|
|
Anonyme
2/6/2021
a aimé ce texte
Bien ↑
|
J'ai le sentiment que dans votre poème se côtoient de jolies formules et des maladresses, ce qui me laisse une impression d'essor erratique comme celui de l'osmie nouveau-née. (Au passage, j'aime beaucoup ce mot, "osmie". Je ne connaissais pas.)
Ainsi, le dernier quatrain est probablement mon préféré, mais j'ai du mal à déterminer s'il l'est vraiment à cause de "cécitant" dont je comprends le sens mais qui me paraît fort laid... Dommage, le dernier vers me séduit à donf et j'apprécie le parfum médiéval (bon, disons Renaissance) de Ma mie qu’il nous chante ou la mort ou merveille, avec sa scansion si particulière qui oblige à consacrer une syllabe au "e" muet de "mie" si on veut retomber sur ses douze papattes. Un archaïsme qui me plaît ! Autre exemple, le deuxième quatrain. Il me présente ce vers Ainsi sortant du gîte et sitôt s’agitant, dont j'apprécie le jeu sur les sonorités, mais aussi une allusion bieeeeeen trop savante pour moi avec ce Guidon qui me casse grave l'ambiance, d'autant que le nom m'emmène davantage au vélodrome que dans les prés. Finalement, je me sens à la fois dépaysée et contrariée, comme au retour d'un week-end où il y a eu de sacrées averses à de mauvais moments, et aussi quelques rayons de soleil dispensant une lumière insolite. Un bonheur non sans mélange, mais peut-être d'autant plus savoureux... |
Lebarde
5/6/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Les amours printaniers élégamment s’éveillent pour le plus grand plaisir du lecteur.
Ce joli poème classique, car je pense qu’il l’est bien, sauf si les spécialistes trouvent quelque chose à redire, est très séduisant avec ses deux rimes pas difficiles à satisfaire et les informations hors texte fournies finalement bien utiles à la compréhension. De belles images, une belle écriture, je prends tout dans l’état et je savoure. En EL Lebarde |
papipoete
16/6/2021
a aimé ce texte
Bien ↑
|
bonjour Quidonc
Au domaine des insectes bourdonnant, l'age court plus vite que le notre... et à peine née, l'osmie se met en quête d'un partenaire qui convolera et engendrera... L'amour fugitif est aveugle ( cécitant )... " ma mie, avec moi veux-tu t'envoler ? " NB à regarder vivre la nature, naître des amours fulgurants, peut inspirer le poète ? personnellement, je préfère celui des humains ( à l'ancienne ) avec un minimum de cour, quelques éléments de tact et plus... si affinités ! Quelques clins d'oeil rigolos ( à peine née, l'osmie est déjà vieille ) vu qu'elle ne vivra que quelques jours... la première strophe est celle que je préfère ( le 4e vers fait sourire ) l'avant-dernier vers est un peu alambiqué ! |
Castelmore
16/6/2021
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
|
Bonjour Quidonc,
Léger, sautillant, frétillant même, le rythme de ce poème, après un premier quatrain apaisé, rend bien compte - notamment grâce à ses allitérations astucieuses - de l’accélération de la vie au printemps. Quid de nos amours humaines ? « L’issue importe peu tant l’envol est tentant. » nous dit le poète, et le poète n’a-t-il pas « toujours raison » ? Alors ... Un plus pour cet amour-coquelicot magnifiquement désuet ! Bravo Castelmore PS Je trouve que les informations utiles en fin de poème n’ont pas à être signalées dans le corps de ce dernier. Les signes en fin de vers perturbent vraiment trop la lecture. |
Damy
16/6/2021
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
|
La morale de l’histoire, exposée au dernier quatrain, est savoureuse qui ramène la condition humaine à celle de l’abeille, périssable dans l’instant.
« Ma mie qu’il nous chante ou la mort ou merveille, L’issue importe peu tant l’envol est tentant. » Profitons de l’instant (malgré la légère cacophonie tant tentant :-). J’ai beaucoup aimé cet « amour coquelicot », fragile et éphémère qui touche au temporel momentané et qui n’empêche pas son accomplissement. Très belle inspiration. Très belle composition aussi sur 2 rimes seulement (pas facile !). NB : je ne connais pas (ou ne me souviens plus) le « Vol du bourdon » qui explique peut-être la présence insolite du mot « Guidon ». Merci, Quidonc, pour cet agréable moment de lecture. |
Miguel
16/6/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Qu'importe que le flacon finisse par se vider, pourvu qu'on ait eu l'ivresse. Cette belle réflexion métaphorique nous ramène à notre amère condition, mais à travers de si belles images qu'on n'en aime la vie que davantage. Cela me rappelle des vers du poète Lucrèce que je vais tâcher de mettre sur un forum.
|
Myo
17/6/2021
a aimé ce texte
Bien ↑
|
Encore une de ces prouesses de la nature où, malgré un désordre apparent, chacun tient son rôle et l'assume pour la survie de l'espèce.
Le premier quatrain est magnifique. Le 2e est un peu moins aérien avec ses inversions forcées. L'emploi du pronom relatif me semble trop présent dans les 2 derniers. Mais l'ensemble reste joli et en harmonie avec le sujet. Merci du partage |
Queribus
19/6/2021
a aimé ce texte
Bien
|
Bonjour,
Je salue tout d'abord la belle performance d'écriture et le respect des règles de la prosodie.( Ma MIE qu'il nous chante.. et QuI Embrase empêchent le classement de votre écrit en classique)). De plus vous réalisez l'exploit d'écrire seize vers avec seulement deux rimes (pas simple). Sur le fonds, votre réflexion sur le temps qui passe et le côté éphémère des choses est très habilement conduite avec un enchainement harmonieux des quatrains. Seul bémol(petit) à votre poème: je lui ai trouvé un côté un peu rétro avec de belles images poétiques certes mais aussi parfois parfois à la limite de la préciosité; cela n'enlève rien à la qualité de votre écrit. Bien à vous. |