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Anonyme
22/4/2011
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Je ne sais pas si la présentation en italique systématique est conservée dans la mise en page définitive sur Oniris. Si tel est le cas, je trouve qu'elle gêne la lecture, rend le texte moins lisible.
Quelques envolées plaisantes dans ce poème : "On attend le matin où le Verbe des Ancêtres dans la terre, Le Verbe des Ancêtres fera monter la graine. Nous sommes au jour choisi et la terre est une femme." par exemple. Ce poème exsude une vitalité, une force qui me plaît. Dommage, cet italique systématique (la forme sous laquelle je l'ai lu), je ne vois pas ce qu'il apporte ; au contraire, il donne à l'ensemble un côté maniéré qui, selon moi, ne lui convient pas du tout. |
Meleagre
3/5/2011
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Poème original, sur un sujet peu traité, et qui a su m'accrocher.
J'aime bien la construction sous forme de litanie, d'incantation, avec les répétitions, dans la structure du texte ("MIL, viens !" au début et à la fin du texte, l'alternance entre les tercets et les vers isolés, les exclamatives) et dans les mots ("Nous" en début de vers, "La pluie lavera"...). L'insistance sur la "Graine", la "Germination", la pluie et le soleil, campe bien une tribu agricole, où les récoltes prennent une importance capitale. Je m'interroge en fait sur l'identité du "Nous" (une tribu indienne ?) et du "Mil" (un dieu indien, une personnification de la moisson ?). Qu'est-ce que c'est que ces "Huit rangs du Dieu", cette "Germination primordiale" ? On retrouve quelques thèmes caractérisant les Indiens dans l'imaginaire collectif : le culte des Ancêtres, le calumet de la paix ("On se passe le tabac !"), le nom du recueil ("TRIBUS"). Mais peut-être s'agit-il de tout autre chose, mes connaissances ethnologiques, ou sur les cultes des tribus, sont insuffisantes. Quoiqu'il en soit, le poème devient une sorte de danse de la pluie, pour attirer la faveur des "Ancêtres", ou du "Dieu" et qu'ils agissent sur les éléments et favorisent les récoltes. Donc, un texte original, intéressant, qui ouvre plusieurs pistes de lecture, et, qui plus est, assez agréable à lire à l'oral. J'espère que la prière permettra à la graine de germer. |
Lunar-K
13/5/2011
a aimé ce texte
Bien ↑
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Je trouve particulièrement intéressant ce jeu qui se dessine dans ce texte entre l'agriculture, qui est sans doute l'une des activités humaines les plus concrètes, et la foi (ici presque mystique), laquelle n'a au fond pas grand chose de concret.
La terre est une femme que fertilise le Verbe des Anciens (déposé par le Soleil) en vue de la germination primordiale. Je pense qu'on peut énoncer l'idée directrice de ce texte ainsi. Et il m'est difficile de ne pas y voir une multitude d'évocation. Liturgique d'abord avec la Genèse ("Au commencement était le Verbe"). Mais c'est surtout à ces statuettes antiques (je crois) représentant une femme assez ronde et censées apporter la fertilité (tant chez les femmes que dans les champs) qu'il me fait penser. Cela me semble particulièrement bien coller à ce poème qui met en parallèle, de manière tout à fait explicite, la femme et la terre (pour lesquelles on priait afin qu'elles soient fertiles). Le titre du recueil, "TRIBUS", consolide en moi cette idée d'un rapport éminemment sacré entre la procréation et l'agriculture. Mais, si le thème me semble particulièrement riche et foisonnant, la mise en forme, par contre, me laisse davantage dubitatif. Notamment à cause de toutes ces répétitions qui me sont apparues assez lourdes et maladroites. Certains vers m'ont aussi semblé assez prosaïques, par exemple : "On fait taire le coq! il détruit les conversations." C'est assez dommage car ce poème est vraiment très intéressant, malheureusement je n'en trouve pas la mise en forme vraiment à la hauteur. |
David
4/6/2011
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour,
Il y a un petit souci en Espace Lecture car la police de caractère choisie est petite et oblique, difficile à pire, c'est pas insoluble, mais c'est une gène malheureuse. J'ai pensé à l'an "mil", je crois qu'on pouvait l'écrire comme cela. Le ton moyen-âgeux est bien rendu sans tomber n'ont plus dans les vieilles conjugaisons, ça reste du français courant. Certains passages sont drôles dans leurs emphases : "L'huile sera limpide! si les femmes se taisent." Il y a des jeux de répétions, des seconds hémistiches qui reviennent débuter le vers suivant, parfois avec quelques modifications, ça se présente comme une prière mais avec un petit côté paganiste, cabalistes ? Enfin, dans la célébration des forces de la natures je veux dire qui ne fait pas très monothéiste. |
Anonyme
13/6/2011
a aimé ce texte
Beaucoup
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Le premier mot du titre situe la scène. Nous sommes là où se cultive cette céréale, quelque part en Afrique, à une époque indéterminée.
L'utilisation des italiques, qui donne au texte une vague allure de photo jaunie, suggère habilement que cette époque est révolue. Ce que confirme chaque proposition du poème. Les semailles y sont un rituel qui remontent à la nuit des temps. Les vers 4, 8 et 12, qui se répondent, en soulignent, avec une petite pointe d'humour, le processus quasi liturgique. J'ai beaucoup aimé ce texte hors des sentiers battus. Merci pour ce voyage dans l'espace-temps. |
beth
13/6/2011
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Curieux texte classé justement dans poésie libre.
Le sens : une prière tribale pour la germination du mil ou millet. Ce n’est pas au niveau du rythme ou de la sonorité que le texte est poétique mais au niveau des mots choisis et du fond. Quant à la forme, J’ai le sentiment d’une prière ou d’un chant africain (Sahel), mélanésien ou indien, traduit plus ou moins heureusement, notamment dans ce passage : On fait taire le coq, il détruit les conversations ! Il reste donc des zones d’ombre puisque ce texte semble provenir pour moi d’une ethnie inconnue : les huit rangs du Dieu/ les huit graines J’aurais aimé en discuter avec les autochtones…ou l’entendre dans sa langue d’origine ? |
aldenor
18/7/2011
a aimé ce texte
Beaucoup
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Comme la terre est vivante dans ce poème qui semble sorti de la nuit des temps !
Il se dégage beaucoup de force dans la retenue, le souci du mot juste. Un rythme incantatoire se dégage des répétitions deux à deux : le verbe des ancêtres, la pluie lavera, pierre et motte…. La répétition de Huit a une valeur différente, mystique. Suggestions : Le coq « qui » détruit les conversations plutôt que « il », sur le mode continu des deux autres vers à la même intéressante construction. « Nous sommes au jour choisi et la terre est une femme. » «Et » romps le lien de causalité entre le jour choisi et la féminité de la terre, qui me semble nécessaire. « Cultiverons… » après « Nous allons… » ne me semble pas grammaticalement correct. |