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Poésie libre
Pouet : Dérive
 Publié le 12/02/16  -  12 commentaires  -  834 caractères  -  385 lectures    Autres textes du même auteur

Ah, l’amour…


Dérive



Attente interminable
Toutes les rivières éteintes
Deux doigts sur la gâchette
Le passeur de vertiges tient mal son fusil
L’amour au fond du puits
Attente interminable
Deux doigts sur la gâchette

À force de gueuler
Je n’ai plus de barreaux
Je ne distingue plus les contours de ton mur
Je pleure des oiseaux
J’improvise des ombres

J’ai tatoué ton silence
À force de gueuler

Un peu à la dérive
Je navigue sans barque
Chaque jour je me noie

Je me vois un peu plus
Dans le noir de tes yeux

Et je laisse passer les convois de crapauds
J’enfile les organes d’un cheval de glace
Je dépose ma peau sur une table de cire
Pour ne pas oublier qu’il me reste une page


À coucher sur ma tombe


 
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   madawaza   
25/1/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour
Je ne sais comment interpréter ce texte, mais il y a un rythme de mots et de phrases qui m'emporte.
"j'ai tatoué ton silence"
"j'ai déposé ma peau sur une table de cire"
Je ne sais plus où je suis...
J'aime

   Lulu   
31/1/2016
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

j'ai bien aimé ce poème qui raconte quelque chose de dense sur le plan des émotions.

J'ai particulièrement aimé certaines expressions, comme "Je pleure des oiseaux" ou encore "J'improvise des ombres" ou "J'ai tatoué ton silence" ou "les rivières éteintes".

En revanche, je n'ai guère compris ce vers :
"J'enfile les organes d'un cheval de glace"... ?

De même, ce "Deux doigts sur la gâchette"... Que vouliez-vous dire ? Le locuteur serait-il tenté par le suicide ? Je ne sais, je n'ai guère compris, ce qui est bien dommage...

Le poème me semble sombre dans mon interprétation.

   Ramana   
12/2/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Je ne sais pas si j'ai bien tout compris, mais voilà ce que ce texte m'évoque :
Ce genre de perte de l'objet d'amour qui débouche à terme sur une déception inguérissable, c'est le fait d'un égo qui n' a de cesse que de s’apitoyer sur lui-même jusqu'à l'auto-destruction. On peut bien appeler cela de l'amour si l'on veut, mais c'en est une conception quelque peu exclusive et primaire. A l'autre opposé de cette tendance, on trouve l'amour universel, qui nous est difficilement atteignable. Si l'on ballotte entre les deux, accepter la liberté de l'autre est encore une forme d'amour, plus détaché celui là, en même temps qu'une aide à la guérison...
Votre texte comporte des expressions fortes et originales, qui rendent bien compte de l'état que vous voulez décrire.
J'espère en tous cas que vous n'allez pas si mal que vous le dites, sinon voici une adresse qui vous mettra en contact avec des gens sympathiques : https://www.sos-amitie.com/

   Anonyme   
12/2/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Un poème assez énigmatique qui a su m'interpeller
avec des passages (images) plaisants et plus ou moins marquants comme par ex :
- Le passeur de vertiges -
- Je pleure des oiseaux -
- Je me vois un peu plus / Dans le noir de tes yeux -

Cette histoire des - deux doigts sur la gâchette - m'inspire un suicide amoureux. Une histoire/relation qui ne tient pas la route et qui mène vers une sorte "d'autodestruction mutuelle". Une histoire d'amour presque carcérale si l'on en croit le - À force de gueuler / Je n'ai plus de barreaux / Je ne distingue plus les contours de ton mur -
Bref, une histoire d'amour vouée à l’échec et devant se terminer mal.

Ceci étant, j'ai beaucoup de mal avec la strophe de fin
- J'enfile les organes d'un cheval de glace / Je dépose ma peau sur une table de cire -
ne sont pas du plus bel effet à mon sens.
Il y a un coté "Massacre à la tronçonneuse" là dedans qui sonne vraiment sordide et qui du coup enfonce cette histoire. D'ailleurs, le - cheval de glace - m'a l'air trop pur et à la fois trop cheveu sur la soupe ici.

   Anonyme   
12/2/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
C'est un bel aveu...
J'ai particulièrement apprécié certaines images fortes :

Le passeur de vertiges tient mal son fusil
L’amour au fond du puits

À force de gueuler
Je n’ai plus de barreaux

J’ai tatoué ton silence
À force de gueuler

Je me vois un peu plus
Dans le noir de tes yeux

Et je laisse passer les convois de crapauds
J’enfile les organes d’un cheval de glace
Je dépose ma peau sur une table de cire


On palpe presque le passage de l'amour au sentiment glacé qui reste quand le sentiment s'efface, laissant la place à des choses tellement sombres, que la seule issue est d'en voir la fin.
Glauque, juste ce qu'il faut - si je puis dire.

Le rythme, toujours bien présent, bien ancré dans chaque expression, dans chaque succession de vers.

On se sent presque happé par l'enfermement, par la solitude, par la tristesse aussi, parce que c'est triste, au fond... quand ça dérive.

Merci encore pour cette jolie lecture.

   luciole   
13/2/2016
Bonjour

J'ai beaucoup de mal avec vos images.
Celle-ci me paraît pour le moins saugrenue :J’enfile les organes d’un cheval de glace
Mais qu'est-ce que ça veut bien dire ??

   Lylah   
13/2/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
C'est dur, c'est noir, ça râpe et ça écorche... j'aime !

Quant à savoir ce que signifie "J’enfile les organes d’un cheval de glace", je n'en sais pas plus que d'autres visiblement ... mais je ne cherche pas vraiment non plus :)

Je me suis régalée avec :

"À force de gueuler
Je n’ai plus de barreaux
Je ne distingue plus les contours de ton mur
Je pleure des oiseaux
J’improvise des ombres"


"J’ai tatoué ton silence
À force de gueuler"

"Je me vois un peu plus
Dans le noir de tes yeux"

et le final...

Au plaisir
(surtout ne pas appuyer sur la gâchette :)

   troupi   
16/2/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Salut Pouet.

Depuis des jours que je lisais ce texte quelque chose m'en tenait à distance. Il est court, je l'ai donc lu plusieurs fois. Rien à faire je ne parvenais pas à en dire un mot. J'ai donc laissé tomber jusqu'à ce matin où la lecture de tes explications et de quelques commentaires m'a un peu remis en selle.
Un autre jour,une autre lecture, une autre lumière.
J'en déduis donc que pour certaines formes d'écritures il est utile d'avoir une certaine disposition d'esprit pour appréhender le texte, ou un minimum d'explications.
J'enfonce certainement une porte ouverte en disant cela mais toi tu en penses quoi ?
Écriture "semi-automatique" quand on s'essaie à ce genre qui ne manque pas d'attraits il faut reconnaitre que pour le lecteur cela peut assez vite être déroutant.
Pour avoir tenté l'expérience je dois reconnaitre que je n'ai jamais pu laisser un texte à l'état de "premier jet" et qu'après quelque temps j'ai remanié certains passages qui ne me satisfaisaient plus.
Après une énième lecture je reconnais quand-même bien ton style, c'est moi qui étais un peu absent ces jours derniers.
A bientôt.

   LeopoldPartisan   
17/2/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément ↓
hormis le tout dernier vers que pour moi est totalement superflu, j'ai vraiment apprécié ce texte et cela en regard d'autres textes publiés ici. J'aime cette distanciation que l'auteur prend d'avec son narrateur. Cela donne une sacré force à ce texte pour le moins sombre.
Et pourtant si le propos est sombre, l'impression qui s'en dégage ne l'est pas. Sacré paradoxe que de donner un éclairage quasi lumineux à cette descente aux enfers.
Là pour moi réside tout l'art du pouet, ce n'est ni gore ni gothique, ce n'est ni mélodramatique ni larmoyant.
C'est la force de l'inévitable accepter de manière presque Zen.

un must quoi.

   Anonyme   
17/2/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Bonjour

ce que j'aime le plus :

"Attente interminable
Toutes les rivières éteintes"

"Je pleure des oiseaux"

"Chaque jour je me noie
Je me vois un peu plus
Dans le noir de tes yeux"

"Et je laisse passer les convois de crapauds
J’enfile les organes d’un cheval de glace
Je dépose ma peau sur une table de cire
Pour ne pas oublier qu’il me reste une page"

et pourquoi pas 'à écrire' ?

le reste m'interpelle moins.

Dommage que ce ne soit pas autobiographique (j'ai lu vos explications avant de commenter…) car j'ai toujours plus de sympathie pour ce genre qui implique plus à mon sens.

À vous relire

C.

   Jeanou   
22/4/2016
 a aimé ce texte 
Vraiment pas
C'est un texte étrange et pour moi totalement incompréhensible. Peut-être est-ce dû à ma conception de la poésie, aux mots qui ne vont pas ensemble et au fond abstrait de ce poème. Il faudra que je vous lise dans d'autres sujets. Désolée mais je préfère être franche plutôt que vous dire c'est formidable sans en penser un mot
A un autre texte.

   JeanMarc   
8/3/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,

J'aime beaucoup ce poème, plein de désespoir
Une dérive qui se lit, qui se rencontre parfois

Les mots sont forts, la poésie est vraiment belle


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