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Poésie néo-classique
Polza : Le retour du héros
 Publié le 10/07/24  -  9 commentaires  -  710 caractères  -  201 lectures    Autres textes du même auteur

« Tous les autres, tous ceux qui avaient échappé au gouffre de la mort, étaient revenus chez eux, rescapés de la guerre et de la mer. Lui seul demeurait à regretter sa femme et sa maison… »
L'Odyssée


Le retour du héros



À l’antique assommoir des mers ensorcelées,
Repaire odysséen du grand Poséidon
Qui d’un fier destrier aux Athéniens fit don,
Meurent les souvenirs d’âmes écervelées.

Gisantes sur le zinc, contrites et gelées,
Ayant idolâtré puis tancé celui dont
L’arc est d’or et bandé, frivole Cupidon,
Les nymphes d’une nuit pleurent dépucelées.

Trois frères de la côte, agiles malandrins,
S’enivrent à l’écho de doux alexandrins,
Soupirs d’une sirène envers un beau cyclope.

Boire, aimer, fuir, souffrir… qu’importe ! Au long comptoir,
Mille marins en rut convoitent Pénélope ;
Le Roi d’Ithaque, Ulysse, aborde l’abattoir…


 
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   EtienneNorvins   
10/7/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime un peu
Selon mes instruments GPS (géolocalisation poétique subjective), il semble qu'on soit quelque part entre Heredia, Giono et Du Bellay.

Au premier l'épique inspiré des Anciens dans le cadre rigoureux d'un sonnet ; au deuxième, le 'travestissement' de l'Odyssée dans le cadre miteux d'un caboulot de port ; au dernier, la nostalgie, la mélancolie de ceux pour qui le voyage sur la mer vineuse est surtout le résultat d'un échouage aviné - le premier tercet est très évocatoire.

Cela donne des vers qui claquent : l'entrée finale d'Ulysse est d'une brutalité très expressive. Mais on termine aussi la lecture sur un sentiment d'incohérence : quelque chose ne prend pas. Un écart demeure entre l'épique et sa parodie au ras d'un comptoir - le retour de cet Ulysse ne colle pas avec cette Pénélope partie noyée son chagrin dans un bouge du Pirée ?

C'est du moins mon ressenti...

   Myndie   
10/7/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour Polza,

et bravo pour le thème choisi ; reprendre à votre compte cette épopée mythologique à laquelle tant d'artistes se sont frottés, le pari était osé, il semble réussi si vous me permettez quelques petites remarques.
J'ai beaucoup aimé me plonger poétiquement dans la fabuleuse odyssée d'Ulysse, voyageur malgré lui et pas si heureux que ça , n'en déplaise à Du Bellay.
C'est une lecture qui remonte à si loin qu'il vous faudra quand même rafraîchir un peu ma mémoire :
quelle est donc cette sirène amoureuse d'un cyclope et qui pratique l'alexandrin  et enivre trois frères, Circé, Calypso?

J'ai bien aimé vos petites et malicieuses incartades :
« À l’antique assommoir des mers ensorcelées, »
« Gisantes sur le zinc, contrites et gelées, »
« Les nymphes d’une nuit pleurent dépucelées. »
« Au long comptoir,
Mille marins en rut convoitent Pénélope  »
On boit beaucoup et on se débauche pas mal dans votre récit!^^

Sur la forme : (les voilà mes remarques)

J'ai trouvé la première strophe et les deux tercets de bonne facture. La lecture en est agréable car les vers sont fluides et le rythme soutenu.
Par contre, le style très structuré de la 2ème strophe rend la lecture plus heurtée, moins harmonieuse. Inversion, enjambement, assonances en « z » pas très mélodieuses à l'oreille et en « d » qui alourdissent plutôt qu'elles ne suggèrent laissent entrevoir un certain effort d'écriture et c'est dommage.

Mais je me garderai bien de jouer les Pénélope en vous assommant avec ce conseil éculé :cent fois sur le métier remettez votre ouvrage. Prenez mes réflexions pour ce qu'elles sont : très personnelles et je l'espère, pas désobligeantes.

Myndie,
pas trop le pied marin

   Geigei   
10/7/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Mais LOL !

Bonjour Polza. Vous avez dû vous amuser en écrivant ce "sonnet".
J'ai bien ri à la lecture.
La liberté de ton et le choix des images sont réjouissants.

C'est un charmant petit délire qui fait du bien.

   Cristale   
10/7/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Bonjour Polza,

Voici donc un poème distrayant, malgré quelques amphigouris qui se laissent aborder avec le sourire.

Je vous laisse l'opportunité des observations concernant votre propre versification car je connais votre talent en ce domaine. Une auto-analyse de votre part ne serait pas pour me déplaire :)

Cristale
qui retourne sous son dolmen

   ALDO   
10/7/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour Polza

Si j'étais une Salle de Garde j'aimerais être habitée
par de tels sonnets !

Et c'est aussi le rôle du mythe !

Mais sous l'oeil unique du Cyclope ( j'ai peur )
notre propre rire aussi nous fait peur !

Bravo

   Zeste   
10/7/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Polza,

Un poème, récits d'une problématique du regard servie par une écriture de "l'insensé" et par devant lequel regard, défilent des images en continu rendant compte d'un espace à plusieurs dimensions que le poète semble faire revivre avec beaucoup d'amusement mêlant le mensonge, le vraisemblable, la tragédie! Un texte néanmoins sérieux puisé dans le miroir du passé voire du chant homérique et que j'ai eu beaucoup de plaisir à découvrir...
Car la poésie est avant tout exploration de l'irréel.

   Provencao   
10/7/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Polza,

J'aime beaucoup ...

"À l’antique assommoir des mers ensorcelées,
Repaire odysséen du grand Poséidon
Qui d’un fier destrier aux Athéniens fit don,
Meurent les souvenirs d’âmes écervelées."

Très beaux ces vers homériques qui se prêtent à un accueil philosophique
où l’intelligibilité de ce retour du héros est au principe même de la création épique qui s'invite à écrire un poème duquel s'offre l ’universel.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   BlaseSaintLuc   
17/7/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
- Le poème se distingue par son ambiance sombre et mélancolique, teintée de références mythologiques. Il explore des thèmes de déchéance, de désir, et de nostalgie, créant une atmosphère à la fois onirique et tragique.
- Les métaphores sont puissantes et évocatrices, telles que "Al’antique assommoir des mers ensorcelées" .
- L'allusion à des figures mythologiques comme Poséidon, Cupidon, et Ulysse, ainsi que des éléments de l’Odyssée, renforce la dimension épique du texte.
- il suit une structure classique avec des rimes embrassées et des alexandrins.
- La régularité métrique et la musicalité des vers rendent la lecture fluide et agréable, tout en ajoutant une certaine gravité à l’ensemble.
- Les termes choisis, comme "repaire odysséen", "gisantes sur le zinc", et "aborde l’abattoir", sont précis et ajoutent une texture unique .
- il transmet une profonde mélancolie et une certaine fatalité. Les émotions de regret, de désillusion et de désir perdu sont palpables et bien exprimées.

En conclusion, ce poème est une œuvre magistrale qui mélange habilement la mythologie et la poésie lyrique. Il évoque avec succès une ambiance mélancolique et une introspection profonde, tout en utilisant un langage riche et des images puissantes. Un léger ajustement pour améliorer l’accessibilité et introduire plus de contraste émotionnel pourrait renforcer encore davantage son impact.

   papipoete   
17/7/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
bonjour Polza
Un texte dont la vérité historique, peut sûrement se rapporter, à la mythologie antique ?
mais je vois bien la scène, dans cet estaminet, dont le clone est indestructible, avec " fier-à-bras bois sans soif " comptant leurs exploits
au zinc, des cadavres de chopines et hélas aussi dépucelées de pauvres copines.
NB poétiquement, l'endroit ressemble à un cloaque bien nauséabond, où purent échoir bien des Strauskann et autres Trump... mais je souris face au 3e degré qu'il faut prendre pour vous lire !
malgré le chagrin des " nymphes d'une nuit ", cette strophe a ma préférence.
le dernier vers " ... aborde l'abattoir " me fait penser à " ça va Bar/della "
dodécasyllabes corrects, mais l'enjambement du 6e vers... ( j'aime pas les enjambements )


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