|
|
Anonyme
19/9/2021
a aimé ce texte
Pas
|
C'est curieux, j'ai devant ce poème pourtant en vers libres la même impression de cliché et de préciosité que devant certains vers classiques aux lexique et tournures à mon avis rebattus.
Cela commence mal pour moi avec ce clapotis sans bruit qui, tiens donc, invite un silence en le souffle de l'observateur ou l'observatrice humain(e) ; un silence dont le doute vibre, hein, c'est pas n'importe quoi. Alors bon, j'entends bien qu'on soit dans une tentative d'exprimer l'ineffable, mais à mon sens se reposer pour cela sur de l'oxymore sans guère de recherche (clapotis sans bruit, tristes risettes) ou de la redite (le clapotis sans bruit invite un silence, n'est-il pas déjà en soi un silence ?) ne permet pas tellement d'atteindre ce but. La suite ne relève pas pour moi, du silencieux se pointe une troisième fois, ce qui devient lourd dans un texte aussi court, et la brume frissonnante, je ne peux pas. Quelle association convenue, que je me dis. Je regrette en outre qu'à la toute fin fassent irruption des points de suspension, unique ponctuation du poème. Pourquoi cette rupture baroque et (trouvé-je) maniérée de la sobriété formelle qui prévalait jusque là ? Je trouve qu'elle affaiblit encore l'expression. En résumé, à mes yeux votre poème souffre de plusieurs failles qui me donnent une impression globale d'artificialité : - un propos volontairement vague (vague et poétique ne sont pas forcément synonymes pour moi), - des associations faciles, - un ressassement du thème (sans bruit silence silencieux sans bruit), - la majuscule presque systématique en début de vers qui m'apparaît comme un coup de grosse caisse "attention poésie !", en contradiction avec ce même thème. Je n'ai donc pu ressentir la paix silencieuse de l'instant et du lieu que, je crois, vous vouliez évoquer. |
Robot
26/9/2021
a aimé ce texte
Bien ↓
|
C'est à mon goût de lecteur une mauvaise habitude de mettre des majuscules à tous les vers dans une poésie libre ! Celà m'incite à faire une pose aprés chaque vers et me rend difficile la compréhension.
C'est dommage, car lorsqu'on a trouvé aprés plusieurs tentatives les moments de respiration qu'exige la lecture, le texte s'avère posséder des images d'une douce élégance poétique. Par contre, je n'ai pas capté à quoi le titre correspond. |
papipoete
4/10/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
|
bonjour Provençao
Je me sens un peu Commandant Cousteau, explorant les lignes de votre poème, dans ce monde du silence... Dans la pénombre de la nuit, on évolue par caresses, tâtonnant " l'écume claire de l'onde " ; chut ! on touche des yeux... NB chaque poème de notre auteure, semble haïkus au vers longs, que l'on lirait avec ce silence qui sied, sans que le souffle vienne à manquer. Un bémol au sujet de la ponctuation ; vous optez peur celle-ci, ( un point ou trois petits points ) à ce compte-là, quelques virgules ne dépareraient point ces lignes, tout comme une phrase nouvelle pourrait justifier ( en libre ) une majuscule ! la seconde strophe est ma préférée ! Notre poétesse me comprendra ; voici une nouvelle parution ! |
Vincente
5/10/2021
a aimé ce texte
Bien
|
J'aime beaucoup l'exergue :
"Dans l'univers du silence, les âmes se frôlent." Oui mais c'est l'avant-poésie, une espèce d'éclaireuse qui entrouvre la porte du poème ; là elle est grandiose, l'on peut se demander comment ensuite l'espace va pouvoir encore se grandir… ? À défaut d'espace extensible, j'ai senti une atmosphère infuse où la scène en instance inonde la moindre des particules y demeurant. Et la matière à défaut d'être liquide à cependant bien une fluidité, celle d'une sonorité, enfin ici plus spécifiquement de sa négation la plus élémentaire car elle est silence. Cette déclinaison évoquant le silence se confirme peu emphatique, douce, discrète, elle s'épanche en quelques images sympathiques ("…comme d'un mot fragile / un silence dont le doute / vibre encore dans cette euphorie" - "…caresse l'onde à l'écume claire / sous la brume frissonnante"). Mais j'ai regretté quelques petites options formelles peu justifiables dans un texte si court, si économe de ses mots. La première, la plus (re)marquante, ce sont ces quatre occurrences autour du "non-bruit" : deux fois "sans bruit" premier et dernier vers ; "silence" au v5 qui résonne à nouveau au v8 par "silencieux". Le "rythme silencieux" qui "s'étale / éternel en balbutiements" me semble contradictoire, vu que des balbutiements sont par définition sonores, je trouve cependant l'idée intéressante, il manque à mon sens une petite incise amenant à penser qu'ils sont plus de l'ordre du mouvement léger que du murmure constant. Je trouve le terme "risette" un peu hors champ car il fait plus penser à un rire petit et enfantin. Lui accoler l'adjectif triste me semble un peu "rugueux". Et puis la dernière strophe manque de puissance, très (trop ?) convenue, un peu pauvre pour un achèvement, le parachèvement que l'on espère dans un texte aimablement allégorique comme celui-ci. |
Proseuse
5/10/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Bonjour Provencao,
un poème tout en douceur qui fait le portrait d'un silence avec beaucoup de sensibilité ... on ne rentre pas dans le silence, mais on en fait -ici- le tour avec une certaine nostalgie peut-être ! Merci pour le partage |
Myo
5/10/2021
a aimé ce texte
Bien
|
Bonjour Provencao,
Plusieurs petites choses me perturbent à lecture de ces quelques lignes et m'empêchent d'y adhérer totalement. " Le clapotis sans bruit" Pour moi, le clapotis est le description même d'un bruit, donc cette association me semble mal choisie. "cette euphorie aux tristes risettes" .... je ne comprends pas dans vos mots l'origine de "cette euphorie" ni le pourquoi du contraste entre ces deux extrêmes. La lecture du premier paragraphe est assez ardue vu la longueur de la phrase. La fin me parle davantage. Merci du partage |
Donaldo75
9/10/2021
a aimé ce texte
Bien ↑
|
Bonjour Provencao,
J'ai bien aimé ce poème; sa liberté dans la forme le rend aisé à lire, loin des matrices complexes de certaines poésies sophistiquées mais finalement incompréhensibles. Ici, les mots embarquent l'imaginaire du lecteur avec des images claires, un rythme facile à suivre, des vers découpés de manière presque dessinée. J'aime cette apparente simplicité que je considère comme de la sobriété, une qualité difficile à obtenir en poésie sans assécher le texte, sans lui enlever une partie de son souffle. Bravo ! Donald |