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Poésie libre
PierreCaron : Lumières des villes
 Publié le 16/04/12  -  4 commentaires  -  762 caractères  -  166 lectures    Autres textes du même auteur

"Dans un monde essentiellement informe, la poésie ne peut plus apparaître peut-être qu'à l'état de débris, de trouvaille." Philippe Jaccottet


Lumières des villes



Lampes allumées, puis soufflées
Dans la fumée qui s’ennuie
Dans la ville, des briques rouges,
De ces rideaux qui chancellent
Au moindre coup de vent.
Juste à lueur du soleil
La fumée des maisons
S’oublie tout comme les âmes.
Dorment-elles, ces âmes, ou
Leur reste-t-il un instinct
Naturel, bestial qui se serrerait
Dans l’étreinte des femmes, des ruines ?
Sont-elles éteintes, ces lampes ?

Sous le bosquet des arbres,
elles ne passent plus. Trop de ronces
ont rongé de fer leur écume,
les marches de pierres
ne marchent plus que dans un sens.
Herbes grises, collines, pierres éternelles
blanches comme au dernier souffle
plus qu’une ombre sous nos pas.


 
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   Miguel   
31/3/2012
 a aimé ce texte 
Bien
Quelque chose, dans cette poésie de la ville, éveille en moi une vague et lointaine réminiscence d'un passage de "Nadja", d'André Breton". Ce n'est pas une moindre référence ; mais je trouve faible "au moindre coup de vent", et il ne faut pas écrire "Leur restent-elles" mais "Leur reste-t-il" (tournure impersonnelle).

   melancolique   
16/4/2012
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour PierreCaron,

Il y a de jolies choses dans ce poème, j'en retiens particulierement:

"Herbes grises, collines, pierres éternelles
blanches comme au dernier souffle
plus qu’une ombre sous nos pas"

Mais il y a aussi certaines choses qui me gênent un peu, comme la répétition dans :

"S’oublie tout comme les âmes.
Dorment-elles, ces âmes, ou"

Et certaines images faciles comme:
"De ces rideaux qui chancellent
Au moindre coup de vent"

Juste une autre chose, dans la première partie du poème, chaque vers commence par une majuscule, dans la deuxième ce n'est plus le cas.

Au plaisir de vous relire.

   Pimpette   
18/4/2012
 a aimé ce texte 
Bien
J'aime ces marches qui ne marchent plus que dans un sens!

le reste aussi j'aime: c'est bien resserré, bien dense. Descriptif sans être barbant.

De plus en plus j'apprécie ces poèmes courts qu'on avale d'un seul trait comme une boisson préférée!

   Anonyme   
5/5/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Je ressens comme un contraste entre les deux paragraphes de ce poème. Si je n'ai pas trop aimé trouvé les âmes-j'aurais préféré sur l'ensemble du poème n'avoir qu'une vision des "choses"- la seconde partie comportent de si belles images. tous les vers sont très évocateurs d'une certaine solitude ou l'inverse d'une solitude certaine.


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