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Robot
9/8/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
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La poésie reste surtout cantonnée à la forme plutôt qu'à l'expression. c'est avant tout le rappel bien raconté de l'évènement historique que je retiendrai. La lecture permet de saisir la scène sans temps mort. La dureté de la rime masculine permet de créer l'atmosphère de brutalité de l'évènement.
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Eki
10/8/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Quel monde de barbares !
Un coup de francisque, ça ne faisait pas un pli. C'est une histoire controversée que ce vase de Soissons. Certains historiens attestent les faits, d'autres restent plus nuancés sur la véracité de cet épisode. Il se dit même que le vase n'aurait pas été cassé mais abîmé et même restitué...à qui ? le débat reste ouvert. Si je suis honnête avec vous, je ne vous dirais pas que j'ai éprouvé une certaine émotion à la découverte de votre poème. Enfin, celle que je recherche en glanant de la poésie... Toutefois, un intérêt certain qui a permet mon enrichissement sur le sujet. Suis presque incollable sur l'épisode depuis ma lecture, je peux faire guide touristique à Soissons... Non, je ne me moque pas ! Votre poème est bien écrit donc sa lecture est aisée. J'ai approfondi mon langage avec des mots tels que fourniment, angon, piquier... Je laisse aux aguerris et autres aVERStis apprécier cette composition qui a demandé du travail avec toutes ces rimes masculines. Moi, je ne sais pas faire. Peut-être que votre prochain poème nous apportera des rimes féminines...!!! eh, pour la parité...petite boutade d'Eki. Tout comme cet épisode qui a fait couler beaucoup d'encre, votre poème suscite intérêt et curiosité avec subtilité...Comment avez-vous trouvé l'inspiration pour ce sujet ? Habitez-vous à Soissons ? Avez-vous troqué votre encrier contre un vase ? Est-ce Grégoire de Tours a voulu montrer Clovis plus humain ? C'était l'évêque, l'historien des francs, de la vie de Clovis...des faits qui ont été relatés 30 ans après la mort de Clovis tout de même, il me semble. Je ne vous mens pas : le sujet de votre poème est inépuisable... On pourra aussi débattre sur le "bien mal acquis" ce qui ferait de Clovis, le bon repenti, baptisé, juste qui n'est plus ce païen qui pillait et incitait son armée à procéder aux pillages... Enfin, là, j'exagère...parce que trucider à coup de francisque...ce n'est pas très charitable pour le premier roi des francs baptisé... Ah ! la France a été fondée par un barbare. Tout est discutable grâce à vous... Merci pour cette lecture ! |
Lebarde
10/8/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Un épisode « authentique » d’une légende historique remarquablement revisité pour le rendre crédible (vous me suivez j’espère) qui me plait bien.
Le ton est plaisant et l’écriture bien propre, instillant quelques tournures anciennes, est fluide et agréable à lire. Le challenge que s’est donné l’auteur(e) en s’imposant uniquement des rimes masculines est réussi mais je ne lui trouve pas d’autre « vertu « que d’interdire au poème d’accéder au classique qu’il aurait mérité amplement pour le reste. Un challenge qui par ailleurs ne simplifie aucunement la rédaction du texte. Pour l’originalité, pour la satisfaction du poète et la beauté du geste en somme…alors je dis bravo pour cet acte héroïque qui entrera peut-être dans la légende de la poésie… J’apprécie tant le fond que la forme qui change de la routine. Bravo pour l’idée et merci le partage. En EL Lebarde |
Jemabi
12/8/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Cet épisode fameux de l'histoire de France a beau être connu de tous, puisqu'il est présent dans tous les manuels scolaires, il est conté ici de bien jolie façon, dans une prosodie aux rimes exclusivement masculines et néanmoins maîtrisée, et sur le fond avec juste ce qu'il faut de solennité et de cérémonial. On s'y croirait vraiment, et la scène est si bien rendue qu'elle rend palpable ce sentiment de temps suspendu jusqu'à l'acte final, qui clot une rancune tenace que Clovis portait en son coeur depuis Soissons.
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Ornicar
12/8/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
aime bien
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Le vase de Soissons. L'épisode est connu. J'aime assez l'audace de l'auteur à vouloir ne retenir ici que les rimes masculines, interdisant à jamais l'accès de ce texte à la catégorie classique. Mais conférant sans conteste le caractère martial qui sied à ce fait d'armes.
Dommage que l'expression ne soit pas toujours à la hauteur de l'évènement. En cause, les faiblesses suivantes : - c'est un moment fort, solemnel, plein de tensions dramatiques, de haines recuites comme ce vase, d'instants suspendus, précédant le déferlement de la violence. Il faut donc casser le rythme trop souple et régulier de l'alexandrin en mélangeant vers courts et vers longs, en usant de toutes les ressources de la ponctuation. - la ponctuation, justement, est parfois absente comme dans la seconde strophe. Deux virgules encadrant les qualificatifs "méprisant" et "orgueilleux" au vers 6 et 7 ne me paraissent pas de trop. - certaines formulations me paraissent plates et pourraient avoir plus d'impact au regard des circonstances comme dans le vers 3 "... voit d'un coup d'oeil bref" ou 9 "... le jette sur le sol". Ca manque de force, de caractère guerrier. D'autant plus quand il s'agit d'un chef comme Clovis. - surtout, le recours au pronom personnel "il" est trop fréquent. Vers la fin on ne sait plus trop "qui fait quoi" au vers 14 par exemple ("D'un coup de francisque il frappe l'homme baissé). Qui est ce "il" ? Si on ne ne connaît pas l'épisode, il faut plusieurs lectures pour comprendre qu'il s'agit du chef. - le vers 3 me paraît... maladroit avec son "... c'était un grand Germain," - pour le vers 4 : "...qui brigua le butin", le passé simple me semble inapproprié. A la lumière de ces observations, je me permets de ré-écrire certains passages de votre poème. J'espère ne pas en dénaturer la teneur. - vers 3 et 4 : "Il paraît, taciturne, et lance un coup d'oeil bref / au soudard effronté qui briguait le butin." - vers 5 et 6 : "Il s'approche, rusé, le toise durement / l'observe, méprisant, et tend vers lui la main." Et là, je mets un point (.) avant de reprendre. - vers 7 et 8 : "Le guerrier orgueilleux était un grand Germain / insolent et narquois ; il tend son fourniment :" Rupture de rythme. Plutôt que l'incise ("c'était un grand Germain") - Il me semble ici plus judicieux d'opposer la personnalité de ce guerrier (un vers et demi) à la brièveté, voire même la sécheresse, de son action (un demi vers) - vers 9 : "S'emparant de l'angon, le jette alors au sol". Le caractère brusque et soudain de la colère me semble mieux ressortir de la sorte. - vers 14 à 16 : "La francisque, d'un coup, frappe l'homme baissé / Qui rend son âme à Dieu et succombe, affaissé. / Souviens toi, dit le chef, du vase de Soissons." J'élimine ainsi toute interrogation sur l'identité de ce "il" au vers 14. Ou mieux encore, mais peut-être pas du point du vue histiorique : "Souviens toi, dit Clovis, du vase de Soissons." Ne voyez dans mes propos nulle insolence qui me réserverait le même sort fatal que ce guerrier franc. N'y voyez seulement que ma volonté naîve de serrer les mots de votre poème au plus près de ce récit tel que je le ressens. |
papipoete
12/8/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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contemporain
le grand chef est de retour ; ça va barder ; il va s'en cuire pour le soudard effronté, qui osa gâcher la victoire à Clovis. Les soldats muets interloqués tremblent et savent ce qui va se passer, se terminer dans une mare de sang... NB la gageure de ne rimer qu'au masculin, me semble réussie et chaque vers monte d'un cran dans le frisson que l'on ressent. On ne se rend pas face à un Grand ; on meurt ! et la Francisque s'abat... la 3e strophe a ma préférence mais... le " il " bien que l'on sache de qui il s'agit, méritât que son nom soit cité, au moins en tout début de l'histoire ? Très rancunier Clovis ! dodécasyllabes sans faute ! papipoète |
Geigei
13/8/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
aime un peu
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Le hiatus "Dieu et" gâche l'alexandrin.
Il y a deux sujets dans une même phrase. Dès lors, le 'il" ne suffit plus. "Insolent et narquois, lui tend son fourniment : S’emparant de l’angon, le jette sur le sol ..." J'y vois une maladresse. Si je sais qui fait quoi c'est parce que l'anecdote est connue. De plus, le choix des mots, pour rares qu'ils soient, ne suffit pas au lyrisme attendu. |
Quidonc
24/8/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
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Pour comprendre le titre « Rancune » il faut évidemment connaître cet épisode de l'histoire mérovingienne. Pour un sujet aussi historiquement significatif et épique, le poème aurait pu bénéficier d'une intensification du langage et d'une utilisation plus expressive des descriptions et des émotions. En ajoutant des éléments de caractérisation plus vivants pour les personnages, en utilisant des métaphores ou des comparaisons évocatrices et en amplifiant les émotions ressenties par le soldats et Clovis, le poème aurait gagné en profondeur et en dynamisme. De même, jouer avec les rythmes et les sonorités aurait renforcé l'aspect épique du récit.
Néanmoins le poème que vous avez partagé est bien structuré du point de vue technique. Il suit une forme régulière de quatre quatrains, ce qui crée une certaine cohérence dans la présentation du sujet. Chaque quatrain abordant un aspect spécifique de l'histoire du vase de Soissons. En termes de rythme et de métrique, le poème maintient une cadence régulière, ce qui contribue à la fluidité de la lecture. Cependant, le texte pourrait manquer d'une certaine intensité épique pour rendre justice à l'incident historique en question. Les mots et les expressions utilisés semblent assez neutres et ne captent peut-être pas toute la tension et l'importance du moment. |
Mintaka
25/8/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Un récit versifié tout à fait intéressant.
J'aime aussi quand un poème est narratif, comme une peinture réaliste. La scène décrite n'en devient que plus vivante, dynamisée par le rythme de la versification. Le vers roule à la lecture et apporte quelque chose d'inéluctable au propos, quelque chose d'épique. Celà reste purement romantique par l'expression même de sentiments exacerbées. Merci Poldutor |
Miguel
25/8/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Le choix d'une rime uniquement masculine apporte une rudesse bien en rapport avec les temps évoqués et l'épisode raconté. Les vers sont bien balancés à part le vers 14, au rythme boiteux. Mais on peut voir cette licence comme une expression du geste inattendu de Clovis. Sur l'ensemble du texte, j'aurais ajouté quelques virgules. Par parenthèse, il faut avoir "un certain âge" pour connaître ces faits : aujourd'hui, l'école de la République n'enseigne plus le "roman national", trop "identitaire" ...
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