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Poésie néo-classique
poldutor : La tour [Sélection GL]
 Publié le 24/07/22  -  15 commentaires  -  820 caractères  -  183 lectures    Autres textes du même auteur

Seules les pierres demeurent…


La tour [Sélection GL]



Au sommet du coteau où pousse l’aubépine
Se tient un vieux donjon domaine du hibou.
Il se dresse isolé visible de partout.
Son aspect menaçant planté comme une épine,
Ses créneaux protecteurs, son enceinte arénée,
Ne sont plus maintenant qu’un futile décor
Même si dans le noir certains craignent encor
Le sifflement strident d’une flèche empennée.

Il sombre dans l’oubli auréolé de lierres.
De son passé brillant ne restent que rochers
Battus par les grands vents, par le gel élochés,
Il n’est plus maintenant que tristes fondrières.
Les rumeurs des combats aujourd’hui se sont tues
Mais l’on entend parfois dans le soir ténébreux
Le sanglot déchirant de guerriers généreux,
Leur souffle se répand sur les noues abattues.


 
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   Anonyme   
6/7/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Je trouve de l'allure à cette description d'un donjon en ruines qui, en dépit des siècles impitoyables, retient autour de lui comme une aura, un parfum de légende, l'écho de batailles oubliées. Sic transit gloria mundi, pourtant la mémoire semble ancrée dans les vieilles pierres, les imprégner, jusqu'à parfois s'en exsuder et parler au passant rêveur qui sait entendre ; c'est pourquoi les vers que je préfère dans votre poème sont
Même si dans le noir certains craignent encor
Le sifflement strident d’une flèche empennée.
Ce sont eux qui me laissent le mieux cette impression de passé sensible, sauvegardé dans la matière même de l'édifice.

D'un point de vue technique, je ne pense pas que votre poème respecte l'ensemble des contraintes formelles attachées à la catégorie onirienne de "Poésie classique". Je me permets de vous signaler ci-dessous les points que j'ai remarqués, qui selon moi posent problème.
- ponctuation incomplète, manque de signe de séparation des propositions à la fin des deuxième, neuvième, onzième, quinzième vers ;
- hiatus : "coteau où", "oubli auréolé" ;
- rime hibou/partout.

J'ai trouvé les alexandrins agréablement rythmés, expressifs, et j'aime bien la rime arénée/empennée quoique je me demande si le mot exact ne serait pas "arénacée" pour indiquer une enceinte recouverte de sable. Je ne vérifie pas.

   Mintaka   
7/7/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,
La catégorie sera sans doute modifiée car il y a quelques à côtés. Hormis celà il y a beaucoup de poésie dans ce texte et je le vois très bien ce donjon abandonné par les hommes mais nullement par l'Histoire.
Une jolie nostalgie que l'on ressent bien souvent en se disant presque toujours
"Si ces pierres pouvaient parler !"
Vous lui avez donc un peu rendu cette parole oubliée.
Merci et au plaisir
En G.L

   Lebarde   
8/7/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Cette belle tour en ruine mérite bien un coup de pouce (3ème commentaire) que je donne très volontiers.
La description sobre mais combien évocatrice convient bien au lieu qui ne doit surtout pas être oublié, ne serait-ce qu’en mémoire des événements guerriers et combats sanglants qu’il a connu.
Les images sans être toujours originales ne manquent pas d’intérêt et sont bien mises en valeur par une écriture classique plaisante à lire.

Si je devais faire deux remarques:
- l’une concernerait les rimes hibou/partout sur lesquelles certains puristes pourraient trouver à redire?
- l’autre, l’utilisation de « fondrières « , lieux marécageux et boueux, qui n’a peut-être pas trop sa place ici …..mais assure une belle rime.

Un joli poème que j’aime bien.
En EL
Lebarde

   Miguel   
11/7/2022
 a aimé ce texte 
Un peu
Les entorses à la prosodie nuisent à l'esthétique du texte.
Si le donjon n'est plus "que tristes fondrières", il est écroulé et ne saurait donc être "visible de partout".
Quel naïf peut encore craindre de recevoir une flèche ? Au reste, ce ne serait pas le sifflement qu'il faudrait craindre, mais le coup.
Cette évocation d'une ruine médiévale a son charme, mais présente certaines maladresses d'écriture qui lui donnent un aspect inachevé.

   Donaldo75   
12/7/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Il y a du pictural dans ce poème ; au-delà de la description, c’est une peinture réussie de ce vieux donjon dont le lecteur sent les années passées à protéger la terre et à braver le temps. Les vers s’enchainent bien dans le tableau et la rime passe la rampe ; certes, il y a quelques erreurs de prosodie mais elles ne choquent pas la lecture et l’ensemble conserve de l’allure.

   Jemabi   
24/7/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Belle évocation d'un passé glorieux à présent révolu. De ce donjon ne reste qu'un décor à la fois beau et inutile, parfaitement anachronique, voire dérisoire. Même s'il est ancré dans une grande histoire, il n'impressionne plus grand-monde. Ce qui était important hier ne l'est plus aujourd'hui, de même que ce qui est important aujourd'hui ne le sera plus demain. Un beau sentiment de nostalgie se dégage de ce poème sobre et efficace.

   Provencao   
24/7/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour poldutor,


"Il sombre dans l’oubli auréolé de lierres.
De son passé brillant ne restent que rochers
Battus par les grands vents, par le gel élochés,
Il n’est plus maintenant que tristes fondrières.'

J'ai bien aimé cette surimpression du passé brillant, du lointain sur " il sombre dans l'oubli" qui suscite un brin la nostalgie.

La poésie est véritablement le langage de la nostalgie parce qu’elle est le langage du délicat, du furtif de l’incertain, de l'allusionnel, du lieu et du temps.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   Anonyme   
24/7/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Poldutor,

Ce qu’il y a de formidable, c’est qu’en l’espace de deux vers, on est projeté dans les lieux. Il n y a pas d’équivoque, tu sais planter un décor, avec son lierre, le hibou, les créneaux et tout le toutim. On a l’impression d’être translatée sur un coteau venteux et de contempler cette vieille tour à la fois riche d’histoire et aussi inquiétante. C’est truffé de belles images (attention tout de même à l’excès de substantif/épithète qui fleure un peu la licence poétique).
Une réussite qui m’a fait un peu voyager.

EDIT : Mot appris : élochés

Anna

   Anonyme   
24/7/2022
Vous avez atteint une manière d'exhaustivité dans ce portrait, en dire davantage aurait été superfétatoire. La triste gloire passée fait place au décor futile, et on lui préfère cette fin à sa transformation en élément du patrimoine culturel.

   senglar   
24/7/2022
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Bonjour poldutor,


Quelle allure ! Il me semble difficile de faire mieux - car ces vers ont un goût d'éternité - pour décrire de vieilles pierres et l'âme qui va avec. (l'incorrection grammaticale est voulue, elle marque une insistance).

Il y a la réalité du vieux donjon qui, quoique millénaire, reste une épine dans le paysage et il y a aussi, surtout le rêve où l'on peut craindre encore :
"Le sifflement strident d'une flèche empennée.".

Tous les vers sont beaux, mais je retiens celui-ci :
"Il sombre dans l'oubli auréolé de lierres."
où le lierre est couronne de lauriers
et où il est en même temps aloès, genêt, armoise, couronne d'asphyxie et mène à la mort.
On pourrait faire toute une dissertation sur ce vers-là !

Le vocabulaire est d'une précision chirurgicale.

Merci pour ce poème qui pour moi relève de l'épopée !

   papipoete   
24/7/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
bonjour poldutor
Au sommet de la colline se tient comme, château de carte la tour branlante du vieux bastion, repaire du hibou envahi de ronces de lierre partout. Mais si vous fermez les yeux, vous verrez cette citadelle dans sa majesté, et vous bouchant les oreilles, le cri des guerriers, les lamentations des blessés...
NB comme toute chose, toute curiosité, il faut en plus de voir, savoir regarder et discerner l'invisible mais qui crève les yeux !
Dans le village de mon enfance, était une ruine avec sa tour et son donjon... pareils aux décor du poème ; nous y allâmes souvent et jouions aux Robin des Bois, cherchions le trésor du seigneur.
Aujourd'hui, le site a disparu sous un bois épais de feuillus, mais moi je le vois toujours !
Avec moi, Ninon put dessiner cette fameuse tour, si bien peinte par notre auteur !
La seconde strophe a ma préférence !
quelques hiatus tels épines, viennent piquer ces dodécasyllabes, mais nous parvenons à avancer...au milieu des éboulis ( plutôt que fondrières... que j'aurais mis au singulier ? nous parlons à ce sujet de Une fondrière, rarement des Des...

   Anonyme   
24/7/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour

Un texte qui se lit avec plaisir que cette vieille tour.

Quelques beaux vers ou expressions :

Son aspect menaçant planté comme une épine
Il sombre dans l’oubli auréolé de lierres. (dommage pour le hiatus,
ce vers est pour moi le meilleur du poème.)

Et j'aime bien l'évocation du passé des 3 derniers vers.

   Myo   
24/7/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Une page d'histoire écrite sur chaque pierre du lieu qui les abrite.
Le décor est planté avec le souci du détail et de très jolies descriptions.

Et l'esprit s'évade vers un autre temps où ce décor était nettement moins paisible...

Un travail minutieux mais qui manque à mes yeux d'originalité et d'émotion.

Myo

   Curwwod   
24/7/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Classique pur jus ou néo, peut me chaut. Ce poème très visuel, pittoresque au sens propre, grâce à un vocabulaire riche et bien choisi, traite avec bonheur le thème romantique des ruines. "Objets inanimés avez vous donc une âme qui s'attache à notre âme et la force d'aimer?" Dans un traitement différent je pense au "Vitrail" de Hérédia. Il n'y a dans cette évocation des activités humaines qui ont imprégné ces vieilles pierres ni tristesse ni regret mais une tendre mélancolie qui me touche.

   Anje   
3/8/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Une tour rendue massive par ces deux blocs de deux quatrains réunis et qui lui donne, dès le premier coup d’œil, une fière allure. Par contre, même pour l'oeil, le e d'encor sans doute éloché (merci pour ce mot) par le temps me manque.

Pour visiter régulièrement des ruines, celle-ci m'en a fait revoir plusieurs. Merci pour cette jolie promenade au sommet du coteau.


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