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BlaseSaintLuc
18/1/2021
a aimé ce texte
Bien ↑
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Au moins, ils auront un poème pour eux, les sans-abris auront leurs vers .
La poésie est là, le sujet bien traité, l'auteur pas radin sur l'écriture. c'est efficace pour interpeller le chaland sur le problème , ce qui peut aussi être la mission de la poésie . C'est même peut être la, que je l'aime le plus, quand elle sonne pour autre chose que la beauté du vent. |
embellie
19/1/2021
a aimé ce texte
Bien ↑
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Après avoir lu le texte, le titre, Ma maison à moi, me paraît être d'une amère dérision. La deuxième strophe m'a fait penser à la chanson enfantine « il était un petit homme » avec sa maison en carton et ses escaliers en papier. Mais, plus sérieusement, observons la construction de cet écrit.
L'auteur fait parler un sans-abri qui s'adresse à nous, lecteurs. A cinq reprises, une strophe est une invitation à nous rapprocher de lui, et la strophe suivante est un mouvement de recul, le va-nu-pieds exprimant l'impossibilité d'un tel rapprochement au regard de la différence sociale qui d'après lui doit nous séparer. D'ailleurs, il s'adresse à nous au conditionnel « je vous inviterais » sous-entendu si c'était possible. Tout au long des strophes il évoque ce qu'il pourrait nous offrir, ce que nous pourrions partager. Il est d'une grande générosité et ne pense pas qu'aux biens matériels : « Je vous inviterais Tout auprès de mon cœur Pour un peu d'amitié D'amour et de bonheur. » L'attitude de ce miséreux provoque de l'empathie et du respect. C'était sans doute le souhait de l'auteur. En exergue celui-ci nous dit : « J'ai essayé de ne pas tomber dans le pathos larmoyant en employant un langage simple . » Dans ce sens c'est réussi. Le début léger et la fin souriante y contribuent. Mais, ce faisant, ce langage si simple y perd un peu en poésie. Faire de la poésie qui tienne la route avec pour sujet les sans-abris relève sans nul doute de la haute voltige. Il y a bien les strophes régulières et les rimes, mais je ne vois guère d'images vraiment porteuses d'un souffle poétique. Toutefois ce texte n'est pas sans intérêt et je dois dire que je l'ai lu et essayé d'en parler avec plaisir. |
papipoete
29/1/2021
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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bonjour Queribus
Vous avez du vague à l'âme, ça ne va pas fort dans votre coeur, plus rien n'a d'attrait pour vous, sous votre toit ne vous plaisez plus ? Je vous invite à faire un tour chez moi ; il n'y a pas d'escalier ni ascenseur, un rez-de-chaussée en quelque sorte. Si vous souffrez de ne voir grand monde, vous verrez de chez moi aller et venir en tout sens, adultes et enfants, chiens en laisse, mais parfois des crottes juste devant ma porte ! Quand vous aurez visité " ma maison à moi ", je jure que vous préférerez la votre... NB la vie au ras du bitume, avec pour compagne la dive bouteille de rouge ; pas de Château Margaux mais celui qui tache et sur une belle table ferait tache ! Chez moi, pas de bristol écrit de lettres fines, mais du carton du sol au plafond ! Mais si je reçois plein de copains... comme moi, c'est pour se tenir chaud en hiver, quand vous d'avoir trop chaud, ouvrez tout grand vos fenêtres sur radiateur à fond... Vous savez, je vis en liberté, mais elle coûte cher à mon coeur, la liberté... Dans cette " maison à lui ", il laisse la porte ouverte, pour qu'y entre du dehors, trois fois rien de nous, un sourire... Un poème qu'aimerait lire ces " gens de la rue " |
Wencreeft
29/1/2021
a aimé ce texte
Un peu ↓
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Un poème gentillet. Le thème social est prégnant, mais me semble terriblement cliché et truffé de stéréotypes. Je ne suis certes pas un spécialiste des maraudes de la croix rouge, mais toutes ces rengaines sur l'amitié, le réconfort et le partage me paraissent sonner faux.
Le vocabulaire est simple, voire simpliste, et le style est dépouillé. Je trouve ainsi le texte trop enfantin, trop peu poétique, trop naïf pour générer l'émotion qui devrait pour accompagner un tel sujet. Je reste froid et lointain de vos évocations, là où la poésie aurait pu me rapprocher de ces gens. Désolé. |
Anonyme
29/1/2021
a aimé ce texte
Pas
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Je ne reproche rien de particulier à ce poème… de beaux mots, c’est tout !
Non, ce qui ne va pas -et je rejoins en partie l'auteur du post précédent-, c’est que l’auteur traite « les laissés-pour-compte » à la manière de ces faux-dévots qui se rendent à l’église le dimanche, histoire d’aérer leurs beaux atours, ou se faire passer pour ce qu’ils ne sont pas, ou même, parfois parler de leurs dernières transactions. Sissi, j’en ai connu beaucoup trop des comme cela. Pareil pour ceux qui disent « il faut être logique ». Vous pouvez être certain qu’il s’apprêteront à s’abstenir de l’être. Pou moi, Seuls les actes comptent et je sais bien pourquoi j’affirme cela. A bientôt, j'espère, dans un registre plus "authentique". dream |
ANIMAL
29/1/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
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Je trouve ce poème très réaliste, bâti avec des mots simples pour décrire une dualité entre deux situations, l'une qui représenterait un idéal et l'autre le quotidien du narrateur.
Néanmoins, j'ai envie de lire cette histoire comme un dialogue à deux personnages, chacun s'exprimant une strophe sur deux. Le premier personnage a une vie ordinaire, un toit, à manger, à boire, pas forcément beaucoup mais au moins le nécessaire, et il raconte cette vie toute simple à son interlocuteur défavorisé (sans avoir la moindre intention de mettre en pratique ses bonnes intentions). Le second personnage, lui, écoute en espérant peut-être un geste de solidarité et compare mentalement à sa propre vie de sans-abri. Mais c'est bien sûr un dialogue de sourd puisque l'autre ne l'entend pas (dans les deux sens du terme). J'imagine très bien ce dialogue formé de deux monologues sur une scène de théâtre et je crois qu'on tirerait ainsi la substance de ce texte. C'est de toutes façons un poème qui décrit très bien la tragédie du quart-monde. Le ton mesuré, sans misérabilisme, lui donne toute son ampleur. |
Anonyme
29/1/2021
a aimé ce texte
Passionnément
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Belle mélopée sans fausse note, qui glisse naturellement, sur un sujet connu, bien traité. J'ai parfois partagé un sandwich avec des clochards, ce n'est pas la mer à boire. On leur offre un sac bien garni... mais le lendemain ils ont encore fin. Que faire ? Sinon leur donner un minimum social qui les pousse à chercher un travail plutôt que de rester devant leur petit gobelet misérable à vingt centimes l'heure de présence ? J'ai donné beaucoup à un père de famille, finalement il a trouvé de quoi vivre un peu grâce à moi. Mais ce n'est pas si gratifiant. L'idéal serait que l'État intervienne. Les clochards sont très méprisés, et sans culture, sans attache, en France. Il vaut mieux être pauvre en Inde qu'en France...
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Edgard
30/1/2021
a aimé ce texte
Bien ↑
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Le thème, fort, l’écriture presque enfantine…ça ne me choque pas vraiment. C’est une gageure que d’écrire en donnant la parole à un sans-abri. Et évidemment il y a le risque d’être taxé de facilité en exploitant le pathos. Ce n’est pas mon sentiment. Il y a quelque chose de prenant dans ces mots simples, presque naïfs et ce déroulement binaire : rêve / réalité. Bien sûr manque forcément, avec ce choix, la force poétique.
Et pourquoi ne s’adresserait-elle pas aussi aux enfants, cette poésie. Elle est simple, elle est généreuse. C’est déjà ça. C’est important dans ce monde. Le petit cheval de Paul Fort, c’est très naïf, « tous derrière et lui devant » Brassens l’a chanté, des millions de gens la connaissent par cœur… la poésie pour moi, ce n’est pas seulement de laisser dégouliner son spleen. Alors, Queribus, merci pour ce petit poème sans prétention, qui parle de partage. |
fugace
30/1/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
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Ce poème d'une écriture simple nous montre pas à pas le quotidien d'une personne de la rue.
J'y trouve un paradoxe magnifique: ici c'est le sans abri qui offre sans limite de partager tout, et qui au final remercie d'un sourire donné loin des regards narquois. Le ton n'est pas geignard, on est prévenu des points négatifs de l'invitation. C'est très beau, merci pour ce partage. |
emilia
1/2/2021
a aimé ce texte
Bien ↑
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Comme une litanie qui peut paraître culpabilisante par le parti pris inversé d’inviter plus nanti que soi, en sollicitant en fait sa générosité, déclinant dans chaque strophe des désirs implicites auxquels un « sans-abri » serait sensible : vivre sous un toit un simple moment, prendre un verre et partager la table au nom de l’amitié, réchauffer son cœur solitaire d’un sourire d’empathie en lieu et place du mépris souvent rencontré et d’un regard de pitié… ; un texte qui a le mérite de ses intentions pour sensibiliser le lecteur à cette détresse…
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