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Poésie libre
Provencao : Chimère sucrée [concours]
 Publié le 15/07/21  -  11 commentaires  -  979 caractères  -  248 lectures    Autres textes du même auteur

« Le rire sucre les larmes. »
Robert Sabatier


Chimère sucrée [concours]



Ce texte est une participation au concours n°30 : Rire à profusion !
(informations sur ce concours).





C'est l'ombre secrète qui saupoudre le rire,
Pour qu’aujourd’hui, se voile le masque

Menteur en sucre d'orge.

Un léger rictus s'invente.
En once délicate, longs cils mouillés
Brillent au regret du carnaval suspendu.

Vers la galéjade en demi-teinte
Sur la confiserie des larmes,
C'est l'ombre secrète qui brouille le rire
Pour que demain, se perle le bonbon sentimental.

En marge de l'hilare
Sur le reflet sans tain de la mignardise,
L'on devine la larme sucrée et doucereuse
Pâleur rosée s'unissant sans émoi
En baume des peines délicates.

Larmes d'ivresse
Libres sous le dessein
De rires qui édulcorent.


 
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Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   ANIMAL   
26/6/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Un joli poème qui semble parler de duperie, peut-être amoureuse, avec tous ses artifices de séduction. Les vers sont agréables à lire bien que leur sens ne soit pas toujours évident. Je n'arrive pas à me faire une idée d'ensemble. J'y verrais bien un portrait sans pouvoir déterminer d'homme ou de femme

L'originalité du texte tient dans la référence au monde de la confiserie et de la fête, avec le vocabulaire approprié : "sucre d'orge, carnaval, galéjade, confiserie, bonbon, mignardise, sucrée, doucereuse...".

Il y a comme une cruauté mielleuse dans ce poème qui garde une part de ses secrets.

   Cristale   
29/6/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Désolée, je n'ai strictement rien compris.
Je ne peux apprécier la poésie quand elle porte un masque sur son sourire, ou sa peine, si joli soit-il ce sourire, si pénible soit cette peine.
Techniquement, l'ensemble est visuellement agréable, aéré, je regrette seulement les majuscules des phrases qui se poursuivent en début de ligne.

Cristale
qui a besoin d'une clé pour entrer.

   Anonyme   
29/6/2021
 a aimé ce texte 
Un peu
Cela fait au moins cinq fois que je lis ce texte. Et plus je le re-relis, et moins je comprends où l’auteur à voulu nous emmener… sauf, bien entendu si l’on considère que je ne suis plus apte à comprendre les subtilités de langage, ni les nuances de la langue française.

Vraiment désolé ! Mais je ne noterai pas ce poème pour ne pas pénaliser l’auteur. Certains lecteurs -qui eux, auraient tout compris- l’auront sans doute apprécié a sa juste valeur.

Aïe ! Au moment de mon envoi on me signale de mettre quand même une appréciation...

   BlaseSaintLuc   
4/7/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Tel un bonbon qui Colle aux dents, ce texte Colle à son thème, c'est assez joliment musical, mais je ne saisi pas le moindre sens à ce caramel de mots .

Carnaval, masque, cela me rappelle quelque chose, ma douce parano me serre de près , j'ai la dent rose qui me casse les noix!

1/ plutôt pas mal
2/ complètement dérouté.

   Donaldo75   
4/7/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J’ai trouvé que ce poème se prêtait très bien au thème du concours, thème pas simple au demeurant. Il y a dans ce libre la force de cette forme, avec l’usage des images telles les sucreries et les déclinaisons autour du terme de rire qui prend plusieurs apparences sans jamais sembler de trop. Les différents sens du rire sont bien amenées, illustrées, déclinées, ce qui donne plus de profondeur au poème et en rend la lecture intéressante même après plusieurs reprises. Moi, lecteur, je me sens à l'aise dans ma capacité d'interprétation car elle me permet de voir les différentes facettes de ce thème sans jamais m'ennuyer ou avoir l'impression de redite.

Bravo !

   Gemini   
15/7/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↓
On voit bien dans le champ lexical tous les ingrédients de la citation : rire, larmes sucre, mais je ne vois pas apparaître le tableau qui dépeint leur union.
Il me semble par contre voir le rire être traité de perfide. Comme si sa présence dans les larmes le rendait fallacieux, jaune, sournois, pas franc du collier, alors que les larmes, elles, le sont.
Ce qui, en soi, n’est pas faux, mais j’ai trouvé dommage de lui donner ce mauvais rôle vu le thème imposé.
Le titre lui-même le nomme chimère puis on le trouve masqué, menteur, rictus, en demi-teinte, en marge et, pour finir, édulcorant, en aspartam de la vraie joie.

Certaines images sont parfois un peu déroutantes ("voiler un masque", pourquoi ne pas l’enlever ?), parfois bonnes (rire édulcorant). Mais elles s’égrènent, par couches, et malgré l’impression que les consignes du concours ont été respectées, et que l’illustration de la citation a été faite, j’ai fini ma lecture avec l’idée que l’amertume l’avait emporté.

   papipoete   
15/7/2021
 a aimé ce texte 
Pas
bonjour
A voir le temps qui règne aujourd'hui, je pense que vos sucreries ne seraient pas de trop pour essuyer les larmes du ciel : en effet, il a le coeur gros, mais vraiment très gros !
Est-ce un mystérieux Gepetto qui tire les cordes de ses marionnettes, déguisées en mignardises, ou sucre d'orge ?
NB je suis prêt à tout pour enflammer les neurones qui me restent, ceux qui réagissent au poil à gratter...mais force est de constater " was ist das ? " peut-être qu'en langue étrangère, votre texte cache des trésors d'imagination ?
Un poème dont j'attendrai avec impatience, des éclaircissements de l'auteur... et me fera qui sait, " rire à profusion ? "

   Lebarde   
15/7/2021
 a aimé ce texte 
Pas
Bonjour
J’ai eu à lire en EL ce poème. Je l’ai lu, relu plusieurs fois pour finalement passer mon chemin et je constate maintenant que je ne suis pas le seul à connaître des problèmes de compréhension.
Ça me console mais me désole aussi un peu.
Si le but était de reprendre quelques mots de la phrase-citation, c’est presque réussi mais sans me pousser à l’hilarité.

« En marge de l’hilarité
Sur le reflet sans tain de la mignardise »

Ces vers comme d’autres me laissent perplexe et ne me parlent pas.

Désolé
Lebarde sans doute un peu ignare à défaut d’être hilare.

   Anonyme   
15/7/2021
Bonjour,
Je livre un commentaire brut de décoffrage, avec tout le respect dû à l’auteur, auquel je ne conteste pas la liberté de son expression. Néanmoins la critique, aussi rude ou acerbe soit-elle, est faite pour traduire le mieux possible un avis forcément partagé par d’autres lecteurs préférant le mutisme ou l’indifférence, sentiments auxquels j’ai été tenté de souscrire moi-même.

Je classe ce texte dans la Poésie de l’entre-moi, autant dire tout ce que je déteste. Dans cette catégorie poétique, la crainte de ne pas être compris est remplacée par la volonté, le désir féroces de ne pas l’être, de ne pas vouloir partager les mots avec ses lecteurs. Ne parlons même pas des idées ni de la cohérence des figures du discours. Si je ne le prenais pas pour un escroc, j’irais même jusqu’à invoquer Freud pour lui réclamer un avis psychanalytique sur une certaine Poésie de notre époque. Attention, psychanalyse ne signifie pas folie ou débilité. Sans doute n’y verrez-vous là aucune de vos intentions, mais pour moi, pas plus psychanalyste de bazar que Freud et beaucoup moins cher, cette Poésie vit dans le refuge de son cocooning intellectuel. Je la lis comme voulant se protéger de ses lecteurs, les toiser, planer au-dessus d’eux comme un modèle d’élévation spirituelle. Il y a une forme de perdition et de désespérance dans cette Poésie, peut-être même un appel au secours. Les lecteurs lui font peur, alors elle leur dit qu’ils ne peuvent pas comprendre.... Pauvre Baudelaire, pauvre dandy au ras des pâquerettes, si limpide dans son poème Élévation :

Heureux …
Celui dont les pensers, comme des alouettes,
Vers les cieux le matin prennent un libre essor,
- Qui plane sur la vie, et comprend sans effort
Le langage des fleurs et des choses muettes !


Que tout ça paraît ringard, n’est-ce pas ?
La poésie est morte, sa langue communicative a vécu (je le ressens dans chaque vers que je n’ai plus envie d’écrire), et ce ne sont pas quelques soubresauts dans le Léthé, fleuve de l’oubli, qui vont la ressusciter.
Vous avez toutes vos chances pour le concours.

Pardonnez mon prurit poétique dans cette participation occasionnelle aux commentaires, mais là c’était juste l’occasion de saisir au bond, dans la sincérité de l’anonymat, une goutte de trop.
Cordialement.
Bellini

   Davide   
15/7/2021
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

Emouvante révélation, qui se devine et se décèle/descelle, en tendre transparence, sous le masque de l’apparat, de l’apparence. Le carnaval des rires offre une façade réconfortante quand au-dedans, à la marge, les larmes pleuvent leurs "peines délicates" : une rupture amoureuse, peut-être. Le rire ment, c’est sûr, c’est vrai, mais parfois, son pouvoir est salutaire : il "sucre les larmes" (cf. exergue). Ainsi, cette Chimère sucrée, délicieux dithyrambe en sorbet, se raconte en sucreries, égraine un chapelet de métaphores à la Mistral gagnant, dans une savoureuse maison en pain d’épices.

J’ai beaucoup aimé le passage suivant, très coquet :

"Un léger rictus s’invente.
En once délicate, longs cils mouillés
Brillent au regret du carnaval suspendu.
"

J’ai également apprécié les deux strophes finales, avec le jeu de mot malin sur "mignardise", où le rire et son pouvoir apaisant sur les larmes – et donc, sur les peines – se déclarent dans une touchante vérité.

Oh ! Et ce "bonbon sentimental" qui "se perle" ! C’est juste trop mignon cette périphrase sucrée de la larme, drôle et délectable à souhait, comme transmuée en rire d'enfant.

A côté de ces moments de poésie, trop à la marge à mon goût, les trois premiers vers m’ont paru en-deçà, bien tortueux, quand bien même le problème du mensonge m’apparait nécessaire en incipit. En fait, je n’ai pas saisi l’image de l’ "ombre secrète", a priori sans raccord avec le reste…
Dans le détail, mais tout de même, cela a son importance, la construction syntaxique "c’est… qui", répétée ici, n’est pas bien jolie en poésie ; et puis, il faudrait enlever la virgule inutile dans les deux vers suivants :

"Pour qu’aujourd’hui, se voile le masque"

"Pour que demain, se perle le bonbon sentimental"

Pour finir, je voulais revenir au titre, assez ingénieux dans son décalage humoristique, puisque la chimère, plus que d’être une utopie, désigne un individu possédant les caractéristiques génotypiques de deux espèces (comme la chimère, animal fantastique). Et ce poème ne mélange-t-il pas tous les sucres et sucreries pour que les larmes se noient à jamais dans leur mer d'amertume ? Une chimère en sucre, est-ce vraiment illusoire d’y croire ?

   Lariviere   
17/7/2021
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour,

Je n'ai pas été franchement convaincu par ce poème. J'ai eu un problème à dégager le thème avec ses métaphores trop sucrés pour la plupart... C'est sans doute moi, mais je n'ai malheureusement pas trouvé de sens profond auquel me raccrocher. Les figures poétiques n'ont pas permis de dépasser cet état de fait, dommage pour ma lecture. Un point positif malgré tout, le texte et l'exergue semblent faire corps.

Désolé et bonne chance pour le concours !


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