suis sûr, alors que vous écriviez, le téléphone sonna pour vous proposer l'isolation à zéro euro ? ) et toc, la faute !!! alors que tous les autres alexandrins brillent, impeccables. |
Lebarde
11/4/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bel hommage à la marine à voile qui naviguait aux étoiles et à ces marins à l'ancienne qui ont péri à sillonner les mers et à decouvrir le monde.
Maintenant Navire, "Tu dresses d’un seul doigt quatre mille chevaux En dominant les mers sous toutes les étoiles." "Sans carte, tu les suis ! D’étoile ? nul besoin ! Ta stature a roué le foc dans tes hélices, Tes six ponts ne seront jamais chargés d’épices Et tu n’as aucune île à découvrir au loin." Armé de puissance et de technique, n'oublie pas que de nefs et caravelles d'avant, entre deux naufrages ont ouvert les sillons de "toutes les routes et fils indistincts" greffés dans "ton cerveau". Serais tu pour autant invulnérable? pas sûr! Je brode et interprète sans doute à ma façon le continu de ce poème dont j'ai bien apprécié le thème et la belle écriture utilisée pour le traiter. De bien jolis vers plein de noblesse sont là pour le prouver et me plaire. Bravo et merci pour cette poésie épique et puissante. Lebarde |
Cristale
11/4/2022
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Passionnément
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C'est beau, comme toujours les poèmes de Pieralun se démarquent par la richesse de la syntaxe, et ce "Ponant" en est encore un bel exemple.
Exemple d'une belle maîtrise de l'écriture sauf que tout serait trop parfait s'il le poète étourdi (quel poète n'est pas un grand étourdi ?) n'avait pas glissé le petit truc qui fait s'arracher les cheveux... Sois donc imparfait Poète, cela ne se remarque même pas sur un tel monument poétique. Merci et bravo pour cette agréable navigation qui sent le vécu récent si je ne me trompe. Si ça ce n'est pas de la belle poésie, je démissionne illico d'Oniris... "On a dans ton cerveau greffé toutes les routes, Tous ces fils indistincts qu’ont creusé dans les flots Ces nefs où s’enivraient mousses et matelots Pour oublier un temps la puanteur des soutes." Cristale charmée qui tangue de babord à tribord de ces quatrains à rimes embrassées. |
Cyrill
12/4/2022
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Beaucoup ↓
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Bonjour Pieralun
Très friand de ce vocabulaire de la marine et de tout ce qu'il suggère d'aventures, je suis servi dans ce poème d'un lyrisme consommé. Et d'un romantisme plein de nostalgie. J'ai bien aimé l'adresse au navire moderne pour lui rappeler ses ancêtres. Je ne peux m'empêcher de penser au "Bateau Ivre" de Rimbaud, et regrette qu'il n'y ait dans votre texte pas plus de cette folie que j'ai trouvé dans l'autre. Mais on ne devrait pas comparer, et j'apprécie ces vers de belle facture. |
Anonyme
24/4/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Je suis toujours impressionnée par les poètes qui savent si bien écrire sur des sujets qui, initialement, ne m'attireraient pas.
Comme un bon professeur, vous m'avez embarquée sur votre bateau, je respirerais presque les embruns! Merci pour ce partage de qualité. |