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Anonyme
28/4/2013
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Eh bien, chapeau. Aux premiers vers, j'avais tendance à trouver le poème "en fatras", confus, les vers trop longs pour y distinguer un rythme... et puis, curieusement, je ne pouvais m'arracher à ce texte que mon cerveau me disait mal fichu.
À mesure que je lisais, c'était comme un envoûtement, un besoin de me sentir bercée par ce long balancement, ces mots décalés qui désignent clairement leur objet marin, et pourtant donnent je trouve une saveur étrange : "ébahi mendiant des yeux infatigables" "la vague est la chair" "Les lenteurs fragmentent les coutumières folles rapidités" Étrange, oui, mais pas d'un étrange gratuit juste pour la montre : un étrange qui me ramène en plein dans le sujet et me donne un nouvel aperçu. Ces lenteurs qui fragmentent, par exemple, appellent à mon esprit la vague à la surface brisée de partout dans une houle, qui s'élève tout doucement mais dont la surface tourmentée trahit les gigantesques forces agissant en-dessous. Formidable raccourci de ce que je n'ai su exprimer que de manière lourdaude ! Voilà, pour moi, la poésie, voilà un poème ambitieux, ample et très réfléchi. Pour me répéter : chapeau bas. Tiens, au hasard, je rejette un dernier coup d'œil et je vois des vents qui reviennent comme une étincelle graduellement éclatante... Superbe ! |
Mona79
16/5/2013
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Il faut s'accrocher à ces haubans qui finissent pas envoûter l'esprit rétif qui refusait au premier abord de s'y attarder.
Poésie difficile, qui se mérite par l'acharnement que l'on peut mettre à s'y glisser pour y pénétrer, enfin. Mais alors, quand on s'est laissé apprivoiser, c'est l'enchantement venu de la mer qui nous prend et nous submerge. Impossible de commenter pareille communion. Seulement dire merci pour cette fusion. |
brabant
16/5/2013
a aimé ce texte
Bien ↓
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Bonjour Pluriels1,
Profusion, ce texte dépasse le cadre de la mer pour s'adresser à l'océan ; profusion, c'est sa qualité mais c'est aussi son défaut, trop d'adjectifs viennent l'éparpiller et le freiner. exemple : "courbe sillage... crépuscule roux" dans le même vers exemple cumulatif : "eaux géantes radieuses" exemples d'un autre type : "des plus tendres parfums" et d'un autre type encore : "une étincelle graduellement éclatante" et tout le poème est comme ça. Ses longs vers font bloc comme l'océan est bloc, mais freinent son abord et d'une certaine façon hermétisent cet océan massif qui ne prend donc ni ne rend ni ne donne. Telle fut mon impression de lecture où des paquets de mer ont coulé sur mon ciré à l'abri duquel je suis resté et sec et emprunté. Bien sûr il y a de beaux vers. exemple : "Et, la barre comme une victoire, le monde tourne tout autour" C'est que vous êtes un vrai poète :) EDITION : je n'ai, comme à mon habitude, pas lu les autres com avant de rédiger le mien. Je précise cela pour un exemple positif dans un com, négatif dans le mien. |
David
26/5/2013
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour Pluriels1,
L'écriture m'a fait comme une litanie envoutante avec ses formulations complexes mais colorées, ludiques, oniriques. La mer comme un "ange bourdonnant" du dernier au premier mot, emmène à sa suite la lecture sans l'essouffler mais sans la laisser au repos non plus : "Les voiles sont d’isabelle draperies nourrissant l’image des rêves" "le miroitement d’un courbe sillage" "Les cordages ─ les dormants, les chuchoteurs ─ reprennent leur discours/Sur le flambant des mâts" "L’insensé des mots redevient un davantage premier langage mesurable" Quelques passages aux airs étranges, qui perdent sans doute un peu à être sortis du tout, mais qui illustrent ce ton particulier. Une liberté au plein sens du mot, très jolie. |