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Lulu
2/1/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Provencao,
J'ai très peu l'habitude de vous lire dans ce registre, et sans doute parce que je n'ai pas lu de poèmes de vous depuis un moment. J'aime beaucoup ce texte que je trouve très expressif, bien que presque abstrait dans son apparence, tant il est épuré et basé sur ces mots qui font anaphore : "A l'incertitude du dicible". J'ai dû me familiariser avec ces derniers avant de trouver l'ensemble vraiment parlant. Expressif, oui, car si le "Je" est nulle part, il semble comme tout entier dans le regard porté sur cette "terre [qui] se confie] car elle se confie bien à une personnalité, une entité que j'imagine sensible et poète. Les verbes "chancelle / se délite / se délaie" annoncent le dernier terme qui m'a pourtant surprise, mais après coup plutôt agréablement dans le sens où je trouve que cela fait sens. J'ai aimé ce regard porté sans grande certitude, notamment dans ce vers que je trouve très beau "La terre hallucine la folie des cœurs". Je trouve génial ce regard inversé d'une terre observant l'humanité, on suppose. La personnification de la terre la rend d'ailleurs fragile jusqu'à n'être plus qu'une "empreinte". Ce texte me semble très évocateur de cette terre sur laquelle nous vivons car il la situe à une échelle que l'on oublie parfois, comme si la terre était quelque part insignifiante parce qu'ignorée inconsciemment. Or, "Le fragile, errant.", ce n'est pas rien. Je trouve vraiment très beau cette façon dont vous avez traité ce regard sur le monde avec une distance à tous points de vue : échelle cosmique, et échelle de narration sans pronom personnel. C'est d'ailleurs là que réside la force de ce poème, selon moi. Quand je lis les trois premiers vers de ce poème, je ne peux m'empêcher de penser à ces mots pascaliens : "Le silence éternel de ces espaces infinis m'effraie". Ce que j'aime, enfin, c'est ce constat lié à l'incertitude qui fait que si le dernier mot est "Chaos", il est encore empreint de ce qui fait la limite entre espoir et désespoir. Au plaisir de vous relire, et bonne continuation dans l'écriture. |
papipoete
2/1/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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bonjour Provençao
Un poème sur l'inquiétude dont notre terre est menacée... Que ce soit dans nos villes, dans nos campagnes... Elle a peur, et parfois se fâche comme pour dire " attention, vous allez trop loin ! " Se souvient-elle donc, ce que ses aïeux lui narraient depuis des millions d'années ? " Ma Terre-Mère me racontait une aventure, d'où l'homme était absent, or il advint qu'elle explosa ! maintenant, il est là destructeur, et veut même faire pleuvoir, ou griller par le Soleil... ! " NB c'est en résumé ce que je ressens à la lecture de votre court poème ; je l'aurais même bien vu rédigé en haïkus, nous obligeant à bien respirer entre chaque trio. Le dernier mot résonne comme écrit par le " Sage Raoni ! " à méditer... mais les " grands " de ce monde goûtent-ils l'art de la poésie ? la première strophe, quand la Terre se confie, est ma préférée |
Myo
2/1/2022
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Quelques mots soigneusement choisis qui crée une ambiance toute particulière, comme une communion avec cette terre mère qui nous supporte tant bien que mal.
Dans la nuit froide, convulsée, ( j'aurais mis une virgule ici) La terre se confie... Une confession tout en questionnement et fragilité. Un texte qui nous conduit à la " folie des coeurs" Très beau Myo |
Marite
2/1/2022
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Amatrice de la poésie libre telle que présentée dans ce texte, j'ai cependant eu de la difficulté à ressentir ce qui y est exprimé. Mais ce doit être sans doute une faiblesse de ma part parce que j'ai dû dès le premier vers, m'interroger sur le mot "dicible" sans réussir à l'assimiler. Ensuite, la répétition de ce vers à chaque strophe a érigé une sorte de barrière limitant ma perception de la suite.
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Donaldo75
3/1/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Provencao,
J’ai beaucoup aimé ce poème ; c’est difficile d’expliquer de manière analytique le pourquoi de cette impression de lecture mais je vais essayer de la peindre. D’abord, de par sa construction, le poème me fait penser à ces tableaux abstraits des peintres américains des années 60 où les mots s’enchevêtrent dans la toile et dépassent leur fonction initiale et enrichissent les motifs. Le découpage va dans ce sens et je me mets à penser que s’il était possible de les disposer en diagonale ou de travers sur la page au lieu de simplement utiliser l’horizontale, l’effet en serait encore plus fort. Le champ lexical intellectualise la peinture, la rend philosophique sans pour autant dénaturer la poésie ou saouler le lecteur. Et ça aussi, c’est fort et pas simple à réaliser car il y a coexistence entre l’instantané, le spontané et le réfléchi. Je sais, mon explication tend à la torsion de neurones mais je n’ai que celle-ci sous la main et elle me vient naturellement, preuve de la forte impression que m’a fait ce poème. Bravo ! Donaldo |
Pouet
4/1/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Salut,
saisir l'insaisissable... C'est une bien belle gageure que vous proposez là... Les mots sont retenus et les mots nous retiennent. Dire n'est jamais assez mais dire est toujours trop. Le "concret" n'est que "perception". Appréhender le préhensile sans appréhension. Nous ne sommes finalement que quelques bouts d'instant... L'extérieur et l'intérieur se fondent en une même empreinte, celle de nos "pas" : nos refus et nos routes... L'incertitude dira notre "vérité". J'aime ici beaucoup ces quelques touches évanescentes d'un piano métaphysique dont l'auteure joue avec sensibilité. |
Eskisse
28/12/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Provencao,
Une parole qui peine à éclore, qui veut éclore, celle de la "terre" , du monde. A peine née, elle se rétracte. C'est l'impression que me donne ce poème qui me résiste quelque peu. " La terre hallucine la folie des coeurs" , très beau vers pour le moins sujet à l'interprétation, et c'est ce qui me plaît en poésie. Comme si nos passions trouvaient leur source dans l'illusion. Merci Provencao |
Eki
7/9/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Très jolie toile où se conjuguent l'abstrait et la légèreté.
J'aime beaucoup le premier vers repris dans chaque strophe. Vous réussissez dans ce vers à parler d'incertitude tout en offrant la certitude de ce que vous vouliez exprimé... Les images délicatement esquissées, un rythme qui met en valeur chaque sens décrit. À l'incertitude du dicible, Le fragile, errant. Fortuit et accablant. Toute la magie et la force des mots... |