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Davide
15/10/2019
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Bonjour,
Pour la forme, il me semble que l’usage veut que les 6 mots à la rime (en fin de vers, ici), devant être repris dans la demi-strophe finale, doivent l'être dans l’ordre de leur première apparition, soit : "rime", "sonnet", "pantoum", "étoiles", "vers", "pluie" ! En passant, le vers 20 compte 11 syllabes. Je ne comprends pas l’intérêt poétique de célébrer la rime en écrivant un poème n’en comportant aucune ; une intention contre-intuitive… qui dépasse même ma propre conception de l’humour. C’est comme rendre hommage à Jacques Chirac en faisant un portrait de Lionel Jospin ! ;) Mais ce qui m’a vraiment gêné, c’est de ne pas entr’apercevoir la moindre évolution au fil de ma lecture, avec cette sensation que l’on tourne en rond, que l’on répète cent fois la même chose en inversant simplement la place des mots. L’enjeu principal de la sextine, de cette forme codifiée si exigeante, c’est de réussir à éviter la monotonie, peut-être en jouant sur les homonymes et la polysémie des mots en fin de vers. Et de réussir à faire avancer le discours, à surprendre le lecteur, à donner corps au contenu… La rigueur formelle ne doit pas nous faire oublier le fond, le message. Une gageure ! En cela, de nombreuses répétitions m’ont paru bien regrettables, comme "jour", "chant"/"chanter"/"chanson", "ciel/cieux", "mots" etc., de même que certaines expressions, légères ou futiles, telles que : "refrain en forme de sonnet". Et puis, le choix d’alexandrins m’apparaît comme une autre erreur stylistique ; en effet, l’uniformité de ces vers longs et de cette césure systématique à l’hémistiche (sur 39 vers quand même !) est terriblement… ennuyeuse. Ici, les octosyllabes auraient sans doute été plus "chantants". Un vers magnifique se détache de l’ensemble : "Tous chevaliers servants de madame la rime", renvoyant métaphoriquement à toutes ces formes fixes, dont la plupart sont citées. Je me suis demandé pourquoi l’auteur(e) n’avait-il/n’avait-elle pas exploré cette idée plus avant dans le déroulé du poème ? C'est bien dommage ! Franchement, je ne peux que saluer le travail fourni, mais le poème n'aura pas réussi à "m'emballer"... Merci du partage, (Commenté en EL) |
Gemini
2/10/2019
a aimé ce texte
Bien
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Il y a des détails à revoir pour la catégorie v20, v49.
On mesure le travail que représente cette forme alambiquée qui fait penser à un puzzle ou à un jongleur de briques. C’est un effort à saluer. Ceci dit, je pense que le choix du mot « pantoum » à la rime n’est pas heureux. Je trouve que ce son manque d’harmonie, surtout pour du classique ; c’est sans doute personnel, mais il y a peut-être d’autres oreilles comme les miennes. Vous aviez « vers, rime et sonnet » pour le côté technique et « pluie et étoiles » pour le côté poétique. Je pense que, pour équilibrer, un mot comme « ciel » aurait mieux convenu que ce « pantoum » qui, repris 6 fois, alourdit, je trouve, le texte. En sus du travail, je veux aussi saluer la passion de l’auteur qui transpire dans ce texte. On sent une joie, rendue dès le départ par les impératifs des trois premières strophes : "rendons, allumons, écoutons, essayons" etc.… Puis par les « on » : "on entreprend, on découvre, on entend"… qui, à ma lecture, invitent le lecteur à la fête ; c’est frais, et l’enthousiasme de l’auteur, sans trop déborder ("Il fait toujours très beau dans le pays des vers" déborde un peu), me paraît communicatif. La lecture reste plaisante, car on a droit à des phrases de 2, 3 voire 4 vers, où le sens efface de l’oreille la répétition des rimes qui aurait été lassante sur une suite de vers seuls. Le tout me semble simple et bien écrit, sauf dans le demi-sizain où, grammaticalement, je vois mal à quoi se rattache le dernier vers. Voilà. Sympathique hommage à la rime où les formes sont à l’honneur. |
Cristale
3/10/2019
a aimé ce texte
Passionnément ↓
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Je vois plutôt un superbe contemporain au vu des libertés remarquables prises par l'auteur(e), la versification se veut régulière mais s'écarte des règles de la rime selon la prosodie, par contre, les 6 mots choisis s'alternent bien selon le principe de la sextine dont ce texte prend exemple sur la formule de base habituellement rimée :
Le schéma des mots choisis : 1- rime 2- sonnet 3- pantoum 4- étoiles 5- vers 6- pluie donc à la deuxième strophe les mots en bout de vers sont : 6- pluie (1) 1- rime (2) 5- vers (3) 2- sonnet (4) 4- étoiles (5) 3- pantoum (6) On attribue à cette 2ème strophe et aux suivantes : 1-2-3-4-5-6 aux mots finaux et on continue sur la formule qui sera toujours répétée : 6-1-5-2-4-3 pour obtenir les finales de la 3ème strophe : 6- pantoum (1) 1- pluie (2) 5- étoiles (3) 2- rime (4) 4- sonnet (5) 3- vers (6) Encore ? Voici la 4ème : 6- vers (1) 1- pantoum (2) 5- sonnet (3) 2- pluie (4) 4- rime (5) 3- étoiles (6) etc pour toutes les strophes, je n'ai pas relevé d'erreur. Bravo à l'auteur(e) qui a parfaitement joué le jeu et terminé comme il se doit sa sextine par une demi-strophe comprenant les six mots : 3 aux hémistiches et 3 à la fin des vers. Mais le deuxième vers de la quatrième strophe compte 11 syllabes et 1 hiatus 'lai-en' : "En forme de lai, en forme de pantoum" (5/6)...dommage. Le premier vers du tercet final compte 13 syllabes à cause du pluriel "rimes" à l'hémistiche. Il aurait été facile d'écrire : "Voyez courir la rime à travers tant de vers," d'autant plus que le mot est au singulier dans le texte mais je comprends la fatigue de votre plume au terme de cet exercice ô combien fastidieux et je le répète : remarquable. Voici une forme poétique qui évoque les autres formes : ballades, sonnets, virelais, pantoum, lais, odes et tout le toutim mais qui semble leur faire un pied-de-nez avec ses rimes libres (quoi que...) Un parcours sans rime n'est pas un crime et à vos vers je m'arrime, curieuse d'en connaître la signature... Ma note tient compte du travail énorme que demande une telle composition, la flèche vers le sud souligne seulement les petites imperfections faciles à corriger. Bravo ! Cristale en E.L. |
ANIMAL
3/10/2019
a aimé ce texte
Passionnément
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Etourdissant, cet hommage à la rime qui vous entraîne dans une folle farandole pleine de rais de soleil, de pluie et d'étoiles pour servir le poème sous toutes ses formes, avec ou sans rime.
Je me suis laissée emporter par cette joyeuse ronde où l'on retrouve les mêmes mots sous tant de formes vivantes. Ces répétitions qui n'en sont pas serpentent comme les mille et une boucles du fleuve de la poésie. On chante, on danse, on s'amuse et on crée de belles phrases, des vers qui s'entrecroisent. On en sort tout ébouriffé. La technique je ne la connais point, mais ici je vois de l'Art. En EL |
Anonyme
15/10/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour,
Je vous avoue avoir croisé votre poème en EL . Je ne l'ai pas commenté au vue de sa forme plutôt originale. Je savais qu'il n'était pas classique avec le hiatus lai/en ( 2è vers 4è strophe )mais j'étais bien incapable de le classer. Libre? Contemporain ? Quoi qu'il en soit , la rédaction de votre hommage est originale et astucieuse. Même en libre, je l'aurais commenté car très bien écrit avec les alexandrins réguliers et de bonne facture. Bravo ! |
Anonyme
15/10/2019
a aimé ce texte
Bien
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J'imagine les efforts à fournir, pour cette forme bizarre. Je suis persuadé du bien-fondé de votre décision d'éviter la rime, car si à la répétition de mots, on devait adjoindre une assonance à ces derniers, le texte perdrait en légèreté et aussi en compréhension :
contrainte par la rime, la plume n'aurait vraisemblablement pas été si claire par le sens. Beau texte grâce auquel j'ai découvert certaines formes. |
Quidonc
16/10/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour Queribus,
Un hommage à la rime qui se lit comme on déguste un bonbon. L'apparente simplicité du texte ne rend que plus beau tout le travail qui se cache derrière. Bravo le poète Quidonc |
papipoete
16/10/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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bonjour Queribus
à partir de plusieurs rimes, l'auteur s'amuse à travers plusieurs strophes, à jongler avec ces mots au point d'étourdir le lecteur, comme s'il faisait de même avec un lapin et son chapeau ! Et ça virevolte, ça passe par ci, par là et ça ressort plus loin mitonné à une autre sauce poétique ! Nous sommes éblouis ! NB le 20e vers mesure 11 pieds et comporte un hiatus ( lai/en ) dans le tercet final, le premier vers mesure 13 pieds Mais votre propos étant " la rime ", nous vous pardonnerons ces faux-pas, qui n'enlèvent rien à la richesse de votre poème ! |
Robertus
28/10/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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J'ai beaucoup aimé lire ce poème comme si chaque strophe était un jour de la semaine où les mêmes protagonistes apparaissent dans des costumes où des rôles différents.
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