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Poésie libre
Provencao : Le souvenir
 Publié le 11/08/23  -  10 commentaires  -  559 caractères  -  184 lectures    Autres textes du même auteur

L'émouvance du souvenir…


Le souvenir



Le souvenir jalonne l'âme
illumine
l'aube rêve

Seule lui appartient pourtant
cette risée dodelinant le moment
et qui le bride
de s'éclipser dans la tiédeur
de l'automne

Le songe comme la risée
sont évidés de tout écho
de toute allégorie

Le calme vibre dans les feuilles

Au cœur du souvenir
s'entête le brumeux

Léger sans visage

Il flotte, immobile
Traversé de toute part
D'une aurore sans visage

Le souvenir jalonne l'âme


 
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   Cristale   
28/7/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Joliment écrit, décrit, le souvenir se fait évanescent, aussi léger que pesant, présent, impalpable et fuyant.

Une seule virgule ponctue le poème, elle me semble incongrue.
Personnellement je la supprimerais.
La répétition de "visage" est très proche, mais l'auteur a peut-être voulu cet effet de redondance.
Le dernier vers reprend le premier, comme une volute, le souvenir borde et brode l'âme. C'est du moins l'image qui s'impose à mon esprit.

L'ensemble est agréable en lecture.

   Eki   
31/7/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Douce nostalgie, quelque chose s'entête, à peine murmuré, comme un refrain, un flottement dans l'air mélancolique.

"Un souvenir jalonne l'âme"

Je prends tous ces mots au coeur de la poésie. L'émotion est bien présente.

Sans emphase et beau tout simplement

   Lebarde   
6/8/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
aime un peu
Faut il voir dans ce texte de la poésie?
Pourquoi pas, la notion est tellement subjective que je ne me prononcerai pas.

Mais j’y vois surtout un propos haché et confus, une syntaxe aléatoire mal servie par l’absence de ponctuation et puis des répétitions: souvenir, risée, visage, inutiles et malvenues dans un poème aussi court.
“Seule lui appartient pourtant
Cette risée dodelinant le moment
et qui le bride
de s’éclipser dans la tiédeur
de l’automne “

Oui, je crois comprendre l’idée mais…

J’aime bien en revanche le vers “oxymorique”:
“Le calme vibre dans les feuilles”.
Dommage qu’il tombe là un peu comme un cheveu dans la soupe!

Vous avez compris que mon ressenti est mitigé.
Désolé.
En EL

Lebarde qui ne demande qu’à s’enthousiasmer…

   papipoete   
11/8/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
bonjour Provençao
Et une parution ! une !
Mon âme se souvient ; été comme hiver, son visage m'apparait souriant riant même par moments... mais point d'écho, une couleur furtive et des mots comme tirés d'un roc de granit. Vous ne le voyez, ni ne l'entendez ? et pourtant, quand " le calme vibre dans les feuilles ", c'est tout mon être qui tressaille...
NB ces signes de vie, malgré la mort qui notre si cher nous prît ; pour bien cerner les traits chéris, je ferme les yeux... " tu es là, nous voici réunis ; oh comme je t'aime ! "
Cette poésie que notre auteure nous offre "...immobile, traversé de toute part d'une aurore sans visage " nous renvoie vers d'autres textes d'autres auteurs, évoquant à mi-mot ce douloureux sujet.
Je souris pourtant, en songeant que par beau soleil, comme par temps gris, cette image est toujours lumineuse.

   Robot   
11/8/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Une succession d'idées - images - qui décrivent bien cette notion mouvante et floue du souvenir.
Un bémol sur s'entête le "brumeux". Je trouve ce mot masculin en "eux" trop dur pour cette évocation. Puis-je vous suggérer "l'impalpable".
L'ensemble des sensations apporte cette impression d'insaisissable de la mémoire et du vécu.

   Catelena   
11/8/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
En frottant l'évanescence d'un souvenir, il se libère parfois un essaim d'étoiles filantes...
C'est le goût qu'il me reste à l'âme en lisant votre poème.

J'aime lire et relire à haute voix les trois premiers vers :

Le souvenir jalonne l'âme
illumine
l'aube rêve


pour la musicalité qui s'en dégage « le-alo-la-ilu-lo ».
Ils sont la clef qui, portés sur ses L, nous ouvre à cette impression de prégnante fugacité.


Merci pour le partage, Provencao

   Quidonc   
11/8/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Ce poème capture l'idée de l'émouvance du souvenir. Le choix des mots et la structure du poème contribuent à créer une atmosphère contemplative et introspective. Voici quelques points que je relève dans votre poème :
Le poème réussit à évoquer la nature éphémère et insaisissable du souvenir. Il le décrit comme une lumière douce qui illumine les moments passés.
Le contraste entre la lumière du souvenir et le fait qu'il n'appartient qu'à lui-même est intéressant. De même, la "risée dodelinant le moment" et qui bride l'évasion dans la tiédeur de l'automne crée une dualité entre le désir d'évasion et la retenue du souvenir.
Les termes tels que "brumeux", "aurore sans visage", "calme vibre dans les feuilles" peignent des images sensorielles qui ajoutent une dimension poétique à votre texte.
L'utilisation d'un rythme court et précis, renforce l'idée de moments fugaces et évocateurs.
Vos métaphores, vos images suggestives et votre choix de mots évocateurs contribuent à créer une atmosphère poétique. Par exemple, les termes comme "lumière", "aurore sans visage", "calme vibre dans les feuilles" et "brumeux" ajoutent une qualité esthétique et évocatrice à votre poème.
Son aspect onirique se retrouve dans la façon dont vous évoquez le souvenir et le songe. Les images de l'aube, de la brume et de l'aurore sans visage suggèrent une ambiance de rêverie et d'introspection, typique d'un monde onirique. De plus, l'idée d'un "songe sans écho" et de "l'âme" renforce cette dimension rêveuse et intérieure.
En combinant une écriture poétique et des éléments oniriques, votre poème parvient à créer une ambiance où les émotions et les images se fondent pour créer une expérience immersive et évocatrice.

Merci pour ce partage

   Eskisse   
11/8/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour Provencao,

Un poème qui défie l'apesanteur...
"Aube", "risée", "songe" ont en commun leur aspect impalpable et leur inéluctable disparition. Tout comme le souvenir qui s'estompe imperceptiblement.
J'ai bien aimé la légèreté de l'ensemble et peut-être le clin d'oeil à Myasaki ( le sans- visage) ou à Franju ( Les yeux sans visage) ?

   Mintaka   
11/8/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour Provencao
Les métaphores jalonnent cette poésie encadrée par une antépiphore soulignant le tout.
J'apprécie l'insoutenable légèreté du souvenir, les mots et les idées sont fluides voire impondérables dans le sens premier du terme.
Une belle évocation d'un phénomène qui nous concerne tous et possède mille intimités.
Au plaisir

   Zorba   
3/11/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
D'une aurore sans visage. Le sans visage figure la présence de l'âme.
L'âme se faufilant dans l'éther vivant de l'azur. C'est là un texte métaphysique où songe et souvenir sont effectivement sans visage. Et pourtant il nous re-garde.
Joli texte.


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