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Anonyme
4/12/2020
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Ce texte insolite m'a laissé en première lecture un sentiment de frustration, j'ai dû décortiquer le début pour le surmonter. C'est ce passage qui m'a déstabilisée :
Lors d’un arrêt, un homme s’approcha accablé de fatigue, il s’assit à mes côtés (...) J'ai eu l'impression, comme auparavant le narrateur avait dit s'être placé sur la voie, que ce narrateur avait lui-même pris le train spectral et que le banc sur lequel le rejoignait le voyageur faisait partie du convoi ! C'est bien bête de ma part, j'en conviens, mais ça a nettement perturbé ma lecture, d'autant que, dans mon expérience des gares, pour s'asseoir désormais on dispose de chaises et non de bancs ; le banc se rapproche plutôt de la banquette... du train. Quoi qu'il en soit, je salue la belle imagination mise en œuvre ici. J'ai particulièrement aimé le train d'où descendent des doppelgängers de plus en plus proches de la mère du narrateur, celui de l'âge de pierre avec son dinosaure suggéré, le train-gigogne. L'écriture sert le propos mais ne m'a pas tellement marquée. Trop de répétitions du mot "trains" à mon sens dans le paragraphe J’ai vu des trains qui avaient aux fenêtres (...) des cages thoraciques… car l'énumération permet l'ellipse. Un bémol sur la fin que je trouve trop insistante. Le narrateur qui s'était élégamment effacé pour me laisser savourer ses visions se replace (selon moi) longuement et complaisamment au centre du récit. Je pense que deux ou trois phrases auraient suffi à donner la note de fin. À vous de voir, bien sûr. |
Edgard
7/12/2020
a aimé ce texte
Passionnément
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Bon attendeur, salut!
Je trouve votre texte magnifique d'imagination et de poésie. Il irait sans doute très bien, selon moi, dans la nouvelle catégorie "Récits poétiques". Quelle imagination dans le défilé de ces trains, toujours une nouvelle trouvaille qui mitraille! Votre écriture est simple, la lecture est tellement facile, on redevient enfant, même si le thème est plus grave qu'il n'y paraît. On se laisse emporter (malgré les difficultés à monter dans vos trains...) Une coquillette à mon sens "qui me restât inconnu". Et le premier §, peut-être en dites-vous un peu trop: quand on passe sa vie dans une gare, dans l'attente d'un train qui ne viendra peut-être jamais..." le reste, pour moi, ce n'est pas la peine. Les choses étranges, elles arrivent, pas la peine de le dire avant....mais ce n'est que mon impression. Attendons les commentaires des vrais spécialistes. Pareil à la fin "mon destin est de rester immobile" c'est peut-être un peu inutile parce que le dernier § est superbe et ça me suffit. Mais ce n'est que mon sentiment encore. En tout cas ça pète et ça fait plaisir, (ça nous change du train-train quotidien!) Bravo pour ce beau travail. |
papipoete
11/12/2020
a aimé ce texte
Bien
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prose
un récit tout droit sorti d'un cauchemar, dont Pink Floyd imagina le scénario. Toute sorte de voyageurs y circulent, sans jamais en descendre, et le train lui-même semble un zombie d'acier, dont le bruit et la fumée sert de décor; NB je ne sais la différence, à lire ce texte, entre prose, nouvelle ou récit poétique ? mais le film qui en découle, est à la fois étrange et rassurant, et ses voyageurs presque attachants ! papipoète |
Anonyme
12/12/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour,
Un poème présenté en prose qui ne me semble pas relever de cette catégorie (même si les catégories sont souvent poreuses entre elles) Ce texte me parait avant tout narratif, emprunt de poésie, certes mais d'abord narratif, sans que l'expression poétique prévale sur le récit. Ceci dit, j'ai lu, j'ai relu et j'apprécie beaucoup celle métaphore de la vie. L'expression est soignée, les répétitions de "train" participent à l'atmosphère à la fois mouvante (pour les autres) et figée (pour le narrateur). L'introduction, dans le premier paragraphe, prépare le lecteur à la suite du récit. Le choix des trains défilant, s'arrêtant et repartant est large et sert à chaque paragraphe suivant, à provoquer chez le lecteur un flot d'images personnelles, et au-delà à voir le monde dans cette gare.. Le paragraphe final, revient au narrateur avec qui l'on a fait le(s) voyage(s). Un récit poétique que j'ai apprécié, beaucoup. Merci du partage, Éclaircie |
Pouet
20/12/2020
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Slt,
Laissons les trains filer sur les rails de l'imaginaire... Un petit texte ma foi fort bien écrit, un peu dérangeant, avec des images fortes et réussies, que j'ai pour ma part pris plaisir à lire. L'avant-dernier paragraphe particulièrement. Les associations inhérentes à ce thème, la mort, le destin, l'espoir, la vacuité... sont ici bien exploitées, portées par les métaphores. On pourrait se croire à la gare de King's cross revue et corrigée par Lovecraft ou par Poe. Bravo à vous. |
Myo
20/12/2020
a aimé ce texte
Bien ↑
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Un récit poétique qui voit défilé tous ces destins de vie qui choquent et s'entrechoquent
Bravo pour cette imagination débridée qui nous entraîne sur un terrain mouvementé et déroutant. Je comprends mieux pourquoi le narrateur préfère rester sur son quai... les trains qui se présentent ne donnent pas envie de les emprunter et pourtant le risque du voyage n'est peut-être qu'apparent. Une écriture agréable à lire et qui laisse le lecteur en éveil. Myo |
Lulu
24/12/2020
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour PlumeD,
J'ai trouvé dans ce texte une belle manière de voir avec parfois un côté surréaliste qui permet de rester en retrait tout en étant au coeur du temps qui file ou a filé via ces verbes essentiellement au passé. Cela donne d'autant plus de force au dernier paragraphe qui se tourne sur un avenir intéressant de par son côté déterminant. La valeur du futur y est particulièrement belle. L'immobilité interroge dans son rapport au présent et à sa portée future. J'ai trouvé ce récit bien poétique, notamment à partir du second paragraphe avec ce "ton à fendre l'âme, traînant sur le dernier "o"..." L'ensemble semble être comme l'écho d'un rêve ou de rêves juxtaposés, mais le récit a sa linéarité. De prime abord, ce récit m'avait paru presque long d'apparence, mais il se lit très vite et avec intérêt. Le narrateur est à la fois observateur et comme témoin du temps, ou de la vie, il semble, avec une belle envie de poursuivre ce qui fait le train de la vie. Bonne continuation et au plaisir de vous relire. |