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Miguel
3/1/2022
a aimé ce texte
Pas
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Un hommage sans doute, une sorte d'oraison funèbre, mais bien obscur pour moi. J'adore la grammaire mais caresser des verbes ne me viendrait pas à l'idée (même dans le sens global de "mots"). Le verbe "enjôler" est de sens négatif et n'a pas sa place dans un compliment. Après, je ne comprends pas non plus. "Ce qui se conçoit bien, écrit Boileau, s'énonce clairement."
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Anonyme
12/1/2022
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Ce qui me décide à commenter votre poème, je crois, c'est son titre : j'ignore s'il parle d'une femme qui s'appelle Rachel et qui évoque la couleur rose, ou d'une rose de variété "Rachel", comme il me semble qu'existe une rose "Président Pompidou". Cette ambiguïté me plaît et me fait rêver, toutefois je n'ai pas commenté en Espace Lecture parce que, pardonnez-moi, ce détail représente la seule chose qui m'ait parlé dans votre texte (si l'on peut dire que le titre fait partie du texte).
Pour le reste je n'ai rien compris, sauf vaguement qu'on me raconte une passion non partagée pour un absent ou une absente séducteur (séductrice). Outre le convenu du sujet, l'emploi d'un vocabulaire et d'associations recherchés, voire précieux (notamment la délicate passion), le recours aux clichés (paupières closes, nuits froides…), le vague voulu du propos qui pour moi touche au non-sens devant quoi mon esprit reste coi (par exemple les secrets qui lissent la toile au clair-obscur, cela ne m'évoque strictement rien), tout cela donc tend à m'aliéner vos vers. Je pense que, dans ces conditions, ce serait injuste de ma part d'évaluer : vous avez voulu écrire de cette manière à ce sujet, et l'avez, me semble-t-il, bien fait. Vos choix esthétiques ne me séduisent pas, mais je les sens assurés et m'en voudrais de déprécier la "note" globale du poème simplement parce que j'ai voulu en commenter le titre ! |
papipoete
12/1/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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bonjour Provençao
D'emblée, le titre me trouble ; en effet ce peut être une " rose Meilland ", ou une allusion à Rachel Rose artiste-peintre newyorkaise ? Par contre, le déroulé du poème ne m'est pas abscons, sachant que notre auteure eut la tristesse de perdre un " ami " très cher ; que le temps n'effacera jamais cet immense chagrin ! NB et je vois un dialogue avec l'au-delà, par l'entremise peut-être de cette rose par lui adorée ? Le coeur gravé sur le sable, ne put l'être que par un être, qui de là-haut voit si ses contours s'effacent, ou bien restent toujours " sans fin " L'héroïne, pour se donner du courage, peint et compose des poésies... Le premier tercet est particulièrement délicat, quand " l'hiver malgré ses frimas, ne pourra rien contre la douce empreinte de cette lumière, brillant pour l'éternité " la dernière strophe m'est plus abstraite, mais je pense que la prière doit être fidèle béquille, pour ne point succomber...devant la chère sépulture que cette fleur vient orner. La façon " sonnet " va bien à cet échange, entre qui " est " et qui " n'est plus " |
Davide
12/1/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Provencao,
J’ai été touché par ce tendre sonnet quinzain en vers libres, où la béance de l’absence est très finement évoquée, des souvenirs brûlants à l’amour perpétuel, du « moïse de terre » à l’hiver (le moïse désignant un berceau) jusqu’à la « douce étoile » guidant les pas de la narratrice. Tout y est en clair-obscur, en oxymores douloureux, écartèlement entre le désir de vivre et le manque enserrant, limitant, depuis ce cœur sans fin gravé « sur le sable » : on ne grave rien sur le sable, un coup de vent et puis plus rien… Aucune issue : l’empreinte à vif du disparu est à jamais gravée dans le cœur de la survivante, mais petit à petit, au fil du temps et des peintures, au fil de l’eau et des poèmes, la peine se mue en douce lumière, joliment allégorisée par cette rose Rachel déposée sur la tombe, tel un reliquat de leur amour. Un bien beau poème sur le deuil, si personnel, suprêmement spirituel et infiniment doux. |
Eskisse
12/1/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Provencao,
Un poème empreint de douceur. Les mots viennent contrer la peine liée au deuil et allègent le chagrin : "Ta lumière m'enserre en douce empreinte Où l'hiver ne peut figer mon opaque chagrin" Une transcendance est aussi convoquée pour vivre sans l'absent. Un disparu rendu solaire par ces lignes et l'absence devient présence par le discours. J'ai trouvé ce poème touchant parce que je le sens empli de sincérité et de finesse dans l'évocation. |
Lulu
12/1/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Provencao,
Il est bien rare de vous lire dans ce registre. Ce qui est beau dans ce que vous écrivez, c'est que l'on découvre toujours une nouvelle approche de la poésie. Il semble, comme ici, que la sincérité prime et que la forme épouse à la fois vos réflexions ou vos sentiments. C'est ce que j'aime le plus dans l'écriture qui se fait alors partage. J'ai bien aimé ce poème qui dit l'absence et le deuil aussi. Bien sûr, le thème porte en lui-même le difficile, mais je trouve dans ce poème une telle musicalité, une telle douceur, que le message en est poétique, comme souhaité sans doute. J'ai bien aimé l'expression "verbes caressés" qui renvoie aux mots gravés sur le sable et qui ne trouvent pas de limite dans l'éphémère du grain. La première strophe m'a donné l'impression d'un poème sensible, sans doute autobiographique. Je me reconnaîtrais volontiers dans mes plus jeunes années dans les mots "vouer aux étoiles ma délicate passion". J'ai bien aimé cette expression "délicate passion" qui n'est pas si antinomique que ça. Elle dit bien le fragile équilibre entre le ressenti lui-même qui peut porter et comporter tout un panel de nuances du plus léger au plus intense. Personnellement, j'aurais mis une virgule après "Pour désirer la vie" dans la seconde strophe. Un poème lyrique fort et délicat qui dit à la façon d'un hommage, quelque part, par l'emploi de la deuxième personne du singulier "Tu" ou "Ta" en tête de strophe, qui est au coeur du coeur. La dimension spirituelle portée par le second tercet enlève la négligence, peut-être, de la répétition du mot "étoile" qui aurait pu être évité. La rose Rachel m'a fait pensé à une vieille lecture biblique en ce qui me concerne. Mais je sais et suppose que je me trompe largement. Sans doute est-ce le nom d'une rose qui m'échappe. Dans tous les cas, j'ai trouvé beau ce poème et clair dans son ensemble ce texte qui dit une passion et une absence qui touche encore. Au plaisir de vous lire ! |
Pouet
12/1/2022
a aimé ce texte
Bien ↑
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Salut,
j'ai trouvé les deux premiers vers tout simplement superbes tout particulièrement ce "cœur sans fin" que je trouve très juste et étonnamment émouvant. Et le dernier vers aussi, ce final tombe comme un délicat pétale au reflet tranchant.. Entre ces deux instants de pure poésie j'aime aussi, peut-être un peu moins certains passages qui tranchent me semble-t-il par leur aspect "explicatif", mais c'est affaire de goût et ce n'est pas le bon terme non plus pour expliquer mon ressenti. Toujours cette douceur, toujours cette particularité. Très agréable. Ps: me suis demandé pour le "moïse de terre", panier, berceau... Le côté friable est d'un bel effet. |
Lariviere
12/1/2022
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour Provencao,
Un joli poème tout en douceur pour parler de l'absence parfois si difficile... Un premier quatrain et un dernier tercet vraiment beaux... Merci pour cette lecture et bonne continuation ! |