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Poésie libre
Pouet : Papapaparaye
 Publié le 22/02/25  -  6 commentaires  -  1330 caractères  -  99 lectures    Autres textes du même auteur

Par-dessus les « toi ».


Papapaparaye



Tu observais le ciel avec un air d'oiseau qui a perdu ses ailes,
Papapaparaye.


Tu prétendais nager sous l'encre des souvenirs,
pourtant tu pleurais noir en te noyant de rire.

Cette petite chaise bleue où tu trouvais refuge,
bariolé de silence, existe-t-elle encore ?

Les histoires te lisaient,
il y avait tant de mots dont tu ne voulais pas.

Tu disais les ratures et puis la poésie,
un peu la même chose.

Tout au fond du regard, tu retenais l'enfance
et jouais à la vie dans nos parties de billes.

Le jardin paraissait trop petit pour nos rêves
lorsque nous décidions de strier le réel.

Tu connaissais les pentes d'oniriques contrées
que je pouvais gravir sans besoin de marcher.

Le zèbre n'a jamais été tenu en laisse,
selon toi l'harmonie annulait les frontières.

Ainsi, tu m'as appris le parler du nuage
et l'envol de la pluie.

Tu savais l'arbre seul en pleine forêt pâle,
l'humus de soleil qui grandit le chemin.


Aujourd'hui les rides de ton cœur polychrome
sont autant de rainures creusées en ma mémoire.


Je ne crains plus la guêpe, le tigre m'émerveille,
comme un reste d'émoi,

Papapaparaye.


 
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   Dimou   
12/2/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour, un poème qui parle d'un être perdu voilà des lunes et des lunes, certes je me goure deux fois sur trois, mais on a le droit de commenter non mais ho !

"Tu disais les ratures et puis la poésie,
un peu la même chose." :

oui on corrige le réel quand on écrit de la poésie c'est bien vrai.

Dans tout ce qui est évoqué, je vois la personne dépeinte comme quelqu'un ayant su rester jeune et ayant inculqué des valeurs, plus encore appris le bon sens ou la sagesse à l'auteur,

il en faut pour écrire ce genre de pièce.

"Ainsi, tu m'a appris le parler du nuage
et l'envol de la pluie." :

c'est goutu tout ça, les images restent simples mais sont bourrées d'affection et sont inédites pour le simple auteur de base que je suis.

j'aime bien votre poème

merci du partage

Dimou en EL

   Eskisse   
15/2/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Quand on fait sien un héritage ( réel ou imaginé) et qu'il vous coule dans les veines... Il coule aussi sur la page.

Un héritage fait d'encre, de nuages, de pleurs, de noyades, de livres, de poésie, d'enfance, d'arbre seul.

Mais cette liste est bien sûr bien pauvre à côté de ce que chaque distique recèle : une pépite de tendresse à la minute. Des antithèses, des inversions de mots à foison, oui il y a beaucoup d'oppositions qui reflètent le décalage entre le réel et le rêve, l'étriqué et l'élan, ou la complémentarité entre les deux éléments, du négatif, au positif, comme ces "rides" qui deviennent traces.

Et l'apostrophe n'est pas pour rien dans ce poème tout en sensibilité.
Merci.

   Ornicar   
15/2/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Poème du souvenir et de la transmission.
Un poème en forme d'hommage du narrateur à son ami aujourd'hui disparu. Un ami qui lui a transmis beaucoup de choses, d'enseignements à base d'expériences sensibles, de leçons de vie. Une sorte de "sage" doublé d'un "passeur".

Tout semble "lointain" à la fois dans le temps et géographiquement. Un pays d' Afrique ? (voir par exemple : "Le zèbre n'a jamais été tenu en laisse" ; et à la fin : "Je ne crains plus la guêpe, le tigre m'émerveille"). C'est imagé, les vers ont du rythme. L'ensemble de ces distiques se lit d'autant mieux qu'il n'y a nulle volonté de rechercher la rime. A leur lecture, on sent néanmoins toute la tendresse, la reconnaissance, la gratitude qui les habitent. Une réussite.

   ALDO   
22/2/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Un grand aplat de vie
et des hachures... des ratures, rainures, zébrures, striures, tigrures...

Un vinyle, des sillons,
et le diamant, en les parcourant, lirait des images.

La confiance dans les mots est totale,
tant chaque ligne veut subjuguer.


Manque peut-être, pour moi, une petite rainure dans cette confiance ...

mais c'est un Bravo !

   papipoete   
22/2/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
bonjour Pouet
tu colorais mes jours, en bleu ou opale les jours gris ; tu mettais du baume sur mes gerçures de l'hiver ; tu enchantais mes nuits lorsque la chevêche boudait ; tu partageais mes jeux d'enfant, les billes où tu misais cher ; tu m'enseignas le parler aux arbres, ils me flattent d'un bruissement de feuillage ; tu étais mon ami Papapaparaye; là-bas désormais loin de moi, mais au fond de mon coeur, je te retrouve quand j'ai le mal de toi.
NB fallait-il que ce personnage soit important pour le héros, pour évoquer tant de palettes colorées, des voix emplies de sagesse ( quand des rois de la Terre disent tant de conneries, profèrent tant d'horreurs, la main aux fesses des femmes ), le courage d'affronter le mal, trouver la plénitude... rien qu'en songeant à ce papapapapapap'
" ainsi tu m'as appris le parler du nuage et l'envol de la pluie " est une pépite, ma préférée.

   Provencao   
22/2/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Pouet,

J'ai été littéralement sous le charme de cette poésie douce, tendre, pleine d'émotions de l'enfance qui forment, créent, rendent plus fort...
Que de jolis mots presque oniriques qui nous envoient vers d'autres destinées, vers d'autres ressentis sous la houlette de ce délicat Papapaparaye...

Mon passage coup de coeur:

"Tu connaissais les pentes d'oniriques contrées
que je pouvais gravir sans besoin de marcher.

Le zèbre n'a jamais été tenu en laisse,
selon toi l'harmonie annulait les frontières"

Au plaisir de vous lire
Cordialement


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