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Poésie classique
placebo : Ballet
 Publié le 23/08/12  -  15 commentaires  -  729 caractères  -  270 lectures    Autres textes du même auteur

Danse figurée exécutée par plusieurs danseurs sur scène.


Ballet



La neige tombe, elle contamine
Mon petit champ d’or délicieux,
J’aime toucher le ciel étamine
Pour enfanter l’air malicieux

Flottant sur mes mots au gré des cascades.
Ma trace de blanc le long du chemin
Sillonne un pays qu’on nomme escapades :
Mes rêves de fleurs pour un lendemain

Couleur abricot, jaune mêlé d’orange.
Je craque l’écorce entre mes doigts lascifs,
Triture les brins dans le blond de la grange,
Mâchonne des vers à l’ombre des massifs

Les pieds dans le soleil et la tête aux nuages.
Je regarde la feuille écourter son séjour
Au bout de la ramure, et finir sans ambages
Sous mes pas guillerets : les mûres voient le jour.


 
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   Pimpette   
29/7/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Beaucoup de sens m'échappe dans le détails mais un charme certain agit à la lecture...un ballet, c'est souvent ainsi: peu importe le sens exact si la danse vous embarque suffisamment...on est heureux et c'est tout!

   bulle   
31/7/2012
 a aimé ce texte 
Bien
Je trouve ce texte original. Pas spécialement pour les images (bien que certaines me plaisent), mais pour sa structure.
Ennéas, décas, hendécas, alex.
Le rythme est bien en place, et ce qui m'a séduite est la progression : 4+5 / 5+5 / 5+6 / 6+6

Une saison évoquée dans chaque quatrain, cela a déjà été fait, c'est pourquoi je ne m'attache finalement qu'à la construction elle-même.
J'ai trouvé la ponctuation subtile, même si elle m'a surprise en première lecture ; elle contient le souffle pour passer le relais d'une saison à l'autre.

Bien vu !

   leni   
23/8/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Les quatre saisonsLa progression en nombre de pieds me laisse assez indifférent Par contre j'aime beaucoup la sonorité des images et les images elles mêmes J'aime toucher le ciel étamine Pour enfanter l'air malicieux Et d'une belle simplicité qui me plait:mes rêves de fleurs pour le lendemain Et cette trouvaille de palette:Couleur abricot,jaune mêlé d'orange Et cette variante de La tête à l'ombre, les pieds ausoleil qui devient:les pieds dans le soleil et la tête aux nuages J'aurais préféré:Les deux pieds au soleil ...mais je chicane!Ce poème est superbe de simplicité et dune belle richesse en images Bravo et salut cordial Leni

   pieralun   
23/8/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Très joli poème.
Comme Bulle dans un précédent commentaire, j'apprécie l'effet crescendo du nombre de pieds qui crôit à chaque strophe.
Les images sont légères, fraîches et colorées.
L'évocation est suffisante pour que le lecteur accompagné la ballade que l'on soupçonne matinale.
J'ai beaucoup aimé l'image de là trace dans la neige, le ballet des doigts sur l'écorce et sur les brins, la feuille ecourtant son séjour, et le magnifique, réellement poétique dernier vers.
Ça! C'est sans nul doute l'effet Ville Rose.
Bravo Placebo

   Anonyme   
23/8/2012
 a aimé ce texte 
Bien
Salut à Toi, ô Cebo !

C'est frais, bien en place, gratuit, les saisons s'imbriquent, se fécondent, "se contaminent" l'une dans l'autre par enjambement, mais les mûres sont-elles des fruits d'automne, j'avoue mon ignorance et m'en remets aux connaissances botaniques de l'auteur. Je n'avais pas besoin de l'explication en exergue pour savoir ce qu'était un ballet et je n'ai pas vu le ballet dans ce poème, qui m'a plutôt l'air d'un solo : première personne du singulier mis pour une déesse païenne hédoniste qui possède la Nature avec une nuance de tendresse possessive, et qui enfante avec le ciel.

D'ailleurs l'exergue est assez bâclée formellement, avec sa répétition du mot danse ! mais c'est la partie du texte pour laquelle j'ai le plus d'indulgence et je dois dire qu'aucun vers ne me paraît bâclé.

Les mots se renvoient la balle les uns aux autres, il y a une recherche d'unité dans la diversité, ce qui est le propre de la Nature ; par exemple : flottant/cascades, abricot/orange, trace/pas de la poétesse. J'aime bien.

Au regard de la croissance des vers, j'aurais commencé par le printemps. J'aime bien le pays qu'on nomme escapades. Je n'ai pas compris ce que signifiait le ciel étamine, ni le blond de la grange (la paille ?). J'aurais mis un point virgule après délicieux. Qu'est-ce que cette trace blanche ? Un reste de neige ?

   brabant   
23/8/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour Placebo,


J'avoue ne pas avoir compris ce qu'était ce ballet et partant ne pas avoir très bien compris le sens du poème.

Bulle et Léni m'ont envoyé sur la piste des quatre saisons. Merci à eux. Vive donc Vivaldi : 1. Le Printemps. 2. L'Eté. 3. L'Automne. 4. L'Hiver. On a ici, me semble-t-il, suivi l'ordre 1. hiver, 2. printemps, 3. été, 4. automne. Choix de l'auteur. Y a-t-il une raison particulière ?

- le ciel étamine, que je n'avais pas compris, serait ainsi probablement un décor de théâtre enfantin. ?.
- je ne comprends pas les deux points dans le dernier vers :
"Sous mes pas guillerets : les mûres voient le jour."

Les vers, simples, n'évoquent pas chez moi l'image d'un ballet, mais quelque chose d'enfantin où je ne vois cependant pas de grâce, mais une certaine maladresse un peu lourde et naïve, destinée sans doute à montrer ces saisons vues par un oeil d'enfant.

ça n'est que mon ressenti par rapport à ce texte dont j'ai lu sous la plume de Bulle qu'il est en réalité le résultat d'une stratégie très élaborée pour laquelle l'auteur mérite une analyse plus constructive et certainement plus pertinente que la mienne.

   Miguel   
24/8/2012
Un commentaire tout à fait personnel qui ne saurait remettre en cause les qualités que d'autres ont trouvées à ce poème : je ne suis pas séduit par cette trouvaille des vers de mesures différentes, d'autant que je n'ai pas de goût particulier pour les vers impairs, (à l'exception de l'heptasyllabe, car comme il est court il ne pose pas de problème de rythme, de césure, etc.) Ici, ces ennéa et hendéca m'ont perturbé. Bien que je préfère le déca en 4/6, le 5/5 de la seconde strophe me semble bien convenir avec sa légèreté au thème du printemps. Chagriné je suis également par les deux rejets du dernier quatrain, qui sans cela m'eût enchanté.

   melancolique   
28/8/2012
 a aimé ce texte 
Bien
Bonsoir Placebo,

J'ai aimé ce ballet, ces jolies images pour décrire chaque saison. Je trouve le rythme du poème très réussi aussi.

J'ai aimé particulierement:

"La neige tombe, elle contamine
Mon petit champ d’or délicieux,
J’aime toucher le ciel étamine
Pour enfanter l’air malicieux"

La fin aussi est très belle, j'en retient le dernier vers:
"Sous mes pas guillerets : les mûres voient le jour"

Merci pour cet instant poétique.
Au plaisir de vous relire.

   matcauth   
28/8/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Bonjour Placebo,

j'aime beaucoup ce texte très frais, très agréable à lire sans tomber dans le mièvre.

Il m'apporte beaucoup grâce à son côté abordable et sa simplicité qui n'est qu'apparente.

Je lui trouve peut-être encore un manque de maturité, dans ce sens où l'intensité des mots n'est pas encore assez forte, ou les émotions se diffusent trop peu. Un peu comme si la technique avait pris le pas sur ces mêmes émotions.

à suivre, donc, ce que je ne manquerai pas de faire.

   placebo   
30/8/2012
Lien vers le forum :)

   Anonyme   
1/9/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour

J'ai beaucoup aimé ce poème, tant dans le rythme que dans les images, le tout s'enchaîne efficacement.

Il y a plusieurs images qui m'ont touché, notamment "e craque l’écorce entre mes doigts lascifs" et "Mâchonne des vers".

Je vous avoue que je n'ai pas les connaissances techniques des autres gens ayant laissé des commentaires, mais d'un côté purement instinctif, j'ai eu beaucoup de plaisir à vous lire. Dans ce vers particulier "Les pieds dans le soleil', je me suis même vu les pieds dans le soleil.

   MissNode   
6/9/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonsoir Placebo, et grand merci de cette balade, la même que je fais chaque jour au hameau (z'entendez le brebis rentrer et leurs cloches?) ... sauf justement aujourd'hui, et aahh devant l'écran je la retrouve, je me suis glissée dans vos pas

Ces quatre saisons sont visitées avec une belle ... sensualité, j'ai mordu dans les fruits, j'ai tiédi au soleil et retrouvé les mêmes états "flottants" où me lancent ces séances de "bulle en nature" et autre micro ou méga explorations : pour dire que ça a fonctionné chez moi !
J'ai surtout aimé que suintent dans chacune des strophes, les états d'âmes appropriés aux saisons (neige/taquin - printemps/escapades - été/flemme - automne/enchanté)

Mes préférés : "Triture les brins dans le blond de la grange / Mâchonne des vers à l'ombre des massifs" et toute la 2ème strophe, et les trois derniers vers.

Mais j'ai dû faire un effort pour capter l'image de "Les pieds dans le soleil et la tête aux nuages" tant la construction ramène à l'expression trop galvaudée à mes yeux "les pieds sur la terre et la tête dans les étoiles"

   Blacksad   
8/9/2012
 a aimé ce texte 
Bien
J'ai adoré le premier quatrain. Je le trouve rythmé, inventif avec juste ce qu'il faut de "mystère poétique". Malheureusement, les autres m'ont semblé beaucoup plus artificiels et donc moins agréables.

J'aime également le sujet inépuisable des saisons et de la nature et la façon dont il est traité.

Aucun commentaire particulier sur la forme, et cette progression dans le nombre de pieds qui pour moi n'apporte rien de particulier au texte. Une façon d'évoquer l'avancée du temps peut-être ?

   stellamaris   
18/9/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Comme Bulle, j'ai été séduit par la construction du poème, l'augmentation progressive de la longueur des vers, qui introduit doucement le lecteur dans un sentiment de plénitude ... Un effet tout à fait comparable, puisque l'on parle de Ballet, à celui que Ravel obtient dans son Boléro en augmentant progressivement le nombre d'instruments ! J'aime ! Avec toute mon amitié.

   CharlesVerbaud   
20/10/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Déroutante, autant qu'originale, cette progression dans la mesure des vers. Faites-vous coller le fond et la forme, cette progression symbolisant le passage du temps ? Quatre strophes, quatre saisons, comme dit dans un autre commentaire.

C'est sympathique, cela rappelle à la fois les Ariettes de Verlaine et les Emaux et camées de Gautier (Premiers sourires du printemps). On pense aussi, pour la technique, aux Djinns de Hugo.

Je regrette néanmoins ces enjambements disgracieux de strophe à strophe. Une strophe en poésie c'est comme un paragraphe en prose : au changement de strophe, on met un point et on change d'idée.


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