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Bleuterre
15/7/2015
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour, j'apprécie ce contraste entre cette écriture résolument moderne du départ qui dresse de petits tableaux, la déclinaison des noms de la fleur est charmante et l'écriture de la fin.
Il y a une ambivalence dans ces tableaux, l'épine noire, le rouge sang, le petit soldat, derrière la beauté de cette fleur vous mettez en garde contre une quelconque dangerosité. Celle de l'amour peut-être ? La fin est résolument sensorielle et sensuelle, plus classique dans la forme, avec un petit air désuet. Je l'aime beaucoup aussi. "ces feux nuits folles" ont une sonorité qui me plaît beaucoup, comme la cordelière à lier. Et ce petit clin d’œil à la terre bleue comme une orange peut-être ? Tout cela est véritablement charmant pour moi. Merci |
papipoete
23/7/2015
a aimé ce texte
Passionnément
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je ne voudrais pas que, faute de lectures ce poème passe à la trappe, or ses lignes sont si belles, ne serait-ce que dans les 4 premières strophes! La suite est sublime, même si je ne comprends pas toutes les subtilités poétiques! Je suis devant un tableau dont seul le peintre sait ce qu'il a voulu représenter, mais les couleurs et l'ambiance me saisissent, me laissent pantois!
Comme j'aurais voulu savoir manier la plume de la sorte! on dirait un crayon magique tenu par un mage, un Michel Ange! Le 4e paragraphe est mon préféré, mais tout le reste est magnifique! Le dernier emploie des termes désuets, d'un autre âge, mais j'aime cela! |
Anonyme
31/8/2015
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Bonjour Pussicat
A cause des vacances, il n’y a que trop de lecteurs pour déguster ce poème, c’est dommage. Les coquelicots défilent sous tous leurs noms, sous de superbes images. Ce qui me plaît, c’est le fond du poème écrit selon le langage de la fleur, l’ardeur fragile, la consolation. Merci pour cette poésie, que dis-je cete dentelle! |
Anonyme
6/8/2015
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour
Ce poème en parties pourrait être (gagnerait à être ?) découpé en plusieurs poèmes, deux ou trois finalement. Ainsi un de ces poèmes, le dernier commencerait par 'Ces coquelicots fous, je les veux décliner » et irait jusqu’à la fin. Ce serait mon préféré, car il me semble (à moi) le plus rythmé, le plus débridé, le plus riche d’images et pour tout dire le plus adapté au titre général et à votre amour passionné pour cette fleur. Le premier poème finirait à 'sur le doigt' et le second ferait tout l’intervalle, ou bien le premier et le second iraient ensemble et finiraient à 'je pense à toi', car il y a le lien de la jeune fille qui se pique et puis écrit peut-être au petit soldat qui est loin… En y pensant je me dis que vous y gagneriez car dans le cas de votre texte il me semble que le tout est moins que les parties. Donc comme j’ai trouvé cette méthode de découpe je vais noter bien la première, très bien la seconde (pour la jovialité, légèreté et pirouette finale) et beaucoup + la troisième…maintenant si je note deux poèmes et pas trois ça donne bien ++ et beaucoup + = disons beaucoup mais le calcul doit être faux de toute façon. En relisant je me dis que mon idée de découpe est bancale...car commencer par 'Ces coquelicots fous…' appauvrirait le titre, de plus il faudrait d'autres titres pour les autres parties. Et je découvre une cohérence que je n'avais pas sentie de suite...je trouve intéressant d'apprendre à relire du coup. Cordialement C. |
TheDreamer
6/8/2015
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Les coquelicots, un thème que j'affectionne particulièrement en poésie.
Je pense immédiatement en y songeant au poème "In Flanders Fields" de John Mac Rae, hommage rendu aux victimes civiles et militaires de la 1ère guerre mondiale que l'auteur semble brièvement évoquer dans la partie de son texte qui va de "comment veux-tu sous ce ciel bleu..." à "Petit soldat je pense à toi"). Je pense aussi à certains tableaux champêtres de Claude Monet. Le poème est beau. J'aime y retrouver la mauve présence du bleuet si indissociable du coquelicot. |
Anonyme
6/8/2015
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Dense.
Sensuel. Avec quelque chose, un tragique retenu. Coquelicots avec une majuscule. Comme les autres fleurs apparues. Je reprendrai dans un peu de temps, histoire de lire sur d'autres longueurs d'onde. Mais c'est beau et ça emporte. Où ? Je cherche, en moi. |
Anonyme
7/8/2015
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Bonjour Pussicat
"Le myosotis et puis la rose Ce sont des fleurs qui disent quequ' chose Mais pour aimer les coquelicots Et n'aimer qu'ça, faut être ballot" Je suis de ces ballots (ou presque car j'aime aussi la capucine, le rhododendron et à bien y réfléchir toutes les fleurs) Mais le coquelicot est au sommet du hit-parade Tu lui consacres une pièce en plusieurs actes Quelques semblants d'Haïkus pour se mettre en bouche Un sextain noir et sang Les trois strophes du Corn Poppy, qui font penser au dormeur du val, sauf qu'il gît dans un champ de blé Et pour finir, une déclaration d'amour aux coquelicots fous; J'ai adoré Merci Pussicat. |
Anonyme
7/8/2015
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Pour moi, le coquelicot est aussi beau qu'il est fragile, éphémère. Il a la couleur éclatante de la vie, et en son cœur, celle de la mort. Et c'est ce que j'ai ressenti en lisant cette suite de tableaux. Le drame qui accompagne la passion. Ce poème est vibrant de ces composantes : fragilité gracile, beauté, et mort.
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leni
7/8/2015
a aimé ce texte
Beaucoup
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J'ai d'emblée trouvé beaucoup de charme à ce poème ; encore faut-il
l'interpréter sans trop s'éloigner de la pensée de l'auteur C'est un texte sensuel exprimé avec retenue Le poème débute de manière très classique C'est une présentation en quatre groupes de vers On prend le virage dans le deuxième groupe de vers Moins aisé... Amapola a été chantée par TINO Alors dois-je entendre Moulou chanter le petit coquelicot.....petit soldat je pense àtoi??? La sensualité dutexte s'exprime clairement dans La dernière partie Je les veux décliner Je le veux s'imposer ET comme dans un sonnet Ces vers peuvent conclure Sur la page encor vierge et blanche de vos seins, Mon bel amour, ma muse... mais quel fol dessein ! Je n'ai lu aucun commentaire Et ce ressenti est donc personnel Au risque de me planter J'ai aimé sans réserve Salut Amical Leni |
Automnale
8/8/2015
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Ils sont complètement fous ces coquelicots ! Quel charivari la vie avec Pussicat !
Pour trouver les fragiles et jolis coquelicots, il convient de débroussailler… Les herbes fantasques, parmi lesquelles ils se cachent, foisonnent. Fragiles et jolis coquelicots : - Corn poppy (on dirait le titre d’une chanson). - Amapola (mot ô combien poétique qui pourrait désigner une maison, un bateau…). - Comment veux-tu sous ce ciel bleu mourir un peu ? (superbe) - Rouge baiser - fraise sanguine - Rosolaccio (magnifiques) - Perles de jais - pluies d’éclats - cordelière à lier (géniales) - Sur la page encor vierge et blanche de vos seins/Mon bel amour, ma muse… mais quel fol dessein ! (je manque d’adjectif, mais c'est du Pussicat !) Herbes fantasques : - Les blés mûrissent… (banalité) - Ces coquelicots fous, je les veux décliner encore… (superflu) - Aurores - feux nuits folles - au-delà des portées que le bouquet s’honore de garder prisonniers… fruits d’hiver - bleus comme la terre - nuits pâles - temps inexistants - coulées abyssales - bête égorgée - cri naissant… (quel méli-mélo !) Si les coquelicots de Pussicat étaient un tantinet moins fous, les hautes herbes coupées, cela pourrait, par exemple, donner : Rouge et noir, Un tapis s’étoile Dans les champs de blé. Coquelicots Virevoltent, Chantent sous le vent d’été. Corn Poppy Rosit les joues des jolies filles, Bleuet et Marguerite Font les yeux doux. - Amapola, belle endormie, Comment veux-tu, sous ce ciel bleu, mourir un peu ? * J'ai dans le cœur l'ardeur fragile, Et sur mes lèvres, Rouge baiser, Un goût de fraise sanguine. - Fou coquelicot, je veux te décliner, Plaisir au cœur… Pétales en mots te dessiner, Désir au ventre... - Rosolaccio, ô mon amour, embrasse-moi… Alors Morphée, Ma bien-aimée, M'emportera... - Perles de jais sans retour, Fragiles. Colliers, vers taillés, pluies d'éclats, D’argile. * Cordelière à lier… - Sur la page encor vierge et blanche de vos seins, Mon bel amour, ma muse... mais quel fol dessein ! Elle était seule, il était loin… Elle s’est penchée. Elle n’a pas vu l'épine noire… Sur un doigt, Coula le sang… Petit soldat, Je pense à toi... ...Les idées géniales de Pussicat sont-elles de la sorte mieux mises en valeur ? Je ne sais… Mais j’ai osé essayer tant je trouve l’auteure, à l’image de ses poèmes (ou cette poésie, à l'image de son auteure), adorable, pleine de vie, brillante, originale, tendre, un peu folle… et difficile à saisir… En un mot : usante ! Avec toi Pussicat, et avec Mouloudji, je partage cet amour pour les coquelicots… Alors tu ne m'en voudras pas, j'espère, d'avoir sur mon chevalet remanié, tout en utilisant tes couleurs, ton tableau... |
Robot
8/8/2015
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Voilà comment j'ai ressenti la lecture de ce texte. Un poème qui démarre sagement, et qui devient entraînant et s'assagit à nouveau à la fin. Etrange mais pas ennuyeux ce mélange de classique et de libre, et même de haïku. Cela donne un rythme particulier à cet amour (exclusif) pour cette variété de fleur cousine du pavot. et j'ai ressenti quelque chose de l'addiction dans cette passion pour le coquelicot.
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jfmoods
30/4/2020
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Le poème est construit en un triptyque, dans une perspective ascensionnelle semblant figurer l'avancée en âge de l'enfant à la femme, de l'inexpérience à une certaine maturité et faisant marcher de front qualité du rapport amoureux et déferlement poétique.
La première partie se présente en quatre sous-sections (3 vers / 3 vers / 4 vers / 7 vers). L'entame dessine l'analogie première de la fleur éponyme du titre. Vision à la fois sensuelle par l'image du « tapis » coloré que l'on foule et merveilleuse par l'écho, l'effet de renversement de la terre vers le ciel dispensé par le verbe pronominal (« s'étoile »). L'assimilation du coquelicot aux plis d'une robe (« virevolte », « s'agitent au vent ») appuie sur la dimension fantasmatique, libre, originelle, de l'évocation. Une métaphore (« Les blés mûrissent. ») suggère le passage de l'enfance insouciante aux questionnements plus vifs de l'adolescence. Le recours à l'impératif (« embrasse », « cours ») invite à l'action vers le monde. La modalisation (« Elle voulait cueillir ») affirme clairement l'intention du mouvement. Le parallélisme agrémenté d'un blanc (« elle était seule il était loin ») avalise la présence d'une première histoire d'amour compliquée dont le glissement de l'image du coquelicot vers celle de la rose (« épine noire », « rouge sang / sur le doigt ») accrédite la fin douloureuse. Je ne peux m'empêcher de lire la seconde partie du poème comme une suite de tétrasyllabes. La disposition spatiale semble obéir à une intention particulière. Sans doute exprimer la discontinuité, le manque de fluidité dans le rapport à une vie... en pointillés. En suspension. À cet égard, "m'emportera" signale bien un étirement poussé jusqu'à l'arrachement. Le travail du poète se situe parfois entre la partition du musicien et l'atelier du peintre. J'aime assez le tableau avec ses limites supérieure et inférieure. L'intérieur même se déploie en une succession de champs de fleurs qui débordent les marges droite et gauche du tableau. On imagine Amapola au centre de cette perspective. Cependant, et c'est le point le plus fascinant, rien ne se joue dans ce cadre-là. Rien ne se lit dans le visible, mais dans l'écart entre cette sérénité-là, avec ses couleurs enchanteresses, et le noir fracas, l'épouvantable carnage que l'on traverse ailleurs, dans des champs en tous points semblables, mais dévastés, qui nous sont imposés par l'irruption des deux premiers mots en italique. L'oxymore "ardeur fragile" décrit avec suffisamment d'intensité l'état d'instabilité extrême d'Amapola dans le contexte. L'ébauche d'un dialogue amoureux s'instaure comme une projection de l'inconscient, par une sorte de processus télépathique. Les deux derniers vers du poème sonnent comme les derniers mots d'une lettre d'amour dont on ignore tout à fait si elle parviendra à relier l'expéditrice à son destinataire, l'hypothèse la moins favorable étant, hélas, la plus probable. Au statut double du champ semble répondre le double statut du sommeil, traversé douloureusement par l'une, espéré vainement par l'autre. La dernière partie du poème se compose de 18 alexandrins en rimes suivies et suffisantes, la plupart du temps féminines. La construction, disséminée, signale une discontinuité, des soubresauts, le caractère impromptu d'une pensée, à l'image d'un temps vécu qui ne serait pas lisse, étale, mais devrait se concevoir dans un jeu irrégulier de fractures. La poétesse mise en scène ici (le nom commun « cordelière », à lire en diérèse, renvoyant implicitement au surnom donné à Louise Labé) ne rechigne pas à l'envolée lyrique tous azimuts... - présence forte de la locutrice : pronom personnel sujet (« je » x 2, « j' » x 2), pronom personnel complément (« m' »), - adjectifs possessifs (« mes », « mon », « ma ») - occurrences de l'adjectif démonstratif (« ces », « ce ») - personnification : « Coquelicots fous » - métonymies : « au cœur, / au ventre » - apostrophe : « Ô » - énumération à visée méliorative mettant en exergue la variété du travail poétique : « fragiles / Colliers, vers taillés, pluies d'éclats, / tours d'argile » - hyperboles : « Arrachés à ses aurores », « Au-delà des portées », « ces coulées abyssales / Qui m'arrachaient du cœur brûlant comme le sang / De la bête égorgée / la vie ! » - oxymore : « ces temps inexistants » - jeu antithétique : « aurores », / « nuits », « j'offrais sans retour » / « Qui m'arrachaient » Les « Coquelicots » sont majuscules, signes d'une royauté florale élective conférée aux mots eux-mêmes (métaphore : « cent pétales en mots dessinés »). La richesse de l'holorime (« s'honore », « sonores »), la présence de trois autres diérèses (« nuits », « colliers », « fière »), des métaphores laudatives (« papillons sonores », « perles de jais », « fruits d'hiver », « soleils de mes nuits pâles ») et l'allusion subtile à un vers célèbre de Paul Éluard (« fruits d'hivers, / Bleus comme la terre ») manifestent le caractère éminemment précieux, éminemment bouleversant de l'expérience poétique. Cependant, les cinq derniers vers dessinent un parallélisme (anaphore : « Ces Coquelicots fous », « cent », « mil »), puis une amplification de la perspective première (jeu de gradation hyperbolique : « je les veux décliner / Encore », « je les veux s'imposer / Toujours », « pétales en mots dessinés », « pétales en mots déposés »). Au regard de la poétesse à présent amoureuse, l'amant devient le point d'appui inattendu, obligé, fondamental, de l'écriture (gradation : « mon bel amour, ma muse », métaphore : « la page encore vierge et blanche de vos seins »). La métonymie (« vos seins ») laisse d'ailleurs entrevoir au lecteur un plaisant basculement : celui du traditionnel blason du corps féminin vers celui du corps masculin. Merci pour ce partage ! |
Francis
10/8/2015
a aimé ce texte
Beaucoup
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Une liberté dans la forme qui va si bien au coquelicot ! Il n'est pas né pour le soliflore ! Il est rebelle comme les fleurs des champs où les champs de bataille. En rouge et noir, il est la vie. Il est la mort. Il inspire le peintre et le poète comme son ami le bleuet.
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Pussicat
29/8/2015
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