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Pouet
13/4/2013
a aimé ce texte
Un peu
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Le texte commence par dire "Les antennes des toits, la nuit, ne ressemblent plus aux monstres de l'enfance" et se termine par "les antennes sont les seuls monstres de la nuit", j'avoue ne pas trop saisir.
Sinon j'ai trouvé beaucoup de répétitions pour un texte si court: toit (3 fois), nuit (3 fois), fenêtre (2 fois), lune (2 fois) etc... J'ai apprécié toutefois certains passages comme "L'embouchure de la fenêtre ouvre sur des plis de rêves" Mais je n'ai pas été fort emballé par l'ensemble. Bonne continuation |
brabant
13/4/2013
a aimé ce texte
Bien ↓
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Bonjour PierreCaron,
Il y a du possible dans ce texte, un grand possible sur la nuit, la lune, les toits hirsutes appelés à devenir chauves de paraboles... ou casqués. Il y a du rêve, du fantastique. Une prospective à l'envers. Ô la ville qui aspire ! Ô la fumée qui occulte ! Ô la lune en myopie ! Mais la ville n'a-t-elle pas toujours été ainsi ? Ce qui est sûr c'est que l'industrie l'a tuée avec sa crasse. Qu'était-elle avant ? Qu'est-elle aujourd'hui ? Que sera-t-elle demain ? La Révolution industrielle l'a faite marâtre borgne de la lune, est-il encore possible de sauter le pont pour aller y cueillir des haricots ? J'aime le titre automobile. J'aime la citation de René Char. Ce texte me semble pouvoir être peaufiné. Ravalons la ville, ses toits, ses terrasses et ses mansardes, ses façades, sa chaussée. Son béton et son ordre. L'ordre natif signifie-t-il irrémédiablement la fin du désordre ? Ô la ville odieuse ! Mais un grand poète a écrit : "Que c'est beau une ville la nuit !" N'est-il pas ? Lol |
Anonyme
2/5/2013
a aimé ce texte
Bien
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Bonsoir Pierre.
"Les antennes des toits, la nuit, ne ressemblent plus aux monstres de l’enfance." L'image, me semble t-il, n'est pas facile à saisir par sa construction grammaticale. Ça gagnerait à inverser : "Les monstres de l'enfance ne ressemblent plus aux antennes des toits." "Des marchands de tapis aux marchands de voitures, et de la fumée qui souffle au-dessus de ces mêmes toits. Des sirènes au loin se cabrent, bourdonnent puis s’éteignent dans le portrait de la ville". J'ai dû mal à voir, ressentir, ce passage. Ça sonne un peu place du marché afghan. Tout ce début, est très cliché de la description urbaine. "fumée, sirènes, voitures". C'est sûrement vrai, intense mais, on le sait ça. On sait ce que c'est la ville, on veut que le poète nous dise autre chose, qu'il ressente ce que nous, on a dû mal à ressentir. On a pas son âme quoi. On veut voyager dans son esprit. Moi, c'est ce que j'attends d'un poète. Et on perd du temps avec ce bout de phrase pesant : "dans le portrait de la ville : l’odieuse ville." Largue du lests poète ! Dieu merci, après ce délicat début, il y a une "embouchure de fenêtre" qui nous plonge dans un univers ! "sur des plis de rêves directement aspirés par l’air." Ça c'est cool, c'est très visuel, j'apprécie, je respire même. La suite ! la suite ! "Elle engouffre le visage, le fouette violemment sous les cheveux gris et les verrues. " C'est ma p'tite préférée, celle-là ! Ambiance magique ! "On a vu parfois, m’a-t-on dit, la lune descendre de son échelle avec ses lunettes qu’elle chausse sur les routes du soir quand juste une cordelette blanche éclaire. Mais il n’y avait rien que quelques petites gouttes de larme, quand j’ai foulé le béton." Belle image ! J'aime la fiction de cette description, j'aime les cheveux gris, les verrues, la lune avec ses lunettes. Mais vint : "Mensonges des poètes, mensonges des taches noircies par des images trop lisses. " Je n'ai pas aimé. Ça peut sonner, gravement, mais ça me gêne. Encore une fois, ça alourdi le contexte. Je m'explique, c'est trop surfais comme phrase, trop recherché, hors-contexte-description ambiancé-monde-fantasmagorique. C'est inutile quoi. Mais, on finit en toute beauté : "Regardez votre belle lune, les toits et la colline l’ont remplie de mousse, les antennes sont les seuls monstres de la nuit. Les paupières fermées, je l’espère, s’éveilleront un jour sur l’un des ponts de la nuit." Nuit intense, entre rêves et insomnies. Belle nuit quand même ! Fantasio. |