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Poésie contemporaine
poldutor : Le montreur
 Publié le 14/12/24  -  8 commentaires  -  1197 caractères  -  99 lectures    Autres textes du même auteur

L’homme doit le respect à toutes créatures.
Où quand la bête sauvage vaut mieux que son bourreau.


Le montreur



Un matin d’été sur la place du village,
S’installe avec sa bête un montreur musicien
Témoin d’un autre temps, acteur d’un tour ancien,
Qui mène sans douceur un animal sauvage.

C’est un ours brun massif, un fauve des Carpates ;
Le museau prisonnier d’un lacs de cuir épais
Aux griffes acérées, au dur manteau crêpé,
Un anneau dans le nez qui debout sur ses pattes

Brandille sur un air aujourd’hui oublié,
Fait de balancements et culbutes grotesques
Disgracieux en tout, qui se veulent burlesques
Mais qui hélas le font : laid, vil, humilié.

La foule se rassemble entendant la musique,
Le chant du galoubet, le son du tambourin
Que frappe sans talent le bateleur forain
Dont le gros plantigrade est l’artiste comique…

Il garde bien serré sa victime sauvage,
Fier animal brimé, que l’homme rend honteux.
Il valse gigotant en des gestes piteux
Menacé du fouet, et retenant sa rage.

Danse pauvre Baloo, danse désespéré
Loin de ton beau pays, ton pays de cocagne,
Loin du temps où jadis tu courais la montagne
Au milieu des genets au parfum éthéré.


 
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   Ascar   
29/11/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
des vers qui dénonce le cirque et c'est tant mieux. Reste que tout cela apparait convenu. On devine la fin en lisant le début... Ca manque d'originalité et de surprises.

C'est toutefois bien écrit

   papipoete   
14/12/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
bonjour poldutor
Un retour comme son auteur si rare à présent, de ces souvenirs qui étaient censés amuser la foule, en malmenant un animal ôté à sa forêt, travesti en ridicule auteur au bout d'une chaîne...
NB bien des lignes nous tirent par l'âme en peine, devant ce spectacle haut en couleurs, comme dans la seconde strophe, où l'on vérifie la dangerosité du fauve !
certes nous voyons une bête que l'on humilie en public, mais se souvenir de ces tribus sauvages d'Afrique, exhibées dans de grands parcs ou encore Rafaell Padilla allias " Chocolat " cet homme de couleur...
forme " contemporaine " quand je sais le méticuleux, que l'auteur met espérant le " classique " ?
doit y avoir un os quelque part ?
- " épais rime-t-il avec crêpé ?
- les diérèses me semblent exactes ?
Tant pis pour les alexandrins, relevons la qualité de ce que l'auteur nous montre de ce " montreur ", si vivant tableau qui appuie certes sur la bêtise du maître, mais un peu aussi celle des spectateurs...
la dernière strophe pathétique est ma préférée, dans ce poème fort émouvant... on s'y croirait vraiment !

   Robot   
14/12/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Un poème qui dénonce avec raison le sort des animaux exploités. L'adjectif humilié me paraît tout à fait adapté dans cette circonstance.
Heureusement il semble que nos sociétés portent un regard différend sur la condition animale même s'il y a encore des évolutions à envisager. En France les parcs aquatiques de cétacés sont en passe de disparaître par exemple.
J'ignore si les montreurs d'Ours sont encore présents en Belgique, en Suisse et en France ?
Un texte qui vient nous rappeler à un peu d'humanité envers les animaux exploités.

   Boutet   
14/12/2024
trouve l'écriture
perfectible
et
aime un peu
Ce poème évoque, je suppose, les montreurs d'ours d'antan qui allaient de village en village avec ces pauvres bêtes exposées à la risée des paysans et villageois. Dommage que ce texte soit + narratif descriptif que poétique mis à part le dernier quatrain où l'auteur arrive à élever son écriture.

   Dameer   
14/12/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Hello poldutor,

Un très beau poème, qui nous fait revivre et nous replonge dans un passé moyenâgeux, peut-être pas si lointain d’ailleurs !

C’est juste de condamner ces pratiques qui font souffrir les animaux, il y a eu tant de massacres de bêtes sauvages en Afrique et Asie (éléphants, lions, tigres, rhinocéros, etc..) pour satisfaire l’égo des chasseurs et l’âpreté au gain des commerçants.

Faut-il pour cela faire du révisionnisme à tout prix ? Je suis sûr que cet ours était sujet d’émerveillement pour les enfants, tout comme l’étaient les lions, tigres et éléphants au Cirque Medrano dans mon enfance.

Des africains dans un village reconstitué étaient montrés comme des bêtes curieuses à l’exposition coloniale de 1889 ; on peut aujourd’hui s’en offusquer, et je m’offusque.
Mais autres temps autres mœurs. Les gens n’étaient pas éduqués comme aujourd’hui. Difficile de les juger à l’aune de nos lois actuelles récentes. L’important est ne pas reproduire les errements du passé, d’élever nos enfants dans le respect des animaux.

   Ioledane   
14/12/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Un texte qui dénonce une époque où l'on se souciait bien peu du bien-être animal.
A la lecture de ces vers décrivant l'inhumanité de l'homme et la souffrance de la bête, il est difficile de ne pas ressentir d'empathie pour cette dernière.
Le dernier quatrain apporte une tonalité un peu différente et bienvenue ; juste un bémol pour le "parfum éthéré" qui me semble arriver là de manière un peu artificielle, pour rimer avec "désespéré".

   Cristale   
14/12/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Une histoire qui ne réhausse pas l'estime que j'ai pour le genre humain, l'une des plus cruelles des espèces vivantes et ce depuis la nuit des temps.

J'ai hésité avant de venir déposer quelques mots par trop de sensibilité mais l'auteur mérite quant à la versification soignée de ses quatrains.
Un ou deux petits couacs sur les rimes "épais-crêpé"... et cet "acérées" à l'hémistiche qui empêche l'élision.
L'ensemble est de bonne facture, le malheureux spectable est bien retranscrit. Des images qui font mouche, et qui font mal.

Pauvre Baloo. C'est bien de porter aux yeux du monde cette maltraitance ignoble, il en est d'autres encore actuellement. Mais le monde saura-t-il adopter un comportement digne de sa soi-disant intelligence supérieure ?

Merci Poldutor.

   Lebarde   
19/12/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonsoir Poldutor

Je vous avais lu et apprécié en EL sans commenter et puis …je vous ai oublié, pris par la tourmente.
Je viens tardivement pour deux petites lignes que vous méritez bien.

Joli sujet sur un spectacle qui heureusement n’a plus court mais que nous les plus anciens avons connu: ce montreur d’ours qui sillonnait les campagnes , de villages en villages pour étonner les enfants avides de spectacle.
Belle écriture, sensible et touchante, d’une belle fluidité et agréable à lire.
Bien sûr, on vous a refusé le classique, mais pour si peu ( quelques rimes ou e non « élidables ») enfin rien « punir » ce bien beau poème.
Bravo et merci .
Joyeuses fêtes.

Lebarde


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