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Marite
16/4/2017
a aimé ce texte
Beaucoup
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Portrait saisissant et réaliste de cette femme, égarée dans la ville comme dans sa vie d'ailleurs. Chaque vers sonne juste et au fil des strophes nous la suivons dans son périple à la recherche peut-être " d'un peu de tendresse" ?
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Michel64
6/5/2017
a aimé ce texte
Beaucoup
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Un texte réaliste et prenant. Portrait d'une laissée pour compte abimée par la vie et qui n'a plus que les souvenirs de quelques bonheurs passés. Vous exprimez bien, en quelques lignes, le côté déjà un peu hors du monde, du temps et de la vie.
"La ville est son tombeau, L'espoir n'a plus d'adresse. Troquer sa liberté contre un peu de tendresse." Merci pour ce partage. |
papipoete
6/5/2017
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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bonjour Pouet
Je l'ai croisé l'autre jour la femme avec son charriot rempli de toutes sa richesse, guenilles, godasses d'été et d'hiver, des conserves et des litres de vin en bouteille plastic . Elle parlait toute seule, ou gueulait après les gens ; un autre jour, je la vis écroulée sur un banc public . Puis un matin, dans le journal un article parut, annonçant le décès d'une pauvre hère ... NB " votre " femme allait par les rues de Paris, la mienne à Lons le Saunier, mais je crois qu'elle habite partout avant de se poser définitivement dans un tombeau que nul ne fleurira jamais ! Elle n'est riche que de liberté, mais à quel prix ! Personne ne l'aime, ne l'entoure à part les poivrots du coin ; les enfants ont peur d'elle, et pourtant un sourire d'eux, un peu de tendresse changerait le cours de sa chienne de vie ! Votre poème est vibrant, le premier quatrain en particulier ! et ces lignes " de la rue de Crimée à la porte d'Auteuil, elle a déjà vendu les cous de son cercueil " griffent le coeur . Que voici un fort poème ! |
Anonyme
6/5/2017
a aimé ce texte
Beaucoup
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Le premier quatrain campe bien la déchéance de cette personne aigrie par sa vie.
De belles images éloquentes dans ce texte. "Sur les trottoirs, C'est l'absence qu'elle roule " "Elle compte les bonheurs De sa vie à rebours " " les foyers d'accueil – Oxygène raréfié – " Un tableau réussi d'un parmi ces êtres qui ont atteint le fond du gouffre. |
Zorino
6/5/2017
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Pouet,
Une description sans fioritures d'une personne âgée apparemment en fin de vie, las de son existence, qui déambule de par les rues de Paris, sans trop savoir où aller. J'ai beaucoup apprécié les changements de construction qui donnent davantage de puissance à votre poème. Merci pour le partage |
leni
6/5/2017
a aimé ce texte
Beaucoup
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BJR Pouet
C'est un texte dur sur la fin de parcours d'une vie Elle a déja vendu les clous de son cercueil... elle compte les bonheurs à rebours... Et pour en finir La ville est son tombeau, L'espoir n'a plus d'adresse. Troquer sa liberté contre un peu de tendresse. Ce poème a une belle unité rédactionnelle Bravo Mon salut très cordial Ps ses crachats aux pigeons me dérangent LENI |
Anonyme
6/5/2017
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour,
La vie dans la rue quand il n'y a plus que l'ennui, la solitude et la colère à tenter de porter, mais voilà toute cette souffrance-là ne s'allège pas en la roulant sur un chariot quand il n'y a plus l'espoir, alors, seule: "Elle compte les bonheurs De sa vie à rebours..." Je crois que nous l'avons tous vue, un jour, dans une rue... "– Urbaine symphonie – Les bouches d'aérations – Haleine putréfiée – Et les foyers d'accueil – Oxygène raréfié – " Cette partie m'a fait un peu sortir de la rue que je ressentais avec la vieille femme. C'est un changement de rythme, mais pour moi, les mots s'appuient sur trois vérités que nous connaissons, symbolisant la vie dans la rue. Là je n'étais plus avec cette vieille femme-là, à la la fois particulière et universelle, j'étais dans trois vérités "généralistes". Or, en lisant: "Les couloirs du métro, Labyrinthe jauni Par la toux de l'éveil " Il y a aussi une vérité connue, mais vous l'aviez liée à votre personnage : "Par la toux de l'éveil" Il me semble que ce lien était intéressant à préserver. " Et puis" Deux mots simples et pourtant si forts ! Merci pour ce moment de lecture. Nadine |
Anonyme
6/5/2017
a aimé ce texte
Bien ↓
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Bonjour Pouet,
Le journal de la misère humaine, si elle nous rappelle nos offenses, ne fait pas toujours dans la dentelle poétique. J’ai bien aimé les alexandrins qui, dans leur ampleur, rendent un peu de majesté à cette pauvre vieille. « Elle a déjà vendu les clous de son cercueil » est à la fois cru, violent et poétique. « Ablutions du soir, / Parfois un bain de foule » est le genre de correspondances que tu aimes manipuler. Ici ça fonctionne bien parce qu’il y a une sorte de dérision dans cette formule, comme si la vie de cette femme ne valait pas plus aux yeux de la société que ce jeu de mots. « Il n'y a... Que le sang Qui sèche Sur l'ennui. » C’est de la poésie limpide, comme j’aime. Pour le reste, je trouve quand même trop de truismes, trop de poncifs dans l’expression : « Le Temps n'existe pas, / Plus de jour ni de nuit ». Un vers devrait transgresser l’autre plutôt que de copier l’idée. « Ses rides, si profondes, / Colmatées de crasse ». Trop banalement descriptif ; j’aurais préféré que le mot monde du vers suivant soit collé à crasse et vienne en heurter le sens, quelque chose du genre : « Ses rides, si profondes, / Colmatées de la crasse du monde ». Le séjour au Jardin du Luxembourg me semble un peu rebattu, comme une larmichette de nostalgie à bon marché. Je n’y ai pas été sensible. Les couloirs du métro sont trop cliniques pour émouvoir. A propos de la forme, je pense que le mélange alexandrins/vers libres ne fonctionne jamais bien. Les alexandrins, surtout prolongés en distiques ou en quatrains rimés comme ici, supportent mal le désordre rythmique et le défaut d’harmonie sonore. On peut les mélanger à d’autres vers (hétérométrie), comme tant de poètes l’ont pratiqué, mais souvent ou toujours avec un complément harmonique plutôt calibré. La poésie n’a pas de limites formelles. Je suis toujours heureux de lire de nouvelles tentatives, même si certaines comme ici ne me convainquent pas. Ludi à l’air libre |
OiseauLyre
6/5/2017
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonsoir Pouet,
l'exercice est réussi, ce portrait est saisissant. Les vers s'articulent de manière fluide, la gestion du rythme est bonne, les mots sont simples et percutants. Vous arrivez à rendre cette femme ridicule et touchante à la fois. Bref, j'ai beaucoup aimé. Merci. |
Anonyme
6/5/2017
a aimé ce texte
Passionnément
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Des fois j’en ai vu de ces personnes âgées et au bout du rouleau…tu en parles très bien.
Quelque chose de dur dans tes mots…de dur et de tendre aussi. Je n’arrive pas vraiment à extraire des parties qui me toucheraient plus que d’autres…c’est un tout. Un regard poétique mais sans concession sur l’étouffoir de la solitude, de l’âge et de la grande ville… Pour chipoter je dirais qu’en supprimant (je fais pas dans la dentelle avec les textes d’autrui… tu vas voir) depuis ‘La vieille lisse…’ Jusqu’à ‘- Oxygène raréfiée’ ce serait plus dense et peut-être encore plus percutant (?) Quoi qu’il en soit bravo Poète ! A+ |
Brume
7/5/2017
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour Pouet
J'avais déjà lu votre poème en EL et aujourd'hui encore toujours la même impression d'avoir déjà lu maintes fois ce genre de description pour un personnage qu'il soit un homme ou une femme. Mais vous y avez mis des petites touches qui effacent un peu la banalité des vers comme par exemple : - "En lançant des jurons aux passants qui sourient" - Vous auriez mis aux passants indifférents ou qui l'ignorent, cela aurait été du réchauffé. Et puis c'est tout simple mais lancer des jurons aux passants qui sourient m''envoie une image très contrastée de 2 États d'esprit totalement opposés qui se croisent. - " Sur les trottoirs C'est l'absence qu'elle roule" - beau vers. En tout cas c'est très visuel, expressif, il y a de la force dans le ton. Vous y avez mis de la vivacité mis en valeur par la forme. Malgré tout je n'arrive pas à être touchée peut-être à cause de la description que je trouve assez stéréotype. Donc sentiment mitigé. |
troupi
7/5/2017
a aimé ce texte
Beaucoup
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Salut Pouet.
Ce portrait titubant renvoie à une société qui malgré ses richesses ne fait pas grand-chose pour les cabossés de la vie, c'est surtout ce que m'inspirent tes phrases mais heureusement que quelques traits de poésie bien à toi sortent ce texte de ce qui pourrait n'être qu'une accusation. "Sur les trottoirs, C'est l'absence qu'elle roule." "De la rue de Crimée à la Porte d'Auteuil, Elle a déjà vendu les clous de son cercueil." "La ville est son tombeau, L'espoir n'a plus d'adresse." "Troquer sa liberté contre un peu de tendresse. Et puis" |
plumette
8/5/2017
a aimé ce texte
Bien ↑
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Le premier quatrain en alexandrins permet d'entrer dans ce poème avec l'image de cette vieille femme qui invective les passants.
J'aime bien la rupture de rythme dés la deuxième strophe, une sorte d'accélération bien venue car elle met la vieillle en marche jusqu'à la porte d'Auteuil. La partie qui va de "Le temps n'existe pas " jusqu'à " sur l'ennui" brise un peu ce rythme en éloignant le lecteur de cette vieille sur laquelle était jusqu'alors focalisée la plume du poète. J'ai été déroutée par ce changement de perspective. J'aurais arrêté le poème à " l'espoir n'a plus d'adresse" Plumette |
emilia
8/5/2017
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Derniers jours d’une femme, ce pourrait-être aussi ceux d’un homme, car le parcours des déshérités de la vie est malheureusement et bien tristement semblable… ; j’ai pu voir également cette terrible déchéance morale, physique et sociale vécue en couple poussant à deux un vieux caddy rouillé, me questionnant alors à quel moment leur chemin de vie avait basculé vers cette précarité…, cette dépendance à l’alcool qui tue l’esprit à petit feu, absents aux autres et à eux-mêmes, morts-vivants en errance, quand le temps n’existe plus, que la maladie a pris le dessus… Peut-on dans ce cas parler de liberté quand la mort se profile, seule capable de mettre un terme à cette souffrance ? Quels ont pu être les accidents qui les ont conduits vers cette dérive ? A quel moment leur famille, la société n’ont pas su ou pas pu leur tendre une main secourable pour reprendre pied ? Car ceux qui revendiquent la liberté de mort lente (en refusant un abri) ont-ils encore toute leur conscience ? Quand on ne sait plus que « distribuer ses crachats aux pigeons », prisonnier de ses rancœurs, n’a t-on pas déjà perdu toute humanité et peut-on encore être sensible à la tendresse ?
Un portrait cruel qui traduit bien cette désespérance pour laquelle notre société n’a pas encore trouvé de solution efficace et qui nous remet en question…, même si des efforts sont faits pour identifier « ces épaves » et tenter de leur faire retrouver une dignité salvatrice… |
Curwwod
10/5/2017
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bien que pas bien familiarisé à ce genre poétique, je ne peux qu'admirer la puissance de cette évocation des abominables conditions de vie de cette SDF qui tente de survivre au milieu de l'indifférence générale ( exceptée la votre). C'est un texte coup de pong qui se clôt sur un dernier vers très expressif et bouleversant.
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Donaldo75
28/5/2017
a aimé ce texte
Passionnément
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Bonjour Pouet,
Je découvre ce poème sur le tard et, habitant Paris, je ne peux que te féliciter d'avoir consacré ta plume à ce personnage. D'entrée de jeu, c'est fort, et on est dans le sujet, en plein délire urbain: * l'antre de Paris, * les passants qui sourient, * les pigeons. Ensuite, on la suit dans son périple quotidien, tel une renaissance de la Cour des Miracles, en version goudronnée J'aime beaucoup ce passage: "De la rue de Crimée à la Porte d'Auteuil, Elle a déjà vendu les clous de son cercueil." Et aussi: "Elle compte les bonheurs De sa vie à rebours." Ensuite, le rythme change; on se dirait dans le métro, ce labyrinthe inhumain, ou déshumanisé si un jour les Parisiens ont été humains, avec des instantanés: * la symphonie urbaine, * les bouches d'aération, * l'oxygène raréfié. La fin est magistrale: "La ville est son tombeau, L'espoir n'a plus d'adresse." C'est très fort, tout ça. Je vais avoir des scrupules à reprendre le métro demain matin. Bravo et merci pour la lecture, Donaldo |