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Poésie néo-classique
Polza : L'Oiseau de feu [concours]
 Publié le 05/05/24  -  7 commentaires  -  977 caractères  -  165 lectures    Autres textes du même auteur

Photo numéro 4, L'oiseau (Myndie)

« L’oiseau ne vole jamais trop haut, qui vole de ses propres ailes. »

Le mariage du Ciel et de l'Enfer.

William Blake


L'Oiseau de feu [concours]



Ce texte est une participation au concours n° 35 : Arrêt sur image
(informations sur ce concours).





Serpentueux quetzal, aux reflets gris et verts,
Captive de ma main, ta liberté s’envole ;
Me pardonneras-tu cet engouement frivole
Qui m’enflamme au-delà du ciel et des enfers ?

J’ai dévoré ton âme et tout ton univers
Pour le temps d’un soupir, ne plus m’estimer folle
Et bannir le dragon de l’infâme geôle
Où mon cœur a passé d’invivables hivers.

Oh ! merveilleux Oiseau, prends soin de mes blessures !
Que tes rêves d’ailleurs à présent me rassurent,
Par ton chant vif et doux, tempère mon ennui !

Poursuis ton long chemin, abandonne la toile,
Éclaire au firmament ma ténébreuse étoile,
Ne laisse pas sombrer ma lumière en ta nuit !


 
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   Myndie   
18/4/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Originalité de l'inspiration, style romantique et magie suggestive, on n'est pas très loin du symbolisme de Lamartine.

Ce poème très introspectif est un véritable paysage d'âme écrit pour les yeux ; en même temps qu'il offre à notre regard l'image de ce somptueux oiseau, le quetzal, qu'une main retient captif, il fait apparaître l'invisible, le moi sensible du poète (de la poétesse plutôt).
Les émotions, regrets, souffrance, espoir et  « engouement frivole » sont bien servis par des alexandrins soignés qui ne laissent aucunement transparaître l'inévitable travail d'écriture et par le choix d'un monologue/dialogue avec l'oiseau, aux accents vifs (à cet égard, il me semble que le point d'interrogation du premier quatrain aurait dû être placé au dernier vers).
Dans les deux premières strophes, les allitérations en « v » figurent autant le mouvement et la légèreté d'un vol que l'insignifiance d'une tocade (« engouement frivole ») et la froideur hivernale d'une prison.
A l'instar du tableau dont il s'inspire, il y a dans ce texte beaucoup de lumières et de contrastes, plumage, flammes des enfers ; même la « ténébreuse étoile » (jolie formule) qui rayonne alors que la poésie s'achève comme la nuit s'annonce.

Merci pour cette jolie lecture

   Cristale   
21/4/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Je trouve ce poème, présenté en néo-classique, ravissant de par les images qu'il suscite et la sensibilité que je ressens dans la façon d'évoquer les émotions.
Dommage pour le vers sept qui danse sur onze syllabes.

   Donaldo75   
28/4/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
J’ai bien aimé ce poème de par sa tonalité ; l’emphase ne pèse pas des tonnes, il y comme un aspect chanté à l’oiseau dans ces vers bien construits. C’est fluide, imagé, allégorique, tout ce que la poésie permet de déployer afin de susciter l’imagination du lecteur, de l’emmener ailleurs. Ici, dans le contexte de ce concours où l’image est déjà imposée, l’effet prend quand même et je suis rentré dedans, ce qui n’est pas une sinécure le plus souvent.

Bravo !

   Provencao   
5/5/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
J'aime beaucoup cette invite à saisir ces reflets, ce soupir, ce chemin en cette belle intention.

Des mots usités qui s'empressent de saisir cette aura, qui donne à s'imaginer ces blessures se nourrissant de cette lumière de la nuit.

   Robot   
5/5/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Une composition classique réussie qui donne cependant au récit, en raison probablement du tutoiement, un effet un peu trop mélodramatique pour mon goût.

Edition
Suite à la remarque de papipoète sur le 7ème vers:
Effectivement selon Littré Geole se prononce "Jol" et non "ge-ole" de même que geolier se prononce "jo-lier" et pas "ge-o-lier"

   papipoete   
5/5/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
bonjour concurrent
du fond de ma geôle, je pense à cet oiseau de Liberté, et par delà mes barreaux je sens ton vol, qui me transporte brisant mes chaînes...
NB sûrement rien à voir avec le sens de votre écriture ? mais à travers cet oiseau emblématique, l'arc en ciel de son plumage flamboyant, ne peut qu'être signe d'apaisement, aux tons des murs de cette " infâme cellule "
j'ai une préférence pour le premier tercet.
le 7e vers mesure 11 pieds, et ce faisant,votre texte dut être classé en " contemporain "
il y a belle lurette que je n'écris plus en Classique, mais venant sous de telles compositions, me permet d'en conserver les notions.

   Geigei   
13/5/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Les sentiments douloureux se trouvent à la fin des vers.
- enfers
- folle
- geôle
- hivers
- blessures
- ennui
- nuit

Si l'oiseau captif s'envole, s'il quitte le tableau, il ira chercher le salut pour l'auteure.
L'idée est poétique. J'ai bien aimé.

La forme est celle du presque sonnet.

J'ai tremblé à :
"Et bannir le dragon de l’infâme geôle
Où mon cœur a passé d’invivables hivers."


Un belle envolée lyrique.


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