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Luz
4/5/2019
a aimé ce texte
Passionnément ↑
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Bonjour Proseuse,
C'est un très beau poème ... je crois ! Même l'incipit est génial. On sent le rêve "s'accélérer" de strophe en strophe, jusqu'à finir au galop et que le sommeil s’embrume. J'ai tout aimé : l’œil, la bouche, les pieds, les silences, la lune rousse... C'est du Boris Vian ... je suis sûr, et j'adore ! Merci. Luz |
papipoete
4/5/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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bonjour Proseuse
Fait-il jour ? fait-il nuit ? en tous cas, ça remue dans ma tête ! cet oeil de cyclope qui me dévisage ; cette bouche décousue qui hurle à hue et à dia ; et des cieux, ça explose en chair à mitraille ; maman ! Appelant " au secours ", je me... réveille ! Comme je suis heureuse soudain, le matin me frôlant de sa main, m'a sauvée, tirée d'un " mauvais rêve " ! NB qu'il fait bon relire du " Proseuse ", auteure sans équivalence, et à découvrir toutes ces lignes étonnantes et riches de vocabulaire " tout simple " ! La poétesse n'a pas été publiée depuis décembre 2017 ; cela se comprend en voyant cette composition, qui dût exiger bien des prouesses ! J'espère vivement revoir Proseuse, au bas d'un poème dans ces colonnes ! |
Corto
4/5/2019
a aimé ce texte
Passionnément
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Pitié Proseuse, arrêtez-vous !
Ce n'est pas trop long, c'est trop fort. Et si Victor nous dit que "l’œil était dans la tombe" et le regardait, c'est bien que Caïn s'y trouvait aussi. Mais ici "dedans la tête" c'est une vraie tempête qui bouscule tout et la culpabilité semble bien minime à ses côtés. On vous suit en courant après chaque image comme "cette bouche décousue/Claque et cloue les silences/À l'humanité toute entière". On sursaute avec complicité lorsque "Les silences bouche-cousue éructent/Les vers mine de rien devenus orphelins/En culs de poules s'en vont/Sans air et sans rime à tout-va". Estomaqué avec "Les ciels sont creux, les ciels sont vides ! Et quand les nuits sont aveugles C'est le Monde qui n'y voit plus rien". En reprenant vos multiples thèmes on peut méditer très longuement car n'est-ce pas vous ne croyez pas une seconde que "Ce n'était qu'un mauvais rêve". Bravo pour cette si belle envolée. |
Stephane
4/5/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Proseuse,
Un bel état de rêve que l'oeil de Caïn vient perturber et tout s'emmêle, se délite et se défait. Le rêve devient pénible et l'on ressort finalement de cette nuit agitée comme d'une bataille, d'une délivrance. Ce que promet cette aube gantée de lumière... Cordialement, Stéphane |
Anonyme
4/5/2019
a aimé ce texte
Passionnément
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Des images fortes peuplent ce " rêve "- en est-ce vraiment un - qui définit une certaine noirceur de ce monde que la conscience exprime.
" Claque et cloue les silences À faire ravaler son bec Embourbé de misère À l'humanité toute entière " " Fontaines ou fonts baptismaux Aux liqueurs impures " .... Et tant d'autres.. Chaque strophe impose une halte pour une profonde réflexion. Un texte superbe. |
senglar
4/5/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Proseuse,
On peut parler ici d'un poème d'actualité puisque la lune rousse y préside (mi-avril... mi-mai), elle est crainte du jardinier car elle apporte le gel. Elle semble cependant plutôt accommodante dans ce cauchemar : "La lune rousse pourtant belle encore Pleine d'illusions dodeline un peu ses rêves" (très jolis vers soit dit en passant :) ) Des rêves d'assassinat de bourgeons naissants ? de feuilles roussies par le froid ? de nature recroquevillée en souffrance ? Je suis heureux de voir qu'ici l'aube vient sauver la rêveuse. J'aime beaucoup : "L'aube époussette les vieilles ombres" On rend au cauchemar le peu d'importance qu'il mérite, vilain trouble-nuit ! Un bon duvet pour la nuit prochaine peut-être ? lol L'auteure nous éclairera peut-être sur le sens de celui-ci... Peut-être avons-nous tous trop lu Victor Hugo ? :) senglar |
Anonyme
4/5/2019
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Bonjour Proseuse,
J’avoue humblement ne rien avoir compris à ce poème, ce qui s’appelle rien. Si, la fin m’est accessible, à partir de A cet endroit… Mais bon, hors de son contexte global, je n’en goûte probablement pas toute la saveur. Difficile pour moi dans ces conditions de jouer celui qui peut se contenter de l’arrangement des mots, au demeurant très harmonieux, mais qui n’ont aucune prise dans mon entendement. J’ai néanmoins la vague impression d’être passé à côté de quelque chose, tellement je relève de beaux vers lus isolément. J’ai dû me tromper de ciment pour les assembler. Une poésie que j’aimerais entendre mais qui ne me parle pas. FrenchKiss Rêveur ordinaire |
Proseuse
4/5/2019
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Davide
5/5/2019
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Bonjour Proseuse,
Ce poème me laisse perplexe... Je l'ai lu plusieurs fois, très attentivement, j'ai pris le temps de décortiquer... D'ailleurs, après rédaction de mon commentaire, j'irai voir le post ouvert en forum, si jamais j'y trouve quelques explications... Ce qui me gêne, c'est qu'il semble ne pas y avoir de sens dans ce cauchemar (un mauvais rêve n'est-il pas un cauchemar ?) Vous auriez raison de me rétorquer : les rêves sont-ils cohérents Davide ? Non sans doute ! J'ai l'impression toute personnelle d'être en face d'un tableau abstrait, mais attention, un beau tableau abstrait, genre Franck Duminil ou Reynold Arnould. Pas le même style tous les deux, mais quelque chose nous happe, retient notre attention. Quelque chose de dérangeant, de glauque ! Ce poème émerveille par son écriture, le fracas des mots, comme une écriture automatique, où tout se bouscule dans la tête de l'auteur(e). Je ne dis pas cela dans l'intention de dénigrer le travail, au contraire, mais c'est l'impression que ce texte me donne. Je n'aime pas vraiment la peinture abstraite, à quelques exceptions près, et cette poésie ne m'emballe pas non plus, malgré la beauté sidérante de l'écriture. Impossible de mettre une appréciation, trop partagé (pour l'instant). Je m'en vais voir au forum, si vous donnez quelques explications ou pistes de lecture... En tout cas, merci du partage, Davide Edit : Après lecture des explications, je vois que j'avais plutôt bien compris l'intention, d'autant mieux que j'ai déjà partagé l'expérience de l'auteur(e) au sujet de ces "colères contre l'humanité". Mais, pardonnez-moi Proseuse, dans mon univers poétique, l'hermétisme (pour moi, c'est de l'hermétisme) n'a pas sa place. Eu égard à la qualité de vos autres publications sur le site, je me garderai de mettre un "Pas" en appréciation... |
sourdes
5/5/2019
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Bonjour Proseuse,
J’ai rapidement identifié votre texte. Je l’ai lu d’un trait. J’ai été saisi par son atmosphère noire, « tristes pensées, bouche décousue, travées de tessons, liqueurs impures, failles béantes du monde, sauve-qui-peut, nuit noire sang et lasse, les ciels sont creux, les ciels sont vides… » sans jamais avoir ressenti un quelconque malaise. Je suis retourné plusieurs fois le lire comme un papillon cherche la lumière. Cette lumière est présente à chaque instant comme une pierre précieuse dans la gangue des mots, la langue des maux, des notes d’espoir, « ventiler, claque et cloue les silences, bris de lumières, fontaines ou fonts baptismaux, chaque mot est un passe-partout, la lune rousse pourtant belle encore, le bon grain des amours, l’aube époussette les vieilles ombres,… » Après plusieurs lectures je sentais la force du propos, la nature des émotions et surtout l’équilibre du texte. Je vous suivais dans ce mauvais rêve, supposé ou non…sans être capable de formuler un avis mais avec cette envie d’y retourner. J’ai eu une sensation de séparation du corps, l’œil de Caïn insoutenable, mais l’image est fugace, reste la très belle image de l’œuvre des battements des cils. Une bouche que l’on a plus envie d’entendre, « courant d’air aux haleines fétides », des pieds qui avancent sur un terrain miné, vers des impasses, « aux culs de sacs des plus viles raisons». Dans ce cas l’écriture reste digne malgré le grouillement des vers de mauvais augure, « des saisons boueuses de vers », « les vers mine de rien (impression redoublée) devenus orphelins», malgré les alcools distillés de l’intérieur, « foutaises d’aubaines en bouteille, liqueurs impures, ivresses engorgées d’amertume, quelqu’un se noie… ». Enfin pour revenir à soi, le rêve sert de mémoire d’appoint, de point de départ choisi pour le retour. J’ai apprécié l’organisation ou du moins la suite organisée du poème, les trois premières strophes sur les sensations corporelles, les trois suivantes sur la noirceur du monde et des mots pour le dire, la septième strophe, la plus longue, est le point extrême de la tension, l’acmé, avant le réveil final. Votre propos me semble bien servi par des images claires et un style ciselé sans forcer. Habituellement je ne fais pas ce type de commentaire mais je n’en ai pas trouvé d’autre. Je tenais avant tout à vous dire ma reconnaissance et tout l’intérêt que je porte à votre écriture. Sourdès |
STEPHANIE90
5/5/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonsoir Proseuse,
une poésie obsédante, noir mais du noir nuancé qui cherche la lumière. J'ai beaucoup aimé et je l'ai un peu décortiqué lu et relu. J'aime particulièrement ces passages : "Et puis, quand à force d'usure, Les silences bouche-cousue éructent Les vers mine de rien devenus orphelins En culs de poules s'en vont Sans air et sans rime à tout-va" "Puis, d'un revers de manche L'aube époussette les vieilles ombres Et de sa main gantée de lumière, " Alors oui, il n'y a pas de lien évident entre vos strophes et l'on passe de Caïn à la péronelle, enfin façon de parler ; mais moi cela m'a vraiment fait pensé au mauvais rêves cauchemardesques. Je trouve juste que cela fait beaucoup pour un seul mauvais rêve. Mais après tout, pourquoi pas !?! Alors merci pour cette lecture originale, cordialement, StéphaNIe |
Louis
8/5/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Présenté comme un cauchemar nocturne, ce texte dresse un tableau noir amer sur notre époque, et plus particulièrement sur l’état dans lequel se trouvent langage, écriture et poésie.
Il commence par une vision : un œil est vu « dedans la tête », un œil vif et insistant regardant « dedans la tête ». Est vu ce qui voit ; la situation est celle d’un regardant regardé. C’est un œil hors de tout corps et tout visage. Juste un œil, organe isolé, ramené à sa fonction visuelle. Sa présence atteste d’abord d’une existence : tout n’est pas encore mort, tout ne s’est pas anéanti. Le sujet du cauchemar est encore bien vivant. Comme l’avait bien « vu » J.P. Sartre, exister n’est possible, surtout du « dedans », que sous le regard d’un autre, et l’expérience d’autrui, celle de l’autre, du grand Autre, c’est avant tout l’expérience d’un regard. Sartre écrivait : « Autrui est par principe celui qui me regarde » Cet œil, s’il est celui du grand Autre, est encore celui de « la nuit ». Une nuit qui n’est pas encore « aveugle ». Une nuit qui n’est pas encore sans lumière, celle qui permet le jeu regardant-regardé ; celle qui permet encore une lucidité. L’œil possède ainsi le statut d’un miroir, organe réfléchissant d’un retour sur soi, comme individu singulier, et comme humanité. Le cauchemar n’est pas ici perte de conscience, mais au contraire conscience aiguë, réfléchie et douloureuse. Conscience réfléchie et non conscience morale. Le sujet du cauchemar s’interroge : serait-ce l’œil de Caïn qui m’observe ainsi ? La réponse est négative. L’œil ne serait ni réprobateur ni accusateur. Il ne serait pas l’œil d’un remord, « Caïn n’est pas, Caïn n’est plus ». La mort de Caïn, qui « n’est plus » annonce déjà la mort des dieux, le crépuscule des Idoles, qui suivra dans le constat de la situation que nous vivons dans le monde contemporain. Très vite, on passe de l’organe de la vision à celui de la parole : «Et cette bouche décousue ». Une bouche isolée, elle aussi hors de tout visage et de tout organisme. Se peint ainsi, au fil du poème, le tableau d’un corps morcelé, fragmenté, déstructuré, à l’image de bien des œuvres de l’art contemporain, de Giacometti à Tetsumi Kudo. Vision lucide : dans le monde humain tout est « décousu » dans son ensemble, comme son élément « la bouche » ; tout est en éclat, séparé, désorganisé. Rien ne fait plus corps, corps social, corps humain unifié dans une communauté démembrée, disloquée. Mais surtout, le constat accablant qui résulte est celui de la perte du langage dont la bouche est l’organe. Les paroles de cette bouche, en effet, ne sont que du vent, dit le poème : « courant d’air aux haleines fétides », et aussi elles sont « sans foi ni vertu ». Les paroles du grand Autre ne sont plus qu’un souffle ; elles ont perdu leur substance, leur « dire ». Elles ne disent plus rien ; creuses, elles sont réduites à un bavardage de « péronnelle » ; vides, elles ne sont qu’un vent mauvais, chargé de relents « fétides », étouffants et nauséabonds, sans charme, sans parfum et sans séduction. L’inanité de la parole altérée trouve son origine dans un manque de « foi et de vertu ». Ce qui creuse la parole, ce qui vide son «dire » trouve sa cause dans la perte des « valeurs » communes. Crépuscule des Idoles. À la parole pleine chargée de valeurs, se substituent les mots d’ordres (« qui de mots d’ordres et de droits »), les mots d’un rapport de force, ordres contraignants contre droits revendicatifs, des mots de « misère ». Ces mots ne disent rien, ils ne sont plus que silence, ne sont plus que l’expression d’un rapport de force. Paroles « clouées » au pilori, réduites au silence claquant au vent mauvais, quand ne règnent plus que le mal et la violence destructrice, malodorants. Le constat d’une parole contemporaine creuse a des effets sur l’écriture. Des « pieds » marchent encore, dans un monde où ça ne « marche » plus beaucoup, mais ils marchent dans la « boue ». Ils laissent des traces ; ils écrivent donc. Et quand le temps vécu subit les intempéries de l’histoire, quand souffle le vent nauséabond et que la parole est réduite au silence, on ne peut plus écrire « qu’avec ses pieds ». Les hautes valeurs ne sont plus au ciel, la vie s’est embourbée dans la vase. On ne peut plus écrire qu’avec des pieds de vers, on ne peut plus écrire que dans un langage poétique, survivant d’un naufrage, celui du langage commun. La poésie pourrait-elle redonner vie au langage ? Pourrait-elle permettre de retrouver la plénitude de la parole ? Désolant constat encore : la poésie perd pied. Les « vers » poétiques ne sont plus que des « verres » brisés, des «tessons » qui jonchent un chemin qui ne mène nulle part, dans une situation générale de perte de sens. De perte d’orientation et de signification. Ne subsistent que de « viles raisons »… Que craindre encore de ces « saisons boueuses » ? Quelle perte craindre encore quand tout est perdu ! Les mots de la poésie n’étaient que bouteilles à la mer, lancées dans ce naufrage du langage. Mots de détresse, on s’enivre de leurs alcools et de leurs arômes, mais ce ne sont que « liqueurs impures» qui ne permettent que des « ivresses engorgées d’amertume ». Ces « aubaines en bouteille » sont l’occasion d’une griserie, on s’enivre de mots en perdition. Et même ces mots-là s’ « usent ». Alors les silences de nouveau l’emportent, alors, « bouche cousue », ils ne parlent pas, mais se font entendre, assourdissants, ils « éructent » et s’épanchent en borborygmes insignifiants. La poésie en bouteille n’est plus alors d’aucun secours. Cauchemar d’un langage poétique incapable de régénérer la parole. Échec de ce qui devait être une opération de sauvetage. Tout fuit en un sauve-qui-peut, les mots sont en débandade, le langage poétique est en déroute. « Chaque mot, même tout petit Est un passe partout Un sauve-qui-peut… » L’art ne réussit pas à sauver le monde. Passe partout, chaque mot retrouve le commun, le commun du vide. L'inanité de la parole laisse place aux éructations (« les silences bouche-cousue éructent »), aux vomissements (« Mais la nuit noire sang et lasse / dans un chaos vomit jusqu’à ses étoiles »). La parole en son absence, n’est plus que hoquet. Une exhalaison. Une nausée. Expression d’un corps grossier, sans âme. La mort des valeurs et des grands idéaux est réaffirmée comme la cause de ce monde en détresse où dépérit le langage, et avec lui la pensée, et avec lui l’union entre les hommes, et tout lien, et toute communauté. Ne subsistent que le déchirement, le chaos et la confusion. « Tout s’emmêle, se confond / et se brouille… ». Agonie des dieux : un grand ciel vide après la disparition des derniers d’entre eux, devenus vindicatifs et dérisoires, « guerriers de la dernière heure », « armés de leurres sans bile et sans gloire ». Le début du cauchemar évoquait un œil en suspens, une lumière, une vision, mais désormais le chaos rend la nuit aveugle. Elle n’a plus de regard, elle n’a plus d’yeux, la nuit noire est en pleine cécité. Se dessine l’itinéraire d’un regard : un œil sur soi initialement, puis « des yeux grands ouverts accrochés / aux failles béantes du monde », enfin un regard sur des nuits aveugles. Un regard sur des nuits sans regard. Le ciel est sans lumière, sans éclairage ; sans lumière sur nous-mêmes, sans clairvoyance. Les hommes ne projettent plus au ciel les étoiles idéales qui le guidaient, qui l‘orientaient dans la nuit, et donnaient à leur vie sens et orientation. « Et quand les nuits sont aveugles / C’est le Monde qui n’y voit plus rien » Nuits sans ciel et sans étoiles : aveuglement général d’un monde humain désorienté, qui ne trouve plus de sens à sa vie. Il faut passer par le Ciel pour se voir soi-même ; il faut projeter hors de soi, dans un ciel commun, au-dessus de la nuit noire de l’ignorance, les orbites d’une lumière à l’aune de laquelle sont possibles les jugements, les évaluations et les normes. Mais les hommes n’inventent plus leur Ciel étoilé. Condamnés comme Œdipe à l’errance aveugle et sans fin dans la nuit. Constat trop sombre ?! Allez, ce n’est qu’un cauchemar nocturne ! Juste « un mauvais rêve ». Croit-on. Le matin « me réveille et me parle », croit-on. Merci Proseuse pour ce texte beau et intéressant. |
Anonyme
10/5/2019
a aimé ce texte
Passionnément ↑
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Un poème d'une virtuosité extrême. Des images surgissent qui bousculent toutes nos certitudes et toute éventuelle sérénité qui serait forcément en décalage avec le désordre cataclysmique du monde ici évoqué dans ce que l'auteure appelle pudiquement un mauvais rêve, mais qui questionne la vie et la mort de bien de nos illusions et même de nos mots...
Le choix des expressions originales employées n'a d'égal que leur ordonnancement dans le cours du poème, tourné vers l'éveil du personnage principal autant que vers celui de notre conscience... "ces cils à battre paupière" "Claque et cloue les silences" "Bris de lumière claquemuré/Aux culs de sacs de plus viles raisons" "foutaises d'aubaines en bouteilles" "Chaque mot, même tout petit/ Est un passe-partout/Un sauve-qui-peut" "la nuit noire sang et lasse/Dans un chaos vomit jusqu'à ses étoiles" L'aube et sa main gantée de lumière" Oui, beaucoup de beauté évoquée malgré tout sur la page noire de l'envers d'un rêve qui n'est que trop réel. |