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Poésie contemporaine
Queribus : Missolonghi
 Publié le 28/01/18  -  5 commentaires  -  1403 caractères  -  92 lectures    Autres textes du même auteur

Il s’agit d’un petit hommage au grand poète anglais Lord Byron, parti en Grèce combattre aux côtés des insurgés contre l’occupant turc et mort là-bas.


Missolonghi



Avoir vécu mille existences
Et des amours tumultueuses,
Connu tant et tant de romances,
Une passion incestueuse,
Rêver d’un monde différent,
D’un grand courant de liberté
Du côté du soleil levant,
Là-bas en Méditerranée,
Avoir quelque part dans sa tête
L’envie de s’en aller ailleurs,
L’envie de nouvelles conquêtes,
Le désir d’un monde meilleur.

Et rêver de Missolonghi,
Et rêver de brûler sa vie.

Et puis soudain vouloir partir,
Le cœur et le corps décidés,
Cesser de rêver pour agir
Là où mène la destinée,
Avoir envie de s’imposer
Dans un combat qu’on a voulu
Et pour défendre ses idées
Sans savoir qu’on sera déçu,
Cultiver ce brin de folie
Qui fait qu’on pourra tout changer
Par-delà le temps, les années.

Et partir pour Missolonghi
Et partir pour brûler sa vie.

Voir son destin inachevé
Et connaître la déception
En voyant tous les insurgés
Face à face à leurs dissensions,
Avoir un jour le cœur à nu
Devant son rêve qui s’enfuit,
Les amis qu’on ne verra plus
Quand la mort est de la partie,
Disparaître en terre étrangère,
Quelque part loin de son pays,
Ignorant les larmes amères,
Pleurant bientôt pour un ami.

Et mourir à Missolonghi,
Et mourir, ses rêves enfuis.


 
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   Anonyme   
11/1/2018
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Curieuse idée de raconter cette fin de Byron, mais très originale.
Bien écrit dans une langue claire, sans sophistications.
bien structuré en trois strophes, trois moments de vie
Et rêver de Missolonghi
Et partir pour Missolonghi
Et mourir à Missolonghi.
Une réussite.

   Arielle   
20/1/2018
 a aimé ce texte 
Un peu
Rêver, partir, mourir. Je trouve excellente l'idée de ces trois refrains qui évoluent autour d'un même lieu. il me semble pourtant que le texte aurait eu un impact plus fort en évitant des répétitions qui ne s'imposent pas :
Avoir quelque part dans sa tête
L’envie de s’en aller ailleurs,
L’envie de nouvelles conquêtes,
Le désir d’un monde meilleur.

Et puis soudain vouloir partir,
Le cœur et le corps décidés,
Cesser de rêver pour agir
Là où mène la destinée,

ces deux quatrains me paraissent dire à peu près la même chose, le lecteur a compris le désir du poète de passer à l'acte. De même dans

Voir son destin inachevé
Et connaître la déception
suivi de
Avoir un jour le cœur à nu
Devant son rêve qui s’enfuit

la déception est d'autant plus évidente que vous la laissiez supposer dans la seconde strophe.

Pourquoi préciser que la terre étrangère se trouve "quelque part loin de son pays" ?

Je crois qu'en resserrant votre poème vous lui donneriez plus de poids

   papipoete   
28/1/2018
 a aimé ce texte 
Bien
bonjour Queribus
Parler, causer en l'air avec des " ya qu'à " et puis un jour prendre le taureau par les cornes pour agir, ne rien regretter en marchant sur le champ de batailles ; et puis, se retournant sur les mourants, les gisants, les amis péris, se dire << n'aurai-je pas dû rester au milieu de mes rêves ? >>
NB rêver de Missolonghi, me fait penser aux vainqueurs de l'Everest, un doigt, une main, un pied gelés et des sherpas au fond de l'abîme ! Cela valait-il la peine d'aller au bout de ses rêves ?
dans la 5e strophe, " face à face à leurs dissensions ", l'auteur ne voulait-il pas dire " face à leurs dissensions " ?

   Anonyme   
28/1/2018
 a aimé ce texte 
Bien ↑
une idée originale, ce " petit hommage " à un personnage particulier, aussi admiré que décrié.

Une construction intéressante que ce triptyque.
" Et rêver de brûler sa vie.
Et partir pour brûler sa vie.
Et mourir, ses rêves enfuis."

J'ai préféré la première strophe.

   Anonyme   
29/1/2018
 a aimé ce texte 
Un peu
Idée est là, mais elle n'a pas réussi à déclencher de l'enthousiasme.

Ce texte manque un peu de passion, je trouve que cet hommage n'a pas assez de relief, le personnage ne m'apparait pas vraiment, il ne me donne l'envie d'en savoir davantage.

Un hommage un peu trop commun et à mon goût trop de mots répétés, je suis alors bien moins captivé, car j'ai l'impression de lire au fil des mots toujours la même chose.


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