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Anonyme
20/2/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
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Cruel, oui, ce texte. Cruel et méchamment ironique. La reine pleurant parce que les visions des yeux arrachés de ses esclaves ne sont pas dignes d'elle, fallait le trouver ! L'idée est choquante et parfaitement logique, dans le droit fil de la mentalité, de tous temps, des tyrans. Belle efficacité, trouvé-je, pour cet instantané sinistre.
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Angieblue
22/2/2021
a aimé ce texte
Passionnément
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ça me plaît vraiment!
C'est bien raconté, tranchant et saisissant, avec un beau jeu d'oppositions entre ce que la reine voit à travers les yeux des esclaves, même si c'est implicite, et ce qu'elle rêverait de voir à travers des yeux de prince. La cruauté choque, mais c'est ce qui donne au texte sa puissance et l'empêche de tomber dans la mièvrerie. La chute aussi est bien tranchante et remue les tripes: "Et des larmes amères coulaient de ses yeux vides". On aurait presque pitié de la cruelle reine. "yeux vides": l'image est excellente et renvoie au fait qu'elle soit aveugle et ait besoin de se remplir les yeux des visions d'autrui. Amener de l'émotion dans la cruauté c'est très fin. J'ai adoré ce conte fantastique et cruel! Dommage que ce soit si court...court mais intense! |
Donaldo75
26/2/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
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Il y a dans ce poème ce qui rend la prose si intéressante à composer. L’exergue m’a préparé à ce que j’allais lire mais je ne m’attendais pas forcément à de telles images susceptibles de m’interpeler. C’est court, certes, mais puissant. La première phrase rend bien la tonalité de l’ensemble. Et la dernière donne à cette cruauté toute son humanité.
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papipoete
5/3/2021
a aimé ce texte
Bien
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bonjour PlumeD
Déjà, la prose est gageure ; après, en proposer 4 lignes, faut oser ! et le sujet à en fermer les paupières... Mais à regarder ( en protégeant mes yeux ) la scène, on en serait presque tout chamboulé ; ben oui, la reine est aveugle aussi son idée n'est-elle pas géniale de voir, par l'entremise d'yeux d'autres... Mais, grosse erreur ! elle choisit des mirettes d'esclaves, forcément que celles-ci ne pouvaient lui faire entrevoir le rose de la vie... NB sûr que par le biais de princiers quinquets, notre reine put découvrir fastes, jardins et tables garnies, à dévorer... des yeux ! Je pense pourtant que cette idée, put être au centre d'une " nouvelle " que moult lignes purent développer ? Mais bravo pour le défi ! Quelle barbare que cette reine ! |
Capry
5/3/2021
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Prose originale, l'histoire déjà il fallait la trouver, puis la raconter, et enfin nous plonger dans cet univers inhabituel. Récit fantastique ou fable ? j'oscille entre deux monde par votre prose.
J'apprécie les textes qui sortent de l'ordinaire, je suis ravie de lire vos lignes, vous avez su associer une narration originale et poétique. Merci beaucoup, vous ajoutez à mon imaginaire une nouvelle dimension. |
Atom
5/3/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
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Ce court poème en prose pourrait un peu rappeler l'histoire de la comtesse Bathory.
Une histoire de souveraine cruelle et quelque part naïve dans son obsession. J'apprécie cette image de reine aveugle que l'on doit je pense prendre dans son double sens. Même si le mot aveugle est ici illustré dans son sens propre, l'on devine que même si cette reine retrouvait la vue, elle ne verrait de toute façon jamais la lumière. Et quelle belle image au final que ces yeux vides pleurant des larmes, comme si au fond, elle présentait déjà le visage de la mort. |
Robot
5/3/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
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Une histoire cruelle qui vaut par sa mise en scène sobre. Les images restent en tête comme si nous partagions la vision de cette reine barbare.
Une condensé qui pourrait être le synopsis d'un conte. |
ferrandeix
6/3/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
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Effet à couper le souffle. La cruauté de ce texte est d'autant plus marquée qu'il est court et l'idée exprimée par la reine contribue à amplifier encore cette cruauté par rapport à la situation décrite au début du texte. Par une sorte de magie inexplicable, la cruauté en littérature, comme le cynisme, peut être une effet positif qui n'est en aucun cas complaisant. On pourrait citer la cruauté de Flaubert dans Salammbô: lorsque les habitants de Carthage assoiffés voient depuis leurs remparts la chute aquatique tombant du viaduc éventré par les Mercenaires... et bien d'autres. En revanche, la complaisance négative existe malheureusement dans de nombreux textes littéraires. Saluons celui-ci qui en est exempt.
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Hiraeth
6/3/2021
a aimé ce texte
Bien
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Voici un morceau de cruauté étrange mais simple, qu'on prend plaisir à lire malgré son incohérence fondamentale et non-dissipée : comment cette reine arrive-t-elle à voir ce que voient les yeux de ses esclaves, si elle est aveugle ? Comment ça marche, ce truc ? Le "mais fallait-il la croire" me semble un peu faible, un peu paresseux de la part de l'auteur. Sans demander trop de détails, j'aurais bien aimé une référence à la sorcellerie par exemple, à un pacte obscur conclu avec un démon, ou un truc du genre, peut-être simplement sous la forme d'une rumeur pour laisser du mystère, mais en l'état je reste un peu sur ma faim, et l'incohérence de la vision me gâche un peu le plaisir de ce texte indéniablement bien écrit.
Comme papipoete, je vois ce texte comme une amorce de nouvelle plus qu'autre chose. L'intuition est assez géniale, mais pas sûr que ces quelques lignes lui fassent entièrement justice. On gagne à rester bref sur ce genre de textes, mais là c'est sans doute un peu trop court... A mon humble avis. |
Anonyme
6/3/2021
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Dans ce texte démoniaque, on ne peut rester qu’ébloui, en même temps que frappé au cœur par la splendeur de la cruauté et du mal, dès lors qu’ils se font poésie.
« Et des larmes amères coulaient de ses yeux vides ». A la lecture de cette belle finale, mais c’est qu’on se prendrait presque à sangloter avec cette damnée ! Sombre mais lumineux à la fois. Un grand Bravo ! dream |
Edgard
6/3/2021
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour PlumeD (moniaque ?)
Point de vue du patronat royal : La vilaine reine, en arrachant les yeux à ses esclaves se prive d’une main d’œuvre bon marché… Point de vue de l’ophtalmo : Comment elle peut voir si elle est aveugle ? Ça lui entre par où ? Point de vue logique : elle en a déjà des visions de palais bals et festins puisqu’elle est reine…au moins des souvenirs… : elles veulent tout, ces reines. Question du bourreau : qui arrache les yeux aux esclaves ? d’autres esclaves ? Et moi je perds mon boulot ? La vache ! Elle est vraiment cruelle. Je vais chercher un autre dictateur, c’est pas ça qui manque. Point de vue du jusqu’au-boutiste : Pourquoi elle ne se fait pas un bain d’yeux de dignitaires ? Elle est lâche en plus d’être cruelle… Ah ben non ! parce que ce serait la révolution si les esclaves arrachaient les yeux des nobles. Et les reines sous les révolutions… Mon point de vue : je ne vois rien de très difficile dans l’écriture. Je donne une prime à l’originalité …mais c’est un récit, un conte cruel plutôt qu’un poème. Je donne une autre prime à la brièveté…on peut difficilement faire mieux. Une dernière prime au côté surréaliste…que j’aime bien. |
Castelmore
6/3/2021
a aimé ce texte
Vraiment pas
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La langue est belle, maîtrisée, au service d’une idée pour le moins originale, mais pour moi il n’y a pas la moindre trace de poésie dans ce texte.
Il pourrait convenir à introduire une nouvelle fantastique qui ne manquerait sûrement pas d’intérêt... Désolé Castelmore |
Ligs
11/3/2021
a aimé ce texte
Passionnément
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Bonjour, je n'ai pas commenté ce texte avant, car je voulais prendre le temps de la réflexion.
J'ai lu qu'il était trop court, qu'il pouvait s'agir d'un synopsis pour un conte, ou une nouvelle. Je ne suis pas d'accord avec ce point de vue. Pour moi il s'agit d'un poème à part entière, qui a son unité, et ce n'est pas parce qu'il est en prose qu'il devrait tirer vers le récit. Mis en vers libres, je pense qu'il n'aurait pas suggéré ces remarques. Mais, nouveau sur Oniris, j'imagine que ce débat a déjà eu lieu et que je n'apporte rien de neuf. Ce que j'ai particulièrement apprécié : - l'univers poético-fantastique - la brièveté de l'évocation qui en fait toute sa force - un jeu sur les sonorités, notamment l'allitération en "v", qui met en lien la vision, les esclaves qui participent de cette vision, et la reine aveugle. Les larmes amères, comme si l'amertume était contenue dans les larmes. La métaphore des miroirs, la comparaison avec le kaléidoscope. - le rythme, essentiel en poésie. Ici, le rythme est très présent, avec par exemple plusieurs alexandrins cachés (Hélas ! se plaignait-elle, ces visions sont bien tristes ; Et des larmes amères coulaient de ses yeux vides) ; la rime interne, que je mets en vers, pour qu'elle apparaisse plus clairement : "Elle prétendait, mais fallait-il la croire, (4/6) Qu'elle voyait en un jeu de miroirs" (3/6) ou (4/6) Deux hexasyllabes cachés... Sinon, les groupes rythmiques s'enchaînent de manière très souple, et c'est cela qui donne son côté mélodique au poème. Sur la première phrase par exemple : La reine aveu/gle se baignait/ chaque jour 4/4/3 Dans un bassin/ qu'elle faisait/ emplir d'yeux 4/4/3 Fraîchement/ arrachés / à ses esclaves 3/3/4 Voici 3 structures ternaires dont les 2 premières créent une régularité qui est brisée par la troisième, avec une accélération (fraîchement/arrachés 3/3), alors qu'on avait 4/4 jusque là. Cette accélération souligne la violence et la rapidité du geste. Un beau poème, cruel en effet, servi par une belle maîtrise de ce qui fait l'essence de la poésie. |