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Poésie libre
Provencao : Le sucré de la larme
 Publié le 29/11/19  -  7 commentaires  -  674 caractères  -  169 lectures    Autres textes du même auteur

Avec délicatesse...


Le sucré de la larme



Sur le doigt humide, une gouttelette d'eau,
Semblable à un froissement, se faufile et s'invite
Au délicat. Émotion sans Ô,
La larme de l'adieu nous habite.

La nuit, celle-ci, apaisait nos peurs,
Nos mots impudents ondulaient le drap,
Où nos soupirs indiscrets trahissaient "le conviendra"
D'un baiser langoureux aux pures senteurs ;

Le sucré de la larme versée ondule avec délicatesse,
Mais tes doigts indolents annoncent avec finesse
L'adieu endormi en nos nuits.

Intime moment au pastel de la rose
Les effluves de la nuit s'imposent
Nos corps illusionnés s'enlacent sans bruit.


 
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   papipoete   
29/11/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
bonjour Provencao
" Que dites-vous là ? que faites-vous là, Ô ! " Et de mots impudents et de " Vous " nous affranchissant, les draps ondulaient et vos, non " tes " doigts indolents oubliaient le " conviendra "...
NB un poème " douceur " qui nous rappelle ce moment amoureux, qui finissait par une larme d'adieu... jusqu'à la prochaine nuit " intime moment au pastel de la rose ".
Amour et paix se conjuguent si bien ensemble, quand ces mots provoquent des larmes de bonheur...
Un " libre " façon sonnet, voilà qui n'est pas ordinaire, mais ces vers qui ne se cassent pas les pieds, pourraient faire la nique aux fiers alexandrins !

   Vincente   
29/11/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
La délicatesse de ce poème au " sucré de la larme " (très beau titre) est pleine de sensibilité dans son attention. Celle-ci débordante comme cette " larme " épanchée semble avoir produit un léger flou, comme le fruit d'un trouble que j'ai eu un peu de mal à saisir.

Je pense avoir aperçu la retrouvaille de deux amants qui n'en finissent pas de se quitter (" La larme de l'adieu nous habite. "). Rencontres à chaque fois passionnées mais furtives, " la nuit ". Mais ces étreintes amoureuses demeureront sans lendemain, dans l'illusion (" Nos corps illusionnés s'enlacent sans bruit. ") et surtout secrètes.

Concernant le fond sentimental de l'évocation, j'ai regretté de manquer de recul ou de surplomb donnant accès a minima au lecteur à la "situation" de ces amants. Le poème se révèle, peut-être même s'avoue, dans une fugacité parallèle à celle de la relation ; moment(s) court(s) et intense(s). La frustration y affleure à peine tant il ne semble y avoir d'autre espérance envisageable, mais pourquoi, on ne le saura pas. Le lecteur est simplement "convoqué" pour regarder et apprécier la fulgurance amoureuse qui bute sur l'inaccessible bonheur. Il me manque quelque chose, peut-être l'auteur veut-il nous communiquer la notion de frustration, mais alors dans ce cas-ci, j'aimerais avoir plus "d'informations" pour me positionner.

Sur la forme, je n'ai pas trop aimé " "le conviendra" ". Il est bien brutal dans le suave des "soupirs indiscrets ". Trois fois le mot " nuit " dans ces quelques vers, c'est beaucoup.
J'aime beaucoup les deux premiers vers :

" Sur le doigt humide, une gouttelette d'eau,
Semblable à un froissement, se faufile et s'invite
"

Et celui-ci :

" Intime moment au pastel de la rose "

L'atmosphère langoureuse, amoureusement mélancolique est bien rendue, mais il me manque ces quelques petites choses importantes… La proposition ne manque pourtant vraiment pas de charme.

   Alfin   
29/11/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Ce que j'aime beaucoup: des images et des associations inédites.
On est parfaitement dans le champs lexical du désir, de la sensualité. C'est une invitation douce et langoureuse à traverser le miroir.

Ce qui est plus compliqué pour moi : difficile de suivre la structuration de la narration et de comprendre certaines images qui sont éloignée de ma sensibilité.

Merci beaucoup pour le partage !

   Corto   
29/11/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Sentimental. Le lecteur est invité dans une belle aventure.
Qu'ils étaient beaux ces moments d'amour tendre mais si bien cachés.
Cachés car ils ne 'convenaient' pas.
Ils sont finis et l'heure de l'adieu approche "La larme de l'adieu nous habite".

Ces nuits étaient si belles, apaisaient "nos peurs, Nos mots impudents ondulaient le drap".

Respectables Bourreaux, pitié ! Rien qu'encore une nuit: "Nos corps illusionnés s'enlacent sans bruit" mais l'inéluctable approche. Nous garderons en nous le merveilleux "Le sucré de la larme versée ondule avec délicatesse".

Heureux les amoureux cachés qui ont vécu cette tendresse clandestine, inconvenante peut-être, mais qui laisse un si beau souvenir.

Je suis sûr que Brassens leur aurait offert un refuge.

Bravo à l'auteur.

   Robot   
30/11/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Je ne choisirai pas entre les vers de ce beau texte tous en sensualité et délicatesse.
Des phrases libres qui permettent une lecture orale suave et fluide.

Une impression de douceur dans cette intimité qui semble être au passé de cette larme de l'adieu. Le regret de moments perdus.

   Davide   
30/11/2019
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Provencao,

J'aime bien ce titre antithétique, qui semble vouloir extraire à la peine future les dernières voluptés. Dernière nuit d'amour avant que les amants ne se séparent ? Pour toujours ?

Un poème très sensuel, aux couleurs "pastel" et aux nombreuses consonnes fricatives (f, v, s et z) qui font se froisser les draps et soupirer les ébats.

Dans la deuxième strophe, la "nuit" se raconte au passé simple/imparfait, car la larme de l'adieu perle aux commissures d'yeux qui se contemplent ; le moment du départ est arrivé, l'aurore appelle à la séparation.
J'aurais toutefois préféré l'usage du passé composé, plus proche et sans fracture d'avec le présent qui encadre cette scène d'amour.
Au passage, "celle-là" aurait été plus juste que "celle-ci", puisque le "-ci" implique qu'elle va se produire alors que le "-là" en marque la fin.

"Le conviendra" sonne un peu bizarre, même si, comme une litote, l'on peut en comprendre le sens. En revanche, j'ai bien aimé les "mots impudents", auxquels s'oppose le beau dernier vers : "Nos corps illusionnés s'enlacent sans bruit", douloureux retour à la réalité (et au présent).

La répétition de "ondule"/"ondulaient" aurait pu être évitée, de même que celle de "doigt/"doigts", de "l'adieu" et de "nuit"(x2)/"nuits". Cela fait beaucoup pour un sonnet, même en vers libres, d'autant plus que les rimes (qui se croisent, s'embrassent et se suivent) donnent une savoureuse musicalité à la lecture.

J'ai bien aimé ce poème, en particulier le titre (superbe !) et le déroulement narratif. Quelques très belles images, mais l'ensemble a quelque chose d'un peu convenu...

   Donaldo75   
3/12/2019
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Provencao,

A ma première lecture, je me suis dit que je n'étais pas trop client de ce style de poésie et donc de ce poème. Après relecture - peut être que la Lune est mieux orientée, que les étoiles sont disposées dans un ordre favorable et que je me suis levé du pied droit - je me surprend à aimer ce que je lis, à trouver dans ces vers une fluidité, une poésie humide qui les rendent agréables.

Merci pour le partage.


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