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Poésie libre
Pouet : Bagne
 Publié le 15/06/16  -  20 commentaires  -  1812 caractères  -  258 lectures    Autres textes du même auteur

Hygiène du prisonnier.


Bagne





Une prière éteinte, le cliquetis du Temps.

Une larme de rouille, l'autel est enterré.

Un cri au fond du puits,

Les rochers ont des ailes,

La colombe un poignard.


Partir
N'existe
Pas.


S'ouvrir comme une étoile éventrée sur le sol,

Saupoudrer l'horizon de morsures de lune,

Abandonner sa peau pour se parer de nuit.

Traquer l'imaginaire, égorger le réel.


Et
Naviguer,
Encore.


Troquer son vague à l'âme

Contre une lame d'écume.

Manipuler l'aurore juste du bout des yeux.


Et puis
Gueuler,
Toujours.

(Offrir ses hurlements au ciel supposé.)


Sur le balcon du doute,

Jeter des ritournelles.

Construire des ponts de pluie,

Des routes sous-marines.

Croire en son asphyxie

Et respirer l'ailleurs

En disséquant l'instant.


Ne
Plus
Se souvenir.


Mais ne pas négliger l'insigne mécanique,


Continuer de traiter son corps avec respect.

Composer pieusement l'hymne des ablutions,

Endurcir ses muscles, assouplir ses tendons.


L'esprit est avant tout matière physiologique.


Oublier sa souffrance sur un banc de papier,

Verrouiller sa rancœur,

Écrire des portes ouvertes.


Au verger des mirages replanter ses barreaux.


S'approcher du néant

Et nourrir sa lumière.

Poser sur un miroir ses lèvres de supplice,

Abolir les images

Pour nier son reflet.



 
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   Robot   
1/6/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Même si cette formule est une évidence j'ai bien aimé jusqu'à "partir n'existe pas."
Ensuite, autant je suis en accord avec ce qui nous est expliqué sur comment survivre dans ce bagne, (je suppose que c'est un prisonnier qui parle), autant la manière de le dire ne m'attire pas. Le thème est traité honorablement mais je n'apprécie pas vraiment cette succession d'infinitif.
J'ai comme l'impression de lire un traité de culturisme ou une liste de conseils pour régime alimentaire.

Continuer de traiter son corps avec respect.
Composer pieusement l'hymne des ablutions,
Endurcir ses muscles, assouplir ses tendons.

Tous ces infinitif résonnent comme des impératifs ou des consignes lassants par leur succession. Je trouve qu'ils annulent les effets de trouvailles que j'aime beaucoup.

l'aurore juste du bout des yeux
souffrance sur un banc de papier
ses lèvres de supplice
l'hymne des ablutions

Beaucoup de beaux éléments qui ne ressortent pas dans cette manière de catalogue qui tient le lecteur éloigné.

Avis mitigé donc.

   Anonyme   
30/5/2016
 a aimé ce texte 
Un peu
bjr,

Je ne vois pas l’intérêt du centrage des vers sur la page.
L'emploi de l'infinitif en début de vers est à mon sens une 'facilité' en poésie, puisque derrière lui, et sans construction réelle, tout est permis. Cet emploi est ici excessif et les images qu'il induit, même si elles diffèrent, sont toutes construites sur le même moule. Il en ressort une sorte d'engourdissement à la lecture, d'autant que le poème est long, trop long à mon goût. Les images se perdent plutôt que de se répondre, ne créant pas d'atmosphère particulière.

'Les rochers ont des ailes,
La colombe un poignard.'
Ce passage me semble très puéril.

Je crois que vous vous êtes enfermé dans quelque chose qui vous dépasse un peu (et ici) quant à la façon 'libre' de dire, mais surtout de vouloir tout dire.

Il y a néanmoins quelques vers que j'ai aimé découvrir:
'Manipuler l'aurore juste du bout des yeux.'
ou encore,
'Et nourrir sa lumière.'

A vous lire.

   troupi   
1/6/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Il faut peut-être avoir été prisonnier pour apprécier toutes les subtilités de ce poème.
De nombreuses images très belles me sont restées obscures ou peu cohérentes avec ce qui précède ou suit. l'ensemble est assez décousu mais peut-être est-ce un souhait de l'auteur pour accentuer le mal-être du prisonnier.
D'autres sont plus aisément accessibles.
L'ensemble constitue une belle poésie agréable à lire.
"Écrire des portes ouvertes." pour un prisonnier ce serait donc une métaphore de la liberté ?

   OiseauLyre   
15/6/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'ai bien apprécié ce poème qui présente des qualités incontestables. Le thème est à la fois suffisamment sérieux et inhabituel, quelques images sont très soignées, un vrai travail d'écriture:

"S'ouvrir comme une étoile éventrée sur le sol,"
"Construire des ponts de pluie,"
"Écrire des portes ouvertes."

L'emploi de l'infinitif en début de phrases est en phase avec le thème et renforce l'effet "10 commandements" du texte.
Je reproche néanmoins la mise en page, inutile à mon goût et peut être le manque de phrases de transition supplémentaires (le bloc de fin pourrait être séparé en deux voire trois).

Au plaisir de vous lire, merci.

   leni   
15/6/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bjr Pouet
en début de lecture je me suis dit c'est un guide pour s'en sortir
en suite je me suis perdu dans le texte où j'accrochais parfois à des images superbes Mais elles étaient si rapprochées qu'une image effaçait l'autre Alors j'ai repris la lecture en marquant un temps d'arrêt
après chaque image coup de poing Et je me suis demandé à qui
cet écrit aurait pu appartenir J'ai répondu:FERRE C'est fort ça bouscule ça choque mais c'est dur très dur C'est travaillé Ce texte pourrait être clamé Bravo Salut cordial Leni

   Anonyme   
15/6/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↓
J'avais remarqué ce poème en Espace Lecture et m'étais promis d'y revenir, mais entre-temps il s'était englouti dans des limbes provisoires... contente qu'il ait été sélectionné pour publication.

Je trouve la mise en page vraiment bien vue, ces quelques mots resserrés, lapidaires qui ponctuent de loin en loin la psalmodie du prisonnier de l'être, de la matière. Ainsi s'exprime avec une grande économie de moyens une sorte de suffocation de cet être contraint par le corps ; c'est du moins ainsi que je lis le propos.
Propos avec lequel, en gros (si c'est bien ça), je ne suis pas d'accord.
Mais ne pas négliger l'insigne mécanique,

Continuer de traiter son corps avec respect.
Composer pieusement l'hymne des ablutions,
Endurcir ses muscles, assouplir ses tendons.
Cette vision purement utilitaire du corps me rappelle par trop celle des mystiques qui voyaient l'âme comme prisonnière de l'enveloppe charnelle ; or, à mes yeux, l'esprit est tout simplement inconcevable sans un ancrage dans le monde, sans en prendre connaissance par l'intermédiaire des sens. Comment s'évader par l'imagination de quelque chose avec quoi on n'a pas d'attache ?

Bon, j'ai peut-être mal compris de quoi il était question. En tout cas, l'expression dans ce poème me paraît tantôt efficace et parlante :
Les rochers ont des ailes,
La colombe un poignard.
respirer l'ailleurs
En disséquant l'instant.
Écrire des portes ouvertes.
, tantôt banale, reprenant des images à mon avis élimées :
Troquer son vague à l'âme
Contre une lame d'écume.
Sur le balcon du doute,
Jeter des ritournelles.
Construire des ponts de pluie,
S'approcher du néant
Et nourrir sa lumière.

Tout est affaire de perception, bien sûr. Donc de sens.

   hersen   
15/6/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour Pouet.

Je regrette tous ces infinitifs qui m'empêchent, en quelque sorte, de trouver mes images, mes images à moi. Car un infinitif est en quelque sorte une exhortation.

j'ai un peu l'impression que ce poème est long pour ce qu'il dit ( pardon de le dire comme ça, il doit y avoir une meilleure formule) et qu'il aurait été plus percutant en offrant des images plus fortes.

par ex : "Le cliquetis du temps" j'aime vraiment beaucoup, mais
"la colombe et son couteau" même si je comprends bien l'idée, me séduit moins.

Mais il se peut aussi que ce poème, que je prends véritablement pour l'emprisonnement au sens propre, revête un autre sens que je ne vois pas.

Je ne dis pas que je n'aime pas, mais je reste mitigée, en attente, en quelque sorte.

Merci pour cette lecture.

   papipoete   
15/6/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour Pouet ;
Tel Papillon dans son piège de Cayenne, celui qui veut survivre sous le fouet et l'humiliation, derrière les barreaux de fer et de lianes, et espérer survivre en enfer, 10, 100 commandements il lui faudra tenir et appliquer à la lettre !
Des lignes fortes, douloureuses, que viennent renforcer ces saccades triplées " et puis
gueuler
toujours !" et des vers lumineux tel " au verger des mirages replanter ses barreaux " .
Ne pas plier et se laisser devenir bête féroce, pour rester homme au milieu de cette jungle inhumaine !

   Pimpette   
15/6/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément
J'apprécie ce petit bagne portatif dont chacun de nous peine à sortir....

Sauf par ces trouvailles langagières, ligne après ligne,"en jetant des ritournelles sur le balcon du doute'...

ne pas omettre de "respecter son corps"

"S'approcher du néant
Et nourrir sa lumière.

Et surtout:"

""Traquer l'imaginaire, égorger le réel.""

C'est justement à quoi tend le poème...ce poème...

   Anonyme   
15/6/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonsoir Pouet,

J'avais lu ton texte en EL, et je ne l'avais pas commenté, parce que je n'étais pas certaine d'en avoir compris le thème (mais depuis j'ai lu l'incipit et je me dis qu'il y a un degré que je lis qui peut-être n'existe pas)...

Donc, en première lecture, j'avais l'impression que le bagne était le corps... comme si le locuteur était enfermé dans son propre corps et tentait de s'en échapper. Et puis à lire les commentaires (pour comprendre si j'étais à ce point à côté) je me rends compte que le thème est plus clair que ce que j'y voyais - même si je reste certaine qu'il y a un lien... même inconscient... ou en tout cas, c'est comme ça que j'ai apprécié le lire.

Les images ici sont assez belles, même si elles semblent moins fortes que dans d'autres de tes oeuvres.
Il y a de très jolies trouvailles, rien de transcendant non plus mais la richesse du poème est dans le rythme et les figures de style bien maîtrisés.

Du coup, niveau émotion, je suis entre deux, pas ta faute, juste ma lecture qui me perturbe un peu... c'est violent, douloureux, dans les termes, dans les images, dans le sujet en soi aussi. Et pourtant il émane de l'ensemble une douceur et une... candeur?... très intéressantes.

J'aime beaucoup le choix de l'infinitif.
Personnellement, ça me donne toujours une notion d'universalité que je trouve bienvenue. Personnaliser le poème aurait été une erreur selon moi, ça aurait "égotisé" la locution, et ici, la dépersonnalisation par l'infinitif est une excellente idée, peut-être même la seule manière de faire pour ne pas tomber dans le pathos (facile à atteindre vu le sujet).

Une fois de plus, je trouve que tu as une belle manière de mettre les choses en perspectives. Simplement. Gravement. Et pourtant très joliment.

Un texte un rien paradoxal, et je t'avoue que j'aime beaucoup le paradoxe dans l'absolu, mais surtout en poésie.

Je te remercie pour ce moment de lecture qui m'a trituré les méninges.

Au plaisir de te relire !

Ananas, fruit perplexe...

   emilia   
16/6/2016
Un poème avec plusieurs niveaux de lecture, rythmé par le « cliquetis du Temps » et son jeu de sonorités qui semblent se répondre comme « traquer/troquer… », de belles métaphores ( morsures de lune, balcon du doute, ponts de pluie, verger des mirages…) et son message existentiel ( Partir n’existe pas/naviguer encore/gueuler toujours/ ne plus se souvenir) ponctué des cris de souffrance qu’il faut verrouiller, où résonne la violence à travers des images fortes : (égorger le réel, disséquer l’instant, poser ses lèvres de supplice, nier son reflet) comme pour renier son existence, tout en s’appliquant à survivre au quotidien malgré les rudes conditions du bagne…

   plumette   
16/6/2016
Bonjour Pouet

Ce texte est trop hermétique pour moi et mon arrêt sur le sens m'empêche de faire venir des images.

ce texte me résiste et c'est peut-être la raison pour laquelle je le lis et le relis avec l'envie qu'il s'entre ouvre...

j'essayerai encore!

Plumette

   widjet   
16/6/2016
 a aimé ce texte 
Bien
Se renouveler, j'ai toujours trouvé ça audacieux parce que difficile.
Avec ce poème et quelques précédents, Pouet essaie du neuf même si, à bien y regarder, quelques indices perdurent : ça éventre, ça morsure, ça égorge, ça dissèque...

Dans le registre des pépites propres l'auteur, je mets dans mon escarcelle : "Au verger des mirages replanter ses barreaux". C'est du Pouet pur jus. Bien aimé aussi l'emploi partis détourné des mots liés à l'enfermement et/ou la punition (verrouiller, abolir, barreaux)

Au registre des regrets des bricoles comme "Manipuler l'aurore" (le verbe manipuler ne colle pas bien) et "offrir ses hurlements" (là aussi "offrir" ne me semble pas correspondre, j'aurai préféré un autre comme "destiner" par exemple), enfin GUEULER en italique eut été plus percutant.

Le texte se scinde en deux parties certes inégales : la majeure partie est assez onirique (évasion par l'esprit, toute la classique recette est étalée : les étoiles, la nuit, la lune) et la seconde, intéressante (elle est trop peu présente, dommage que l'auteur ne l'est pas davantage équilibré) plus pragmatiques si j'ose dire avec les règles de vie (et même de survie) dans le milieu carcéral, y'avait largement moyen de poétiser dans ce quotidien là.

C'est rigolo car pas plus tard qu'hier j'ai maté un film de prison (les poings contre les murs) :

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=221658.html

Bref, un poème avec des images intéressantes (j'en attendais pas moins), mais dont le rythme et la relative froideur (notamment au début) m'a empêché d'adhérer pleinement.

Je crois que j'ai davantage aimé l'intention de l'auteur et sa prise de risque que le texte (qui a des qualités évidentes) lui-même.

W

   Lulu   
16/6/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Pouet,

à la première lecture, j'ai été un peu gênée par le nombre d'infinitifs en début de vers, me disant que c'était une facilité d'écriture... On peut effectivement presque tout dire à partir de verbes à l'infinitif.

Mais, j'ai beaucoup aimé cette ambiance intérieure qui nous fait pénétrer dans l'âme du prisonnier. Je trouve que vous vous y êtes bien pris, finalement, et l'infinitif renforce même l'image de l'enfermement.

J'ai bien aimé certains mots, comme "Les rochers ont des ailes" par exemple, ainsi que cette alternance de strophes longues et courtes. Le rythme est bien posé.

Je trouve que votre texte est plein de profondeur. Il témoigne d'une vie au bagne, mais pourrait être aussi le témoignage d'une vie où l'on a seulement le sentiment de vivre un tel enfermement...

Bonne continuation, cher poète...

   MissNeko   
16/6/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Je trouve ce poème nostalgique et dur à la fois et j aime cette dualité.
Certains vers sont des pépites :

Saupoudrer l'horizon de morsures de lune,

Abandonner sa peau pour se parer de nuit.

Traquer l'imaginaire, égorger le réel.

Troquer son vague à l'âme

Contre une lame d'écume.

Au verger des mirages replanter ses barreaux.

Je m'arrête là mais il y en a d autres !

Merci.

   Lylah   
17/6/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément
Je suis époustouflée par le nombre d'images magnifiques qui ourlent ce poème... et pour tout dire, un peu envieuse :)

Je ne peux pas tout citer alors je vais relever :

(Offrir ses hurlements au ciel supposé.)

Croire en son asphyxie/Et respirer l'ailleurs /En disséquant l'instant.

Verrouiller sa rancœur, /Écrire des portes ouvertes. (superbe !)


Au verger des mirages replanter ses barreaux.


S'approcher du néant /Et nourrir sa lumière.Poser sur un miroir ses lèvres de supplice,/Abolir les images/Pour nier son reflet.

Bon en fait, oui, j'ai envie de tout citer car encore une fois, c'est l'ensemble que je trouve d'une grande qualité avec toujours ce rythme balancé, qui se suspend à quatre reprises comme on reprend sa respiration pour ne pas se noyer.

Merci pour ce moment de poésie pure ... et cette "leçon" d'écriture :)
Je me suis régalée...

   Anonyme   
17/6/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Ce bagne a selon moi d'avantage une connotation mystique enfin d'après la lecture que je me fais du poème.
J'imagine plus un enfermement dans une religion et ses rites ou pourquoi pas (et je rejoins socque) celui de l'esprit dans un corps.

L'usage excessif d'infinitifs (sauf dans la première strophe) me gêne un peu, je trouve ça assez lapidaire.
L'infinitif me fait cet effet d'incarcérer vos images.
Sans doute était-ce l'effet souhaité et en ce sens tout rentre dans l'ordre.

Edit : Je viens de lire l'explication du poème. Bon bah tout faux quoi : )

   Vincente   
18/6/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Bonsoir Pouet,
J'arrive un peu en retard sur votre bagne, d'autres aliénations me retenaient, je trouve dans la votre bien des libérations.

A partir de votre titre sans équivoque, on entre dans le sujet comme l'on rentre en prison, résigné mais inquiet. On cherche de suite l'échappatoire et votre vagabondage nous libère très vite de ce carcan. J'ai profité de vos divagations originales, déroulées à un rythme frénétique, peut-être trop d'ailleurs vu le moral maussade du "bagnard". Dans le même ordre d'idée, j'ai trouvé un peu trop saccadé votre phrasé, en contre temps avec vos évocations qui ne manquent pas de lyrisme, avides et rêveuses. Mais leur force poétique, à chaque vers m'a séduit, aidé (pour le coup !) par votre cadence soutenue. Je me suis dégagé du ressenti raisonné, envahi par vos belles images, avec principalement :
"Manipuler l'aurore juste du bout des yeux"
"Au verger des mirages replanter ses barreaux
...." et jusqu'à ce très beau final.
"Poser sur un miroir ses lèvres de supplice
Abolir les images
Pour nier son reflet"
Très émouvant.

   Bidis   
18/6/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Ce poème me parle et je le relirai, je l'ai lu déjà trois fois. Pourtant, je n'aime pas tout et ce que je n'aime pas ternit un peu ce que je trouve magnifique. Par exemple, les deux premiers vers me semblent beaucoup plus faibles que ce "cri au fond du puits". Ou bien : "Une lame d'écume", "des ponts de pluie"... cela me semblent un peu cliché parce que je trouve « traquer l’imaginaire, égorger le réel » fort et beau.
Et alors :
"Croire en son asphyxie
Et respirer ailleurs"...
là, c'est quelque chose que j'avais besoin de lire.
Donc, pour moi, ce texte est inégal. Mais c’est subtil.

   Anonyme   
18/6/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
J'ai beaucoup apprécié le rythme de ce texte, l'auteur a su instiller une musique intrinsèque et c'est je trouve le plus dur en vers libres.

je ne suis pas fan du centrage, c'est un peu lourd (bien que le propos s'y préte), pas assez élégant pour moi.

Il y a de très belles trouvailles:

"Troquer son vague à l'âme
Contre une lame d'écume.
Manipuler l'aurore juste du bout des yeux" par exemple,

d'autres plus faibles: "Au verger des mirages replanter ses barreaux." c'est trop prévisible je trouve, enfin pour moi.
Mais dans l'ensemble un bon texte.


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