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Jemabi
26/5/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Il suffit ici de quelques vers bien écrits et de quelques images bien choisies pour nous projeter, malgré la brièveté du poème, dans un univers proche du tragique, sans doute lié à une scène d'adieu, sur le quai d'une gare, le jour du départ. J'admire l'art avec lequel vous faites partager au lecteur le côté à la fois inéluctable et ineffaçable de ce genre de situation.
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Eskisse
29/5/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Magistral et léger.
Par petites touches, en hexasyllabes superposés, on s'approche d'un regard et de la vérité de son langage. Cette première strophe est très réussie, elle dit pour moi le dénuement de la séparation et la force des liens. La métaphore du "cadavre d'ange" semble suggérer une fin d'amour et la beauté de cet amour. Le poème ( grâce au pronom "on") touche à l'universalité. Comme un adieu pudique et sans ostentation, tout dans la politesse de l'âme. Vous avez su par votre talent faire naître l'émotion. |
papipoete
5/6/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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bonjour Pouet
" ce regard porté, éternellement furtif ; le train qui arrive en gare, sur lequel ne pas se retourner, quand " ce " wagon disparaîtra eu loin... NB je comprends bien que ce scénario n'évoque pas une grande rigolade ; " comme un cadavre d'ange " laisse penser que d'un enfant, il s'agit et qu'il porte en lui toute la détresse du monde... Il reviendra aux vacances prochaines, mais sourira-t-il ? Me souvenir de mon amie " je t'aimais " qui rentrait un mois en été, pour repartir en institut médicalisé ; elle revenait ainsi chaque Juillet, avec son sourire... mais son corps peu à peu plus abimé. Je me trompe sûrement, mais vos vers très parlants, me touchent ! |
Edgard
5/6/2023
trouve l'écriture
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aime bien
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Un petit morceau de vie, amputé du passé. Juste du présent tout simple, réduit à ce qui reste: un regard. Puis la brume du futur et ce regard qui persistera. La résignation muette.
Avec ce poème très court vous arrivez à générer l'émotion d'une séparation. "ces yeux qu'on traînera comme un cadavre d'ange" est une image originale, forte, mais je n'arrive pas bien à la cerner. Pour moi, ça ne dit pas tout à fait l'image qui persistera de l'être qui s'en va. C'est peut-être l'association "yeux" et "trainera" qui grince un peu. Bon moment de lecture. |
fanny
5/6/2023
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Un poème assez court, à l'image de ces adieux amputés, de ces malaises plantés en nous, de ces gestes qu'on voudrait bien nier et qu'à défaut on fuit, sans nous retourner.
La façon dont le regard est traité comme élement de communication essentiel et puissant, ainsi que le final sont pour moi les points forts de ce poème. Le ton fataliste et résigné des derniers vers porte en lui tout le poids de ces yeux que notre âme traînera, néanmoins le choix est fait de regarder devant. |
Provencao
5/6/2023
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Bonjour Pouet,
"ces yeux qu'on traînera comme un cadavre d'ange " Mes vers préférés où il n'y a pas plus agréable illusion que celle qui camoufle des graissins trop fâcheux du réel lui-même. . Qu’existe-t-il de plus vrai-semblable qu’une illusion ? L’adieu comme chimère d’un au revoir se fait passer pour quelque chose qu’il n’est pas.... Au plaisir de vous lire Cordialement |
Dimou
6/6/2023
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Bonjour Pouet.
Un poème plutôt court mais très joli, récit d'un admirable chef de gare / assassin en devenir aux idées à la portée du plus grand nombre, certes, mais néanmoins bien retranscrites. "Dans le déni / de / sa portée" : le projet de crime de ce chef de gare lui semble inaccessible, est-ce trop grand pour lui ? est-il timide ? ou peut être ne veut t-il pas perdre son emploi, la véranda dont il vient de faire l'acquisition n'étant pas encore remboursée. Mais il fait fi, l'idée est trop belle, il rêve : "Amputé / éternellement / planté au fond" : l'idée ? que l'un des trains qu'il chérit tant ampute la jambe d'un voyageur. Mais plus encore, qu'il reste "planté" sur les rails pour se décomposer lentement sans que personne n'intervienne : Cassez vous les pompiers ! Je plaisante bien sur. Les pompiers sont très utiles. Les français sont bien contents de les trouver quand ils se brulent poubelles et voitures mutuellement chaque semaine entre voisins. "Ces yeux qu'on trainera" : c’est logique. Pourquoi tuer quelqu'un si ce n'est pas pour lui arracher les yeux ensuite et jouer avec ? "Alors laisser / les cris / le spectacle" : les assassins reviennent toujours sur les lieux de leurs crimes, la satisfaction est importante pour ces gens doux et incompris. Mais votre narrateur va plus loin, en jusque-boutiste, il s'imagine assumer pleinement et rester assister à son oeuvre : Le chef de gare à pris son courage à deux mains et vient de pousser dans le dos un homme sur les voies, le voyageur est sur les rails, il ne se relève pas ( il vient peut être de se faire une entorse en tombant ? Une douceur de plus au tableau ), le train arrive, les voyageurs sont sur le quai, ils crient, et le narrateur "laisse" "le spectacle" se faire. Il émet alors une pensée tout à fait rationnelle : "le train arrive en gare / pourquoi se retourner", les voyageurs sur le quai ont détourné les yeux face au "spectacle" de ce voyageur se faisant découper, mais le narrateur, sensible au regard posé sur son oeuvre par le public, ne comprend pas ce comportement. Moi non plus. Votre narrateur est le genre de personnage haut en couleurs dont j'aimerais suivre la trace, si seulement les psychiatres me laissaient sortir de l'asile de temps en temps. C'est l'heure de ma piqure Pouet je dois vous laisser, merci pour ce joli poème à bientôt. |
Cyrill
22/6/2023
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J'étais à peu près persuadé qu'on avait affaire à un adieu déchirant sur quai de gare, avec grande tension dramatique, et je ne peux que penser à la chanson de Brel, Orly je crois. En bien plus court.
Quasi tous les commentaires vont dans ce sens, mais je suis perturbé par ce 'spectacle' qui renvoie à autre chose qu'une séparation. Et aussi par la question finale qui n'est pas la solution mais je me suis tout de même posé la question. Un poème qui remue, certes, mais je ne sais pas trop de quoi et d'où vient ce remuement. Le mal des transports, peut-être... édit : j'avais renvoyé mon appréciation à une relecture prochaine. Ce fut long mais voilà, c'est fait ! |
Vincente
6/6/2023
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De "… ce regard […] planté au fond de l'âme"
Au puissant, "ces yeux qu'on traînera / comme un cadavre d'ange", je suis acquis à ce poème, comme conquis par la profondeur induite. "Jusqu'au bout de l'absence" vient encore appuyer ma conviction que la souple formulation, jolie dans la forme, déchirée dans le fond, porte au-delà de ses humbles mots. La gare et le train, véhicules chers à l'auteur, viendront en final porter une chute au regard sage et positif pour mieux vivre le présent, aller de l'avant. Dans une sorte d'optimisme assez inattendu. |
hersen
6/6/2023
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Un ange, qui n'est pas cadavre, m'a un peu mise au parfum du sujet de cette poésie.
Alors que dire ? Que je n'aurais jamais vu ce que l'auteur y a dit ? Mais est-ce important en poésie, et c'est là toute sa force parmi tous les supports littéraires, la poésie, la vraie, se suffit à elle-même, se nourrit non pas de pensée, mais d'émotion. Rien de moins, rien de plus. Si l'auteur veut ici nous transmettre, alors peut-être a-t-il trop appuyé sur l'image du train, du quai, que chacun connaît. Il n'a pas été au-delà, je veux dire qu'il s'est contenté d'une image. Alors c'est dommage, parce que l'essence du poème s'évapore, même si la grâce de l'écriture reste poésie, je suis marrie d'avoir raté une marche dans l'escalator. mais je sais qu'entre être trop insistant sur le sens, ou trop évanescent, l'équilibre est très difficile. Et d'ailleurs, nous le savons tous, nous qui nous frottons à la poésie. Merci à l'auteur. (au fait, l'auteur, c'est Pouet. j'aime bien faire ma formelle, de temps en temps :))) |
Donaldo75
6/6/2023
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Slt (je me la joue Pouet),
J’ai bien aimé ce poème ; il est très réussi selon moi (c’est juste mon avis, hein) surtout dans la série forme libre. Parce que je n’ai pas à me prendre la tête avec une symbolique à raccrocher à un signifiant perdu dans un signifié, tel le pauvre lycéen galérant dans ses révisions et ses épreuves de test pour le bac de français. Non, j’ai passé cette galère il y a des années alors je peux me laisser aller à mon ressenti propre, à mon cerveau droit. Et lui, il me dit que ça pète sa mère ce texte que ça résonne et ça donne de la tonalité. C’est un peu comme quand Ornette Coleman soufflait dans son saxophone blanc en plastique ; certains trouvaient que déjà l’instrument n’étant pas cuivré il ne faisait pas « jazz » et qu’en plus le mec il faisait juste du bruit, alors que d’autres – je n’étais pas né à cette époque et tant mieux vues les mauvaises habitudes – sentaient le génie dans cette manière de s’exprimer via la musique. Ici, c’est pareil. Vu de loin, ça jure mais quand je rentre dedans ça tape. Bravo ! |
Eki
14/12/2023
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Voici un texte qui en dit long sur la grâce, laisse pleine place à la poésie.
C'est beau ! |