|
|
Myo
16/9/2020
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
|
Le triste constat d'une vie de couple où l'autre n'est plus que le rappel d'une erreur ou pire d'une menace qui ne laisse aucun espoir d'avenir.
La fin macabre tombe comme un couperet... Cette poussière est celle du silence noir de l'incompréhension et du désenchantement dans un huit clos où très probablement la violence est partie prenante. Une belle idée que celle d'associer les travaux quotidien de la femme au foyer à l'expression de sa tristesse et de son désamour ( pour ne pas dire haine ) Ce n'est qu'un détail, mais pourquoi du sang violet ? Pour faire plus original ? Un texte qui secoue. |
Angieblue
16/9/2020
a aimé ce texte
Passionnément
|
Mais quelle subtile idée de soulever les tapis et de dévoiler au grand jour la poussière qui s'y cache parfois insidieusement!
L'intrigue est poétiquement bien menée avec un sens aigu de l'image et de la mise en scène. Superbement amenée cette scène finale avec "la haine" que la victime "aiguise" sur "une pierre de lave" jusqu'au coup de poignard fatal qui vient la libérer de ces années de soumission et d'humiliation. "les injures se figent lorsqu'elle plonge l'acier dans cette masse adipeuse à l'âme rachitique" Très bien vue "l'âme rachitique" pour symboliser l'absence d'âme et le côté morbide. Très bien vu aussi "les injures se figent"pour symboliser qu'elle fait taire à jamais la violence. Elle tue le mal qui la détruit et non un être humain et c'est la seule issue possible pour que ça s'arrête. Et puissant l'épilogue, son rythme, le silence, le suspense. Le fantasme de dire enfin NON et de partir. Une métaphore du meurtre libérateur, ou bien une autre fin, mais hélas souvent impossible, illusoire tellement l'emprise est puissante. J'ai également aimé la structure des strophes commençant par une action domestique et le jeu sur les métaphores pour dénoncer le sordide quotidien: "Elle polit le silence" "balayant le bonheur sous le tapis du jour soigner les apparences pour panser l'invisible" "Elle découpe le soleil petit citron trop mûr sur la planche bleuie des souvenirs hagards" "les sentiments salis par la crasse du temps mascara quotidien" "Elle repasse le col de l'horizon froissé lissant du bout des rides les plis de l'avenir" "Elle lessive les draps de l'aube ensevelie astique d'un crachat le cadenas des années" C'est excellent! Quelle plume! Quelle puissance poétique! Bravo! Vous avez du talent et vous avez gagné mon admiration! |
papipoete
2/10/2020
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
|
bonjour
La vie passe sous ce toit, où l'on ne s'aime pas, plus... et cet homme qui put pour elle décrocher la Lune, n'est plus qu'un ignoble personnage... Et tel un volcan se réveillant peu à peu, Elle accumule la pression qui bientôt va exploser ! et l'enfer se terminer par une lame de fer... NB la poussière s'entasse dans son coeur, mais Elle pousse devant elle ce fardeau de plus en plus lourd ; elle fait le ménage, la lessive, à manger et aiguise l'arme qui la délivrera... tout en image de femme au foyer modèle, Elle obéit aux codes moraux ( de quelle époque ? ) et se soumet sûrement aux " envies " de cet être malfaisant. Chaque " tâche ménagère " s'illustre à merveille avec son lot de souffrance. La dernière strophe qui fait couler le sang, est très forte ! on pense à Jacqueline Sauvage... |
Anonyme
2/10/2020
a aimé ce texte
Passionnément
|
Ici, les sentiments prennent les couleurs de la négation, de la contrariété, de la solitude, du vide et enfin, de la mort ; et l’on comprend d’emblée, que dans ce couple, où l’amour n’existe plus et où le désir s’est épuisé, tout devient douloureux à supporter.
. Le noir : « la noirceur se lasse » pour faire face à l’angoisse, le vide, la solitude et faire fi des apparences ; . Le jaune : « elle découpe le soleil » synonyme de joie et d’allégresse, mais quand celui-ci devient un « jaune trop mûr », il reflète une grande amertume ; . « sur la planche bleuie » ou quand les sentiments prennent une couleur glacée ; . » de l’horizon froissé » ou quand les rêves d’évasion, de changement, d’infini, d’espoir, ont disparu. . » mais face au sang se taire...un tremblement de cœur… aux couleurs de la terre ». On sent bien que cette femme qui se trouve dans une impasse tragique pense à l’inéluctable acte de désespoir qu’elle devra commettre., et elle en frémit d’avance. « astique d’un crachat/le cadenas des années », c’est bien là, pour moi, la plus belle et la plus forte des évocations. « elle aiguise la haine/sur une pierre de lave » : ici, la lave, à l’état de magma (ici, l’évier) va bientôt se transformer en volcan en éruption ; . Enfin, le violet est une couleur à connotation religieuse, puisque portée par les évêques. Il représente la mélancolie, la solitude mais surtout la mort. .Et puis, et puis, il y a aussi « sur le paquet lustré/sans nettoyer, montrant par là son détachement pour les choses ménagères car elle, qui sa vie durant n’avait fait que repasser, laver, cirer, mis de l’ordre partout, n’a plus que faire de ces choses futiles et devenues désormais inutiles. SUPERBE ! CHAPEAU à l’auteur pour cette belle prestation. Quant au titre de son œuvre, il est vraiment bien trouvé : "flamme au foyer" pour "femme au foyer". L'enfer existe... dream |
Luz
2/10/2020
a aimé ce texte
Passionnément
|
Bonjour,
C'est magnifique, du début à la fin. J'aurais bien aimé écrire un tel poème. Aucun passage à citer en particulier ; tout se tient dans la force poétique. En plus, j'adore l'incipit. Bravo ! Luz |
Lebarde
2/10/2020
a aimé ce texte
Passionnément ↓
|
Très beau sujet au scénario original magnifiquement traité jusqu'à la chute tellement bien amenée.
Très belles images illustrant subtilement le propos. Superbe écriture, délicate, fluide, vivante, poétiquement remarquable que l'absence de ponctuation, totalement assumée et maitrisée, n'arrive pas à me gêner le moins du monde. Bravo pour la qualité de ce texte, introduit par un titre bien choisi, qui m'a séduit dans sa globalité. Belle trouvaille dans le jeu de mot de l'exergue! Je suis admiratif. Je soupçonne derrière ce poème libre exceptionnel, la maitrise et l'excellence d'une fine plume classique voulant brouiller les cartes. On le saura bientôt. Chapeau bas, je m'incline et j'envie l'auteur(e) qui écrit si joliment. Lebarde |
Cristale
2/10/2020
a aimé ce texte
Passionnément
|
Manquerait plus que ça...qu'elle nettoie...
Un récit des plus gores dont j'apprécie le rythme court et rapide, le vocabulaire, et la mise en scène qui se tient d'un bout à l'autre. Assez peu adroite en matière de poésie libre, je ne saurais qu'apprécier l'ensemble de ce récit écrit d'une plume assurée. Un beau texte qui a retenu mon attention que de nombreuses plumes vont certainement couronner, et ce sera mérité.. Bravo et bonne chance pour le concours. Cristale |
Mokhtar
3/10/2020
a aimé ce texte
Passionnément
|
C’est l'antithèse de « la chanson des vieux amants » avec la distribution de « chez ces gens-là ». On peut y voir un violent réquisitoire contre le mariage qui enchaine.
La lente dilution de l’amour est illustrée de superbe façon par l’utilisation métaphorique de tâches ménagères qui décrit la fin des illusions et la montée de la rancœur. La besogne domestique et routinière n’occupe que les mains ; dans le cerveau les désillusions et les blessures s’entassent. Vie sans amour et sans flamme ( pour reprendre le joli jeu de mots du titre) qui piège pour mener du désenchantement à la détresse. A défaut du courage de fuir vient celui d’en finir. Trop c’est trop, et elle n’a vraiment rien à perdre. Je suis très impressionné par la qualité de l’écriture. Pas un mot inutile, rien qui n’ait un sens précis, imagé, signifiant. « Masse adipeuse, âme rachitique » : tout est dit sur lui. « Horizon froissé, souvenirs hagards, perles d’insomnie… », tout ce qui peint le désespoir. Rien à rejeter dans ce texte, pas l’ombre d’une imperfection. Pour moi un des sommets de ce que j’ai pu lire ici. Du très haut niveau. Bravo et merci |
Lulu
11/10/2020
a aimé ce texte
Pas
|
Bonjour,
Ce poème ne m'a pas touchée. Je l'ai d'abord trouvé très prosaïque, ayant eu l'impression de lire, sous forme versifiée, une nouvelle. Je crois que c'est lié à l'intrigue et au rythme peut-être trop régulier. Ca ne manque pas de fluidité, mais c'est sans doute là que j'ai trouvé que c'était dommage. En somme, le poème me semble manquer de reliefs. Au vu du fond raconté, je trouve le titre très pertinent. Cela dit, j'ai bien aimé la comparaison du soleil avec le citron : "Elle découpe le soleil / petit citron trop mûr"... J'ai aussi bien aimé, même si elle n'était pas recherchée, la rime entre "bleuie" et "salis". Cette rime inattendue m'a agréablement surprise, comme si tout ne coulait pas d'un seul tenant. Après, bon "astique d'un crachat" m'a définitivement détournée de ce que j'ai recherché, peut-être, dans ce poème. Désolée. EDIT : L'exergue avait attiré mon attention "ou compte les moutons". |
Anonyme
7/11/2020
a aimé ce texte
Bien ↑
|
Bonjour Pouet,
L'exergue semble inviter le lecteur à sourire, mais ne nous y trompons pas, l'humour délicat peut cacher les pires tragédies. Un chouette moment de lecture. En relisant, et réalisant que le poème est présenté en libre, je pourrai lui reprocher de n'être pas un contemporain, justement. Quand seuls quatre vers ne répondent pas présent à la métrique le l’hexasyllabe. Est-ce pour heurter le lecteur ? Pour les deux derniers, ok, j'adhère, mais moins pour les deux précédents : "le cadenas des années recueillir l'orage" Hormis cet avis, j'ai aimé les images, les associations de mots inventives, le ton de l'humour qui n'en est pas ou du drame qui n'en est pas plus. Bravo Merci du partage Éclaircie |