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Poésie contemporaine
Queribus : Les oiseaux sont partis
 Publié le 27/08/22  -  6 commentaires  -  1440 caractères  -  109 lectures    Autres textes du même auteur

Poème « contemporain » qui aurait pu, peut-être, faire un texte de chanson.


Les oiseaux sont partis



Les oiseaux sont partis vivre leur propre vie.
On les voyait hier qui volaient à l’envi
Et les nids sont bien vides en cet après-midi.
Le temps
Est un malappris.

On les imaginait avec nous pour toujours,
Le cœur souvent joyeux et plus grands chaque journée,
Poursuivant le chemin dans un commun parcours.
Le temps
Nous donne des envies.

Ils nous faisaient ensemble des bouquets de refrains.
Ils mettaient bien souvent un terme à nos chagrins
Avant que de rêver à des pays lointains.
Le temps
Soudain nous a surpris.

Ils ont pris ce matin la voie des écoliers
Pour découvrir le monde aux rêves par milliers,
Tout au bout du ciel bleu au-dessus des voiliers.
Le temps
Met au cœur des soucis.

Quand les reverrons-nous sur les toits des maisons
Avec leur chants tout neufs, leurs nouvelles chansons,
À l’aube d’un printemps, d’une autre saison.
Le temps
Nous regarde et sourit.

Certains resteront loin et ne reviendront pas
En se laissant guider là où iront leurs pas,
Rencontrant des bonheurs, quelquefois le trépas.
Le temps
Commet bien des délits.

Un jour, qui peut savoir, à leur tour des enfants
Viendront les remplacer au rythme d’autres vents,
Mêlant souvent bonheurs et délices.
Le temps,
Le temps,
Est chargé de caprices.


 
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   Anonyme   
13/8/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
En effet votre poème a quelque chose de chantant, me dis-je, son charme vient selon moi beaucoup de son rythme flottant et de son bref refrain variable ; la rime incertaine aussi me plaît : en un mot, je trouve l'ensemble cool malgré le sujet qui pourrait vite sombrer dans le sinistre.
Vous évitez cet écueil par des vers qui affichent un fatalisme souriant, détendu. La mort fait partie de la vie, de nouvelles générations arrivent. Ma lecture s'est révélée un agréable moment de fraîcheur.

   Anonyme   
27/8/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

Un bon poème, musical au ton apaisant, parfait pour débuter une journée. Les oiseaux sont partis mais seulement pour un temps, celui de la migration pour ceux à plumes ou de l’insouciance et de leur propre cheminement pour ceux à poils, mais nous les reverrons tôt où tard, car ils finissent un jour ou l’autre par revenir au nid primaire, ne serait-ce que pour se désaltérer ou chanter, même si le temps est fort capricieux….

Merci pour la lecture

Anna

   Anonyme   
27/8/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour

Un texte qui se lit un peu comme une chanson sur le départ
des hirondelles. Et oui, tous les ans, elles se rassemblent sur les fils
comme des notes de musique disait je ne sais plus qui, avant
le grand départ pour un retour aléatoire.
Je ne commenterai pas la prosodie puisque nous sommes
en contemporain où tout est permis.
J'aime bien ces réflexions sur le temps à la fin de chaque strophe.
J'aime bien également le rapport avec les écoliers.

Au final, un poème qui se lit avec plaisir.

   Miguel   
27/8/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un poème frais avec des mots simples, des images gracieuses, et un sommet poétique, une merveille, un coup de génie, les "bouquets de refrains".

   papipoete   
27/8/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour Queribus
Etrangement, les oiseaux auxquels on s'était habitués ( à leur chant, à leur ballet de plein-vol ) sont partis pour d'autres horizons, dont ils reviendront la prochaine belle saison...et la rentrée scolaire qui voit nos petits, quitter le nid pour à l'école apprendre... à voler de leurs propres ailes.
NB je ne peux m'empêcher de faire le parallèle entre ces deux " sortes " d'oiseaux, auxquels on s'attache, avant que de nous ils se détachent !
J'eus des oiseaux de plume, j'eus des oiseaux à cheveux, et quand les uns et les autres quittèrent le nid, mes yeux s'embuèrent bientôt...
Pour les " seconds ", l'école ne fut point le plus dur, mais le chemin ; quand ma fille, puis ma petite-fille peu à peu me firent comprendre " tu peux lâcher ma main, je suis grande maintenant... "
J'aime bien ce délicat mélange entre ces deux " points sensibles ", où nos coeurs sont mis à dure épreuve ( surtout nos petits avec leur gros cartable ! )
la 3e strophe de " mon " interprétation, est mon passage préféré.

   senglar   
27/8/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Queribus,


C'est très joli, ça raconte la ritournelle des jours, la ritournelle d'une vie. Avec les retrouvailles et de nouveau la séparation et la naissance d'une nouvelle génération. J'ai lu ici un petit morceau d'éternité, beaucoup de bonheurs, quelques chagrins aussi parce que l'un ne va pas sans l'autre.
C'est simple, c'est direct et ça va droit au coeur, là où le bât ne blesse pas.

Merci pour cette leçon d'optimisme et de sérénité.


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