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Poésie libre
Pouet : Escale
 Publié le 25/03/18  -  16 commentaires  -  718 caractères  -  329 lectures    Autres textes du même auteur


Escale




Aéroport fortuit

Une tasse de café vide
Sur le comptoir de l’altitude
Un mégot de cannelle
S'envole du cendrier
En forme d’aile d’avion

Un vieillard s’exclame :

« Ah... Les pauvres petits !
Hélas ! La guerre est terminée…
»

Il retourne à sa bière


Sur la joue du silence gercent les souvenirs

Une valise palpitante déposée sur un cœur
L'ailleurs en bandoulière
Est un colis piégé

Le rêve en classe éco
Liberté dans la soute

Une pendule de guingois
Le décalage horaire

L’aube tombe des mains
Du voyageur

Absent



 
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   BeL13ver   
13/3/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Je n'ai rien compris, mais je trouve que les mots s'enchaînent avec fluidité, même si le sens reste absolument obscur à première lecture.
Peut-être une bribe de souvenir d'époque guerrière. Une escale en ce monde, aussi, comme un passage, éphémère, de notre vie sur cette terre. Un projet d'attentat. Un voyage low-cost. Voilà ce que ce texte m'évoque.

BeL13ver, en Espace Lecture

   Gouelan   
14/3/2018
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonjour,

Les images défilent et les pensées aussi.
"L'ailleurs en bandoulière est un colis piégé, liberté dans la soute, l'aube tombe des mains..."
On en saisit des bribes comme des morceaux de vie brisées, éparpillées, fatiguées.

Un texte fort allégé de poésie.

   Robot   
25/3/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Pouet,

Voila ce que me suggère ces images déclinées sans lien apparent. J'imagine un voyageur assis à la table d'un bar de transit et dont le regard s'attarde sur ce qui l'entoure, alimentant des réflexions éparses et désordonnées. Inconsciemment, perturbé par la fatigue du décalage horaire il les relie à son expérience personnelle récente ou plus ancienne.

J'ai tout faux hein !

Tant pis, je suis déjà bien heureux que cette écriture déstructurée m'inspire cette vision.

   Donaldo75   
25/3/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Pouet,

J'emploie souvent le qualificatif de surréaliste pour donner mon ressenti sur des poèmes publiés ici; dans le cas présent, c'est encore le cas. Il y a sur-réalité parce qu'il y a plusieurs réalités qui se juxtaposent dans ta poésie, avec plusieurs interprétations possibles.

Je ne ferai pas un commentaire composé sur ton poème. Cependant, sache que j'ai beaucoup aimé les réalités que j'ai cru percevoir, et la forme dans laquelle elles étaient composées.

Bravo !

Don

   Lulu   
25/3/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Pouet,

J'ai d'abord eu du mal à suivre en lisant la première strophe... Je me demandais où se trouvait le narrateur : à l'aéroport ou dans un avion ? C'est "le comptoir en altitude" qui m'a déstabilisée. Mais j'ai relu votre texte plus lentement encore, pour finir par me représenter le narrateur au café d'un aéroport... Bref, j'aurais dû m'en tenir au titre fort éclairant.

Ensuite, cela posé, eh bien j'ai bien aimé les images que vous évoquez. "Un mégot de cannelle / S'envole du cendrier / En forme d'aile d'avion". Cela semble dérisoire, mais j'apprécie ce détail du regard du narrateur.

Plus loin, cette antinomie "Hélas ! La guerre est terminée" surprend. On ne sait de quoi il s'agit, mais le poème gagne en épaisseur. Au-delà du regard du narrateur, on devine que ce geste anodin "Il retourne à sa bière" est juste le reflet d'une tension, de quelque chose de plus grave. Le "vieillard" parle tout de même de guerre.

Ce qui déroute, peut-être, mais j'aime bien cela paradoxalement, c'est que notre observateur n'est pas impliqué de manière explicite dans le texte. On voit les choses et les gens "le vieillard", notamment, comme une caméra pourrait les filmer. Pourtant, cet observateur est bien là, le lecteur n'est pas seul face au perçu. En effet, "Sur la joue du silence gercent les souvenirs" que quelqu'un éprouve.

L'image de la "valise palpitante déposée sur un cœur" et toute la strophe qu'ouvre ce vers, me semble belle, à la fois chaleureuse et froide. Il y a le "cœur", mais aussi le "colis piégé"... deux termes opposés qui traduisent soit la peur du narrateur qui poserait une bombe ou celle de celui qui appréhenderait un attentat, ou encore, l'ignorance de celui qui en serait victime.

Pardon de ne pas saisir le texte complètement. J'ai, en effet, une impression multiple face à ce poème pour ce qui relève du sens.

Mais j'aime beaucoup le texte dans son écriture, et affectionne particulièrement la première strophe, ainsi que la seconde partie du texte, à partir, notamment de "Sur la joue du silence gercent les souvenirs". Je trouve, en effet, que le poème gagne en émotions du fait de son côté épuré. Il y aurait eu plus de détails, trop d'explicite, je ne l'aurais peut-être pas lu avec ce même mystère qui le caractérise.

En fait, si les choses se chamboulent un peu dans ma lecture, c'est aussi parce que le poème évoque quelque chose de grave, et que, même dans la fiction, renvoie à des réalités dont nous avons pu entendre parler.

En définitive, je trouve que ce poème se présente bien du fait de sa sobriété. Il dit beaucoup de choses en peu de mots, et j'ai le sentiment qu'il a été ciselé, bien travaillé.

   Anonyme   
25/3/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un aéroport c’est comme la cathédrale d’Icare. On y va pour oublier notre minuscule destin de puce terrienne,
Pour côtoyer la grandeur, le grand Bleu, une branche d'immortalité.
Par le hublot les pyramides d’Egypte ne sont que 3 grains de sable,
on traverse la Manche en 4 brassées, le Mont Blanc dans chaque jambe,
Une aurore boréale dans vos lunettes, le Sahara n’est qu’une qu’un croissant aux amandes qui sort du four.
A 10.000 d’altitudes tout est métaphysique, les souvenirs, les yeux des hôtesses,
Une gorgée de mousseux dans un gobelet en plastic devient Dom Perignon dans un verre cristal…
C’est ça la magie de l’avion.
Le seul inconvénient c’est qu’il faut revenir. N’est-ce pas Pouet ?
Bravo pour ce poème Mermozien

   Anonyme   
25/3/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Je vois moi aussi un voyageur immobile prenant un café dans l'aéroport. Puis l'évocation de ses perceptions et de ses souvenirs : un amour envolé ? : " une valise palpitante déposée sur un coeur/ L'ailleurs en bandoulière est un colis piégé" . Peut-être voulait-il rejoindre cet amour mais ne s'y résigne-t-il pas : " L'aube tombe des mains / du voyageur/ absent".
J'aime toutes vos images. Merci pour ce beau moment de lecture.

   Anonyme   
25/3/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Une première strophe très visuelle qui installe le décor, la brasserie d'un aéroport ; " escale " en attendant la correspondance.

" Un mégot de cannelle
S'envole du cendrier " j'aime bien cette tournure - une synecdoque il me semble -

" Une valise palpitante déposée sur un cœur
L'ailleurs en bandoulière
Est un colis piégé " ce passage m'incite à penser que la personne part pour une destination lointaine (décalage horaire) sans trop savoir ce que l'avenir réserve " colis piégé ".
C'est ma façon de percevoir ce texte

Par contre, je n'ai pas su décrypter l'intervention du "vieillard ".

   papipoete   
25/3/2018
bonjour Pouet
j'ai fait escale sous votre poème, et m'y arrêtai longuement, comme si mon prochain avion avait beaucoup de retard !
Je vois une énigme avec ce voyageur en transit, qui semble continuer à voler ... dans sa tête .
Enigmatique, énigmatique !

   jfmoods   
30/3/2018
Le calligramme représenté ici semble dessiner une flèche pointée vers le bas.

Ce qui frappe d'emblée, c'est le contraste entre le dépaysement total ("Aéroport", "l’altitude", "S'envole", "aile d’avion", "valise", "L'ailleurs", "Le décalage horaire", "voyageur") et l'ancrage dans le quotidien ("Une tasse de café vide", "le comptoir", "Un mégot", "cendrier", "sa bière").

Si l'exaltation du départ est forte (glissement significatif de l'adjectif qualificatif : "Une valise palpitante déposée sur un cœur"), le voyage, réel ou imaginaire, apparaît comme un leurre (destination de hasard : "Aéroport fortuit", allégories déceptives : "Sur la joue du silence gercent les souvenirs", "L’aube tombe des mains / Du voyageur / Absent", métaphore : "L'ailleurs en bandoulière / Est un colis piégé", jeu métaphorique : "Une pendule de guingois / Le décalage horaire", jeu antithétique : "Le rêve en classe éco / Liberté dans la soute").

L'individu semble donc bien se trouver en escale, quelque part entre un ici bien plat et un ailleurs qui ne peut le combler, entre un présent délétère et un passé impossible à rejoindre (discours direct : "Ah... Les pauvres petits ! / Hélas ! La guerre est terminée…").

Merci pour ce partage !

   Brume   
30/3/2018
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonjour Pouet

Ton poème est tellement magique.
Je vais dire des banalités, mais je suis sous le charme des images.
Elles sont belles, puissantes, et m'emportent dans leur histoire.
Il y a une âme dans chaque vers, et c'est un délice de les lire.

- "Une valise palpitante déposée sur un coeur" - pfffiou c'est beau

   Anonyme   
3/4/2018
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
" Sur la joue du silence gercent les souvenirs "

Que dire après cela, que tout votre écrit est magique et magnifique de phrase en phrase, j'en viendrais à retranscrire dans mon commentaire tout de vos propos ...

" L’aube tombe des mains
Du voyageur

Absent "

Ce poème est d'une grande subtilité et il est remarquable du fait de son discours palpitant d'émotions. Il vous attrape au vol pour une "Escale" agréablement dépaysante, étrangement troublante, mais si vivante.

A vous les derniers mots ...

" Une valise palpitante déposée sur un cœur
L'ailleurs en bandoulière
Est un colis piégé "

Bravo, j'ai fait une superbe lecture.

   Anonyme   
4/4/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Holà mi Poueto-gringo olé !

Autant de densité en aussi peu de mots, c'est en soi déjà assez impressionnant pour me satisfaire !

J'aime le comptoir de l'altitude, le mégot de cannelle (t'aimes bien ça non ?) , le silence sur la joue duquel gercent les souvenirs, l'ailleurs en bandoulière, et l'aube qui tombe des mains du voyageur absent !

Tu as le chic pour poser une ambiance pesante, mais pourtant légère, tout en élégance et délicatesse malgré la violence des termes parfois...

merci pour la lecture, fort agréablement poétique juste avant d'aller chez le dentiste... ^^

A pluche !

   framato   
4/4/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Une chtite powésie cynique (le rêve en classe éco) que j'aime vraiment bien. J'ai aimé aussi la liberté du texte : « Ah... Les pauvres petits !
Hélas ! La guerre est terminée… » suivi d'un cinglant "Il retourne à sa bière"
J'ai parfois l'impression que le point de vue change constamment dans ce texte, mais cela lui donne une belle force.
Pour moi, il y a quelques astuces dont tu aurais pu te dispenser :
mégots de cannelle, la joue du silence, valise palpitante : c'est un rien artificiel, forcé. Je pense que ça ajoute une touche de powéteux, mais que ça reste une forme de facilité.
Ceci dit, j'ai apprécié, vraiment!

   BlaseSaintLuc   
29/4/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Ah nostalgie quand tu nous tiens ! C'est le vieux qui se souvient, finissant sont mégot, le café est vide, mais la mémoire est pleine, encore quelqu'un d'absent ?
J'aime ce qu'en disent Kreivi et Eskisse et toujours des formules qui touchent aux coeurs ,décidément quand il tire monsieur nous laisse tous Pouet .

   Gabrielle   
18/5/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un poème qui porte sur le recul que l'on peut prendre par rapport aux évènements : le narrateur que l'on associe volontiers au voyageur qui fait une escale dépeint un décor et des scènes rencontrées dans ce cadre singulier.

L'observation est le moteur de tout le poème, l'observation avec le recul que veut la narration.

J'aime beaucoup la chute qui met l'accent sur cette définition du texte : "poème descriptif du voyageur ...absent !".

Au plaisir de vous lire.



G. Michel


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