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Anonyme
6/10/2011
a aimé ce texte
Bien
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À mon avis, "poche" ("o" ouvert) ne rime pas avec "fauche" ("o" fermé).
Sinon, j'ai bien aimé cette tranche de vie aigre-douce, résignée, je l'ai trouvée très visuelle. Un bémol sur "L'eau que fera frémir le tramway qui résonne", que je trouve lourd. Un autre sur le gardien qui fermera les grilles au coucher du soleil : pas très subtil, comme métaphore... Pour moi, là, vous en faites trop. |
Pascal31
9/10/2011
a aimé ce texte
Bien
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Avec un titre pareil, louchant sur un thème mille fois rebattu, je m'attendais à un poème saoulant, empreint de "déjà-lu".
J'ai été agréablement surpris par ma lecture. Il n'y a pas de pathos, de larmoiements largement appuyés... L'émotion est amenée par petites touches, de manière assez sensible. Certes, on n'échappe pas à quelques clichés (peut-être incontournables avec ce thème) : "ton pas hésitant et fragile", "tes doigts tremblants de vieux bonhomme", "le pardessus gris", sans parler de la page nécrologique du journal qui était largement dispensable... Malgré cela, l'émotion affleure entre les lignes et j'ai aimé certaines tournures bien pensées ("le cou métronome" des pigeons, le gravier que "la canne tisonne", "l'allée en berceau qu'ombragent les charmilles"...) Un poème que j'ai apprécié par sa retenue, sa pudeur, malgré quelques stéréotypes... |
Anonyme
10/10/2011
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour ! Une prosodie parfaite au service d'un très joli poème classique ; une peinture de la vie de tous les jours où chaque détail a son importance, ce qui fait à mon avis le charme de ce tableau peint en alexandrins de très belle facture.
La chûte est simple mais colle parfaitement à ce qui précède. Merci pour cette belle lecture l |
Charivari
13/10/2011
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Le cou metronome des pigeons, bravo !
C'est rare que je voie de la poésie classique aussi fluide, aussi criante de verité. Ce vieil homme, on le voit, on le sent. J'ai beaucoup aimé "tu n'as pas oublié", si simple et qui veut tant dire. Moins aimé, parce qu'un peu ampoulé "ceux que la mort fauche" qui à mon avis rime mal avec "poche". Le dernier vers boucle de très belle manière le texte. |
Anonyme
13/10/2011
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Ce poème se lit comme de la prose.
Prends-le pour un grand compliment. On ne ressent à aucun moment les contraintes de la prosodie. Elle se contente de valoriser discrètement le texte. Comme un vêtement taillé sur mesure. Les enjambements contribuent à cette impression de fluidité. J'ai beaucoup aimé ce poème. |
Anonyme
13/10/2011
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Très agréable lecture ! Un petit vieux que je vois aussi clairement que si j'étais assise sur le banc d'en face.
Rien qui accroche, tout coule de source. J''adore ce vent dans le papier, je crois même l'entendre craquer. Très jolie photographie d'un instant paisible. Merci pieralun |
brabant
13/10/2011
a aimé ce texte
Pas
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Bonjour Pieralun,
Encore une image d'Epinal, me dis-je, ce sont les images d'épinal qui ont permis au futur Napoléon III d'être élu président de la République avant qu'il ne fomente son coup d'état, la France profonde de l'époque croyant voter pour son illustre ancêtre. Les vieux ne sont pas cela (car ce "vieillard" est emblématique ici), ils ne sont pas ce pré-Alzheimer au "pas hésitant et fragile" dont on s'écarte de peur de le faire tomber. Alors que les jeunes n'en finissent pas de mourir, les vieux, eux, n'en finissent pas de vivre. Le texte en rajoute dans le pathos : - les doigts tremblent... - le regard est effacé... - "Le bout de pain déforme un peu la poche" du pardessus gris"... Et dans le cliché : - les pigeons... - la mort qui fauche... - "...l'allée en berceau qu'ombragent les charmilles"... Je sauve cependant de tout cela et je salue : "la canne" qui 'tisonne" et "L'eau que fera frémir le tramway qui résonne" où il y a inventivité dans l'image. Peut-être est-il temps de corriger cette image passéiste (j'allais écrire hugolienne) du vieillard sans tomber toutefois dans le jeunisme à tout prix. Un vieillard ça n'est pas une braise qui s'éteint, c'est un jaillissement permanent d'étincelles, une pétillance. Un dicton africain dit que c'est une bibliothèque. L'esprit s'aiguise où le corps se meurt, bien au-delà des rébus et des mots croisés. En fait il ne s'agit pas ici d'un vieillard mais d'un mourant. En témoignent les "..." de l'incipit qui sont l'équivalent du dernier souffle. "Au coucher du soleil il fermera les grilles." |
Marite
13/10/2011
a aimé ce texte
Beaucoup
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A chaque vers prends forme sous nos yeux ce tableau simplement brossé et si réaliste. J'ai éprouvé de la tendresse pour ce vieillard. Une seule chose m'a arrêtée dans la lecture.
Dans le vers: " Tu le presses déjà vers le bout du sentier," j'aurais préféré 'te" au lieu de "le" devant presse. Je n'ai rien trouvé de pessimiste dans ce poème. " ... Tu passeras demain Par l'allée en berceau qu’ombragent les charmilles ;" Paix et sérénité sont présentes. Un beau poème. Merci Pieralun. |
Meleagre
13/10/2011
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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"Elle met du vieux pain sur son balcon, / Pour attirer les moineaux, les pigeons"... Ce poème m'a fait penser au début de "La vie par procuration" de Goldman.
Que raconte ce texte ? Presque rien. Un instant comme un autre, une promenade d'un vieillard dans un parc, qui rappelle toutes les promenades quotidiennes ("où toujours tu t'assieds", "Tu passeras demain"), mais en même temps un instant vécu dans toute son intensité, avec l'attention aux détails (les pigeons, "Le vent dans le papier", la flaque d'eau qui frissonne...). En fait, ce vieillard semble goûter pleinement une vie si répétitive, et savourer sans le dire une promenade qui (pourtant) est la même chaque jour. Je ne vois pas de mélancolie dans ce texte, et pas non plus, paradoxalement, de routine. Le style est classique et lent comme ce vieillard. Le poème est assez agréable à lire à haute voix. Je préférerais aussi "Tu te presses" plutôt que "Tu le presses" (ton pas). "L'arrondi des pieds" me semble un peu étrange, même si on comprend de quoi il s'agit. Dans le 4e quatrain, je verrais, à la place du point-virgule, une virgule pour relier "Ton regard... flâne..., puis glisse". Et j'aurais préféré que l'action (le tramway fait frissonner la flaque) soit au présent : on comprendrait alors l'attention que lui porte le vieillard, une attention pour un détail changeant. Après, j'ai un doute sur les deux derniers vers ("Tu réponds au gardien d'un signe de la main ; / Au coucher du soleil il fermera les grilles.") qui répondent aux premiers ("Aux portes du jardin, les badauds du quartier / S'écartent de ton pas hésitant et fragile"). Faut-il les lire de façon anecdotique, comme un détail quotidien, une relation distante qui s'est formée au fil des jours entre le vieux promeneur et le gardien ? Si oui, comment interpréter ce futur ("fermera les grilles") : le vieillard, resté presque jusqu'à la fermeture, voit parfois le gardien fermer les grilles ? Ou le narrateur mentionne cette action quotidienne, pour ancrer encore plus la promenade dans le quotidien ? Ou alors ceci est une métaphore de la mort ? Le soleil couchant peut renforcer cette hypothèse. Pourtant, la mort est souvent personnifiée par Saint Pierre qui ouvre les portes du paradis, et pas par un gardien qui fermerait les portes de la vie... Ce serait donc une transposition de cette métaphore : la vie serait un jardin où on entre au matin (la naissance), et d'où l'on sort au soir (la mort). Intéressant ; mais je m'écarte peut-être de l'intention de l'auteur. |
Miguel
16/10/2011
a aimé ce texte
Passionnément
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La qualité du "cou métronome" et de la canne qui 'tisonne" a déjà été louée à juste titre par d'autres lecteurs ; je n'y reviens pas. Ce poème très classique et plein de mélancolie me rappelle cette pensée de Gide selon qui "le classicisme est un romantisme maîtrisé". L'atmosphère est d'un réalisme qui réveille en nous des instants vécus : qui n' a vu de ces vieillard dans les squares, et qui n'en a été ému ? Chaque détail évoque un souvenir. Ce beau poème m'en rappelle un autre, de Baudelaire, sur les petites vieilles qu'il observe de la même façon. "Où serez-vous demain, Eves octogénaires ?" La métaphore, jugée un peu trop lisible dans un commentaire, mais à mon sens fort bienvenue, de la grille refermée au coucher du soleil, donne à cette question un réponse pathétique.
Ce poème est un des plus touchants qu'il m'ait été donné de lire sur "Oniris" ; je voudrais l'avoir écrit. |
widjet
16/10/2011
a aimé ce texte
Un peu ↓
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Ce qui m'a gêné (à l'oreille) :
Deux, trois pigeons, l'œil rond et le cou métronome, Pour moi, le "et" est en trop. La rime bancale de "poche" et "fauche" (sans compter que ce dernier vers m'a semblé lourd). Les "et" et autres "puis" qui alourdissent parfois l'harmonie du vers. "de vieux bonhomme" pas fan (suggestion " de vieil homme" ?) D'autres trucs aussi m'ont chagriné comme le verbe "presser" dans "tu te presses déjà" alors que juste avant le pas est hésitant et fragile, ça m'a paru bizarre. Enfin, je n'ai pas ressenti une quelconque émotion, et ça c'est vachement plus emmerdant (pour moi) Le précédent opus ("la honte"), m'avait stylistiquement parlant, bien plus séduit. W |
belaid63
16/10/2011
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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"Tu n'as pas oublié : dans le pardessus gris
Le bout de pain d'hier déforme un peu ta poche" ces deux vers sont d'une tendresse extra. la pensée qu'a ce vieux monsieur pour ces pigeons et le bout de pain qu'il apporte pour les nourrir est attendrissant. tout le poème est plein d'émotion mais je voulais insister sur ces deux vers qui me parlent personnellement. la tendresse et la retenue sont les maîtres mots de ce texte que j'ai bu comme un nectar. merci pour ce partage |
melancolique
18/10/2011
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour pieralun,
J'ai bien aimé ce poème, je retiens particulièrement: " Le vent dans le papier. Ton regard effacé Flâne sur le gravier que la canne tisonne ;" L'image de la fin est aussi très belle. Merci pour cette lecture. Au plaisir de vous relire. |
Anonyme
20/10/2011
a aimé ce texte
Passionnément
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Un gros plan sur un pan de vie de ce vieillard dont l'unique plaisir est d'aller à rencontre de son vieux banc en bois vert et des pigeons.
``Tu le presses déjà vers le bout du sentier Inquiet pour ton banc près du carré tranquille.`` La sensibilité et la tendresse de cette poésie m'ont fait aimé ma lecture. Voyager léger est essentiel à celui qui constate que les grilles du jardin fermeront bientôt. ``Tu n'as pas oublié : dans le pardessus gris Le bout de pain d'hier déforme un peu ta poche ; Rébus et mots-croisés du Journal de Paris, Et la page des noms de ceux que la mort fauche.`` Un merveilleux texte pour prendre conscience de l'importance du Carpe Diem dans chacune de nos vies... Bravo! |
David
26/10/2011
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour Pieralun,
Pour la forme, il y a des assonances en surnombre de césure et rime, celle-là ressort j'ai trouvé : "Le vent dans le papier. Ton regard effacé Flâne sur le gravier" Une autre plus légère : "Tu réponds au gardien d'un signe de la main" Trois rimes sur dix sont en é aussi, c'est un peu trop présent. Il y a un charme dans le tableau dépeint, ce parcourt quotidien d'un vieil homme. Le début sur les portes se retrouvera à la fin, donnant à la vie du personnage le jardin comme métaphore, c'est un effet de mise en perspective réussi je trouve, d'autant qu'il y en a un autre : le nom de ce journal du début, le "Journal de Paris" ne parait plus depuis... 1840 ! Le vieillard, ça ne serait pas le journal en fait ? |
Lagomys
30/11/2011
a aimé ce texte
Beaucoup
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D'aucun dira que le sujet n'est pas original, mais j'estime que tout un chacun a le droit de le traiter à sa manière. Et ceci pour tous les sujets !
Ici, en l'occurrence, le projet est remarquablement bien exécuté : le ton las, désabusé et résigné contribue à restituer l'atmosphère appropriée au thème. La tendresse n'est pas absente. Non moins d'élégantes et délicates images. J'ai aimé " inquiet pour ton banc, près du carré tranquille", "Le cou métronome", et la très belle quatrième strophe. Je suis plus réservé sur : " Et la page des noms de ceux que la mort fauche", le dernier vers convenu. Merci pour l'agréable lecture. |