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David
3/10/2014
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour,
Je devine au gré des vers une nature tropicale, ça ne vient pas aussitôt en lecture, mais le vocabulaire finit par l'éclairer un peu. La langue est bien particulière, comme dans une vision ancienne de la poésie où "les dieux s'expriment par la bouche des fous", on disait plutôt Oracle ou pythie je crois. Le poème tient sa longueur, mais sans qu'un passage me laisse une trace particulière, si c'est bien "tropical", ça garde aussi une part de l'impression d'étouffement qui accompagne je crois la luxuriance de ces endroits, plutôt les jungles ou les mangroves que les plages bien entendu. Le dernier vers a quelque chose de menaçant néanmoins, le poème débutait sur un bucolique "Musique d’aube au solitaire éclat du feu" alors quand tout s'achève sur un "blanc ricanement" il reste une impression douce-amère, c'est peut-être aussi pour la saveur exotique... |
Myndie
8/10/2014
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Quel bonheur ce poème !
D'abord un régal pour les oreilles, tant les sonorités sont belles, tant le rythme a la fluidité d'une caresse, tant les allitérations et assonances, judicieusement placées, chantent les images et les mouvements avec beaucoup d'à-propos. A peine le texte souffre t-il de cet « îlot haut » moins heureux à la prononciation. Un plaisir pour les yeux aussi : on est saisi par la beauté intrinsèque de ces paysages. L'oeil est voluptueusement comblé par tant de couleurs et par une lumière qui semble infinie : alors l'esprit, porté par la musique des mots, ne cherche pas à pousser plus avant l'analyse et se laisse aller à la contemplation des tableaux, se laisse éblouir par la richesse des images et leur densité poétique : « mordant la face nue des pierres gavées de menthe » « un océan vainqueur englue la terre en vert sans cesse canonnade une houle imparfaite » le blanc ricanement d'un souffle sarbacane » Voilà des visions du monde qui nourrissent une harmonie intérieure, sensitive et sensuelle. J'ai adoré. |
Robot
27/10/2014
a aimé ce texte
Beaucoup
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Une poésie évocatrice parcourt tout ce poème.
Je citerai entre autres passages que j'ai retenu: "Un océan vainqueur englue la terre en vert, Sans cesse canonnade ; une houle imparfaite Jusqu'au lagon conquis joue la belle coquette Où la vague des monts ploie ses eaux à l'envers. Lait chaud, lac apparent des herbes chatouillées, Magnificence où l'œil s'empale aux bleus azurs, Monarques absolus, qui baignent les fruits mûrs, Aux sucres vultueux, chaleurs agenouillées." Une écriture particulière, un peu précieuse, comme d'un autre temps mais très visuelle et expressive. |
Marite
27/10/2014
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"Un arbre en grand pavois règne en maître aux trésors
Lumineux des feuillées..." Voici l'expression qui me "parle" le plus. Sinon, je me suis perdue dans la profusion des images emmêlées et la multitude des précisions qualifiant ces "Spectaculaires" d'une nature très riche. Un peu de difficulté à me représenter les "pierres gravées menthes" ou "Lait chaud, lac apparent des herbes chatouillées," ou "un rouge tisserin". Cette abondance m'a un peu déroutée car le besoin de me représenter tout cela visuellement a neutralisé, en quelque sorte, l'émerveillement qui aurait pu m'envahir. |
Curwwod
28/10/2014
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour,
C'est un bien beau texte dont le rythme et la luxuriance soutiennent à merveille le propos. Evidemment très descriptif, il se veut aussi très musical et parvient à créer une vie intense dans ce paysage de rêve où tout semble animé d'une vie propre. Je ne sais si vous avez vécu de tels lieux, mais on sent à cette manière de l'évoquer tout l'attachement que vous y portez. Bravo, vraiment. |