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Lebarde
2/1/2024
trouve l'écriture
perfectible
et
n'aime pas
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Un titre "J'ai entendu le gazouillis des moineaux", repris par deux fois, en début et fin de texte, probablement pour mieux l'intégrer, qui m'apparait bien incongru et hors propos quand je lis le poème?
"Elle", que je n'arrive pas à identifier, me laisse circonspect même si je sais bien que l'abstraction et le questionnement sont réputés donner de la valeur à la poésie libre. "Elle danse", "Elle danse", "Elle danse" alors sans trop comprendre , je danse avec " Elle", moi aussi. Par ailleurs je note: - deux fois la phrase: "La pieraille dodeline sous ses entrechats" sous une présentation différente et... une faute de frappe dans un cas, - des répétions, - une syntaxe parfois approximative - une ponctuation saupoudrée ou oubliée, - une mise en page déstabilisante, qui me font penser à une poésie qui n'en manque pas pourtant, écrite au fil de la plume, dans la précipitation, sans relecture sérieuse... Mais "chut", je ne dis rien de plus pour ne vexer personne.. En EL Lebarde désolé, en mode réaction spontanée plutôt négative, peut être influencé par le temps affreusement maussade. |
Ornicar
11/1/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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La première lecture m'a déconcerté et puis... tout finit par s'éclairer, du moins j'aime le croire.
Intrigué et curieux puis comblant mon ignorance, j'apprends que la "nonnette" est une sorte de petite mésange à tête noire. Bref, un piaf ! Et pas bien gros, encore, mais si fragile dans le grand "Tout" qui nous entoure. Je retrouve aussitôt une cohérence entre le théme, le titre et le texte. Rassuré et renouant dès lors avec des repères qui me sont chers, j'en déduis que le pronom personnel "elle" dans le deuxième vers ("Elle danse") renvoie à la frêle silhouette de l'oiseau que j'imagine volontiers sautiller au devant du narrateur. D'où l'exergue : "Chut..." afin de ne pas troubler la magie de la rencontre et de l'instant. C'est ainsi que je me représente la scène. Le cadre une fois fixé, la poèsie s'invite par surprise au détour des verbes d'action : "susurre, fredonne, chancelle, dodeline" verbes qui renvoient soit au chant de l'oiseau, soit à sa démarche hésitante. C'est la clé du poème et du succès car ici, ce n'est pas l'oiseau qui "dodeline" de la tête, mais la "pierraille du sentier" comme si cet élément inerte du décor, prenant vie, s'animait subitement sous nos yeux. De même, un peu plus loin, c'est la "fragrance de l'air" qui "fredonne" dans une mystérieuse vibration et le "cours d'eau" qui, dans un surprenant cheminement, "chancelle" et non pas l'oiseau. Comme si la nature, dans un étrange mouvement de correspondances entrait toute entière en résonnance avec la nonnette. C'est tellement plus original. Fragilité et beauté un peu douloureuse de l'éphémère puisque ce spectacle, ce court instantané, "fait mal sans savoir pourquoi". Deux remarques. La reprise du premier vers à la fin du poème ne me semble pas devoir s'imposer. Enfin, je m'interroge sur cette dernière action : "déchire". Pourquoi ? Est-ce une blessure pour le narrateur ? Est-ce l'oiseau qui s'envole et "déchire" alors le ciel de ses ailes ? |
fanny
19/1/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Je ne suis pas très douée pour relier allégresse et déchirure en un même instant et mon esprit qui manque parfois un peu d'envol à tendance à scinder le poème en deux.
Mais cette atmosphère mêlée est propre aux fragances de l'auteure et j'essaie juste de profiter des jolis entrechats de la nonette, un brin de lumière susurré au cœur de l'hiver. Bonne journée à vous. |
Cyrill
19/1/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Bonjour Provencao,
Cette nonnette m’est apparue comme étant l’ambassadrice d’une pensée flottante, ne se posant sur rien en particulier mais captant dans sa fuite des bouts de ceci ou de cela. Images éphémères d’un tableau impressionniste, leur légèreté fait cependant place à une douleur qui point dans l’avant-dernière strophe, comme un paradoxe : l’allégresse fait mal, un peu comme lorsqu’on prend conscience de la fragilité du bonheur. J’ai beaucoup aimé ce « déchire » ( j’ai cru que c’était le dernier vers, de par le décalage du vrai dernier). Ça déchire, comme disent les jeunes. Le poème est un peu échevelé, comme un recueil d’émotions avec absence de reconstruction après coup. Le tri se fera ou ne se fera pas. Les blancs, comme des bulles vides de pensées, resteront ou pas, selon le lecteur. Moi je les laisse. |
papipoete
19/1/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
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bonjour Provençao
le chant des moineaux bat la mesure, face au ballet de la nature qui s'ébroue ; même la pierraille y va de son couplet, alors que le vent joue les marionnettistes ! NB un poème qui peut désemparer le lecteur, avec ses sujets placés en fin de phrase ? mais écrits à l'encre sympathique, ces jets poussés par un Mistral aux tons de zéphyr, teintent avec tendresse ce tableau. " le cours d'eau, étroit chancelle entre les roseaux " est mon passage préféré. |
Marite
19/1/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Très belle évocation poétique de Dame Nature accompagnée par "le gazouillis des moineaux". Car, c'est à elle que j'ai pensé en relisant ce poème et le vers très court " Elle danse" n'a fait que confirmer ma perception qui est peut-être erronée mais qui me plaît bien.
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hersen
19/1/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour Provencão,
Je suis très fan du point de vue, d'une nonnette transposée à tout ce qui compose la nature, la forêt, les arbres. l'avant dernière strophe m'a fait mal, à moi aussi : on court si loin, si vite, on abandonne notre simplicité pour des chimères. ça fait mal de s'identifier à l'oiseau dans notre fragilité, et ça fait d'autant plus mal qu'on ne reconnaît pas cette fragilité intrinsèque à tout ce qui est vivant. Il y a beaucoup de finesse dans ton poème, on sait bien qu'il n'y a pas que la nonnette. mais il y a aussi la nonnette. |