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Cyrill
29/12/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Je passe sur le titre, après une recherche infructueuse. Le poète nous dira peut-être.
Portrait d’un mais/age ou d’une vis/on, je n’ai su me décider. Le lierre semble avoir envahi la demeure abandonnée et jusqu’aux cils de son demeurant, fondu dans le mobilier à moins que ce ne soit le contraire. Le phrasé est hésitant, comme cherchant le mot juste : « des trucs », « ou alors ». L’impression n’est pas stable et « tient à la disposition de l’esprit » ou à celle du miroir, c’est kif-kif. Un poème où l’onirisme part en plongée ( profond ...) inquiétante et surréaliste, sans retour ni destination, sans ponctuation ni majuscule. Qui joue sur - et se joue de - l'idée d'ébauche travaillée au scalpel. |
Eskisse
29/12/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Un poeme mystérieux et clair. Le lecteur doit tenter de construire un lieu utopique entre maison et paysage naturel. Une maison visible et tout à la fois invisible et elle même atteinte de cécité.
Un questionnement sur le regard présent absent. Que voyons nous réellement ? Un salon le lierre un horizon ? L auteur nous laisse le choix : parfois / ou alors...libre à nous de regarder et de voir. Un poeme sur les apparences les illusions aussi. Le titre un lieu dit ? Une maison delestee de tous ses chênes affranchie de nos vœux ? J ai bcp aimé pour la part d interprétation offerte. |
papipoete
6/1/2025
trouve l'écriture
perfectible
et
aime un peu
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bonjour Pouet
Seul le lierre qui s'est immiscé ici, me fait penser que nous sommes face à une maison, dont la vie a fui... mais il y a ce cadavre avec ses orbites pleines de vides, qui semblent évoquer un drame, avec des snifs de poudre qui auraient mal tourné ? NB le texte parait, je commente ! mais parfois, comme ici, il faut quelque imagination pour avancer... sûrement à côté de la plaque. trop abscons pour moi ! |
Myndie
6/1/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour Pouet,
J'adore, j'adhère à ta vison poétique. Ton poème parle en images, chacune succédant à l'autre, non pas chronologiquement ( et dans ce mot, il y a « logiquement ») mais pour ne pas perdre le fil de la pensée. Avec une économie de moyens qui nous laisse bâtir notre propre canevas. Evidemment, ce qui frappe ici, c'est le symbolisme rattaché aux yeux, qu'ils soient ces trous noirs dans un visage humain ou ces fenêtres qui cachent le vide inquiétant d'une maison morte. On y sent sourdre l'angoisse et le désespoir. J'y retrouve aussi ce qui est une des marques de fabrique des artistes expressionnistes : cette propension à conférer à l'inanimé les caractéristiques du vivant et inversement à rendre inerte ce qui est doué de vie, à projeter dans la nature des états d'âme d'où émane souvent une sourde menace. Peut-être ce déséqulibre, cette tension exprimés dénoncent-ils une dichotomie entre le monde et le poète lui-même ? En ces temps d'accablement profond profond profond moi, ça me va très bien. |
Hiraeth
6/1/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Le rythme de la poésie libre me paraît toujours un peu arbitraire, et pas très naturel. Je peux à la rigueur voir l'intérêt sémantiquement parlant d'isoler le mot "laisser" pour le mettre en valeur, mais concrètement ça veut dire qu'il faut faire une pause juste après, donc laisser un vide entre le verbe et son complément, ce qui n'est pas très heureux je trouve. Mais c'est subjectif j'imagine.
Cette remarque formelle mise de côté, j'ai beaucoup aimé. Je ne sais pas pourquoi, j'ai pensé à la chanson de Jacques Brel, "Ces gens-là" : Et du soir au matin Sous sa belle gueule d'apôtre Et dans son cadre en bois Y'a la moustache du père Qui est mort d'une glissade Et qui regarde son troupeau Bouffer la soupe froide Et ça fait des grands flchss Et ça fait des grands flchss Je m'imagine la description d'un portrait d'ancêtre, une vieille matriarche acariâtre, avec ses rides et son regard mort. Un poème qui saisit par son étrangeté, mais également sa puissance d'évocation. "Si on veut regarder / Bien retenir sa respiration". Pour plonger dans les profondeurs de la méchanceté humaine ? Merci pour ce partage. |
Provencao
6/1/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour Pouet et douce et belle année,
"si on veut regarder bien retenir sa respiration du lierre peut parfois se faufiler entre ses cils lorsque l'horizon est trop bas laisser sceller les paupières du jour au moins en attendant" J'ai bien aimé cette façon presque essentielle d’articuler ce qui anime la quête personnelle et s’écrit de soi, et qui n’est pas sans invoquer l’expérience de l’inconscient. L'abattement, le déséquilibre font résonner pour nous ici le vibrant hommage. Au plaisir de vous lire Cordialement |
BlaseSaintLuc
6/1/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Je prends quelques forces, pour venir au commentaire.
Je ne le dirais jamais assez, vive le son, vive le son, le libre est, mon fanion ! Le libre, c'est le paquet d'allumettes dont on fait une tour Eiffel, ou une brouette, pourvu qu'elle soit belle ! les mots sont vivants , de temps en temps ils sortent de leurs cages ! |
Eki
7/1/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Ce titre a titillé ma curiosité mais je n'ai rien trouvé sur Internet...j'ai tout de même eu l'envie de me perdre, de suivre le chemin du poème.
Si je devais retenir un mot qu'il m'inspire : contemplation. J'ai le ressenti d'un paysage qui se dévoile. Je prends ce qui se révèle, ce qui s'offre avec un mystère attirant... J'ai vraiment aimé cette mise en vers esthétique, très poétique née de votre plume libre. Les deux derniers vers sont sublimes. |
baldr
7/1/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Bonjour, Pouet. L'âme se lit dans les yeux, et en leur absence, on est en présence d'un cadavre, un fantôme, un pantin. Heureusement, le poète trouve aussitôt à combler ce vide, lui-même un des mots-clef du poème. Des mondes pour emplir le vide : le pantin n'a pas d'âme alors toutes les projections sont possibles. Ce pantin serait, peut-être, comme le permet la signification ambivalente, polysémique, je crois, du texte, à la source de la situation du narrateur. Comme devant un psychanalyste à la neutralité abyssale, le narrateur est happé, il donne au pantin le plus grand de lui-même : des mondes, des secrets, des sources. Et les rires encore résonnent, durant le discours psychanalytique du patient qui se souvient et se ressouvient en regardant encore le fantôme, cette muse ; ou ce muse, au masculin. Mais voilà que, à la faveur d'un jeu de mots, l'humour est introduit, sûrement pour répondre aux rires précédents : des rides sur orbite. Le fantôme a des rides, on se souvient de la personne à un âge avancé ; les mondes de tout à l'heure fonctionnent par création d'orbite d'astres autour d'autres astres comme les yeux manquant étaient placés, normalement, dans les orbites. Des yeux ronds et astraux qui tournent. Tout cela est bien artificiel en effet et la psychanalyse tourne en rond, s'inventant des raisons et des rires. Gouffres amers ou brillance : des origines différentes pour une même pensée qui tourne en rond. Alors le narrateur cherche quelque chose de plus profond, profond, que ça... suivre le fantôme dans les lieux, ou pas, cela tient à la disposition de l'esprit. Vous introspectez ou pas. C'est un texte : il est normal d'introspecter, me semble-t-il. Un texte qui dit le minimum sur une pensée très productive. Et ces trous noirs se trouvent mêlés à l'angle du salon. L'enquête policière ne trouvera pas la clef du meurtre ni de l'énucléation. On tend la loupe sur le miroir : point d'objectivité. Cela tient à la disposition de l'esprit ! Une piste ! Ses cils : il s'agit bien de notre cadavre, allongé par terre, d'ores et déjà mangé par les lierres. L'horizon est trop bas : parce qu'il fait nuit. Le narrateur n'a pas trouvé la clef. Faire comme l'empereur du Petit Prince : ordonner à la nuit de continuer jusqu'au jour. Attendre... L'esprit peut-être adoptera une tournure différente devant le cadavre de la nuit cependant que les souvenirs défileront. L'insomnie trouvera une résolution.
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