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Poésie libre
Provencao : Vos gants
 Publié le 17/01/23  -  10 commentaires  -  512 caractères  -  171 lectures    Autres textes du même auteur

Oser…


Vos gants



Vos gants
Délivraient vos convoitises sur ma joue,
Et choyaient l'envie en silence.

Vos gants
Sur ces années consumées
Charmaient mes songes convoités.

Vos gants
Ombre de doigts en détresse
Agonisaient… dans le doute du « pas très sage ».

Vos gants
Inspiraient ma plume
Sous la braise des printemps,
En une encre-chagrin
Et délicate…

Ôtez vos gants ! en ce soir enivré où le verbe oser vient d'expirer.


 
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   embellie   
4/1/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Il se dégage de ce poème, qui présente en incipit un seul mot le verbe « oser », la description d’un ressenti avant l’acte d’amour : l’envie en silence – mes songes convoités – le doute du pas très sage...
La répétition quasi obsessionnelle de « vos gants » prépare le lecteur à l’apparition de la nudité.
Le vouvoiement et le ton général font penser à une photo couleur sépia et me transportent agréablement un siècle en arrière, à une époque où les déclarations de sentiments intimes se faisaient à mots voilés.
En même temps, en lisant l’impératif « Ôtez vos gants ! » je vois Gréco chantant « déshabillez-moi ! ». J’en déduis que le verbe « oser » se conjugue de la même façon quelle que soit l’époque concernée.

   cherbiacuespe   
6/1/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Petit poème libre sans prétention autre que de charmer. Sympathique, léger, accrocheur... Charmant, incontestablement, qui me rappelle avec émotion le "Pardonnez-moi mademoiselle" de Jean Ferrat. Un joli et court moment de rêve.

Cherbi Acuéspè
En EL

   papipoete   
17/1/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
bonjour Provençao
" Vos gants cachent ces doigts qui n'osent pas ; ils viennent en éclaireur toucher ma peau, " avant de rendre leur avis :
" mains, douces maîtresses vous pouvez me mettre de côté ! l'objet de votre tendre tourment, vous accorde le droit d'oser..."
NB trop souvent, que ne lit-on pas :
" bas les pattes ! jeu de mains jeu de vil... "
Ici encore, sous ces vers notre poétesse fait preuve de délicatesse, sous sa plume qui caresse, suggère à ces gants de délicieuses promesses...
Chaque strophe, dont aucun mot n'est de trop ou vient à manquer, est une invitation au voyage, au pays où règne une onirique sagesse...
le premier tercet fait du bien à ma joue, et chavirer mon coeur...

   Miguel   
17/1/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
n'aime pas
Je n'ai pas compris grand chose à cette suite de mots, qui me rappelle le jeu du cadavre exquis, ni à ce passage de l'imparfait au présent de ce soir. Je rassure l'auteur : c'est la preuve que sa poésie est résolument moderne.

   Zeste   
17/1/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime beaucoup
Oser aimer est un challenge où il n’y a jamais de perdant car l’amour n’est pas un jeu. L ’attente de l’un et le désir de l’autre sont décrits magnifiquement, l’ensemble du poème est si bien imagé qu’on a cette agréable impression d’ assister au final à une joute de transformation ! Superbe image que celle des années consumées confortée par celle des songes convoités qui indique que la relation est fondée sur un sentiment partagé mais où quelque part réside un interdit.
Communication réussie de l’auteure et cela doublement, de par la beauté du poème et aussi par cette part de rêve et d’évasion ressentie par le lecteur que je suis.
….Et puis vint l’éclosion de la relation sous la braise des printemps ! Superbe !!!

   Catelena   
17/1/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Il y a de la langueur dans votre poème. Celle de l'effeuillage sensuel, lorsque l'on ôte son gant un doigt après l'autre...

Cependant, je trouve la répétition du titre un poil trop lourde pour un poème si court.

Cinq fois, c'est deux de trop.
Relu de cette façon, il se dégage, pour moi, une lasciveté plus aboutie.

Mais c'est vous l'auteur souveraine.
Merci du partage, Provencao.


Elena,
qui va laisser tomber ses moufles de laine

   Cyrill   
17/1/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Salut Provencao,
J’ai trouvé à ce poème une charge érotique qui m’a emballé. De la délicatesse aussi, l’air de ne pas y toucher, ou seulement avec des gants :
« Charmaient mes songes convoités. », « Ombre de doigts en détresse ».
L’emploi de l’imparfait ajoute une touche de mélancolie, me laisse dans le flou de souvenirs qui semblent également perdus par le locuteur ou la locutrice. Le dernier vers avec son impératif m’a surpris, comme un viol. J’ai du mal à le relier à la douceur de ce qui précède, à comprendre votre intention.
Un poème qui contient sa part de mystère, dont vous être coutumière ! Merci pour le partage.

   chacalchabraque   
20/1/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
c'est délicat, original, subtil; le reste de la construction du poème, je m'en fous, c'est du blabla; ce qui est intéressant c'est les images poétique et de velours, du texte c'est élégant.

   Pouet   
20/1/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Salut,

j'ai bien aimé cette "exposition" d'une peau sur peau entre désir et inspiration ou inspiration du désir.

Une notion, pour moi, d'effleurement et de permanence, dans le toucher, l'exploration d'un autre soi avec les réminiscences du contact immédiat de l'aimé(e) ou du toujours en permanence d'attente. Des gants de soi, pour faire dans le facile.

Comme une mélancolie qu'on désenfile à l'envi, peut-être l'instant d'un sentiment.
Une envie de gifler la raison.
Ici, le Temps et l'immédiateté.

Au plaisir

   Eki   
17/12/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Un poème raffiné avec son soupçon d'érotisme par vos mots suggérés...
Ces vers effeuillent avec douceur leur brin de sensualité.
Peut-être, aurais-je travaillé le dernier vers d'une autre manière.
Mais ce n'est que mon ressenti.
Ma lecture a été très plaisante.

Joli poème !


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