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EtienneNorvins
28/10/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
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Richesse des images pour des réflexions pessimistes sur la nature des relations humaines, créant une atmosphère de facticité, d'angoisse et de désillusion.
Incarnée par un "Il" anonyme, la mise en scène du quotidien, par des métaphores sur les faux-semblants et la superficialité de la vie moderne résonnent particulièrement. Une impression mélancolique domine, presque nostalgique, d'une quête de sens au milieu du brouhaha de l'existence. Néanmoins, le texte est un peu trop dense ou complexe par moments. Certaines images et tournures de phrase rendent la compréhension difficile. L'utilisation fréquente de termes rares ou de néologismes, bien qu’originale, fait souvent perdre au texte sa fluidité. De plus, malgré l'idée que ""tout ce qui s'égare est sauvé malgré lui", le ton critique et la représentation de l’humanité comme manipulatrice ou illusoire vire parfois à un systématisme un peu caricatural ? |
ANIMAL
14/11/2024
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Avant-gardiste ?
J'avoue que le sens de ce texte m'échappe. Des termes de comptabilité (falsification, frauduleux, erroné, inexact...), des phrases jetées à la volée lardées de mots assemblés comme au hasard, je cherche en vain un rythme, une musicalité. Ce "décor" est un cri, sans aucun doute, mais il ne me touche ni sur la forme, ni sur le fond. Trop abscons pour ma part. Ce n'est pas ma conception de la poésie, je pense que d'autres apprécieront la démarche. |
Cyrill
6/11/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
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Le poème en fait un peu trop dans l'idée d'imposture à l'aide d'oxymores systématiques : "illusoire authentique".
Étonnamment je vois poindre un complotisme anti-complotiste de la part d'un locuteur que je ne parviens pas à situer. Pas plus que le "il" dont il se fait l'observateur. Les deux me semblent interchangeables. "les portes erronées, les fenêtres artificielles, les perrons inexacts" m'inspire que toute réalité est remise en cause. "la falsification de l'instant" laisse penser à une réalité alternative où l'instant serait donc non falsifié. Une poésie du doute, certainement, dont les formules m'ont séduit a priori, un peu moins en relecture, d'autant qu'elle reste très théorique. J'aurais aimé être un tant soit peu arrimé à du tangible. |
Ornicar
6/11/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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A qui renvoie le "il" du poème ? Telle est la question à laquelle le narrateur se garde d'apporter une réponse.
Tout est affaire de décor et d'apparence. Au bal des faux-culs, les masques sont de sortie ou tombés et ça peut être qui on veut. Au choix et à l'entière liberté du lecteur. On pense bien sûr aux "politiques", mais ça peut être un chef, un voisin, son meilleur ennemi...Bref, de quoi se faire plaisir à peu de frais. Le "il", cet inconnu peut aussi renvoyer tout simplement au "décor" du titre. Pas mal de formules bien troussées et bien senties dans ce jeu de massacre, même si certaines semblent moins évidentes à saisir que d'autres. Ca "envoie", je trouve. |
Vincent
10/11/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour Pouet
J'ai adoré la tirade et j'ai tout de suite pensé à tort peut-être A un Molière contemporain, j'imagine la scène Et Gérard Depardieu qui envoie, ce serait jouissif Les acouphènes du sentiment est une métaphore superbe Merci Pouet |
Provencao
10/11/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Bonjour Pouet,
Ce décor m'est apparu comme un trajet sinueux de ce glissement, sur le vif, des métaphores, des réflexions acerbes, des jugements consignés qui déambulent en cette poésie J'y ai lu une cristallisation et une récurrence d'allégories à travers une recherche de sens, d'un cri, d'un doute, d'un masque...avec des vérités percées, mais aussi des errances . Au plaisir de vous lire Cordialement |
Eskisse
10/11/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour Pouet,
Un texte monstre à l'image de son deutéragoniste, qui éclate par la richesse de son vocabulaire recherché voire technique et du champ lexical du faux. On pourrait l'appeler Mr Outre-mensonge tant ses outrances dans le faux, le fallacieux, le frauduleux sont ostentatoires. Ici la caricicature est assumée, elle sert le portait charge. Je rejoins un camarade de commentaire ci-dessus pour dire que ce portrait ne déparerait pas parmi les portraits-charge et caricaturaux de Célimène dans le Misanthrope. L'auteur est habile et la douceur ne se pointe qu'en toute fin de poème avec le distique final, deux métaphores, comme une dernière pirouette pour dire l'inanité du personnage. Le style procède par énumérations métaphorisées comme un effet d'insistance sur la noirceur et comme instruments de la caricature. |
Cristale
10/11/2024
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Bonjour Sieur Pouet,
La subtile complexité de votre écriture, la maîtrise de la métaphore, ne laissent aucun doute sur la profondeur de ce poème, mais, malgré toute mon attention, je me suis perdue dans le labyrinthe complexe de vos vers. Mon plus grand souhait serait d’en comprendre le message, encore trop abstrait pour mon petit comprenoire cartésien. ^^ Que le poète me pardonne. |
papipoete
10/11/2024
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bonjour Pouet
J'avoue ne pas avoir accroché, à la lecture de ce portrait, dont le héros ne semble pas particulièrement avenant. Tout semble de façade, même le sourire qui peut en fait cacher une grimace. NB tout serait dans l'outrance, dans la parade ressemblant à ces " one man show " du grand " blond peroxydé " des états-unis d'Amérique. l'emploi de mots savants ( aléthique, deutéragoniste, sophiste, ) m'embrouille un peu plus. je ne doute pas que d'autres lecteurs, rompus à l'exercice viennent ci-dessous, louer votre texte ! c'est néanmoins toujours, un plaisir de voir fleurir ici, du " Pouet nouveau " |
Catelena
10/11/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
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Dans cet enchevêtrement fourre-tout de colère, de rage et de dédain, d'où ressort trop la frustration personnelle du locuteur, aucune place n'est laissée à l'empathie du lecteur compatissant. Sauf, peut-être dans le « lambeau d'étoile qu'il peine à définir. » avec ce brin de douceur inattendu qui arrive un peu tardivement pour me faire revenir sur ma première impression.
L'emploi de mots savants ramène inexorablement à « l'hypocrisie aléthique » dénoncée à cors et à cris. Ce n'est pas sans me rappeler le fameux adage qui lui va comme un gant : ''fais ce que je dis, ne fais pas ce que je fais... ''. Sont-ils bien nécessaires, ces gros mots ? Si la réponse est oui, leur but m'échappe. Au final, un poème en demi-teinte pour moi. J'adhère au fond, mais le contexte est servi par des images trop tarabiscotées pour entraîner mon adhésion à cent pour cent. |
Vincente
10/11/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Poème d'écœurement et de ressentiment où une colère sourde déverse des mots dépités devant le spectacle navrant que subit le narrateur.
Pas grand-chose à tirer de ce tirant "garant de l'aspect minable" grimé ici dans un réalisme affligé. Pourquoi tant de rancœur devant le spectacle affligeant ? Sûrement parce que le locuteur se sent à la fois terriblement impuissant devant le délitement qui se déploie, mais aussi parce que l'odieux tirant du réel emporte avec lui, "charlatan de l'espoir", tous les désespérés, ils sont nombreux, tous entretenus par "l'illusion authentique [qui] démaquille le jour" (joli vers avec son oxymore qui marque bien le paradoxe situationnel, délétère, en jeu). Pas facile pour moi de ne pas apercevoir en filigrane un prestidigitateur agitateur à la manière d'un Trump ou de quelque "boni-menteur" qui use de son charisme pour de bien basses destinations. Idiot utile d'une pensance recroquevillée sur de vieilles recettes conservatrices. J'ai bien aimé le fait d'étendre le propos à tout "fallacieux deutéragoniste", et de créer par là-même une expression s'adressant à ce mode opératoire, persuasif par déviance, plutôt qu'à un personnage spécifique. |
David
11/11/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Bonsoir Pouet,
Alors j'ai bien aimé découvrir deutéragoniste et cela a finit de me guider dans ma lecture du poème. Tout d'abord il y a ce titre : "décor" où j'ai fini par entendre : "des corps". Tout de suite après, le premier vers : "Interprète du réel". Il y a tout un vocabulaire théâtral mais je lis plutôt une vision des médias, du "décor" que devient le monde par leurs canaux. Il est quelque fois reproché à des journalistes de donner trop facilement la réplique à des hommes politiques. Comme qui dirait, de faire le deutéragoniste, pour le coup. Le poème n'est pas une analyse ou une satyre, il me fait quand même écho à la trump élection récente, avec son haro sur les élites, dont les médias ; même, évidemment il me semble, si ce poème en est absolument à contre-courant. Si le théâtre est censé utiliser sa fiction pour tenter d'effleurer l'universel, est-ce que le journalisme utilise le réel pour tenter d'établir une fiction. Non, je ne pense pas, il y a des journalismes, et le sens du mot implique ce pluriel, et leurs croisements délimite "ce qui ne peut pas être vrai"... ah mince, c'était écrit où déjà aléthique. Il est quand même très sombre,et même le revendique puisque ce que je lis à la fin, c'est que la clarté, la vérité, n'est plus du côté du jour mais plutôt de la nuit, sous un lambeau d'étoile. Enfin, c'est un poème, de l'émotion. Je ne sais pas comment il serait lu dans cent ans, mais aujourd'hui pour moi, il résonne avec ce "des corps", des cadavres partout. |