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Anonyme
16/7/2018
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Bonjour,
Un sonnet de bonne facture il me semble. Je ne sais pas reconnaître s'il est "classique" au sens du Sorgel. Votre présentation : un peu frustrante pour moi, je ne connais pas la place de L'Hôtel de Ville de Paris. Si, si , c'est possible. Ensuite, c'est très bien écrit, mais, votre dernier tercet se place en juge d'une époque où ce que vous jugez était tout à fait naturel. Ce sont les les "offusqués" qui auraient été incongrus, voire brûler au bûcher de la sorcellerie. Et Dieu, dans tout ça, c'est un choix, mais je le trouve bien déplacé aussi. Merci du partage, Éclaircie |
Anonyme
17/7/2018
a aimé ce texte
Passionnément
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Voir les exécutions sur la place publique ( dans un autre temps fort heureusement lointain ) était monnaie courante et attirait la foule de badauds.
Vous les décrivez fort bien dans ce sonnet à priori néo classique ? En effet, il me semble que le 3è vers du premier tercet compte 13 pieds? C'est pour moi le seul petit hic mais dans l'ensemble j'ai adoré !!!! |
Miguel
23/7/2018
a aimé ce texte
Bien ↑
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Un petit tableau du Paris médiéval (et post-médiéval) et une évocation de sa justice, comment dire ... moins regardante qu'aujourd'hui (pardonnons-leur : on n'avait pas encore inventé les Droits de l'homme). En tout cas ce poème sur la justice-spectacle de l'époque est très réaliste ; on y retrouve l'engouement des foules pour les supplices que Hugo évoque dans Notre-Dame de Paris, et cela fait penser à la phrase inaugurale des Piliers de la Terre, de Ken Follet : "Les jeunes garçons arrivèrent de bonne heure pour la pendaison."
Le vers 11, s'il est mélodieux, mes semble d'une expression maladroite. Sinon les antiphrases qui abondent ici font merveille. |
BlaseSaintLuc
23/7/2018
a aimé ce texte
Un peu
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Ah , intéressant sujet, est il bien traité ? Je ne pense pas, la lecture ne coule pas, ne glisse pas assez, sur les pavés de cette place, de ce parvis, la logique en est curieuse.
" Chaque jour que Dieu fait, l’horreur met son manteau, Quand on peut voir ainsi, sur un charmant plateau, Les spectacles sanglants de la place de Grève." Trop classique, il me semble " Dieu fait le jour , et l'horreur son manteau On peut les voir ici sur ce sanglant plateau. Tueries d'un autre temps,sur la place de Grève " Les vers pour moi son à reprendre pour plus de tonus ,et de logique dans le propos , cet un avis pour améliorer , peut être une question de goût (Du sang ? ) Autre exemple pourquoi ne pas dire plutôt " Les bourreaux on le cœur à l'ouvrage " " Donnant de doux buchers et de l'écartèlement " Et gardons " La justice est contente et œuvre hardiment Les punis (par ici) font preuve de courage." Tout ceci pour illustrer mon propos à vous de voir et de trouver les mots, la construction, l'ordre des choses. |
papipoete
1/8/2018
a aimé ce texte
Beaucoup
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bonjour Queribus
ça tranche une main, une tête ; ça écartèle, ça roue à tour de bras en Place de Grève ! << Approchez mesdames, messieurs, vous ne serez pas déçus ! Aujourd'hui la mort joue sur tous les tableaux ; approchez ! >> NB il fut un temps où l'on riait, applaudissait le bourreau " bourré " de talent, dans l'exécution de ses " hautes-oeuvres " sur de petites, sur de grandes gens ! L'auteur est comme témoin de la scène, et tel Léon Zitrone nous commente un jour ordinaire, en Place de Grève quand la parque punissait ! Le tercet final pourrait encore être de mise dans certaines arènes, quand le trépas d'un pauvre taureau ne suffit pas à abreuver la foule ! |
Donaldo75
1/8/2018
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour Queribus,
Voici un sujet qui n'est heureusement plus d'actualité en France (même si certain(e)s aimeraient bien revenir à cette barbarie) et ton poème met bien en exergue le rapport qu'entretient la foule avec cet acte innommable, inhumain. "Les bourreaux sont heureux, le cœur tout à l’ouvrage ;" Cette image de bonheur est bien vue, parce que même si ce n'était probablement pas le cas, elle véhicule ce que la morale de l'époque voulait, c'est-à-dire la normalité de l'acte. "Entre le doux bûcher et l’écartèlement, La justice est contente et œuvre hardiment " Ces deux vers complètent cette morale sociale. "Quelquefois une foule exulte bruyamment ; Crime et fausse monnaie aiment le châtiment Et souvent l’on entend un joyeux commérage. " On n'est pas loin du voyeurisme que notre époque connait également grâce aux réseaux sociaux et autres YouTube où des fondus du bulbe commettent des actes insensés dans le seul but d'être vus; et je ne parle pas de la tendance américaine, quand des adolescents se filment avant d'attaquer leur lycée la mitraillette à la main. Les deux tercets concluent bien cet ensemble. Le ton est convivial; on se croirait dans une publicité des années trente où il fallait à tout prix promouvoir un mode de vie, quitte à mentir sur le produit. Ici, le produit, c'est l'exécution au nom de la justice. Le mensonge, c'est la morale qui va avec. Bravo ! Donaldo |
lucilius
1/8/2018
a aimé ce texte
Un peu
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Quelques détails me font penser à un texte écrit un peu trop rapidement : suremploi de l'auxiliaire être, répétition rapide "le spectacle est charmant… sur un charmant plateau" problème de rythmique…
Jusqu'à l'arrivée de la guillotine, il me semblait que les modes d'exécution étaient liés au niveau social des condamnés, ce que je ne retrouve pas dans ce tableau qui manque pour moi de couleurs menaçantes. |
fried
1/8/2018
a aimé ce texte
Bien
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Ce poème me plonge à l'époque décrite dans "les rois maudits" l'exécution des templiers.
Vous y allez allègrement et l'ironie de ce vocabulaire : bourreaux heureux, doux buché, foule exulte, joyeux commérage... montre bien la moquerie. Certainement l'exitation devait exister et effectivement au nom de dieux comme on l'invoquait au moyen age. |
Anonyme
1/8/2018
a aimé ce texte
Beaucoup
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Le rappel d'une époque où l'exécution d'un homme faisait figure de spectacle.
Un humour incisif met en évidence le côté horrible de la situation. " Les bourreaux sont heureux, le cœur tout à l’ouvrage ; Entre le doux bûcher et l’écartèlement ". " Le spectacle est charmant et les yeux sont ravis " Sombre passé pour cette place de Grève... |
Anonyme
2/8/2018
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour
C'est un bon sonnet qui manque le classique pour ce vers 11 Dommage l'auteur aurait commencé son vers par L' être paye son... et tout était résolu. Oui, un bon texte sur la barbarie d'une époque et la foule sanguinaire qui ne demandait que cela. |
Gemini
2/8/2018
a aimé ce texte
Bien
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Dommage de n'avoir pas fait flotter le fantôme de Villon qui eut pu se balancer sur cette place. La référence poétique aurait été grandiose.
Pour le reste (le fond), c'est un constat sur l'attirance naturelle de l'humain pour le funeste, comme on voit la queue de voitures se former après un accident (même quand la voie est libre ! ) ou le chapelet de cars de tourisme partant visiter les chariots de morts d'un tsunami. Comme si la mort des autres nous soulageait d'être encore en vie. |
emilia
2/8/2018
a aimé ce texte
Bien
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Un sonnet qui rappelle une page bien noire de notre longue histoire sur l’exécution publique et le spectacle de la mise à mort depuis que dans les arènes romaines ont été mises en scène ces pratiques barbares… L’œuvre de « justice », cette pathétique tragédie, s’exécute sous une ironie grinçante qui interpelle pour mieux dénoncer le sordide de ces « spectacles sanglants » où « les bourreaux sont heureux », « la justice contente » et « le spectacle charmant » aux yeux de la foule qui « exulte » lorsque le criminel est puni… et nous pouvons remercier ceux qui ont écrit avec courage un bouleversant plaidoyer pour l’abolition de la peine de mort (dont Victor Hugo) et tous ceux qui se sont battus contre cette abomination… ; merci à vous pour ce partage…
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