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Poésie contemporaine
Pluriels1 : Passion des Cotons Blancs
 Publié le 26/11/09  -  11 commentaires  -  1457 caractères  -  216 lectures    Autres textes du même auteur

... Ô dessous !


Passion des Cotons Blancs




Poivre noir des moutures du sable comme diamants,
Poudres traînantes mouillées s'accolant en baiser
Où le coton blanc de ta robe ensemencé s'illumine
D'un semis de poussières en cascades étincelantes


Irrégulier silence où trouble vient gémir l'alizé
Sur des épices de cannelle et de giroflée mêlées,
Suppliques des canamelles fléchant leurs versants
Où dansent des affolements légers de nuages flous


Tu as l'odeur du jour sur le plus chaud du cou nu
Coulant doré vers le coton éclatant de ton épaule
Où le soleil s'endort au brun jardin qui m'enivre
Et ma lèvre s'invite dans l'ombre qu'elle parfume


Jaillissement de tes dessous renversés à ta jambe
Cotons blancs éblouissants et toujours cette noce
Des rubans gonflant le brodé des jours d'un éveil
Insensé de couleurs, subite métamorphose aux yeux


Une douceur de naissance dans le bal d'un toucher
Et j'ai mes mains à pleurer dans le flot du coton
Dans le sens descendant de ton corps englouti feu
M'enrichissant les yeux fermés où je voyage ancré




(Extrait de "Maracudjas" dans "PLURIELS")



* Il s'agit ici d'un "poème en vers justifiés", forme de poésie dont tous les vers comportent le même nombre de lettres, signes ou intervalles.


 
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   shanne   
26/11/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,
La présentation du poème: je suis là, bien présent et je me laisse aller à l'éveil de mes sens.
-le goût: et ma lèvre s'invite dans l'ombre qu'elle parfume
-le toucher: dans le bal d'un toucher
-la vue: en cascades étincelantes
-l'odorat: un bouquet de parfum, épices de cannelle et de girofles mêlées
-l'ouïe: irrégulier silence où trouble vient gémir l'alizé
J'aime, merci pour cet éveil

   bulle   
26/11/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Le florilège des sens... Des images de toute beauté, comme celles-ci par exemple : "Tu as l'odeur du jour sur le plus chaud du cou..." (j'ai retiré le 'nu' qui dérangeait mon oreille ;)
"Et ma lèvre s'invite dans l'ombre qu'elle parfume"

Toujours cette même consistance, profonde et sensuelle.. Mais.. ainsi que je (te) l'avais dit, j'ai peur du "travail".. d'autant plus que pour ce texte, il me manque une musique dont je n'ai pas réussi à jouer la partition.. Peut-être à cause de l'étendue des vers..

Je suis donc prise entre deux feux .. J'aime le contenu, tout en n'appréciant pas vraiment la forme.. Goût personnel, bien sûr..

Ma lecture fut agréable pour le moins, et je salue la 'performance'.. ;)

   Garance   
26/11/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Je suis toujours heureuse de te lire.

Tu as des expressions délectables et j'imagine... et cette imagination est joyeuse ; je vois l'odeur du jour coulant doré...la noce des rubans gonflant le brodé des jours d'un éveil insensé de couleurs....les mains à pleurer dans le flot du coton...je vois aussi danser dans le silence des affolements légers de nuages flous...(je ne peux pas tout noter, car tout me réjouit !)
J'aime la poésie libérée, mais je soupçonne que tu t'amuses dans les contraintes, alors je les comprends.

Merci pour ces poèmes que tu nous donnes à lire.

   Chene   
26/11/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Noz vat* Pluriels

Ce qui m'intéresse dans ton poème (outre la rigueur et la performance de l'exercice) c'est la sensualité qui s'en dégage.
Pas fréquent de trouver autant de sensualité dans les mots d'un homme. Et je suis sensible à cette forme d'expression.

Il y a également beaucoup de délicatesse dans les expressions qui imagent les mouvements, les gestes qui abreuvent ton regard posé sur l'étoffe et ce qu'elle dévoile.
quelques expressions que je retiens :

"Suppliques des canamelles fléchant leurs versants"
"affolements légers de nuages flous"
"le coton éclatant de ton épaule"
"et toujours cette noce Des rubans gonflant le brodé des jours"
...


Personnellement, j'ai préféré cet ensemble de quatrains à tes sonnets justifiés.

Enchanté après ma première lecture, de plus en plus admiratif au fil des suivantes.

C'hoazh** barzh eus Bannalec !

Chene

* bonsoir
** encore

   domi   
27/11/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
La contrainte m'a semblé, au premier abord, "tirée par les cheveux" puis je me suis rendue compte qu'elle avait amenée à cette étrangeté, cette modernité qui rend ton poème attrayant, unique..
c'est le but des contraintes : creuser au fond de soi et non enfermer.
au final j'apprécie énormément

   lotus   
27/11/2009
 a aimé ce texte 
Passionnément
Toujours ce souci de la perfection dans le moindre détail. Le travail et la contrainte que tu t'imposes me laissent admirative.Et ce, dans les autres textes que j'ai pu lire.
La forme, toujours impeccable,comme dessinée, sculptée dans un moule avec la précision d'un architecte...

A chaque phrase,la sensualité est présente.
J'aurais bien du mal à choisir le passage que je préfère car ce texte est un tout. La passion des cotons blancs te va à merveille.Tu en parles et tu en parles bien.
Tu as placé la barre "ô dessus" du beau...
J'espère que mes arguments suffiront à justifier ma note.

   jaimme   
27/11/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Pluriels1,
j'adore tout... sauf le premier vers. Je sais, je suis casse-pieds, mais le reste est tellement magnifique, les images si magnifiquement sensuelles...
"Poivre noir des moutures du sable comme diamants": de sable, j'aurais préféré, et je n'aime pas les "comme" dans les poèmes, c'est sûr.
Et le reste, je l'ai déjà écrit, est, non seulement impressionnant par la technique (de mieux en mieux dominée; je ne sais pas si tu les as écrit dans l'ordre de publication, mais j'ai cette impression de maîtrise, ici), mais aussi par les images, leur agencement.
Seuls les hommes peuvent comprendre pleinement un tel poème, désolé mesdames!
Chapeau!

jaimme

   Diane_K   
1/12/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Je partage un peu l'avis de Bulle : la contrainte nuit à la musicalité de l'ensemble.
Mais le thème choisi est bien rendu, vocabulaire et images d'une fraîcheur sensuelle que l'on apprécie encore davantage à la relecture.

Les deux derniers quatrains sont , pour moi, les meilleurs.

   Anonyme   
1/12/2009
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Pour le fond, pas grand chose à dire, c'est de la poésie et les images sont là... pour le prouver.

Pour la forme, je trouve cela vraiment moche à l'œil et terriblement artificiel. L'absence de ponctuation ne sert qu'à rendre le rectangle possible. Elle désert la lecture au plus haut point et quand il le faut pour la forme, hop, comme par magie une virgule par-ci par-là...

La ponctuation est une des bases de la grammaire, et si elle n'existe pas par les signes, il FAUT qu'elle existe par l'espace, et si ce n'est pas possible en fonction de la forme, elle reste indispensable. Ici, s'en passer sans autre forme, c'est étouffer le lecteur, le priver de ses respirations, et moi ça me rend la lecture terriblement désagréable (en plus faire au gré des besoins, c'est un peu tricher avec sa contrainte).

Par contre, quel travail... (même si, d'une certaine façon, il ne va pas AU BOUT des choses).

Une fâcheuse répétition de où dans la construction des trois premiers quatrains... qui aurait pu être un plus si elle s'était poursuivie ad libitum, donnant par là une structure que ne donne pas la ponctuation (du moins son absence).

Pour les mots et le travail, très bien. Pour l'absence de ponctuation, faible. Pour la "triche, bien essayé ! Au total un moyen... puisque je suis très mitigé...

   Anonyme   
2/12/2009
 a aimé ce texte 
Bien
J'ai pas forcément aimé les "images lapalissades" du genre "poivre noir" (même si c'est vrai il a beaucoup d'couleurs, le bougre), ou "coton blanc" (il en a moins lui du coup des couleurs) ou alors "épices de cannelle". Bref.
Un peu trop de "coton" aussi à mon goût. Pas compris non plus pourquoi la répétition de "yeux", qui y saute, pour le coup.

De très beaux vers aussi, tels que "Et ma lèvre s'invite dans l'ombre qu'elle parfume" ou "Et j'ai mes mains à pleurer dans le flot du coton". (mais trop long à mon avis)

   Anonyme   
2/12/2009
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
A nouveau je salue l'exercice et la prouesse technique ; cependant je n'ai pas été "touchée" par ce poème.
Des phrases très longues et chargées, une ponctuation quasi-inexistante ... Même si les images sont belles, je me perds à y chercher un rythme, le visuel ne me suffit pas.
Dommage, j'aurais aimé me laisser porter ...


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