Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie contemporaine
poldutor : Le chêne
 Publié le 08/02/25  -  10 commentaires  -  834 caractères  -  147 lectures    Autres textes du même auteur

L'éphémère et l'éternel.


Le chêne



C’est dans le cœur touffu d’une forêt profonde,
Qu’un chétif petit gland, tombé du bec d’un geai,
Fuse sur le gazon, roule, reste figé
Sur le sol fertile là où la mousse abonde.

Doucement arrosé d’une averse féconde,
L’akène ainsi mouillé éclot, lance un rejet.
Très lentement devient un fort et beau sujet,
Grandit, s’épanouit au soleil qui l’inonde.

Bien du temps a passé, tous les arbres ont crû,
Survivant à grand-peine à la lutte première
Des rivaux assoiffés d’air pur et de lumière.
Lui seul érigeait droit son dôme altier et dru.

Mais un jour abattu, ébranché, équarri
Sous un dur couperet, il pleure sa résine.
Il sera madrier, près de poutres voisines
Pour servir de faîte à Notre-Dame…, à Paris.


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Lebarde   
24/1/2025
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
La restauration de Notre Dame de Paris, décidément très à l'honneur en ce moment, a eu besoin pour la charpente de bon nombre de ces magnifiques chênes "éternels" sélectionnés méticuleusement dans les plus belles de nos forêts pour la qualité irréprochable de leur tronc.

Raconter le parcours de l'un d'entre eux pour croitre, "s'épanouir" et se distinguer au milieu " des rivaux assoiffés d’air pur et de lumière" et finalement servir au faitage de Notre Dame de Paris est une belle idée.

C'est un sujet que l'auteur(e) a su traité sobrement en reconnaissant quelques libertés légères d'écriture admises en néo ( rimes geai/figé, hiatus là/ou).
Dommage.

Je n'ai pourtant pas trop aimé quelques formules curieuses (" lance un rejet." ou "les arbres ont crû, "ou encore "Il sera madrier, près de poutres voisines") et la formulation, peut être fautive du vers "Lui seul érigeait droit, son dôme altier est dru."
Re-dommage.

Un joli texte que j'apprécie volontiers.

En EL

Lebarde

   papipoete   
31/1/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
néo-classique
d'un petit gland chétif, le chêne était né et avait poussé au point de toiser ses voisins, les rendre jaloux de son envergure, son aura...jusqu'à ce que des forestiers le repèrent dans son élément de verdure.
condamné à mourir, il renaîtra en poutres en la cathédrale Notre Dame !
NB une histoire que j'aurais pu écrire, tant le sujet ( les arbres et Notre Dame ) me passionne !
tantôt, je prévoyais de poster la photo d'un Seigneur de mon village
- un tilleul au moins tricentenaire, en face du château son conscrit
sur facebook ( je fais cela pour me divertir ) et fais deviner aux gens qui est-il ? comme nombre de mes sujets, depuis un long temps.
j'aime bien votre rédaction simple et facile à lire ( au 12e vers, voulûtes-vous dire " altier et dru ? )
le premier quatrain a ma préférence.
la forme néo-classique me semble correcte ( 1 hiatus, rime singulier/pluriel ; geai et figé ?? )
papipoète

   Ornicar   
31/1/2025
trouve l'écriture
perfectible
et
aime bien
Raccourci botanique.
De ce poème, ce qui m'a surtout plu, c'est l'inattendu de sa chute ; la courte histoire en quatre strophes, mais longue dans le temps, qu'il nous conte. Dommage que l'écriture déserve un tel "sujet". Petite revue des "noeuds" où ma lecture accroche.

- v2 : "chétif petit gland" : "chétif" et "petit". Même si ces mots n'ont pas le même sens, de nos jours et dans le langage courant, ç'est un peu la même idée qui se répète, non ?
- v4 : "Sur le sol fertile là où la..." : Ouh, la la ! Aïe, mon oreille...
- v6 : "L’akène ainsi mouillé, éclot..." : le passage à gué de "mouillé" à "éclot" ( son "é-é") me semble aventureux.
- v9 : "tous les arbres ont crû" : là, c'est parfaitement et grammaticalement correct mais guère usité de nos jours, au point de sonner encore bizarrement à l'oreille.
- v12 : "Lui seul érigeait droit, son dôme altier est dru" : il manque un complément, non ? Il me semble que le verbe "ériger" est toujours transitif. A moins que l'auteur ait voulu écrire : "son dôme altier ET dru". Alors dans ce cas, la virgule à la césure est fautive. il faudrait écrire : "Lui seul érigeait droit son dôme altier et dru". Du point de vue de la syntaxe, le vers est alors correct, bien qu'entâché maintenant d'un défaut sonore " : "altier-et" (son "é-é" - voir vers 6)

C'est vraiment dommage, je trouve, car l'idée de départ est séduisante. Allez ! Quelques coups de varlope à bon escient devraient remédier à l'affaire et rendre ce "chêne" plus que présentable.

   Vincent   
8/2/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
J'ai beaucoup aimé

Cette fable qui à mon sens pourrait être la métaphore de nous tous

Si on considère la réussite de la communauté des privilégiés

A qui nous servons pour les engraisser

Nous sommes des jeunes pousses qui feront de beaux morts pour la patrie

D'aucun s'est servi de Notre Dame pour se faire briller sans se salir au travail

Enfin il est vrai que certains chênes peuvent être fiers de servir ce magnifique édifice

Merci beaucoup poldutor de nous le rappeler

   Boutet   
8/2/2025
trouve l'écriture
perfectible
et
aime un peu
Ce parcours de chêne non dénué d'intérêts souffre quand même de quelques imperfections dans sa rédaction. Le là ou la du vers 4 n'est pas très heureux. J'aurais mis : Qu'un petit gland chétif , l'inversion ne servant à rien. Un soleil qui inonde une forêt profonde donne plutôt de l'ombre mais bon, passons.
Pour terminer, on se doute bien que Notre-Dame est celle de Paris.

   Celia1993   
8/2/2025
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
Bonjour Poltudor,


L’écriture n’est pas désagréable en soi mais je suis très mitigée quant au traitement du sujet.

Trois quatrains sont exclusivement consacrés à la croissance de ce chêne et le dernier à son abattage. Trop c’est trop !

« Bien du temps à passé » comme vous l’écrivez fort justement et que sait-on de ce temps passé ? Rien, si l’on excepte ce cours de SVT en vers qui monopolise le discours et c’est bien dommage d’en rester là.

Ces arbres furent plantés sous Colbert, je pense qu’il y avait là de quoi nous offrir une promenade historique bien plus passionnante que la croissance de ce chêne qui pouvait sans doute tenir en un ou deux vers voire un seul quatrain.

Concernant la fin, il me semble qu’un mode plus enjoué célébrant la nouvelle éternité qui s’ouvre à ces arbres apporterait quelque chose de plus intéressant que la « pleurnicherie » finale.

En outre (pour finasser) ce chêne ne risque pas de pleurer sa « résine » ni de finir en madrier ce qui est plutôt la destination habituelle des résineux (pins ou épicéas).

Bref, mon salut à ce poème sera plutôt une volée de bois vert !

Merci pour cet envoi et pardon pour cette critique peu amène.

   Francois   
9/2/2025
trouve l'écriture
perfectible
et
aime bien
Je trouve que ce poème est fort original, et j'aime beaucoup l'idée de ce petit gland, qui grandit, devient un grand et beau chêne, avant de finir sa vie comme madrier, dans la charpente de Notre-Dame.
Une bien belle fable, digne de La Fontaine !

Malheureusement, la forme est imparfaite, et j'ai relevé des négligences, petites ou grandes :
- vers 2 : plutôt que "un chétif petit gland", pourquoi ne pas avoir écrit "un minuscule gland", plus simple et plus fluide ?
- vers 2 et 3 : la rime geai/figé est fautive... Il n'y a pas 36 rimes possibles avec geai, mais sans doute est-il possible de faire mieux ?
- vers 4 : "Sur le sol fertile là où la mousse abonde" ne sonne pas bien du tout !
Pourquoi ne pas avoir écrit : "Sur le sol riche et fertile où la mousse abonde" ?

Le deuxième quatrain est bien meilleur, j'aime bien "Grandit, s’épanouit au soleil qui l’inonde."

Vers 12 : "Lui seul érigeait droit son dôme altier et dru"
"Altier et dru" ne sonne pas très bien... Pourquoi ne pas avoir écrit "fier et dru" ?

Vers 16 : "Pour servir de faîte à Notre-Dame…, à Paris"
On se doute un peu que c'est Notre-Dame de Paris, même s'il y a d'autres cathédrales Notre-Dame en France... Mais ce n'est pas très grave.
Pour éviter les deux "à", j'aurais écrit, par exemple :
"Servant de faîte à Notre-Dame de Paris"
(la césure n'est pas très bonne, mais difficile de faire autrement)

Vraiment dommage, ces petites négligences, car ce poème a beaucoup de charme !

   SaintEmoi   
9/2/2025
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
Bonjour,
j'avoue ne pas avoir été emporté par ce chemin végétal, du gland et de la terre et du soleil jusqu'à ses contraires, nos villes ! Je n'ai pour ma part aucune critique sur la forme (je n'en suis pas légitime). J'en ai aimé la musique néanmoins. Peut être aurais-je aimé, en plus de la description de cette vie d'arbre, un peu d'émotion ou une leçon ou une projection. Cela m'a manqué mais n'enlève rien à la qualité du poème.

   baldr   
10/2/2025
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Bonjour, poldutor j'aime bien la première strophe mais avec "devint un beau et fort sujet", vous allez trop vite. Il aurait fallu, dans la perspective qui semble être la vôtre, développer la phase de l'accroissement. La strophe sur les rivaux semble déplacée, est-ce bien de la rivalité ? Etrangement, l'intervention de Notre-Dame n'est pas transcendantale mais prosaïque.
"lance un rejet" : qu'est-ce que c'est ? Le germe, peut-être
"Il pleure sa résine" : produit-il vraiment de l'eau ?
Je note "convenable" mais pense "à certains endroits perfectible", à d'autres "aboutie".

   BlaseSaintLuc   
18/2/2025
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
Vie et mort du pauvre gland, à l'ouest rien de nouveau, récit un peu banal, sans trop d'élans, tout ça pour finir (peut-être) à notre-dame ...
Comme pour donner un peu de souffle à cette feuille qui manque *sacrément de verdure.
Pour résumé, notre chêne manque de hauteur pour atteindre les plus hautes cimes.


Dommage, l'intention, l'idée était belle .


Oniris Copyright © 2007-2025