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Chansons et Slams
Queribus : Mon cœur aux orties
 Publié le 19/04/17  -  9 commentaires  -  1678 caractères  -  169 lectures    Autres textes du même auteur

Il s'agit d'un texte de chanson où un être qui a souffert veut se débarrasser de son vieux cœur qui l'a tant fait souffrir ; pourtant, à la fin, il reprend espoir et pense encore à l'avenir.


Mon cœur aux orties



Puisqu’il avait souffert, puisqu’il était brisé,
Après avoir reçu d’innombrables blessures
Dans des jours de souffrance avec des yeux cassés,
Quand j’avais ressenti des émotions trop pures,
Soudain je l’ai saisi d’un revers de la main
Comme un vieil ennemi poussé vers la sortie ;
Moi qui ne croyais plus aux nouveaux lendemains,
Tout à coup j’ai jeté mon vieux cœur aux orties.

Nous avions bourlingué dans de nombreux parcours,
Visité des sentiers et couru mille routes,
Insouciants et libres en laissant libre cours
À nos folies sans fin en écartant le doute ;
Le temps nous a guetté tel un méchant croquant,
Lui qui voulait broyer d’anciennes sympathies ;
Alors n’y tenant plus, face à ce mécréant,
Tout à coup j’ai jeté mon vieux cœur aux orties.

Comme dans les refrains, comme dans les chansons,
J’ai vu l’amour s’enfuir au fil de mes semaines
Avec ces drôles d’air, ces drôles de façons
Qu’un Cupidon cruel sans arrêt nous ramène ;
Pensant qu’il reviendrait s’installer pour toujours,
Je l’ai guetté ; alors, après des amnisties,
Des pardons, des regrets, d’innombrables recours,
Tout à coup j’ai jeté mon vieux cœur aux orties.

Pourtant s’élève en moi, au fond de mes pensées,
L’envie de repartir, de retrouver ailleurs
Les mots d’un vrai bonheur et des joies évincées,
Retrouver l’existence, ce qu’elle a de meilleur.
Je le reprends ainsi et le sors de l’enfer
Avec ce long vécu d’une femme avertie
Et, loin de mon passé, loin des rêves amers,
Je fais un grand bouquet et brûle les orties.


 
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   lucilius   
2/4/2017
 a aimé ce texte 
Bien
Ce texte oscillant entre pessimisme et optimisme fera sûrement une bonne chanson, l'accompagnement musical pouvant facilement estomper quelques "distorsions" grammaticales.
Je remanierai néanmoins un peu la première strophe avec ses redondances de l'auxiliaire avoir et un "soudain" (à remplacer peut-être par blessée... brusquée...) qui écrase le "tout à coup" synonyme, mais repris (à bon escient) dans les strophes suivantes.

Autre suggestion : dans la dernière strophe, le 1er vers "Pourtant s'élève en moi, au fond de mes pensées..." pourrait être mieux marqué par :
"Pourtant vient se dresser au seuil de mes pensées..." qui donne un élan plus fort, plus positif.

   Arielle   
6/4/2017
 a aimé ce texte 
Bien
Pour garder le rythme de l'alexandrin vous utilisez beaucoup de chevilles trop visibles (quand, soudain, tout à coup, alors, sans arrêt, avec ...). A mon avis elles alourdissent le propos surtout quand il s'agit d'une chanson dont la prosodie est souvent assouplie par la possibilité d'élider ou non les syllabes en e.

Le" tout à coup" du refrain ne me parait pas judicieux dans les strophes intermédiaires où vous jetez votre coeur" n'y tenant plus", "après d'innombrables recours", on ne croit guère à un geste impulsif et j'aurais mieux vu quelque chose comme :
j'ai fini par jeter mon vieux coeur aux orties

L'ensemble me parait un peu trop construit pour sa catégorie mais j'aime bien le retournement de la dernière strophe et l'optimisme de sa chute.

   Anonyme   
19/4/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Queribus... Dommage que ce texte ne soit pas mis en musique ! J'ai beaucoup aimé le thème et la forme en alexandrins (de qualité) et je remarque que vous avez même alterné rimes féminines et masculines...
J'ai relevé quelques très beaux vers comme celui-ci qui revient trois fois à juste titre... Tout à coup j’ai jeté mon vieux cœur aux orties.

ainsi que la chute...

Et, loin de mon passé, loin des rêves amers,
Je fais un grand bouquet et brûle les orties.

Vous avez raison, un cœur brisé ça se répare et c'est tout le mal que je vous souhaite.
Bravo et merci pour ce poème quasi classique...

   leni   
19/4/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Salut QUERIBUS
Rien n'est jamais acquis à l'homme ni sa force ni son coeur
Et quand il croit serrer son bonheur il le broie Lavie est un étrange
et douloureux divorce!!!
J'ai beaucoup aimé votre texte

La réflexion ensuite

Pourtant s’élève en moi, au fond de mes pensées,
L’envie de repartir, de retrouver ailleurs
Les mots d’un vrai bonheur et des joies évincées,
Retrouver l’existence, ce qu’elle a de meilleur.

Fait renaitre l'espoir

Bravo Excellent moment Mon salut cordial Leni

   Anonyme   
19/4/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↑
L'image est bien trouvée ; ça change du sempiternel ' tourner la page.
Ce texte est bien conduit. " jeter aux orties " les mauvaises choses du passé matérialisées par le coeur et puis " Retrouver l’existence, ce qu’elle a de meilleur.
Je le reprends ainsi et le sors de l’enfer ".

Par contre le " Tout à coup " me gêne ; il exprime habituellement un fait et une décision soudains alors que ce n'est pas tout à fait l'idée du texte dans son déroulement.

Pour ma part (c'est un avis de compositeur) je supprimerais carrément ce " tout à coup " pour laisser: " j’ai jeté mon vieux cœur aux orties " qui claquerait plus.

   Anonyme   
19/4/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonsoir ,

J'ai ressenti dans votre texte la force destructrice d'un amour perdu, écrit avec des mots vrais qui sonnent de vie.
"...j’ai jeté mon vieux cœur aux orties." oui, image très forte dans sa simplicité.

Et l'espoir renait, car enfin, même un vieux coeur ça doit sacrément le piquer et le gratter ces orties, lui donner envie de rentrer pulser chez lui.

Après, sur certains éléments de forme évoqués dans les commentaires, peut-être cela dépend-t-il de la suite de votre démarche: vers une chanson ou un slam... Il ya peut-être des résonnances de mots qui matchent ou pas. En tous cas, si ce texte prend d'autres chemins, tenez-nous au courant.

Merci , c'est un beau moment de lecture et de ressenti.

Nadine

   funambule   
20/4/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Tout à fait chantable même si quelque peu monolithique, le choix des alexandrins oblige... je l'imaginerais cependant mieux en slam, sans doute à cause d'une certaine richesse qui serait mieux servie par la déclamation. Un texte entre clichés et cependant empreint d'une certaine originalité (ce qui m'évitera d'avoir à trancher). Un peu daté peut-être mais interpellant, ce qui d'une manière ou d'une autre (chanson ou slam) devrait favoriser l'interprétation. De sympathiques images assorties d'une indéniable clarté (rendant l'incipit quelque peu inutile), une bonne respiration, des mots, des sens... Que demandes de plus ? Bon et talentueux boulot !

   Anonyme   
20/4/2017
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Queribus,

C’est marrant, je vois ce texte comme une tentative avortée de poésie classique. D’abord le choix des alexandrins, qui n’est pas forcément le premier auquel on pense en chanson, ensuite le respect scrupuleux de la césure aux hémistiches, et enfin l’alternance des rimes masculines/féminines en première intention, puisqu’elle finit par avorter au passage de la dernière strophe. Si on ajoute la contrainte des hiatus…
Ça me donne le sentiment d’une frustration de l’auteur, qui aurait voulu mieux, mais qui a vite abandonné vu la difficulté du parcours.

Au final on a un texte qui s'appuie aussi bien sur les rimes que sur les assonances, et je trouve que c’est mieux comme ça, même si ce choix aurait pu être mieux assumé.
Le texte joue le consensus, le ralliement, avec déjà l'entame « Puisqu’il avait souffert, puisqu’il était brisé / Après avoir reçu d’innombrables blessures » qui soulèveront sans doute la première ola du concert. Tout ça pour dire que vous avez probablement choisi la bonne case (chanson) pour diffuser votre texte. Un poème aurait sans doute mérité plus de fantaisie dans l’écriture et le propos.

Je n’ai pas compris l’utilité de l’exergue (était-il destiné à une chanteuse blonde ?) puisque le premier vers le reprend quasi mot à mot.

Plaisant à lire et même à relire, sur un air léger saupoudré d’un peu de mélancolie. De la chanson, quoi.

Ludi
chansonnier à ses heures

   papipoete   
21/4/2017
 a aimé ce texte 
Bien
bonjour Queribus,
Malgré tous les écueils, de la vie, du chemin, de la mer, le coeur du héros est tellement las qu'il est bon à jeter aux orties . Il ne servira plus maintenant qu'il a tout connu !
Pourtant le fiel vient à s'assécher et l'espoir renaître ; << attends mon coeur, je te reprends ! >>
NB bien que les strophes me semblent trop longues, je vais jusqu'au bout de ce monologue avec ce compagnon de toujours, à qui il arrive de battre la chamade, ou manquer de stopper à jamais !
" j'ai vu l'amour s'enfuir ... qu'un Cupidon cruel sans arrêt nous ramène " ( l'eau passe sous les ponts ) et le dernier vers est " flamboyant " !


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