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Poésie libre
plumette : Octobre
 Publié le 13/11/20  -  15 commentaires  -  989 caractères  -  222 lectures    Autres textes du même auteur

Au coin du feu, tandis que la pluie dilue le paysage.


Octobre



Dehors le gris humide,
Les brumes caressent la montagne
Musique métallique des gouttelettes qui tombent
Aléatoires, de la gouttière de bois, dans l’alignement des seaux

Après la sècheresse de l’été
Les œillets d'Inde ont repris du poil de la bête
Les escargots remontent les murettes

Petites fenêtres à barreaux découpent les carrés de grisaille
L’odeur acidulée d’une tisane d’agrumes
Le son cristallin d’un clavecin
Échappé d’une vieille radio à pile


Devant la cheminée d’angle,
La pénombre est douce,
Yeux captifs de la flamme qui danse

Visiteur du jour ruisselant d’eau
Toque à la porte
Reflets de braise phosphorescente
Dans son œil bleu
Il parle du loup qui attaque les brebis
Là-haut dans les alpages
La nuit dernière, le froid est venu
Il a percé l’ombre de blanc
Sommets blanchis, moutons transis.
C’est tôt pour la saison


 
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   Anonyme   
5/11/2020
 a aimé ce texte 
Bien
Voilà un poème où je trouve particulièrement dommageable la majuscule systématique en début de vers ! Ce coup de cymbale répété nuit beaucoup, selon moi, à la petite musique obstinément égrenée des notations automnales, surtout ici :
gouttelettes qui tombent
Aléatoires
Autant le passage à la ligne me paraît bien venu juste après les gouttelettes qui tombent, autant, à mon avis, ce « A » tout faraud d'« Aléatoires » flanque l'effet par terre...

Sinon j'aime bien, l'ambiance s'installe tranquillement, on a le temps, c'est la campagne. Une mention pour
le froid est venu
Il a percé l’ombre de blanc
(À part le « I » de « Il », vous l'aurez compris.)

   Anonyme   
13/11/2020
Bonjour,

Il me manque un "je-ne-sais-quoi" pour trouver ce texte poétique.
Trop seulement descriptif ? Ou manque d'images rompant la description ? La ponctuation me semble aussi un peu aléatoire. Beaucoup de virgules et si peu de points, pas même un final.
Et petit détail sans doute, mais qui n'a pas joué en la faveur du texte, c'est cet "œillet dinde" qui reprend du "poil de la bête". J'imagine que la faute à "d'Inde" est involontaire, mais ce fait et le jeu de mot sont vraiment trop choquants, pour moi et pas du tout dans le style de l'ensemble.

Bonne continuation,
Éclaircie

Édit le 13.11, j'enlève mon appréciation qui n'était qu'indication pour le CE d ma part.

   papipoete   
13/11/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↑
bonjour plumette
Octobre inspira bien des auteurs, en particulier Cabrel avec sa merveilleuse chanson !
Ce n'était par le passé, pas le mois le plus agréable de l'année, mais le climat changeant nous le fait aimer, après de l'été avoir suffoqué !
Vous en parlez comme d'une chronique, dont chaque thème habille les colonnes d'un quotidien, sautant les pages nécrologiques et autre sinistrose ; et ça fait du bien !
NB le " télégraphique " de certaines images peut froisser comme " la pénombre est douce " STOP... mais la suite coule comme une douce invitation poétique.
dans l'ultime strophe, j'aurais évité " blanc " et plus loin " blanchis ", mais ce n'est qu'infime bémol !
Ah, si nous pouvions " ouvrir " le journal télévisé, par vos lignes...

   Anonyme   
13/11/2020
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour

Un texte de saison, cette fois, en poésie libérée dont je n'apprécie
pas trop la suppression de beaucoup d'articles devant les mots
ce qui a tendance à réaliser un style télégraphique.
Autrement c'est un poème d'ambiance et descriptif que l'on peut
aimer lire mais la vraie poésie me manque un peu et l'on sent
l'auteur plus à l'aise dans la rédaction de nouvelles.

Un texte qui ne révolutionnera pas ni le genre, ni la saison
mais qui se lit sans déplaisir.

   Lebarde   
13/11/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Plumette

Il y a de bien belles images, originales de surcroit, dans ce poème libre dont je regretterais pourtant les phrases courtes, vraiment courtes et le style télégraphique, trop télégraphique, qui donnent une rugosité au rythme et une sècheresse à la mélodie.

Ces vers j'aime bien:

"Dehors le gris humide,
Les brumes caressent la montagne
Musique métallique des gouttelettes qui tombent
Aléatoires, de la gouttière de bois, dans l’alignement des seaux"

Ceux là aussi,

"L’odeur acidulée d’une tisane d’agrumes
Le son cristallin d’un clavecin
Échappé d’une vieille radio à pile(S)" (oui j'aurais mis un S!)

Et puis encore certains autres que je pourrais citer.

Finalement je trouve ce poème plein de verve. Du beau travail que j'ai pris plaisir à le lire.
Merci

Lebarde

   Luz   
13/11/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour plumette,

C'est un beau poème, avec un équilibre dans l'écriture.
Je distingue 2 parties :
- les 3 premières strophes : description du dehors, la montagne et le jardin sous un temps humide, puis l'intérieur de la maison.
- les 2 dernières strophes (celles que je préfère) : l'intérieur de la maison (la flamme) et l'arrivée d'un visiteur (la braise).

J'ai beaucoup aimé l’atmosphère de ce poème : je vois bien le chalet et la montagne d'octobre entre la neige et l'eau.
Merci.

Luz

   Davide   
13/11/2020
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour plumette,

La neige est tombée précocement cette année sur nos massifs, dès la fin septembre et le début du mois d'octobre, mettant fin à une longue période de sécheresse et de fortes chaleurs.

J'aime assez ce poème intimiste, la narratrice qui raconte le bel automne pluvieux au coin des flammes dansantes, et que l'on s'imagine enroulée dans un plaid pendant que circule dans la pièce "l'odeur acidulée d'une tisane".

La dernière strophe nous extrait de la rêverie, les vers halètent entre les gouttes d'eau ; le poème prend de la hauteur : là-bas, dans la montagne, un loup attaque les brebis dans le silence cotonneux de la neige.

Je reviens sur mes mots : en fin de compte, après relectures, je trouve intéressante cette conclusion, instillant une sensation de frayeur et d'inquiétude chez le lecteur, qui était pourtant tranquille jusque-là, confortablement installé dans son fauteuil. D'ailleurs, j'ai bien aimé les "reflets de braise (...) / Dans on œil bleu" (une forme d'antithèse assez parlante) et l'image assassine du "froid [ayant] percé l’ombre de blanc".

   Atom   
13/11/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Il y a un je-ne-sais-quoi de Anjela Duval dans ce poème qui me fait quelque part bien l'apprécier.
Ce coté descriptif d'un environnement si familier et peut-être monotone mais où il y a toujours quelque chose qui se passe, et donc à dire...
et encore plus avec la venue d'un visiteur qui a des choses à raconter.

Après, je ne comprends pas l'absence d'articles devant les mots qui entament certains vers - un peu dans l'idée du haïku.
Peut-être un effet voulu d'endormissement ?
Il y a effectivement un petit coté "cocooning" qui ressort de ce poème.

J'aime au final cette idée de menace apportée par le désigné Visiteur, qui pourrait rompre l'équilibre...

   Anonyme   
13/11/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Plumette, bonsoir,

La bûche anime l’âtre, temple de lumière et de chaleur, propice à une cotonneuse soirée et à la rêverie devant la flamme. Le temps recule mais se rappelle à la réalité quand le montagnard « parle du loup qui attaque les brebis, là-haut dans les alpages ». L’hiver ne devrait pas tarder avec son cortège de froid, du souffle du vent qui s’aigrit, des « sommets blanchis, moutons transis ».

J’aime bien aussi cette image :

« les escargots remontent les murettes ». J’en ai surpris un, justement, ce matin-même qui se promenait gentiment sur la murette de mon balcon. Un minuscule, tout mignon qui pointait ses petites cornes. Il avait dû sortir de la jardinière de géraniums pour prendre l’air.

Merci à l’auteure pour toutes ces belles évocations.

   Anonyme   
14/11/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Je suis charmé par ce petit point final unique et tout à fait aléatoire. Le poème se déroule sans encombre, sans rien qui pèse ou qui pose. Un intérieur cosy qui reçoit une visite tout aussi fondue dans le paysage que le reste. Les œillets me transportaient en Inde, mais le thème du loup attaquant les brebis me ramène dans les Pyrénées.

   Provencao   
14/11/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
" Après la sècheresse de l’été
Les œillets d'Inde ont repris du poil de la bête
Les escargots remontent les murettes "


J'aime beaucoup l’éphémère palpitant, pris au filet de la sécheresse de l'été, et c’est dans cette ambivalence que se posent la réalité et l’illusion de la création.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   Ombhre   
14/11/2020
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Plumette,

une jolie photographie, de paysages et de quelques instants capturés, dans la quiétude près du feu en cet automne pluvieux qui déjà se teinte du blanc de l'hiver.
J'ai toutefois trouvé de poème inégal: de belles images (les gouttelettes qui tombent, le son d'un clavecin sortant d'une radio à piles, les yeux captifs de la flamme...), et d'autres qui m'ont semblé moins travaillées, voire en décalage avec le reste. J'ai bloqué par exemple sur le mot aléatoire, et sur l'expression "reprendre du poil de la bête". L'absence de sujet sur certains vers (petites fenêtres... Visiteur du jour toque à la porte) a également nuit à ma lecture.
Dommage car l'ensemble est agréable à lire, et laisse une douce impression de calme, de sérénité que, je crois, vous vouliez rendre. Et sur ce point, mission accomplie :-)

Merci pour le partage.
Ombhre

   Robot   
15/11/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un regard sur l'automne comme autant d'images qui en dessinent les aspects.
Un automne rural juste avant la transhumance des moutons, surpris par le manteau blanc.

Un récit intéressant qui a mon avis renouvelle les regards souvent clichés que l'on porte sur la saison. Le choix du libre a permis de se départir des rimes et des contraintes pour nous donner un récit fluide.

Juste une remarque: Les majuscules systématiques en début de vers ne sont pas toujours justifiées quand la phrase se poursuit sur le vers suivant.

   Myo   
15/11/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Le tableau d'un automne décrit par petites touches franches.
L'omission des articles ajoute à cette impression d'inéluctable.

Le décor de la vieille maison, la visite inattendue, l'authenticité du moment est palpable.

J'ai trouvé le choix " du poil de la bête" en deçà du reste du poème.

Bravo!

   Melorane   
17/11/2020
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,
Un poème automnal, dont j'ai apprécié l'ambiance.
Personnellement, j'aurais inversé le premier quatrain et le premier tercet, afin que le poème débute par la fin de l'été et finisse par le début de l'hiver, mais le choix de l'auteur prime et cela fonctionne aussi bien dans l'ordre du texte.
J'aime beaucoup ces quatre vers:
"Visiteur du jour ruisselant d’eau
Toque à la porte
Reflets de braise phosphorescente
Dans son œil bleu"
, mais un peu moins celui ci: "Petites fenêtres à barreaux découpent les carrés de grisaille", dont j'apprécie moins le rythme.
Au plaisir de vous relire.
Melorane


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