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Miguel
30/1/2022
a aimé ce texte
Bien ↑
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On sent en effet l'influence de Heredia, mais une influence heureuse; on pourrait parler de pastiche, d'imitation, mais enfin n'imite pas Heredia qui veut. À part une ou deux maladresses ("frappant" irait mieux que "frappent", c'est un poème très agréable à lire (pour qui aime le classicisme et le parnasse). Les références à l'Antiquité donnent de la noblesse à l'ensemble.
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Ioledane
30/1/2022
a aimé ce texte
Bien
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Ce sonnet met en scène avec une vraie force évocatrice le forgeron en pleine action. J'ai du mal à dire si c'est vraiment le dieu Vulcain qui est ici mis à l'honneur, ou simplement son humble représentant sur terre. Mais ce n'est pas gênant.
La ponctuation me paraît assez incertaine ; il aurait sans doute été préférable soit de l'adopter partout, soit de la bannir complètement. Mais je ne crois pas que le deuxième choix soit celui de l'auteur. Trois astérisques, cela fait beaucoup et perturbe un peu la lecture ; il aurait peut-être mieux valu laisser simplement le lexique à la fin, sans renvois. Les "jambes capripèdes" ne me semblent pas appropriées : en effet, "capripède" signifie déjà "qui a des pieds de bouc ou de chèvre", donc ce ne sont pas les jambes qui sont capripèdes, c'est Pan lui-même. La "calme Daphnée" a-t-elle vraiment sa place ici ? On se doute bien que cet homme n'a rien de commun avec elle. Autant je trouve que le vers précédent est pertinent, autant celui-ci me paraît moins convaincant - trop évident. "Ses mains aux tendons durs telles des cordes raides" : saluons les belles assonances en d/t, en parfait accord avec le fond. J'aurais même poussé jusqu'à remplacer "mains" par "bras", un peu plus rugueux. Pour éviter la juxtaposition des verbes au vers suivant, j'aurais mis "tyrannisant le fer". Au final, un texte assez puissant dont la portée est néanmoins un peu amoindrie par quelques imperfections. |
Anonyme
31/1/2022
a aimé ce texte
Bien
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À mon sens le poème commence mal, j'estime le premier quatrain gauche ; c'est quoi cette histoire de tronc hérissé ? J'ai du mal à imaginer la sueur qui "hérisse" la peau, et si vous voulez dire que le forgeron a le torse hirsute, selon moi "hérissé" ne constitue pas un synonyme satisfaisant.
Ensuite, j'ai le sentiment que les vers trouvent un ton, une voix ; si je regrette le mélange des mythologies avec l'irruption de Thor dans un portrait de Vulcain (et, dans une moindre mesure, l'emploi du mot grec Hadès au milieu de l'onomastique marquée Rome antique), j'apprécie le baroque de certains termes. Les jambes capripèdes qui riment avec les cordes raides, je me dis que ça en jette ! Personnellement j'aurais préféré plus de démesure, de recherche dans les termes, en somme davantage de Heredia. Il me semble que le sonnet demeure trop sage, en deçà de son ambition. |
papipoete
12/2/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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bonjour poldutor
On s'y croirait ; ne manque rien que le bruit sur l'enclume, des coups de marteau assénés ! Et je me rappelle des forges d'antan, où oeuvrait le maréchal-ferrant pour les sabots des chevaux ; et le ferronnier domptant le métal, en volutes gracieuses. NB le premier tercet, quand le titan tyrannise le fer, est particulièrement spectaculaire ! Le 4e vers parle de " tronc hérissé "... que veut dire l'auteur ? Dans le second quatrain, " pétrir " bien que fort parlante, ne me semble pas tout-à-fait convenir à la " feuille laminée " ; on retourne en tous sens entre les mains... Il en reste un texte très vivant, où Vulcain brûle si chaud ! Quelques erreurs prosodiques placent ce sonnet en " contemporain " comme : " Daphné " ne rime pas avec " laminée " l'agencement des rimes au tercet final n'est pas correct... |
Provencao
12/2/2022
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Les references à l'Antiquité ont reçu en douaire naturel une aube de vertus digne de la plus grande estime, comme en assurent ces vers :
"Comme le divin Pan aux jambes capripèdes*** Ses mains aux tendons durs telles des cordes raides Frappent d’un lourd marteau, tyrannisent le fer." Belle composition teintée de l'élégance de Heredia. Au plaisir de vous lire Cordialement |
Lebarde
12/2/2022
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Belle évocation de ce lieu, la forge, où dans le sombre, le poussiéreux, le bruit, les étincelles, la chaleur pesante, œuvraient ces rudes gaillards, le torse ruisselant de sueur, les muscles saillants, pour courber, façonner, marteler, des barres et plaques de fer chauffées au rouge sorties d'un brasier éblouissant.
Pour ceux qui ont connu et vécu ces scènes fascinantes, l'atmosphère est superbement rendue et rappelle une enfance en culotte courte; pour les autres ce poème permettra peut être d'imaginer un aspect de la vie dans les campagnes d'hier. Bien sûr qu'on aurait pu se passer des évocations mythologiques pourtant à leur place ici, bien sûr qu''il y a quelques imperfections dans le choix des mots et l'écriture, mais rien de grave et j'aime ce poème surtout par la nostalgie qui s'en dégage. Une autre époque un peu oubliée! Ne manque que l'odeur de corne brûlée quand le maréchal-ferrant appliquait le fer rouge sur le sabot du cheval qui pourtant en lisant me titille la narine! merci poldutor pour ce partage. Du beau travail. Lebarde |
GiL
13/2/2022
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Effectivement, de loin, ça ressemble à un sonnet heredien : thème mythologique, images puissantes, alexandrins bien balancés, vocabulaire d’une tenue certaine, bref ça en jette. Et je dois dire que que j’aime bien, quoique, quoique…
Eh oui, quand je chausse mes lunettes d’exégète parnassien (celles à fort grossissement), j’en trouve des faiblesses ! Mais l’exergue nous a prévenus qu’il s’agissait d’un essai, donc c’est normal qu’il y ait des points à améliorer ; voici ceux qui me sont apparus : Tout d’abord, un sonnet qui s’inspire de Heredia se doit d’être de forme classique, à commencer par les rimes : on pourrait fermer les yeux sur le fait que les rimes féminines du premier quatrain (fée), ‘‘suffisantes’’ entre elles, ne le soient pas par rapport à celles du deuxième quatrain (née), mais on ne peut pas passer sur le fait que Daphné est une rime masculine, ni surtout – sacrilège ! – que le dernier tercet ne comporte que des rimes masculines !!! Par ailleurs le classique n’admet pas l’hiatus (v5). Ensuite le vocabulaire. Il y a quelques termes ou expressions qui ne ne me paraissent pas du niveau de l’ensemble : - le ‘‘tronc hérissé’’ me hérisse un peu, je préférerais quelque chose comme ‘‘torse puissant’’ ; - que vient faire Daphné dans cette caverne ? Si c’est pour la rime, c’est raté ! - la ‘‘feuille laminée’’ m’évoque trop le laminoir (inventé au 15ème siècle) ; - l’expression ‘‘tel un démon’’ (plutôt moderne) et le terme ‘‘tyrannisent’’ me chagrinent un peu. Enfin l’apparition de Thor (mythologie scandinave) déroute dans cet univers de mythologie grecque et, dans une moindre mesure, le nom de Vulcain qui appartient à la mythologie latine. Cela dit, quand je pose mes lunettes et que je le lis à haute voix, le rythme est là, les alexandrins « coulent » bien : l’ensemble a du souffle. On sent qu’il ne manque pas grand chose (un peu d’huile de coude... ^^) pour transformer cet essai. Merci Poludor, j’ai passé un agréable moment. |
Anonyme
15/2/2022
a aimé ce texte
Pas
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Bonjour,
Je ne suis pas très fan des poésies sur la mythologie, encore moins quand elle ne disent pas grand-chose de nouveau. En gros le type forge un bouclier, qu'à cela ne tienne, mais ça ne m'emporte pas et de plus je trouve les mots daubeur et capripèdes vraiment très moches... maybe another day... Anna |
EtienneNorvins
15/2/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bref commentaire, après la bataille, et le piétinement sourd des légions en marche :)
Sans doute en effet un sonnet à l'usage quasi exclusif des amateurs d'Heredia (dont je suis, et qui me fait éprouver la même sensation métallique), et qui permet bien sûr auxdits amateurs de pinailler de très parnassienne façon, en faisant assaut de tatillonnages prosodico-mythologiques (ce que je vais donc m'empresser de faire aussi) ! Je ne comprends la référence à 'Daphné' qu'en lien avec la 'feuille laminée' (de laurier ?) en rime. Sinon, que vient-elle faire en effet dans cette galère, la nymphe ? Plus que Thor, qui fait baroque, l'Egide me titille : on comprend casque, mais l'égide est à l'origine un attribut de Zeus et plutôt peau de chèvre que casque à crête ? Après, daubeur et capripèdes sont des exercices de haute voltige imposés par ce jeu - clin d'oeil au lectisterne et à l'ergastule du Maître ?! Merci pour l'effort et l'huile de plume, et le plaisir qu'on en retire ... entre amateurs ! |
Donaldo75
15/2/2022
a aimé ce texte
Bien
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J’ai aimé ce poème et sans me préoccuper de l’exergue vu que je n’ai pas lu l’auteur en question ; il y a du travail, du champ lexical au goût de mythologie, un parfum antique qui ce soir me donne envie de commenter et de dire que la poésie emmène toujours quelque part, là où parfois on ne s’attend pas à poser les yeux. En ce moment, je suis bien avec la poésie à forte tonalité même quand elle frôle le « too much » et ici elle le tangente dans son côté vitrail ou fronton de bâtiments anciens. Alors, je passe vite fait poser ce commentaire, pas composé pour un sou avec mon cerveau gauche mais plutôt issu de la partie inconsciente de mes petites cellules grises.
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