|
|
Anonyme
15/1/2012
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Bonjour pieralun ! Un véritable plaisir dominical que la lecture de ce poème... Je me suis assis avec délectation à la terrasse des Délices sous une de ces ombrelles qui abritaient peintres et poètes et j'ai contemplé à travers les bougainvilliers, baigné d'un ressac alangui le port que domine le phare de Tunis...
Un très joli tableau méditerranéen où seuls les "embruns humides", n'y aurait-il point là un léger pléonasme (?), m'ont quelque peu désorienté... Quoi qu'il en soit, c'est un fort joli poème sur un décor exotique et combien romantique. Bravo ! |
Miguel
15/1/2012
a aimé ce texte
Beaucoup
|
On s'y voit, et on a envie d'y aller ; quelle vivante évocation ! On en voit la lumière, on en sent la chaleur, et on y éprouve à merveille le calme voluptueux de l'Orient. C'est toute une atmosphère de paix, de repos, de douceur de vivre, très bien rendue par la mouvement lent de la rime suivie.
J'ai entendu dire un jour que "Sidi Bou Saïd" signifiait "Le seigneur Louis" et était un souvenir de la présence du roi Louis IX, saint Louis, en ces lieux. Je ne saurais le garantir. En tout cas, bravo ; j'aime cette fusion des arts qu'évoque le poète usant du fusain. En outre, cette bouffée d'air embaumé me vient à propos, après l'oppression du fond de la mine et du tragique destin de Titi. |
Charivari
15/1/2012
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Beaucoup aimé.
c'est fluide, c'est chaud, très coloré, on s'y croirait. Je regrette tout de même l'absence de mouvement, de foule : on a un peu l'impression d'être dans une nature morte. Si telle était l'idée, vous auriez pu un peu plus insister sur ce côté "temps arrêté", je pense, et situer votre scène en pleine heure de la sieste, plutôt qu'au matin. Ceci dit, il y a des images magnifiques : le soleil qui dégouline, le ressac allangui, le port tapi sous la lumière... Une très belle peinture, vraiment. |
brabant
15/1/2012
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Bonjour Pieralun,
C'est un bijou coloré, un véritable tableau aux tons variés que vous nous offrez là... Ce paysage de ville portuaire nous enchante et nous engourdit de plus les sens de lumière et d'un puissant bouquet d'odeurs propres à la langueur où les bougainvillier, jasmin et anis prennent le pas sur la mer qui, complice et endormie encore, tait benoîtement son iode. Invite à la contemplation des odalisques et aux amours orientales... Ingres, ton harem ! Ô ! Matisse 1921 ! Que de rouge ! A quels songes m'avez-vous élevé là, Pieralun ? |
Meleagre
15/1/2012
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
|
Du grand Pieralun.
Je n'ai jamais vu Carthage mais ce poème me le donne à voir de belle manière. La structure du poème est bonne : on passe de la contemplation de la ville et des bougainvilliers, à une rêverie poétique sur une ville qu'on dirait née de mains d'artistes. Les strophes 1 et 3 sont plutôt centrées sur une vue d'ensemble de la ville avec quelques monuments, et les strophes 2 et 4 s'intéressent à des détails qui embellissent le tout. Le poème est très harmonieux, très agréable à lire à haute voix. Le premier vers est excellent "Le soleil ruisselait au pavé des ruelles" : il ruisselle comme le soleil, avec ces allitérations en "l" et ses assonances en "è", et place la barre très haut, sans que la suite ne déçoive. J'aime beaucoup la musicalité parfaite du 2e quatrain, notamment avec les beaux mots "bougainvillier" et "jasmin" qui l'encadrent, ces allitérations en f/v ("festons", "fresques", "parfums enivrants") et en m (dissimulait, mêlant, humides, matin, jasmin). Bon, je vais chipoter sur quelques détails, mais ça n'enlève rien à la qualité de l'ensemble. (- "Le ressac alangui du port léchait ses flancs" : si on scande 6/6, le complément du nom "du port" est séparé du nom "ressac" ; si on prononce "le ressac alangui du port", ça sonne 8/4 ; il y a là une légère distorsion du rythme qui me fait buter en le prononçant.) - "bâtis pierre après pierre" : je trouve cet hémistiche assez difficile à prononcer. - "qu'un peintre... fit briller" : cette proposition dépend bien de "on eût dit", comme "qu'un poète ... les avait esquissés". Donc je trouve dommage de mettre le verbe au passé simple et non au plus-que-parfait. - Enfin, c'est peut-être un peu dommage de construire des quatrains en rimes suivies. Si jamais je vais là-bas un jour (et si l'auteur me le permet), j'emmènerai ce poème dans ma valise pour le déclamer sur les hauts de Carthage. |
widjet
15/1/2012
a aimé ce texte
Bien
|
Images, couleurs et odeurs : pieralun nous donne un tiercé gagnant pour un texte qui dit les choses simplement, mais avec une force d'évocation qui donne à ce texte des allures de carte postale vivante où l'Art (ici littérature et peinture) est toujours présent tant l'endroit est source d'Inspiration.
Le choix des verbes qu'ils soient libres ('"déployait", "resplendissait" ou encore "exaltés") ou de mystère ("dissimulait", "esquissés") s'avère excellents. Un bien joli instantanée qui va à l'essentiel et fait mouche. Un classique dans le meilleur sens du terme. Widjet |
Anonyme
16/1/2012
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Quel régal de lecture. C'est un poème juste dans ses proportions. Il est tout à la fois sans l'être trop. Il est évocateur, précis, simple, érudit, etc... et on sent tout l'amour que l'auteur porte au lieu.
En tant qu'amateur météo, j'ai toutefois tiqué sur l'assemblage "soleil ruisselait", "ressac alangui", "embruns humides du matin","tapi sous la lumière", "à l'heure claire où la brume s'apaise". J'ai suivi que cette dernière proposition était précédée du magnifique "On eut dit" qui, je ne sais pourquoi, me fait penser à Balzac. Je note l'excellente rime anis / Tunis avec son "s" sifflant qui forme une consonantique. Seul (?) Gainsbourg prononçait "ani" en vocalique. |
Anonyme
16/1/2012
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
|
Un très beau tableau exécuté par un oeil d'artiste. J'ai vu, j'ai senti et j'ai admiré. Ce fut un délice.
Bravo! |
Brisemarine
17/1/2012
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
|
Toute la beauté de ce site si célèbre est magnifiquement évoquée et dépeinte "au fusain" d'un poète qui sait enchanter par la justesse du mot et la joliesse des images. J'ai eu la chance de visiter Sidi Bou Said en 2004 ; et j'avoue qu'en lisant ce poème, je m'y revois, avec toutes les sensations que seul un si bel écrit puisse recréer et raviver! Merci à vous, pieralunn, et à ton fusain de maître d'avoir réanimé un si beau tableau dans la galerie de ma mémoire affective.
Une partage poétique qui met du soleil dans les coeurs! J'ai particulièrement savouré le premier quatrain: Le soleil ruisselait au pavé des ruelles, Les Délices, plus bas, déployait ses ombrelles, Sidi resplendissait de bois bleus et draps blancs ; Le ressac alangui du port léchait ses flancs. Merci encore pour ce plaisir de lecture! Brisemarine |
David
21/1/2012
a aimé ce texte
Bien ↑
|
Bonjour Pieralun,
Je l'ai trouvé très joli, j'ai cherché les cinq sens. L'ouïe, l'odorat et la vue bien sûr sont très présents ; le toucher, j'ai cru le deviner dans le 4ème, les 10, 11 et 12ème ; le goût dans "Les Délices" :) mais aussi dans "les embruns humides du matin" le goût de l'air des bords de mer. Bref, le poème vaut bien mieux qu'une carte postale, merci pour la balade. |
Mona79
27/1/2012
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
|
C'est une magnifique description. Qui a dit "la poésie pleure bien, chante bien, mais décrit mal" ? Pas moi, car en lisant ce beau poème, même si je ne connais pas Carthage, grâce à vous je me suis promenée sur son port et dans ses ruelles, me suis enivrée du parfum du jasmin. Il y a des couleurs : du bleu, de l'incarnat, des fresques... une atmosphère. C'est beau, tout simplement.
|
sousmarin
20/2/2012
a aimé ce texte
Bien ↓
|
Une jolie carte postale mais le dernier quatrain apparaît comme un « cheveu sur la soupe »…sens/essence est lourd…comme quand le tableau paraît plus important que son objet…
|