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Poésie contemporaine
Quidonc : Chats errants
 Publié le 08/10/21  -  9 commentaires  -  878 caractères  -  208 lectures    Autres textes du même auteur


Chats errants



Ils n’ont plus de foyer, se méfient de tout,
Sans attaches, craintifs, par tous les vents ils errent.
Venus on ne sait d’où, les marrons prolifèrent,
Dans nos quartiers cossus, ils débarquent partout.

Attirés par l’éclat de nos blanches chataires,
Tenaillés par la faim, la pitié comme atout,
Grattant à notre porte, ils osent, risquent tout,
Au passage abîmant les fleurs de nos parterres.

Esclaves de nos peurs, adoubant nos courroux,
Sans même avoir tenté d’apprendre leur histoire,
Nous voulons les chasser de notre territoire.

Or, si des pré-jugés nous brisions les verrous
En laissant l’amour nous inonder de patience,
Nous nous affranchirions de toute intolérance.


________________________________________
Ce texte a été publié avec un mot protégé par PTS.


 
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   Gemini   
27/9/2021
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Il me semble qu'il manque un "ils" dans le premier vers.
Je ne connaissais pas l'appellation "marrons" pour les chats (l’adjectif n’est-il pas invariable ?) C'est peut-être un régionalisme. De même j'ai découvert "chataires", herbes à chats aux vertus aphrodisiaques.
Peut-être un contre pied : craintifs v2, ils osent v7.
Deux fois "tout" à la rime v1, v7.
L'avant-dernier vers pèche par deux fois (césure, diérèse).

Derrière le sujet d'apparence banale (que pense-t-on des chats errants ?) se pose la question de notre accueil ou notre miséricorde envers l’étranger, l’immigrant. Bien que, v6, "la pitié comme atout" soit mal formulé.
Si le thème est excellent, je le trouve assez mal servi avec des lieux communs sur les causes du problème (peur, colère, ignorance), et une banalité sur sa solution (l’amour).
Mais bon. La piqûre de rappel n’est pas inutile.

Je crois que la finesse de la métaphore aurait mérité la même finesse dans la composition des tercets.

   Lebarde   
27/9/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Une histoire métaphorique mettant en scène des "Chats errants" pour faire réfléchir sur le sort et l'accueil réservés aux étrangers, sans que jamais quiconque s'inquiète vraiment de leur passé, de leur histoire propre et des raisons qui les ont conduits à "gratter à notre porte "en risquant au passage d'abimer" les fleurs de nos parterres".

Avec des mots et vers simples et percutants, sans emphase, le propos est efficace même s'il est parfois un peu simpliste et naïf.

Tout le monde aura compris: le message est passé et le but atteint.

Dommage que ce sonnet, qui alors n'en est plus un, renferme quelques vers bancals ( v1 et v13).
Toujours les problèmes synérèse/diérèse qui une fois encore feront jaser!
Je relève aussi un petit "hic" à la césure du vers 13.

Par ailleurs j'aurais écrit "préjugés" en un seul mot, les correcteurs verront sans doute .

Globalement j'aime assez.

En EL

Lebarde

   papipoete   
28/9/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
classique
Venus d'on ne sait où, ils errent attirés par ce qu'ils n'ont pas, plus ! Ils grattent à notre porte, et notre bon coeur leur tend l'oreille, et quelque pitance... mais ils nous font peur depuis l'aube des temps, les chats noirs...
NB je pense que le chat errant, est cet immigré au teint basané contre lequel nos préjugés ont la dent dure ; pourtant, il suffirait de les imaginer " chats blancs " pour qu'à notre table, on les convie à cette place qu'il était généreux de garder pour ce " pauvre " venant à passer.
Le premier quatrain parle vraiment de cette bête, qu'est le pauvre hère qui ne sait où aller, même jusque dans les quartiers cossus !
On donne bien à picorer aux oiseaux...
Techniquement, vous trébuchez dès le premier vers sur une mauvaise pointure ( 11 au lieu de 12 pieds ! ) alors que tous les autres sont bien chaussés de " 12 " !
au 5e vers ( ..che/cha... ) heurte l'oreille
mais cela n'ôte rien à l'ensemble de votre texte, fort bien imagé !
papipoète

   inconnu1   
9/10/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Sans doute trop d'erreurs pour le classique. Je laisserai les spécialistes commenter, mais le 1er vers ne fait que 11 pieds. Il me semble que méfient n'est pas acceptable à l'intérieur du vers à cause du e muet. Je ne suis pas certain que le même mot à la rime (tout), repris 6 vers plus tard, soit acceptable et l'hémistiche est non respectée à l'avant dernier vers... J'ai donc du mal à mettre un beaucoup pour le style

Sur le fond, le poème est frais. Pauvres matous errants. Bon, il faut aussi prendre en compte, qu'en dehors des dégâts dans nos parterres, les chats errants sont une véritable plaie pour les petits rongeurs et les oiseaux. Combien d'oisillons tués dans leur nid par simple plaisir...

Je trouve enfin la morale un peu simpliste. Si nous n'aimons pas les chats errants c'est parce que nous sommes intolérants et manquons d'amour. Soit...

Au final, un poème intéressant mais qui me semble contenir trop d'imprécisions à la fois sur le style et sur l'argumentation

Bien à vous

NB le poème est maintenant publié et je m'aperçois à la lecture des autres commentaires que je n'ai pas été capable de comprendre le double sens et la métaphore. J'en ai honte, mais il faut être honnête et du coup le fond vaut plus que ce que je pensais initialement. Il me faut donc rehausser mon appréciation

   Donaldo75   
29/9/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J’ai bien accroché à la lecture de ce poème. Il y a un ton et une forme de critique sociale. Le discours me semble bien porté par la versification et le format du sonnet tient la route. Le premier quatrain porte la réflexion où le lecteur se demande à qui se réfèrent ces chats errants tout en sentant la critique sociale à travers ce vecteur. Il y a presque de la fable dans ce poème et le second quatrain amplifie cette impression. Les tercets s’orientent plus vers le constat et ils conservent la force évocatrice des huit premiers vers.

Bref, pour moi ce sonnet est une réussite même s'il n'est pas parfait en termes de prosodie.

   Robot   
8/10/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
J'ai lu ce texte comme un argument métaphorique où les chats sont prétexte à une réflexion sur le sens de l'accueil et sur la tolérance. Pas uniquement envers l'étranger, mais aussi et peut être encore plus, envers les gens de la rue qui sont accueillis souvent moins bien que les chats.
Quelques imperfections de style justifient ma flèche descendante.

   Miguel   
9/10/2021
 a aimé ce texte 
Un peu
Le compassionnel me semble à la fois un sujet facile et un pari peu risqué. Il y aura toujours un peu de poésie dans la tristesse et dans la peinture du malheur, on est sûr de ne pas rater son coup. Et puis, qui oserait contester le contenu ? La métaphore des chats fonctionne aussi à plein : aujourd'hui, en pleine vogue animaliste, rien de tel pour valoriser un humain que de l'associer à de pauvres petites bêtes. Il ne manque même pas la stigmatisation des salauds que nous sommes. Tous les ingrédients sont là. L'intention est bonne, mais les ficelles un peu grosses. Toutefois l'art et la maîtrise de l'auteur donnent quelque chose de plutôt réussi, dans le genre.

   Myo   
13/10/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Bien sûr, il est parfois simpliste de dire il suffirait de, il faudrait faire ceci ... La problématique est tellement complexe.

Mais ceci étant dit, je trouve que cet écrit joue joliment la métaphore et les images sont poignantes et parlantes.

Une lecture appréciée pour cette qualité.

   Gaspard   
13/10/2021
Une belle évocation de ces félins des rues de nos quartiers. En amoureux de ces êtres efflanqués, je m'arrête souvent pour les voir passer en espérant que l'un deux vienne se frotter contre ma jambe ou mon pied. Le poème me semble toutefois assez "classique" avec des images peu originales , un ton maniéré qui manque d'allant et de fraîcheur. La réflexion d'ordre moral ou philosophique me paraît, elle aussi, "ampoulée" et dessert cette peinture qui aurait pu être constituée de clair-obscur et de mystère. Bravo pour le choix du sujet et cet intérêt que vous portez à ces animaux inquiets et pressés venus de la nuit des temps.


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