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Gemini
22/10/2018
a aimé ce texte
Bien
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Il faut d'abord se rendre compte que le poème est découpé en trois strophes ; matin, soir, nuit, et qu'il n'y a donc pas d'unité temporelle. J’ai mal saisi le pourquoi de cette découpe. Peut-être est-ce le dessin d’une journée spéciale ?
En tout cas, cela m’a obligé à reprendre la lecture pour mieux aborder la chose. Dans le sujet traité (j'ai supposé une tendre randonnée, mais je n'en suis pas sûr), le Canigou, ne se distingue que par la présence de la tramontane, et le souvenir (d’amour) évoqué, s’il semble bien être clair et vivant pour l’auteur, est beaucoup moins net pour le lecteur que je suis. Le dernier vers qui donne un côté symbolique, résume bien l’idée, pour moi, d’un souvenir d’ordre général et surtout personnel, dans un lieu précis, mais étrangement ordinaire. Quand on qualifie sa montagne d’éternel rocher, c’est qu’on n’en a pas vu d’autres. Mais j’admets qu’on peut lire aussi que c’est sous la bienveillance (divine ?) d’une éternité rocheuse que s’est passée cette journée peut-être pédestre mais sûrement langoureuse. L’écriture, quant à elle, n’est pas à remettre en question. Il y a d’excellentes images ; La montagne … endimanchée de sentiers malins. Il manque peut-être du pluriel à "écho câlin" dans l'exergue (puisque le souvenir en est riche), un sujet à « vient » v9, et une virgule après « sucrée » v10. |
Lulu
4/11/2018
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Provencao,
J'ai bien aimé ce poème intime "ta voix sur l'horizon" ; "nos âmes" ; "nos regards"... qui inscrit les instants au coeur de la nature le "matin brumeux" ; le "clair de lune" ; "le ciel étoilé"... Le titre appelle à une élévation de l'esprit ; en tous cas, est-ce ainsi que je l'ai d'abord lu… Et finalement, je trouve le pari réussi. On sent une belle communion avec cette "voix sur l'horizon" et l'environnement, dont les images, simples mais belles, prennent forme. J'ai trouvé beau ce contraste entre le mot "crevasse" et "les hauts du sacré". Peut-être passe-t-on un peu rapidement, dans ce court texte, du matin à la nuit, "Au matin brumeux" du premier vers à la nuit dans la troisième strophe… mais en prenant le temps de lire ce poème, on se dit que cette forme elliptique, en tout cas rapide, est aussi l'évocation du temps qui file. En fait, plus je relis ce poème, plus je trouve de résonance dans sa puissance évocatrice. A la première lecture, j'ai d'abord lu les sentiments nés d'une randonnée dans un environnement touchant et poétique, qui aurait fait naître ces mots et ce rapport si doux à la montagne "Ta voix sur l'horizon se fait écho en câlins"... Puis, j'ai perçu une musicalité qui venait renforcer mon impression, un rythme d'ensemble, du fait des rimes, du choix pertinent de la longueur des vers, des strophes qui rendent le poème clair et cohérent. Et enfin, cette impression d'une élévation particulière, propre à la poésie de l'instant renforcée par le dernier vers. Il y a juste le mot "chiquenaude" que je n'aime pas trop, mais c'est tout à fait personnel, et que j'ai trouvé peu musical ainsi inséré en fin de vers… Un bien beau poème… Tous mes encouragements ! |
papipoete
4/11/2018
a aimé ce texte
Beaucoup
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bonjour Provencao
Le jour s'est levé de bonne humeur ce matin, avec ta voix chuchotant une chanson ; nous l'avons reprise en choeur jusqu'à ce soir, et la nuit qui sur nous-deux offre son ciel d'étoiles, sera si douce, la tramontane me l'a dit ... NB une journée en montagne, des heures en amoureux, une plénitude que rien ne peut troubler ... et le vent " étole de miel " balaye les tourments d'une " chiquenaude " . Chaque mot semble caresse, chaque virgule un bol d'air, chaque point un soupir de bonheur . |
Anonyme
4/11/2018
a aimé ce texte
Bien
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Ce " matin brumeux " - un dimanche peut-être - au pied du Canigou, vient réveiller le souvenir d'une promenade au clair de lune, " Sous le ciel étoilé d'une nuit chaude ". C'est ma façon de percevoir ce texte.
Les images sont douces ; une certaine sérénité semble envelopper ce poème. Par contre je suis un peu perplexe sur la construction grammaticale de la dernière strophe. - " Sous le ciel étoilé d'une nuit chaude semblable à nos regards, vient caresser et iriser l’éternel rocher." Qui est le sujet de vient caresser ? " Étole de miel sucrée, la tramontane du souvenir a balayé d'une chiquenaude " là, je cherche le complément... Une agréable lecture |
Donaldo75
4/11/2018
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Provencao,
Rien à dire, la poésie va bien avec le thème et le lieu, dans cette sorte d’unité qui plonge le lecteur dans l’émotion que veut faire ressentir l’auteur. Le Canigou ne sert que de prétexte à cette plongée dans les sentiments. L’unité n’est pas temporelle mais émotionnelle. Ce poème semble vraiment très personnel. Bravo ! Donaldo |