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Poésie libre
Provencao : Ô tramontane
 Publié le 10/09/22  -  9 commentaires  -  504 caractères  -  174 lectures    Autres textes du même auteur

Le sacre du vent.


Ô tramontane



Le vent sur les oliviers, endiablé qui oscille,
Brillante le ciel et moutonne les nuages,
La terre poudrée s'évapore affolée
Éreintant le soir sans horizon.

Le vent, en cet été, évince le passé,
Effane, fripe la rose,
Seul l'épi de blé serpente
L'amour qu'il séduit.

Les reflets d'or charment et irisent
En un parfum, au moindre souffle,
Âpre, aimant et encensant :
Le ciel aux ondes mêlées,
Le cœur courbant le souvenir.


 
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   Anonyme   
10/9/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Bonjour Provencao

Après le récent délicat et très beau « D’un Mot » revoilà l’auteure qui cette fois-ci propose son ode au vent et plus particulièrement La Tramontane. La fille du Nord chausse ses lunettes et ouvre son dictionnaire : La tramontane est le nom donné à plusieurs vents de Méditerranée occidentale. En Catalogne et en Languedoc, la tramontane est le vent du nord-nord-ouest provenant des massifs montagneux et soufflant en direction du golfe du Lion. Il est en ce lieu l'opposé du vent d'autan. Hé bé je me coucherais moins sotte.

Bon, première impression, c’est court… Mais c’est joli.

J’ai appris le verbe effaner qui apparemment s’emploie davantage pour les patates… Mais c’est joli.

Il y a la répétition du mot ciel dans la première et troisième strophes… Mais c’est joli.

Quelques images audacieuses, le soir qui s’éreinte, le cœur qui courbe la mémoire… Mais c’est joli.

Le tout forme en peu de mots, une impression, une sensation, qui expriment plutôt bien le mouvement du vent sur terre comme aux nuées avec une touche impressionniste que personnellement j’apprécie. Je le trouve moins sensitif que votre précédent poème.

Mais c’est joli…

Anna qui se recoiffe

   papipoete   
10/9/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour Provençao
Un texte qui parait sans lecture aveugle... faut-il qu'il plut aux sélecteurs !
Un poème sur un coin de Provence, que la Tramontane secoue, de la sauge au romarin, effane la rose romantique et dans le ciel bouscule les nuages comme les moutons d'un troupeau... " voyez ces reflets d'or... charmer le ciel aux ondes mêlées... "
NB heureux de voir notre auteure renouer avec le succès, et nous enchanter avec cette jolie toile, que la Tramontane agite comme des foins ondulant sous notre vent d'ici. Je vois des mots d'habitude tels noms usités, se transformer avec bonheur en verbe ( brillanter, effaner ) Je dirais, à vous lire que je vous vois " dentelière des lettres "
la seconde strophe me plaît particulièrement !

   Eskisse   
10/9/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Provencao

Un poème aérien, aussi léger que le vent.
J'aime bien l'idée de tailler le ciel ( brillanter)

De très belles images : de délicates personnifications... et ce Le coeur courbant le souvenir.
J'aime aussi:
Seul l'épi de blé serpente
L'amour qu'il séduit.
(Je butte agréablement sur ces vers dont je mélange les mots et ça donne un serpent de blé qui séduit l'amour !)

Un vent qui a le pouvoir de faire disparaître le passé comme un magicien.

Merci pour ce poème.

   Polza   
10/9/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Bonjour Provencao. Quand je lis tramontane je pense illico Brassens et le mistral et la tramontane qui versent leurs échos sur son dernier sommeil. Perso j’aime le vent qui souffle (c’est sa principale fonction en même temps) même si la tramontane rend fou certaines personnes. « moutonne les nuages » j’ai bien aimé l’image, je pense qu’il faut s’imaginer des moutons et non prendre le verbe moutonner au sens propre qu’il a. « Le vent sur les oliviers/Le vent, en cet été » j’ai trouvé dommage de ne pas avoir remplacé le deuxième vent pour éviter la répétition. Puisque le poème rend hommage à la tramontane pourquoi ne pas la nommer me suis-je dit ? La tramontane en cet été ne me semblait pas choquant, à moins que vous teniez absolument à votre alexandrin ( remarque ça vous aurait également évité d’avoir la même rime à l’hémistiche et en fin de vers). «  Brillante le ciel/Le ciel aux ondes » Même réflexion, un synonyme ou une autre image aurait évité la répétition même si c’est de la poésie libre je l’admets. À part ces deux petites remarques, j’ai aimé cette douce brise qui a soufflé sur mon visage le temps d’un poème.

   poldutor   
10/9/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Provencao
Je ne peux laisser passer un tel sujet sans penser aussitôt à notre mistral provençal ! Le Mistral cousin de la Tramontane qui comme elle peut souffler furieusement en gelant le nez et les oreilles en hiver, mais dont l'haleine bienfaisante apporte un peu "d'air" dans les jours de canicule.
Votre tramontane est joliment évoqués en termes poétiques :
"Brillante le ciel et moutonne les nuages..."
"Le vent, en cet été, évince le passé,
Effane, fripe la rose,..." belle image et utilisation originale du verbe effaner.
et les deux derniers vers :
"Le ciel aux ondes mêlées,
Le cœur courbant le souvenir."
Magnifique.
Cordialement.
poldutor

   Lotier   
10/9/2022
Le vent, ami ou ennemi du souvenir ? Les trois (il transforme)
« Le ciel aux ondes mêlées,
Le cœur courbant le souvenir.»
« L'amour qu'il séduit »: je n'ai pas compris.
Une belle peinture de l'inconstance… de la vie.

   senglar   
11/9/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Provencao,


"Le sacre du vent" me fait penser ici au "Sacre du printemps" mais à rebours car, alors que le second est synonyme de naissance/renaissance bouillonnante, le premier assèche et détruit, bouscule "effane" et "fripe".
Parallèlement il exhale et mêle les odeurs mais renvoie au passé :
"Le coeur courbant le souvenir"
Déjà "La terre poudrée s'évapore affolée
Ereintant le soir sans horizon."
Ce vent a traversé des terres trop chaudes en leur couloir. Il vient pour figer et brûler.

Et si vous essayiez (j'ai mis ''vous'' pour y.i. :) ) le vent marin pour inverser la situation Provencao ?

:)

Merci à toi j'ai révisé ma tramontane, mon vent d'autan et mon mistral ; j'ai même appris le vent marin/Marin/la Marinade (Que voilà un nom bien curieux !)

   Anonyme   
11/9/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Provencao,

Je suis généralement bon public sur les poésies qui parlent peu.
C'est également le cas ici.

Quelques bémols toutefois : vent qui revient sur les strophes 1 et 2, en vers d'ouverture, et ciel sur vers 2 et 12, sur si petit format j'aurais apprécié que les mots ne reviennent pas. Mais c'est de la chipote pour la chipote, ça n'ôte vraiment rien à l'ensemble.

La concision du propos frappe juste, avec un résultat imagé de manière originale, douce mais forte à la fois s'accorde parfaitement au thème.

J'ai apprécié ma lecture. Merci.

   Anonyme   
12/9/2022
 a aimé ce texte 
Un peu
L'endiablé qui oscille et moutonne les nuages, passe encore ! C'est lorsque la terre poudrée s'évapore que l'image se brouille et plus encore lorsqu'il évince le passé. On y comprend que couic !
Le thème s'entend avec le titre, le traitement à mon goût batifole un peu trop hors des sentiers battus par le vent.


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