|
|
Miguel
24/11/2017
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Emouvant et beau. Le vieux maître de Bonn, si quelque part il a connaissance de ce poème, en sera reconnaissant à l 'auteur. On retrouve toute la détresse dont la tradition entoure le compositeur acariâtre et génial, sa solitude, sa triste fin. Et cependant son immortel Hymne à la joie se rappelle à nous, au milieu de cette tristesse, comme une chose qui doit survivre à tout.
L'alternance de strophes à vers longs et à vers courts semble rappeler ses oeuvres intimistes et ses grandes envolées romantiques. Pauvre Ludwig, mais quel bel hommage tardif. |
papipoete
1/12/2017
a aimé ce texte
Beaucoup
|
chansons et slams
Beethoven n'entend plus, mais ses paroles résonnent dans son silence absolu . Dans sa tête, ça fait du bruit autant que dans ses yeux il semble faire nuit ; et il se rappelle alors qu'approche son départ pour " ce lointain pays d'où l'on ne revient pas " ; NB votre texte foisonne de belles images, parait un album illustré, tant ses pages sont artistiquement décorées ! " j'ai vu la nuit tomber et mon piano se taire " // " j'entends des sons lointains qu'un vent glacial emporte " Bel hommage ! papipoète |
Anonyme
13/12/2017
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Devenir sourd pour un musicien, doit être comme si on lui extirpait un peu de son âme ; encore plus pour un génie...
La détresse morale engendrée par cette situation est fort bien rendue, par des images éloquentes, comme : " Ma vie a tourné ses pages Sous un ciel de tourmente " " J’ai vu la nuit tomber Sur tant de symphonies " entre autres... |
leni
13/12/2017
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
|
salut QUERIBUS
Un musicien qui devient sourd c'est dramatique Cette situation est décrite sobrement sans éloquence vaine J’ai vu la nuit tomber À grands coups de silence Sur un désert immense De notes envolées J’ai vu la nuit tomber Et mon piano se taire Compagnon solitaire Des musiques passées Ma vie a tourné ses page le ton est bien donné le texte est ciselé C'est beau en simplicité BRAVO MON SALUT très cordial LENI |
Pouet
14/12/2017
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
|
Bjr,
Je suis ignorant de la musique classique, tout en ne désespérant pas de m'y mettre un jour. Je suis donc tout aussi ignorant du compositeur dont il est question ici, hormis sa surdité (bien entendu). En revanche je pense savoir reconnaître une belle écriture et c'est le cas ici à mon sens. Un texte touchant, le noir et blanc des touches du piano. Beaucoup apprécié, merci. |
Anomel
15/12/2017
a aimé ce texte
Bien ↑
|
Les deux premiers vers - qui en soi pourraient ne faire qu'un - résument parfaitement tout le poème, et la tragédie qui a touché Beethoven. Deux sizains - ou un alexandrin - on a d'un côté la protase " J'ai vu la nuit tomber" de l'autre l'apodose "A grands coups de silence". Le vers, paradoxalement, monte jusqu'au vers "tomber", puis redescend jusqu'au silence, qui paradoxalement encore, sonne comme un fracas ; ce n'est d'ailleurs pas si paradoxale, c'est plutôt antithétique : on ressent un énorme fracas suivi par un silence. Le parallèle entre les deux sens "vue" et "ouïe" montre bien cette perte tragique de l'audition du compositeur.
La tonalité romantique et sombre rend bien hommage au musicien sombre et romantique qu'il fut. Ce "Je" qui revient à presque tous les vers crier son agonie. Côté versification, il y a deux erreurs disons, mais je préfère les voir comme volontaires et leur trouver une signification : " Ma vie a tourné ses pages" et " Malgré ce mal violent ". Dans un vers il y a sept syllabes, dans l'autre la syllabe accentuée est mal placée, ce qui aurait pu facilement être corrigé en antéposant l'adjectif "Malgré ce violent mal". Mais bon, je vois ces erreurs - si on peut les appeler ainsi - comme des fausses notes volontaires qui viennent briser l'ordre d'une sonate ou d'une symphonie. Seul bémol : la fin qui dévoile le compositeur. En mentionnant l'hymne à la joie, il n'y a plus de doutes, c'est Beethoven. En lisant le poème, on s'en doute, puis on le comprend, il n'y a donc pas nécessité de l'écrire ainsi, surtout que techniquement, l'hymne à la joie se chante, la neuvième symphonie se joue. Bref, je trouve la fin décevante alors que le début est magistral, ce pourquoi je ne mets pas un "Beaucoup" ou "Passionnément". |
Zorino
15/12/2017
a aimé ce texte
Passionnément ↑
|
Bonjour Queribus,
Je ne vais y aller par 4 chemins : votre poème me touche profondément. Tout comme la vie de celui que j'appelle le Maitre absolu de la musique, le message est sombre, poignant, puissant. Les mots sonnent juste, comme une quinte. Étant donné que vous lui avez donné l’appellation de "chanson", au vu de la longueur du refrain, il sera assez difficile à mettre en musique mais bon, rien n'est impossible. Merci pour ce beau partage. Olivier |
Vincent
15/12/2017
a aimé ce texte
Passionnément ↑
|
bonjour,
pour des raisons personnelles j'ai été très touché par votre texte et je le trouve particulièrement bien structuré et particulièrement bien écrit il devrait être facilement mis en musique merci |
Gouelan
15/12/2017
a aimé ce texte
Bien ↑
|
Un bel hommage.
J'aime l'alternance des strophes aux vers courts puis longs. Deux refrains qui s'emballent, où pointe la détresse. Puis une analyse de ce silence imposé. |
Louis
16/12/2017
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
|
« J’ai vu la nuit tomber » répète le musicien, que le poète fait parler.
Comme si, plutôt que d’être atteint de surdité, le compositeur avait été frappé de cécité. Le silence pour Beethoven est une nuit, et la musique une lumière. Ludwig ne devait voir le monde qu’à travers la musique, ou plus exactement, considérait que la musique révèle le monde, ce qu’il a effectivement confirmé dans certains de ses rares écrits. Pour lui, la musique aurait le pouvoir de révéler la réalité plus profondément que tout autre mode d’expression. Révélation, elle met à jour une réalité essentielle, elle met en lumière. Privée de celle clarté sonore, la vie du musicien est pénétrée d’une nuit profonde, « à grands coups de silence ». Grands coups de percussion, qui n’éclatent pas, ne retentissent pas comme font les cymbales ou les tambours de l’orchestre, mais comme éclats de silence, en perte brutale d’audition. Le silence est un « désert immense », une profonde solitude. Les notes et les instruments accompagnaient la vie du compositeur, peuplaient le monde qu’il habitait en musicien ; lui devenu si peu sociable trouvait en elles sa société, or les notes se sont « envolées » et le piano s’est tu, « compagnon solitaire ». Le poème porte ses paroles, « Ma vie a tourné ses pages », disent-elles, et les pages de sa vie ne pouvaient être que des partitions, où son existence s’est jouée comme la symphonie d’un « naufrage ». Ainsi la première strophe, faite de vers courts, des hexasyllabes, exprime dans un rythme rapide la vie du musicien, passée comme en un souffle, un souffle qui fait tourner très vite les pages de sa partition d’existence, un souffle devenu « tourmente », qui emporte vers un « naufrage » où le compositeur échouera sur les rives d’un silence à jamais. La strophe suivante, au rythme plus lent, sur le ton de la confidence, sonne de façon mélancolique. La mélancolie a ses langueurs. Andante, et méditatifs, après une plainte : « Je ne vous entends plus du fond de ma détresse », qui s’entend aussi « je ne vous comprends plus », les vers confient que cette compréhension qu’il n’a plus pour les autres, le compositeur la trouve pour lui-même, en lui-même, dans le sens de sa vie passée : « Et je crois deviner tant de choses passées » ; le musicien révèle que s’il n’a plus d’ouïe pour le monde extérieur, il entend néanmoins la marche du temps : « J’écoute seulement les pas de la vieillesse », « écoutant le temps de mes oreilles mortes ». Qui, en effet, plus que le musicien, peut au mieux percevoir le temps, dans sa durée, dans son rythme ? Son « tempo ». La musique n’est-elle pas un art du temps ? Sa confidence trouve sa conclusion dans un dernier alexandrin : "J’entends encore alors les choses de ma vie ». Sa surdité ne concerne que le monde extérieur, mais sa vie propre, sa vie intérieure ne lui est pas imperceptible. Les « choses de la vie » ne sont pas muettes, elles ont leur timbre et leur accent, elles ont leur voix, elles ont leur parole qui ne font pas vibrer les tympans pour se faire entendre, mais d’autres cordes très sensibles. La troisième strophe se présente comme une une variation sur le thème de la première, alors que la quatrième strophe revient aux alexandrins, mais avec un ton plus vivace. Les précédents alexandrins avouaient : « je ne vous entends pas », je ne vous comprends pas, cette strophe, à l’inverse, est un "entendez-moi », un « comprenez-moi ». À la fois un constat et une supplique : « Vous comprenez si bien tout ce mal qui m’étreint ». Le musicien souffre d’une « mésentente » : je ne vous entends plus, mais entendez-moi, comprenez-moi, qui suppose de ne pas être suffisamment compris ; il souffre de son isolement provoqué par le silence ; il souffre du manque d’harmonie entre « vous » et « moi », aggravé par les « accès de fureur » de l’homme compositeur. Une volonté alors de briser la séparation et l’isolement. Et c’est la musique, son chef d’œuvre, la neuvième symphonie qui la brisera. Le final est ainsi un retour à l’union avec autrui, une déclaration d’amour fraternel, « un hymne pour vous et moi », une concorde, un dernier accord entre vous et moi, une ode à la paix, et, contre le malheur de la condition humaine, plus un pleur, plus une plainte, mais un hymne à la joie. Une union présente et à venir, pour une communion au-delà du temps qui passe, dans le céleste sublime de la musique de Beethoven. Merci Queribus |
Donaldo75
16/12/2017
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Bonjour Queribus,
Je trouve cet hommage fort réussi. Beethoven était génial; et c'est malheureux de savoir ce génie handicapé par la maladie. En cela, le poème fait ressentir cette détresse au lecteur, surtout si ce dernier aime la musique de Beethoven. "J’ai vu la nuit tomber À grands coups de silence Sur un désert immense De notes envolées" C'est exactement ça. Le cauchemar. Le lecteur peut l'imaginer, se voir lui-même marqué de ce mal. "Et quand je m’en irai là-bas vers l’inconnu Vers le pays lointain d’où l’on ne revient plus Je jouerai simplement une dernière fois Pour vous l’hymne à la joie L’hymne pour vous et moi" Bien vu. La boucle est bouclée. La vieillesse nous attend tous. Bravo ! Donald |
Anonyme
19/12/2017
a aimé ce texte
Passionnément ↑
|
La puissance de ce poème se trouve dans chacun de ses mots.
Ils véhiculent une émotion simple, vraie, poignante sans en faire de trop. Toute "la détresse" de l'homme est là, sans ambages elle vous touche sans réserve. Vous pénètre de part en part. L'être humain face à face avec un brusque changement dans son être, il devient autre, différent, il est atrophié, diminué. Ce n'est pas tant l"hommage que j'ai aimé lire, mais bien plus, ce qu'il exprime avec beaucoup d'intelligence. Votre phrasé est sobre, explicite et convaincant. Ces phrases portent loin le ressenti : " J'ai vu la nuit tomber " cela en dit bien long " Je ne vous entends plus du fond de ma détresse " " Malgré ce mal violent et mes pensées amères " J'ai été complètement emporté par le fracas impressionnant de vos mots, c'est une œuvre "magistrale" indéniablement. |
Ithaque
19/12/2017
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Bonjour Queribus,
Que peut il rester de "l'oreille musicale" ou/et du don rare, mais naturel, de "l'oreille absolue" chez un musicien de génie devenant sourd? Probablement une perte du sens de sa vie... Une chose est de le dire, surtout lorsqu'on n'est pas directement concerné...Cela se résume souvent en une description un peu compassée. Votre "génie" à vous aura été, dans ce texte, de le faire vivre au lecteur "comme s'il y était", c'est à dire de parler du grandiose et de la détresse avec les mots de tout un chacun. Je salue cette virtuosité. Ithaque |
Anonyme
12/5/2018
a aimé ce texte
Un peu
|
Suis d'accord avec la plupart des commentaires sauf que je trouve le style trop académique à mon goût et un poil précieux.
|